| Carnet de bord de Octobre 2014 | Partager sur Facebook |
Café, douche, pas de pain-beurre, pas le temps, un mauvais croissant industriel fera l'affaire, si je veux que les enfants berrichons aient leurs doses de sirop de glucose pour Noël faut pas que je traîne. 9h01 de coupure et zou !
Hier soir j'ai soupé avec un chauffeur breton. Sa boîte est en redressement, son patron est bien déprimé parait-il, tout le monde fait des efforts pour s'en sortir. Et là ce matin aux infos on nous parle d'un rapport qui dit, ce qu'on savait déjà, que le nombre de milliardaires a encore augmenté et que leurs revenus ont explosé. Rien que pour notre chère Liliane, en cramant un million de dollars par jours, il faudrait plus de 100 ans pour tout dépenser ! Donc on a d'un côté, les gens qui vivent de leur travail, patrons ou salariés peu importe, qui ne s'en sortent plus et de l'autre quelques uns qui dorment sur un tas d'or qui grossit. Est-ce-que l'humanité va supporter ça encore longtemps ? Entre la dictature du prolétariat et l'ultralibéralisme, il y a peut-être une voie médiane à creuser, non ?
Vers 9h moins le quart je suis à Bourges. Quand j'annonce au mec que je suis complet en chocolat, il tombe de sa chaise. « Quoi ? Mais tu dois être le cinquième en deux jours, je ne sais plus où les mettre. » Faut croire que les gosses ici bouffent beaucoup de Kinder surprise. Il m'envoie de l'autre côté du bâtiment, il y a un gars du Doubs en camion-remorque qui vide un complet...de chocolats ! C'est bien long à vider, le mec emmène les palettes à perpèt', mais en plus il doit réceptionner la messagerie ce qui fait qu'il s'arrête sans arrêt. Moi qui pensais être vide de bonne heure, je ne ressors de là qu'à 11h.
A midi et demi je suis à Saran, alors que j'avais rendez-vous à midi... On me donne un quai de suite. Ça bouge presque aussitôt, nickel. Nickel, puis plus rien. Je vais voir le cariste, il attend une palette urgente qu'il faut me mettre absolument, on poireaute. Du coup ma demi-heure de retard... A 14h30 je m'en vais, chargé, papiers, plombé. Ça fait chier ce plomb et ce câble TIR, ça attire les convoitises. Alors que pour ce que j'ai vu, un abri de jardin et une palette de granulés de bois, c'est complet mais que des conneries...ça me ferait bien chier de me faire couper ma bâche pour ça ! J'ai largement le temps je descends par la nationale Auxerre Avallon.
A 18h je suis à la Barrière. Ça fait bien tôt pour s'arrêter mais ici le parking est gardé. Sans cette connerie de plomb je serais allé plus loin, mais bon tant pis. Demain c'est vendredi, l'heure que je ne fais pas ce soir ne me manquera pas pour rentrer.