| Carnet de bord de Juillet 2018 | Partager sur Facebook |
Après mes habituels café douche je traverse Montpellier à la fraîche. Je commence dans un coin isolé, Aumelas. La route est étroite, c'est quasi impossible que je m'arrête là. 200m plus loin je trouve l'entrée d'un domaine viticole, je me gare là. Arrive un vieux en Ford Kuga, je lui explique pourquoi je suis là, je pensais me faire engueuler mais il me dit que j'ai eu raison. Cool. Le commercial avait coché pour : stationnement chez le client. Tu parles, c'est un chemin goudronné avec de l'herbe au milieu qui serpente dans les vignes. J'ai bien fait.
Encore une rénovation pour ce matin à Lézignan Corbières. Je me gare au bord de la nationale puis je monte en chariot sur 400m. Pour les rendez-vous de livraison, les gens reçoivent un mail et un texto automatique pour les avertir qu'ils ont un mail. Pour ceux qui ne lisent pas leurs mails. Cte' nouille a répondu au texto et pas au mail. Le gars il répond à un texto automatique, donc il reçoit un autre message automatique, pour lui expliquer la procédure. Eh ben il recommence ! A tel point que Martine m'a mis sur mon programme : client injoignable. Je lui explique que j'étais un peu inquiet du coup. Et je comprends qu'il ne fait pas la différence entre un sms et un mail. Nanmaisalloquoi !
Je me prends un petit bout de pain et je l'attaque à l'ombre avant Cintegabelle. On range tout dans le garage, le client veut m'offrir un canon mais faut que je file. J'ai 4 livraisons pour l'après-midi. La suivante est au-dessus de Mondavezan, patelin mondialement connu pour son relais routier. Encore une route étroite avec plein de branches basses. Je n'ai pas crevé mon toit, c'est un miracle. C'est un couple de jeunes qui ont acheté une maison avec une énorme Céline des années 90. Rénover un bassin olympique pareil, c'est un budget.
Ensuite je vais vers Muret pour déposer un escalier. Pas avant 18h. J'y suis à moins le quart, je descends le bazar et je referme pour ne pas perdre de temps. A 6h, personne, j'appelle le client. Il me raconte que des amis sont en vacances chez lui, ils arrivent.
Il y a un gros cadenas sur le portail, j'attends dehors. Le couple d'amis du client arrive. « Tiens chérie, tu avais laissé la porte ouverte ?
-Ben non, on n'est pas chez nous, j'ai tout fermé.
-Oui et moi j'ai fermé les fenêtres. »
La porte d'entrée est grande ouverte, le gars chope une barre de fer et on entre dans la baraque. Visiblement ça a été fouillé, mais pas retourné. On fait le tour de toute la maison mais il n'y a plus personne. Il semble manquer un ordi portable et une tablette. Eux sont partis à 17h15 et moi j'étais devant à 45, ça suffit largement. A moins que ce soit moi ! Et j'ai pris soin d'appeler le client avec mon 06 pour brouiller les pistes. Du coup je perds un peu de temps. Les gens appellent les flics, j'ai vraiment pas le temps d'attendre. Ils m'appelleront le cas échéant , mais j'ai rien à raconter.
La traversée de Toulouse est bien tranquille à 19h. Je me fais un dernier kit à Ondes. C'est étroit, je fais le tour du pays mais je lâche l'affaire. Je me gare à 3 ou 400m et c'est marre.
En passant devant je vois du camion garé au Phare, je ne connais pas du tout ce troquet, vais me faire une idée par moi-même.