FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2018 Partager sur Facebook
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  • Beauchemin
    The Machine !!!
  • Jeudi 1 Février 2018
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    Ouf, aujourd'hui on sort un peu de la salle de classe. Balade à 50 à l'heure de moyenne, même pas. A midi, je les ai emmené à Beauchemin...faut pas déconner avec la bouffe. En ressortant ils m'ont tous dit: "tu connais les bons endroits toi."  Mes compétences sont enfin reconnues...

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  • Vendredi 2 Février 2018
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    Dernier jour. La durée du stage est passée de 3 à 5 jours, sans modification du programme. Donc on se fait chier. Qui donc a fait pression sur l'Etat pour allonger la formation ? A qui profite le crime ? Ce serait pas les organismes de formation pour faire du pognon par hasard ?

    Bref, ce soir c'est fini, me vlà tranquille pour 5 ans.

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  • Besançon Les Mercuraux le matin
    La Loue
  • Lundi 5 Février 2018
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    A 7h et demi je balance mes affaires dans la cabine, le temps de ranger de faire un peu le tour, de constater qu'il n'y a pas de dégâts le camion n'a quasiment pas rouler pendant que j'étais à St Cyr, je démarre. J'accroche la semi à côté et zou ! Pas trop de circulation à l'entrée de Besac' il est encore tôt, juste avant 9h je suis à Ornans chez Guillin la grosse fabrique de barquettes en plastique pour l'alimentaire.

    Comme dans le vieux sketch d'Anthony Kavanagh au Mc Do je ne comprends rien à l'interphone, j'entends : « crrreche crrreche 'ion ». Oui ça va je suis pas con, je dois aller à la réception. Eh ben non, perdu, faut vider aux expéditions. Le crachouilli à l'interphone ça devait être ça. Le jeune qui me vide est bien sympa, à un moment il fait tomber une palette, je lui aide à la ramasser, il me remercie comme si je l'avais sauvé de la noyade. Du calme mon enfant, du calme.

    Pauline m'envoie faire une ramasse dans le bled juste à côté chez un de nos client habituel. Le gars ne comprend pas ce que je veux, normal il y a une boulette. Faut charger chez un client à eux. C'est ça le transport ma pôv dame, on n'a jamais les bonnes infos.

    Du coup je descends chez Compo charger un complet de pesticides. Le temps de me payer tout le boulevard de Besançon j'arrive à 11h40. Bien sûr on me dit 13h. Je me mets à quai et j'attaque le casse-croûte.

    A 13h pile poil ça bouge, à même pas deux heures je me casse. En regardant les papiers je vois que c'est rendez-vous demain 14h à Orléans, c'est donc pas pour moi. Je rentre au dépôt pour faire les pleins. Pauline me fait vider à quai et reprendre ma remorque. Direction Vaudrey.

    J'y suis sur les coups de 16h, je dois charger à 3 endroits, à chaque fois je suis seul, ça roule.

    Demain je commence à Fontainebleau, je monte par où ? Langres Troyes mais ensuite c'est chiant, boh allez je fais comme d'hab', Dijon et A6. Fin de mission à Courtenay, je tombe sur deux ATS au comptoir, le José et le Loulou qui remplace un gars sur la navette. Il m'a l'air d'être là tous les soirs le pauvre.

     

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  • Mardi 6 Février 2018
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    Le problème est bien compliqué, faut que je parte tôt mais pas trop pour garder de l'amplitude, faudrait éviter le bordel, la neige est annoncée. J'ai beau me faire des nœuds dans le cerveau ça va pas. Bon je me lève à 6h, café tartine douche, ensuite on verra.

    A 8h je suis à l'ouverture chez un couvreur de Fontainebleau. La cour est toute petite, il faut sonner à l'usine en face pour qu'ils ouvrent le portail, reculer chez le voisin pour arriver droit chez le client. On vide des fardeaux de 6m. Le gars de la cour en charge un directement sur un de leurs camions. Sitôt livré, sitôt reparti mais un peu à la va vite. Les tôles sont posées sur des chevrons, un des chevron touche le toit de la cabine du camion. En roulant ça va bousiller au moins la peinture du toit. Crois-tu que ça leur pose question ? Le gars part comme ça, tout va bien.

    Le client suivant est dans le 78, il est 8h et demi, je sens l'affaire fort mal engagée. Google et Sytadin annoncent le même merdier, c'est bien rouge. Ma foi tant pis je fais le grand tour par l'A 104. Finalement je pense que c'était le bon choix, c'est plus long mais ce matin ça roule. Sauf qu'au bout la N118 est interdite aux PL et tu l'apprends une fois que tu es dessus. Vous savez quoi ? Allez vous faire mettre, d'autant que la route est noire et que ça floconne à peine.

    A 10h30 je suis à Aubergenville, usine facile à trouver, plein de quai. Sauf que c'est pas là, trop facile. Il me faut aller vider à un dépôt à 300m. C'est de la came en retour, je pensais comme toujours que le mec allait me faire chier, téléphoner partout, nada, quai 12 et il me vide direct sans broncher. Le mec s'en tape royalement, parfait pour moi.

    Ensuite je monte à Persan Beaumont c'est la limite 95-60. J'ai 4h de guidon bien tapées, je mange un bout. A 13h je suis devant un gros chantier, une zone commerciale. Il y a un sens interdit sur la porte en tôle. Bien sagement et connement je me dis que l'entrée PL doit être derrière. Je m'enfile dans une ruelle, j'ai rien cassé c'est un miracle. A travers le grillage je demande à un mec comment on entre : par le sens interdit. Putain ! Sur un des bungalow je trouve le nom de la boîte des monteurs, en trois coups de Maniscopic je suis vide.

    Mon retour est dans le 77 vers Meaux, j'espère que je verrai mon ami Jeff Copé. Oui ces potes on l'appelle Jeff. Il neige de plus en plus, la météo est alarmiste, va vite falloir se sauver de la RP.

    C'est pas gagné, il a du camion à l'imprimerie où je recharge. Un gardien tatillon, faut faire plusieurs bureaux avant d'avoir un quai, faut attendre, et il n'y a pas de machine à café. La loose.

    A 16h je me sauve avec 33 palettes et 24t de prospectus. La circulation des camions est interdite dans toute la région parisienne, je suis bien content d'être banlieue Est. Je file sans demander mon reste, il neige toujours.

    Mes heures n’amènent à Chaumont au Trucker truc. Adresse bof bof mais je tombe sur Christian un waterairien de chez Jacky. Il est au bar avec un gars fraîchement embauché. Ils lui ont donné un Vico au gaz. Un Vico au gaz à Belfort, ça me laisse pensif. J'en dis trop rien au gars je ne veux pas le démoraliser mais il me dit que la pompe pour le gaz est dans le 91 je crois. Tu vois tout de suite quel trafic il va faire... Les boules pour lui !

     

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  • A eule Poste
  • Mercredi 7 Février 2018
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    Réveil 5h, oups le troquet est encore fermé ! Ah oui merde c'est 5h et demi ici. Donc je suis largement à l'ouverture pour mes « cafés douche » habituels.

    A 8h je suis à La Poste avenue Clémenceau à Besançon. Je trouve un type sur le quai, il est estampillé La Poste. Il me désigne avec mépris les gars de Mediapost qui bossent plus loin. Visiblement ici faut pas mélanger les torchons et les serviettes. On me donne un tire-pal électrique et en avant, en une quarantaine de minutes les palettes sont sur le quai. Quand j'ai fini arrive un mec en Volvo du 69, il doit prendre ma place. Je lui explique que j'ai 42 minutes de coupure, il me répond : « Oh, prends ton temps, on en est tous là. On sait ce que c'est. » La classe.

    Je vais faire une première ramasse au parc Lafayette, ça va au troisième poteau. Ma chère exploitante m'envoie ensuite à École Valentin, ici la cour est toute petite, le dernier coup la bonne dame voulait me faire faire un constat parce qu'elle pensait que j'avais touché la boîte du compteur EDF. Le porte à faux avant était passé au-dessus c'est vrai, mais sans rien toucher. Bref je fais une manœuvre savante, limite fier de moi et c'est pile le moment où je reçois le message : ramasse Valentin annulée. Dès que je rentre au dépôt, Pauline je l'étrangle.

    En chemin je change d'avis, elle est mère de famille, ce serait un peu cher payé. Si à chaque fois qu'un exploitant est obligé de changer d'avis on devait l'étrangler, les prisons seraient surchargées de routiers.

    Au dépôt le quai est déjà limite plein, je fais un peu de rangement et je me vide. Le temps de faire le plein, il n'est pas loin de midi. Je me prends un bout de pain en passant et je vais manger sur le parking, dans la file disons, chez Compo. Je suis le premier, et j'ai bien fait, derrière les camions s'empilent jusque vers le rond-point. A 13h je charge 3 lots et je rentre au dépôt. Un gros lot que j'ai ramené tout à l'heure est reparti, j'ai un peu de place pour vider, le reste par ci par là en séparant bien les lots. Ces palettes de terreau se ressemblent toutes, c'est le bon moyen pour faire des boulettes.

    Je descends chez Tillet pour charger enfin pour moi. J'aurai fait plus de tire-pal électrique aujourd'hui que de km en camion, c'est bon pour ce que j'ai ceci dit. Personne sous le hall, j'ouvre les deux côtés, on charge. Je remonte dans le 51.

    Ce soir faut absolument que je coupe 11h, demain j'aurai pas le temps. Ça me pète de recouper à nouveau à Chaumont, je pousse jusqu'au relais de la Vallée de la Marne, fallait que je coupe à 19h06, je serre le frein de parc à 19h06, trop fort. Si ça se trouve ça va me foutre une infraction pour une minute va savoir...

     

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  • Voilà voilà...
    La Sibérie dans le 77
  • Jeudi 8 Février 2018
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    Je roule un bout après mes café-douche du matin, et c'est le drame. On se fait bloquer sur la 4 après Vitry le François. Quand je dis la 4 c'est la N4 bien sûr. Jamais personne n'a roulé sur l'A4 faut pas être con non plus. Quoi qu'il en soit, me vlà comme un benêt dans une interminable file de camions. J'ai beau dire au gendarme qui me fait serrer que je ne vais pas à Paris, que je sors plus loin pour Sézanne, il s'en tape. « Désolé mais j'ai des ordres, aucun camion ne circule. Vous êtes bloqué jusqu'à 16h. » Il est à peine 8h ! Ils sont quand même malins ou tordus... Ils nous bloquent sur un bout de 4 voies juste après une sortie pour qu'on ne puisse rien faire. Au bout d'un moment je descends pisser et arrive un gars de la DDE en Citroën Berlingo une bagnole dans ce genre. Je renonce à pisser pour l'instant et je l'arrête. Je lui explique la situation, je suis bloqué pour rien... « Oh m'en parlez pas. J'attends du sel, et les gendarmes m'ont bloqué les camions de sel plus loin. » Est ce que ce pays n'est pas devenu complètement con ?

    Je fais contre mauvaise fortune bon cœur. Je me dis que ma coupure de 11h est un peu juste, je vais pouvoir faire 3h ici. Mon cul Paul, au bout de 2h24 on a ordre de circuler. C'est pas plus mal finalement.

    A 11h je suis à Sézanne dans une grosse boîte qui fabrique des racks. Il y a une discrétion commerciale, j'ai fait un CMR. Bon. Sauf que les bobines sont étiquetées Tillet Besançon. On prendrait pas les gens pour des cons par hasard ?

    Ça me rappelle une histoire pareil. Chez Begey à l'époque on chargeait en Italie pour St Mihiel dans le 55, avec une discrétion commerciale. On faisait un CMR d'Anvers. Premier tour que je fais le réceptionnaire me demande le bulletin d'analyse du solvant qu'on emmenait. « Je peux pas te le donner.

    -Si tu me le donnes pas, je te vide pas. En plus je sais très bien que t'as chargé en Italie, faut pas nous prendre pour des cons.  »

    Quand je vois un camion me passer devant, mort aux cons, je lui donne son putain de bulletin d'analyse. « Ah tu vois que j'avais raison... »

    A midi je suis vide, cassoss. Je ne vois pas de boulangerie dans les environs, sur la 4 c'est mort, pis j'ai pas trop faim, vu l'ambiance vaut mieux rouler. Je charge un premier lot à Châtres au bord de la 4 dans ce gros truc logistique où il y a But et Ikea. On me donne un quai de suite, 3m bien gerbés, j'avale une boîte de sardines avec mon quignon de pain sec d'hier. Peux pas faire plus malheureux.

    De là je fonce chez Ksspôô au Coudray Montceaux. J'ai du bol, deux ramasses en banlieue Est, je ne vais pas me frotter plus dans la merde parisienne.

    J'ai déjà vu du monde chez Norbert mais là on bat des records, des camions de tous les côtés, garés en trois épaisseurs. Au guichet j'ai compté 26 mecs devant moi, oui 26 ! Putain je suis vert. Un me dit qu'il est là depuis 7h ce matin, il est 14h30 ! Je passerai donc tout l'après-midi debout dans le froid de la porte ouverte sans arrêt à attendre je sais pas quoi. Si, un quai puis un cariste. A un moment, trois chefs sérigraphiés XPO sont venus avec des dossiers sous les bras. Je leur dis, un peu énervé j'avoue : « Bon les enfants vous êtes trois, vous prenez chacun un tire-pal ça fera trois camions chargés. » Ça leur a pas plu, le plus âgé m'a répondu, dans le brouhaha j'ai pas compris mais dis-toi mon ami que je t'emmerde. J'espérais descendre jusque chez la Suisse, au fil des heures je réduis les km, à un moment je me dis qu'il va ne me rester de l'amplitude que pour sortir du site.

    A presque 20h je me casse enfin. Purée la journée de merde !

    J'arrive à rouler ric rac jusqu'à Courtenay, j'ai mérité mon kir ?

     

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  • Filiale Volvo trucks ?
  • Vendredi 9 Février 2018
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    Café, tartine, douche, 9h05 de coupure, ouh laa, va pas te mettre en retard tonton Pierre. A 9h20 je suis au Carrouf de Valentin, pour rdv 7h30... Le réceptionnaire me dit qu'il est content de me voir il ne pensait pas voir de camions du Coudray vu les interdictions, deux heures de retard c'est rien. Bon bon, bé je suis bien content aussi alors lol. Le deuxième magasin pareil. Je remballe mon câble TIR et j'appelle le client de l'autre lot. C'est fermé cet après m' théoriquement, mais le gars me dit que je peux venir vers 13 14h. Je préviens Pauline et en avant. Elle me dit qu'elle a du taf sur Besac, faudra sûrement que je revienne après. J'ai 4h et demi de guidon à 11h, c'est tôt pour manger mais j'ai les crocs depuis le petit déj' à 5h.

    A Hérimoncourt je tombe sur un gars de chez BC Express, c'est un jeune que je connais de vue et réciproquement, il est entré chez Buffa quand j'en partais. On refait le monde en attendant un cariste. Chez eux l'ossature des chauffeurs et exploitants ce sont des ex Buffa, j'ai des news.

    A 14h je suis vide, je préviens Pauline qui me répond : ok, bon week-end.

    Une heure plus tard je décroche au bled, bon week-end à tous. Le ciel vous tienne en joie.

     

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  • C'est quoi ce temps ?
    Ici c'est mieux !
    M'ouais ...
  • Lundi 12 Février 2018
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    Décollage de la maison à 7h et demi. A Grandvillars Fabrice m'appelle, il s'inquiète de ne pas me voir. Je suis en avance pourtant, il croyait que je chargeais à 8h, mais non c'est 9h30. Je finis assez loin jeudi, quand on a eu les programmes j'ai demandé à Christine pour charger plus tôt mais c'était impossible, elle avait peur de ne pas avoir les margelles, l'appro a du mal à suivre si j 'ai bien compris. Finalement tout est là.

    Comme d'hab' il fait un froid de canard sous l'auvent, on va boire le café. J'ai un vache de gros de chargement, comme au printemps en pleine saison. Je dépote deux trois palettes pour n'en faire qu'une et ça roule. A 10h et demi je me casse.

    Je passe au dépôt pour les pleins mais avant je m'arrête chez Manuloc, mon chariot est en révision et il me faut la plaque bariolée rouge et blanc pour aller en Espagne. Gérald ne tourne pas cette semaine, je prends son Moffett. Je l'embarque mais je n'arrive pas à mettre une cheville de chaîne. J'ai dû cogner dans un quai de merde la semaine passée, on n'a pas de tampons au cul des semis, je le sais je recule doucement pourtant. Pas grave j'ai l'habitude. Je prends un poteau de semi porte-bobine sur le quai et je fais de la mécanique de précision. Besançon c'est la capitale de l'horlogerie. La clef démonte roues et le poteau pour faire levier, c'est redressé. Tiens j'ai un feu de gabarit grillé et deux leds sur le côté qui ne marchent plus. Pas le temps de regarder et puis c'est moins marrant que de faire le bourrin avec les attaches du chariot. J'ai perdu un peu de temps, les heures se sont remises à zéro, pas grave.

    Je mange un bout plus loin, sous un rayon de soleil. Le temps est extrêmement bizarre, les giboulées de gros flocons alternent avec la grêle et le grand soleil, c'est n'importe quoi. Je garde la 83 jusqu'à Bourg, avec la déviation de Lons on ne perd plus de temps. La traversée de Lyon est assez tranquille sauf à la bifur' de St Fons à la fin du périph, rien de méchant. Je finis mes 30 restantes vers Valence, normal.

    Demain j'ai une chiée de grosse journée, j'appelle ma première cliente pour lui dire que je vais venir vers 8h, elle me dit qu'elle sera levée que je peux venir dès 7h30 si ça m'arrange. Tu penses que ça m'arrange !

    Fin de journée au Mistral à Lapalud, j'ai 8h40 de volant, je garde mes deux cartouches de 10h, pile poil.

     

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  • Beaucaire
    Sète
  • Mardi 13 Février 2018
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    Quand on a mangé ici le soir, la douche est gratuite le matin, la classe. Un grand café par là-dessus et zou ! Hier j'avais appelé la cliente, elle s'appelle Marie France c'est donc une retraitée, elle m'a dit que je pouvais venir de bonne heure. A 7h15 je suis devant chez elle à Beaucaire. Je dépose une rénovation avec margelles en échange d'un chèque. J'accepte un café en vitesse. J'ai serpenté dans des ruelles pour venir, je lui demande pour repartir. Elle me dit qu'au bout de son chemin je vais tomber sur la digue, ensuite tout droit. Mouais, la digue, ça m'inquiète. Vais jeter un œil en chariot, le début me semble potable. La dame ne s'est pas trompée sur le début, le reste est donc juste... Bon c'est ultrafin entre une haie et un poteau de téléphone mais je me retrouve facile sur la grand route.

    J'ai eu un rajout entre Nîmes et Alès, je ne dis jamais non pour les rajouts. La route pour accéder au patelin est interdite aux plus de 10m. En général les interdictions je m'en tape, mais la longueur, je ne suis pas joueur. J'appelle le client, il est à l'hôpital, il s'est pété la gueule du toit du pool house qu'il construit pour sa piscine. Sa femme est là, heureusement pour moi. J'ai bien fait de rester en bas du bled, c'est impossible de passer. L'escalier Pacio de 3m de large passe au ras des maisons, même en porteur tu dois être en souci ici.

    Avant midi je fonce de l'autre côté de Montpellier à Cournonsec. Je dépose une baignoire vite fait bien fait. J'en ai marre de courir, je prends un quart d'heure pour manger un bout de pain, joli parking avec vue sur la mer. Ça impressionne toujours un vieux belfortain.

    Je dépose une rénovation à Frontignan. Sur un panneau c'est écrit « Frontignan nord » c'est le début du début du nord ici... Ensuite je monte au-dessus de Béziers, à Magalas. Il y a des travaux dans le bled, il me faut prendre une déviation, bien, sauf que je dois tourner à l'équerre entre deux maisons pour rejoindre la rue de mon client. Ça le fait pas du tout. Je fais un purée de détour, un pont à 4m et c'est bon. Je sonne, personne ne répond, téléphone sur messagerie. Le portail n'est pas verrouillé, j'entre et j'entends un aspirateur. La cliente n'a pas entendu la sonnette. J'ai perdu assez de temps comme ça.

    Je me fais une dernière rénovation à Pradelles en Val, c'est du côté de Carcassonne. Impossible de couper par la montagne, il faut aller tourner à Trèbes. Au téléphone la cliente a une voix très âgée. Elle me dit qu'elle habite derrière l'église et que je peux monter en camion sans problème. J'arrive dans le village à la nuit tombée. Sa rue ne m'inspire pas du tout. Je me gare plus loin après un demi-tour savant hasardeux nocturne et pluvieux, tout pour plaire. J'ai bien de ne pas écouter la dame. Dès que tu entends « derrière l'église », faut pas s'aventurer. Et j'ai bien fait.

    Retour à la civilisation à Carca, autoroute jusqu'à Narbonne, je finis la journée chez la Vosgienne à Sigean. En faisant le programme il y a 15 jours j'avais bien vu que ça allait être compliqué, avec autant de clients j'avais pas le choix. Il est presque 21h, j'avoue que j'en ai ras le cul.

     

     

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  • Phil ?
    mal bouffe
  • Mercredi 14 Février 2018
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    Café, pain beurre douche et zou ! A 8h pile poil je suis à Claira, c'est Perpignan nord. Je suis à Claira mais pas chez le client. Le bled est typiquement catalan, pas fait pour les camions quoi ! Je fais des tours et des détours pour enfin arriver au lotissement.

    Je dépose une dernière rénovation pour cette semaine à Perpignan. Le quartier est en direction de la mer, je ne connaissais pas du tout. Le coin est ultra chicos, des villas de 3 ou 400m carré. Il y en a une, de loin j'ai cru que c'était une clinique ou un centre de vacances. Non non, c'est un pavillon de banlieue... Le papy chez qui je vais a certainement fort bien gagné sa vie lui aussi, il est bien sympa, il veut m'offrir le café mais je refuse. On m'attend.

    Hier Nestor le commercial de Barcelone m'a appelé, on s'est donné rendez-vous à 11h à La Bisbal d'Emporda. C'est vers Gérone. Je le retrouve à une station et on fait une roco en bagnole. Il pensait me garer à 800m mais ça passe tranquille, je préfère les surprises dans ce sens là.

    Ensuite on descend vers Barcelone à Blanes. Pareil on fait le tour en voiture mais là c'est impossible, la maison est dans des ruelles en ville. Il a appelé un monteur qui doit venir avec un petit camion. Il est 13h passé, on va manger un morceau en attendant. On parle de la star catalane du moment, Puigdemont. Je sens bien que c'est compliqué, les relations avec Madrid, je comprends les arguments.

    A 14h le monteur arrive mais il n'a pas de camion, juste un Ford Transit rehaussé. Va faire rentrer une piscine là dedans ! Il commence à faire de la place, vider la bétonnière, les outils. On charge les tôles et les colis et ils partent vider, moi je monte la garde devant la bétonnière... Au deuxième tour on charge les margelles et après bien des efforts l'escalier rentre de la furgoneta. Fait chier j'ai 2h et demi de coupure mais faut que j'aille livrer plus bas avant 18h, tant pis pour la coupure, je file.

    A hauteur de Barça, Sergi le commercial du coin m'appelle, je m'annonce pour 18h mais c'est trop tard, le client doit partir. Je livrerai demain en remontant. Purée si j'avais su j'aurais fini mes 3h de coupure. On sait jamais comment faire putain !

    Je combine et recombine mes heures, keskejepeufaire, chépaquoifaire... Je me pose entre Castellon et Valencia sur la N340. 8h 59 de volant, 4h 27 de conduite continue, mieux que sur le plan. Il y a du jambon ibérique et un truc que je n'avais jamais vu, un artichaut cuit à la braise. Trop bon.

     

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  • Spain touch
  • Jeudi 15 Février 2018
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    Le troquet est fermé, café au réchaud et en route. A 7h et demi je suis dans une zone à Valencia, à la recherche d'une AS24. Il fait encore nuit, je ne retrouve pas celle où j'ai fait le plein l'autre jour, le boulet ! J'en trouve une autre mais avec la circulation qui commence j'ai perdu pas mal de temps.

    A 10h et des boulettes je suis à Onteniente. Heureusement que j'avais un lien Maps avec WhatsApp sans cela je tournerais encore. Il y a un parking en bas du chemin, parfait. Bon en fait j'aurais pu monter ça passait en camion. Pas grave. Au deuxième tour les monteurs sont arrivés. Je tombe sur mon ami « Mas o menos », c'est lui l'autre fois quand je lui ai demandé s'il était le poseur il m'a répondu : plus ou moins. Il est un peu stressé avec le contrôle des colis mais rien de grave.

    De retour au camion pour ne pas aller tourner à un rond-point je coupe une bande blanche, allez hop ! Je lève les yeux et je vois la Guardia Civil en train d'éplucher un mec en vieille Audi. Le flic m'entend, il tourne la tête mais une seconde trop tard, il ne m'a pas vu couper le fromage... je sais pas s'il m'aurait dit quelque chose mais je préfère ne pas savoir.

    Il n'est pas loin de 11h, faut que je pense à remonter. Ça ne passe pas en 4h30, j'avale un bocadillo au chorizo vers Castellon. C'est pas bon pour ce que j'ai mais j'ai qu'un quart d'heure. Je finis mes 30 au soleil de Tarragone, il fait 22°, c'est le pied intégral.

    Je m'étais annoncé auprès du monteur pour 16h30, j'y suis pile poil mais il n'y a personne à la maison. Je l'appelle, il me dit qu'il arrive...m'ouais... Je voudrais bien qu'il s'affole, suis pas trop bien garé dans une rue étroite. Trois bus passent le long du camion, et le quatrième me fait un sketch. Il s'arrête et croise les bras. Je vais le voir, je lui dis que ces collègues sont passés. Rien n'y fait. Je devrais m'en foutre mais bon, je me sers un peu mieux et il passe. Sauf que ce fils de p.... a appelé les flics. Je vois débarquer la « policia local ». J'explique aux keufs le truc, pour eux c'est bon, ils me disent quand même que ça va être complicado pour repartir. Je n'ai pas franchi d'interdiction, j'ai le droit d'être là, chaque chose en son temps. Entre-temps le poseur est enfin arrivé, il ouvre le portail, je vide en 5 minutes. C'est juste un kit hiver 2, c'est à dire les colis et les margelles. Les tôles et les boulons ont été livrés en kit hiver 1 comme de juste. La structure est déjà montée quoi.

    Laurence m'a envoyé mon retour, je tenterais bien ma chance mais je n'ai toujours pas de coupure de 11h. Direction Manresa, je verrai en chemin. C'est tout vu, je n'ai qu'une demi-heure pour charger soit 4m de tissu en vrac soit 8m de pièces autos. C'est mort. Pas grave. Je m'approche au mieux du rechargement le plus éloigné, je finis donc à la Petronor à Sallent. Bonne adresse.

     

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  • Vendredi 16 Février 2018
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    Cafe con leche, napolitano et douche, zou ! A 8h je suis 10 bornes plus haut. L'usine de textile a dû connaître son heure de gloire, il y a une grosse cité ouvrière à côté dont les maisons sont presque toutes inhabitées. C'est presque aussi triste que la vallée de la Vologne. Je sonne aux expés', phrase rituelle : « tienes que esparar, mas o menos una hora. » J'ai le temps de faire le tour, les métiers à tisser tournent, tout le tissu du Monde ne vient pas du Bangladesh. Finalement je n'attends pas une heure, au bout de 45 min ça charge. J'avais peur qu'ils me mettent les rouleaux de tissus en long, après ça bouge tout est dans les bâches, tu fais 3m de large. Ça charge avec un éperon, les rouleaux en travers, une sangle passée dans un mandrin et roulez petits bolides. Seul souci les 4m de plancher en font 5. J'ai accepté, on verra plus loin.

    Je descends de 45 bornes en direction de Barcelone dans une des innombrables usines de pièces autos par ici. Le gars me dit que le camion de Mulhouse a déjà été chargé. Je charge des conteneurs pour le parc à Peugeot Mulhouse. C'est donc du vide. Il me reste quelques souvenirs de Buffa, les 105 c'est les gros avec l'armature beige et les 112 ça ne me dit plus rien. Si ce n'est chez Scania mais ça n'a rien à voir... Le mec appelle son chef et bingo, c'est keskejedisais. Je me mets en place, j'ouvre, j'attends un peu c'est fatal. On charge. A 11h je me casse, il me reste un gros mètre de plancher. Laurence me dit ok. Zou !

    Je mange un bout vers Gérone, puis je coupe un quart d'heure à La Jonq', Gérald m'a demandé des munitions. Je me prends un peu de vin, faut pas déconner. J'ai appelé le don du sang, j'avais rendez-vous demain matin, c'est mort, on repousse.

    J'optimise au mieux les coupures, je finis mes 30 à Tavel. Pas le choix faut absolument que je recoupe 11h cette nuit mais mes heures m'emmènent vers Lyon. Le vendredi soir c'est la misère les restos sont tous fermés. Tans pis. J'attaque Lyon juste avant 20h, Google trafic annonce tout vert, je prends par le périph'. C'est un peu interdit je sais, mais je m'en tape un peu. Fallait que je coupe à 20h31, à 20h28 je suis au parking du péage de Montluel. Couper un vendredi soir sur l'autoroute c'est le comble de la loose mais je suis dans les clous.

     

     

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  • Fait moche dans le Jura
    le new chariot de Sevket, il roule en travers pour livrer les couvertures
  • Samedi 17 Février 2018
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    Cette semaine va me faire rentrer bien tard mais j'ai fait un joli voyage et d'autre part rien ne me presse, mon monsieur Patate reste à Nancy ce week-end et ma chérie travaille. Si on m'avait chargé une remorque je serais bien redescendu. Surtout quand je vois ce qui m'attend lundi. Vais pas commencer à déprimer tout de suite. A 11h01 de coupure je mets en route, m'en vais déjeuner à Villemotier et prendre du pain bressan pour le week-end.

    Passage au dépôt en vitesse pour le plein et poser le chariot. J'ai deux semaines sans piscines, snif. Je ne traîne pas, il n'y a personne de toute façon. Je suis le seul con à bosser à cette heure chez ATS c'est ça ? Je découvre le nouveau chariot de Sevket, le zinzin peut rouler en crabe pour livrer les couvertures de piscines. Je lui souhaite bien du plaisir... 

    A midi pile je décroche au bout de la rue, bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • gnin ???
    le parc à emballages Peugeot
  • Lundi 19 Février 2018
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    C'est bizarre mais quand je suis parti lundi dernier j'avais la pêche, je savais que j'allais à Valencia, là je vais à Mulhouse...eh ben de suite je manque de motivation. Étonnant non ? Quand je raccroche la semi mon voisin et par ailleurs propriétaire du parking me demande si je peux lui ramener des clopes. Entendu, mais la prochaine fois... Je sais pas quand.

    Sur FDR nous avons un fin connaisseur de Peugeot Mulhouse, j'ai bien fait de l'appeler. Ici tout a changé. Autrefois on entrait comme dans un moulin, désormais il y a un parking, on nous délivre un badge après avoir montré patte blanche. Jadis c'était plein de Buffa ici, aujourd'hui il n'y en a pas un.. ah ben oui ça n'existe plus. Fin de la séquence nostalgie. A8h et demi je suis au parc à emballages, faut que j'attende un peu qu'un LT ait fini. A mon tour ça va vite, le type a un Fen à longues fourches, il sort les piles par deux en n'ouvrant qu'un côté c'est le top.

    De là je monte à St Amarin dans la vallée du même nom. J'ai quelques souvenirs ici aussi, on y venait chez Begey pour vider de le soude quand ça tournait à plein régime. Le quai est bien merdique, faut être réveillé. En une demi-heure je suis vide.

    Je redescends la vallée pour aller charger à Rixheim. C'est une toute petite boutique qui récupère des palettes. J'y suis à midi moins le quart pour rdv 14h. Je vais me renseigner chez le voisin, il a le numéro de portable de mon gars, il l'appelle, il arrive. J'attaque le casse-croûte en attendant . A 13h mon gars se pointe. Il a un fort accent des pays de l'Est, et en plus le pauvre bégaye atrocement, du coup je comprends rien à ce qu'il me raconte. On charge des piles de palettes plus ou moins cassées, il n'a qu'un gerbeur et un tire-pal, c'est une bonne galère pour charger. A 14h je me casse.

    Le gars m'a dit que je pouvais livrer jusqu'à 17h, je fonce. Autoroute tout du long, je sors vers le Moulin des Malades, ultra-célèbre resto autrefois ouvert h24 7j/7. Mais ça c'était avant. C'est toujours une bonne adresse ceci-dit. Je tourne au coin du troquet et je monte dans le pays, ensuite il faut faire 1 ou 2 km dans les champs. J'arrive à 16h10 ...et tout est fermé ! Meeeerde ! Je sonne mais il n'y a que trois chiens à l'air pas commode pour m'accueillir. Bon, je fais quoi ?

    Gros coup de cul, un de leur camion rentre à ce moment. Le chemin est étroit, je le gène. Le chauffeur vient me voir, il vire les chiens, et me laisse entrer pour faire demi-tour. « Boh, maintenant que t'es là, mets-toi en place je vais te vider. » Yessss ! Il ouvre le hangar, sort un Fen à 4 fourches, j'ouvre les deux côtés et en à peine une demi-heure je suis vide. Un coup de tampon sur les papiers et zou !

    Je fonce chez Merco à Besac'. Le démarreur me fait des siennes, parfois ça fait comme quand on n'a plus de batteries, le vilebrequin fait un demi-tour et repart en arrière. Et bien sûr, ça ne le fait pas devant les mécanos... C'est toujours comme ça les pannes aléatoires. Bon j'ai un peu de crédit quand même, ils me croient. Le chef d'atelier commande un démarreur et je m'en vais. A suivre...

    Demain je charge du bardage pour livraison foulée, encore un grand voyage en perspective. Pas grave. On s'est appelé avec Sevket dans l'après-midi je sais qu'il coupe à Mouchard, lui a déjà fait un tour de Lyon il remonte. Pas moyen ce soir de lui faire boire un kir, il tourne à la fraise à l'eau. Ensuite arrive par hasard le Salem, on dîne entre waterairiens, soirée parfaite.

     

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  • survivor
  • Mardi 20 Février 2018
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    Café, Suisse aux pépites de chocolat, douche et zou ! A 7h30 je suis chez Profil C, pile poil. En fait je pensais charger du bardage mais c'est de l'ossature. Les poutrelles sont chargées sur un berceau, c'est ultra fin pour entrer dans une tautliner sans rien casser. Quand le bazar est posé je sangle et un type arrive, faut que j'aille à un autre bâtiment pour rajouter des poutres. Un autre gars me dit qu'il faut que j'attende, les pièces ne sont pas peintes... L'heure tourne, tourne, tourne... On charge la charpente pièce par pièce, c'est long que ça en peut plus. A midi et demi j'ai les papiers, 5h pour charger !

    Je me prends un bout de pain au bled suivant et je mange en quatrième vitesse sur l'autoroute. Juste avant 15h je suis sur le chantier dans le Technoland à Montbéliard. Il faut vider à la grue. Faut donc que je me mette sous la grue...c'est là que ça se complique. Sur les chantiers il y a du merdier partout, des engins, des bagnoles, juste bon pour casser le camion. Miracle je n'ai rien accroché. On vide paquet par paquet, poutre par poutre. J'avoue que les gars sont balèzes, l'élingue est posée pile poil du premier coup, ça lève droit, sacré coup d’œil les gars. A 17h je me barre enfin.

    Je recharge les barbotins de pelleteuse comme j'ai déjà fait une fois ou deux. Ste Suzanne c'est à côté mais je tombe en pleine circulation.

    Ici il n'y a qu'un quai et il est pris par un régional, j'attends... C'est le concept de cette journée. A 18h je suis en place, au début ça va vite ensuite beaucoup moins. Je vais voir... en fait ils me chargent les pièces qui sortent de la chaîne, au fur et à mesure. 19 h10 je me barre.

    Je pensais souper chez le José mais en passant devant je vois que le parking est blindé, et pis j'ai pas encore faim, je pousse jusque chez le Guy à St Maurice. Ici c'est presque Chalon, ça me rapproche. 21 h30, fin des opérations.

     

     

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  • Sète lez Montceau 34/71
    RCEA for ever
    coucou cui cui
    un peu de justice ?
  • Mercredi 21 Février 2018
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    Ici jamais de viennoiseries, on déjeune français Monsieur, pain grillé beurre confiture, un café et une douche par là dessus. 9 h de coupure. Zou !

    A 9h et demi je suis dans le Forez. Moi je prononçais comme la Corrèze, mais non il faut dire le Foré. En tout cas c'est comme ça que disent les aborigènes. C'est le même jeune gars qui me vide. Il sort de l'usine en tee-shirt, il fait demi-tour rapidement. Ça caille ce matin c'est affreux. Il me file un tire-pal électrique et en avant. On vide complet et on recharge des pièces non conformes et des emballages vides pour compléter. En une heure c'est fait. En plus il m'offre un café, j'adore ce job.

    Comme il faut 5h pour remonter j'ai pris soin de ne pas couper 45. Je me prends un bout de pain à une boulan toute neuve à Vougy, au-dessus de Roanne. La pov dame est seule entre la boutique et le drive. Au bout de 4h d'attente je pose 1€10 sur le comptoir et j'attrape une baguette, tant pis pour les 5 centimes de monnaie.

    Je casse la graine un peu avant Digoin, 4h15 de volant. A la radio on en remet une couche sur ce pauvre Laurent W. Fichez lui la paix le pauvre, il ne pouvait pas savoir qu'il serait enregistré. Pfouu nous en Bourgogne Franche-Comté on a Marie-Guite Dufay, elle n'a même pas de parka rouge, c'est un personnage palot à côté de Laurent le Magnifique, quelle déception !

    A 17h15 je suis de retour à Ste Suzanne, je vais direct où on vide les emballages. Le cariste me dit qu'il n'a plus de tire-pal à me filer, faut que j'aille vider à quai. C'est pas franchement une déception pour moi, eux promènerons les boxs dans l'usine. A 18h le gars revient de pause, il m'attaque. En une demi-heure c'est vide. Pauline me fait revenir à Besançon.

    Je loupe ma deuxième 11 à 10 min près, tant pis. Je me gare au dépôt et ma chérie vient me chercher, tip top.

     

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  • Jeudi 22 Février 2018
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    A 7h je suis chez Tillet avec une porte-bobines. C'est une vieille merde mais elle est vendue, elle fait ses derniers tours. Heureusement, le toit ne va pas trop bien, les planches de fosse sont chiantes à enlever, y a rien qui va. Pour faire ce que je fais, ça va le faire. Je suis le premier au chargement, 6 bobines, 24t, zou !

    Sur les coups de 9h je suis à Corbenay. Ici pour vider c'est toujours un peu folklorique, on vide au Fen en passant un bout de ferraille dans la bobine. Peur de rien. M'en fous, ça va vite. Pour repartir je voulais couper dans St Loup mais c'est désormais interdit aux PL. Sagement je refais le tour par Luxeuil.

    Faut que j'aille charger chez Compo, je n'y serai pas avant midi, pour ne pas perdre trop de temps je vais changer de semi. Sans regrets je décroche et reprends ma remorque. Je vide mes cadres de piscines que je traîne depuis la semaine dernière et je descends à Roche. Il est midi et demi et il y a déjà deux camions devant moi. Je mange un bout en attendant la reprise. A 13h on charge dehors un lot de terreau et à quai un lot de produits...des pesticides quoi !

    Je remonte à Devecey vider ça, et recharger pour moi. A 16h je me casse, c'est pile poil l'heure que j'avais prévu. Il est déjà tard, pas le choix, j'enquille l'autoroute Dijon puis A6.

    Il y a une brève aux infos : le clochard qui avait « volé » 480000€ dans un centre commercial s'est fait arrêter. C'est con, il n'avait lésé aucune personne physique, que des banques et Loomis. Que des gens sur lesquels on n'a aucune envie de pleurer.

    A 21h45 je suis garé au bout de la rue du paradis à Ormes, parfait pour demain.

     

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  • Burban palettes
    les vacances au ski
  • Vendredi 23 Février 2018
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    Ce parking est parfait, au calme, mais trop loin de chez Kuhne pour y aller par à coups. Je commence la journée à 7h23, pour me garder le max d'amplitude.

    C'est chiément long à vider, j'ai deux lots du même fournisseur mais 1 rdv 7h30 et 1 rdv 13h30. C'est débile mais je ferme ma gueule trop content qu'ils prennent les deux lots. J'ai 38 EUR vides, je vais les poser à côté chez Burban, ceux qui ont les camions amerloques. Pauline me file un code internet que je donne au mec qui me vide les palettes. J'ai pas trop compris le système, faut que je pense à lui demander. C'est pas gagné, penser à un truc et moi ça fait deux. Bref me vlà bien vide je peux aller recharger.

    C'est pas loin, Arteney. Je commence par récupérer un lot de terreau qu'on a abandonné aux transports Denjean. Bizarrement ils sont à Artenay à côté du péage mais ici c'est dans le 28, commune de Poupry. Les gars sont bien aimables, ils me filent un tire-pal pour recharger. Le tire-pal électrique c'est pas du luxe, les palettes sont éclatées, tout est benné. Je ne sais pas ce qui s'est passé, pas de conclusions...

    Je file en face chez Kuhne, c'est ma journée entrepôts suisses. Il est presque midi, je me paye la relève de la garde, ensuite ils ne trouvent pas mon lot. Moi qui espérais être chargé pour midi et rentrer ric rac c'est mort. Faut que je coupe 11h. Je me mets à quai par coups de 20 secondes, sans casser la coupure, je valide une 3h, yessss !

    Donc à 15h je me barre. J'hésite à rentrer direct à la maison quand Pauline me dit qu'elle m'a chargé une semi pour l'Alsace. Faut que je descende à Besac', pas le choix. Allez fonce Tonton Pierre, fonce. J'ai un gros quart d'heure de battement avec l'amplitude, ça va le faire.

    J'avais juste oublié un détail : les parisiens qui partent au ski. Vers Auxerre il y a une zone de travaux, on roule au pas, je vois mon avance fondre. Vers Nitry, pareil. Je voulais sortir de l'autoroute mais tous les caisseux le font, c'est le bordel partout.

    Pauline me rere rappelle. Marc s'est niqué un pouce en ouvrant la porte d'une mauvaise remorque, il est en arrêt encore une semaine, du coup je récupère sa tournée de Bretagne en piscines. Bonne nouvelle pour moi, pas pour lui le pauvre.

    Après Avallon ça roule mieux, mon amplitude a pris un gros coup dans la gueule. En temps normal j'aurais coupé là le long mais ce soir j'ai mon Monsieur Patate qui rentre, pas le choix faut que je sois là.

    Au dépôt j'ai jamais décroché raccroché aussi vite. J'ai même rebranché l'alarme trop tôt, il me semble que ça a sonné de l'autre côté. Retapé le code et banzaï.

    J'arrive à la maison à 22h29 au lieu de 23. Me vlà un dangereux délinquant de 6 minutes pour 28 jours. Je décrocherai demain. Bon week-end à tous, bises. Le ciel vous tienne en joie.

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  • et s'il n'y en a qu'un ?
    en vacances chez Merco
    une ex Buffa retapée, snif
  • Lundi 26 Février 2018
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    Motivé le garçon ce matin, je me lève avant le réveil. Il fait toujours un froid de loup, j'ai programmé le Basto hier soir, c'est le top ce truc quand il caille comme ça. Juste avant 8h je suis chez Waterair. Bien sûr on va boire le café avant toute chose. J'ai, enfin Marc plutôt, a un chargement léger. A 9h je me casse, je file chez Mercedes.

    Je suis à Valentin à 10h et demi, j'ai une bricole à faire et on reparle de mon démarreur. Il ne déconne plus depuis au moins une semaine. Le chef d'atelier me dit qu'il en a un stock, il me le garde. On fait ça.

    Je monte au dépôt, je trouve un Manitou pour mettre derrière cette remorque, des rallonges de fourches et un peu de gas-oil. Je pense que je n'ai rien oublié.

    On se retrouve à Châteaufarine avec ma copine, elle enchaîne trois week-ends de suite, dur dur. Comme si les gens ne pouvaient pas arrêter d'être malades le vendredi soir. Putain ils abusent...

    J'avoue que je traîne un peu mais ma première livraison de demain matin est reportée en Avril. A 14h je me sauve. Elle retourne au taf.

    Avec le report je commence dans le 61 du coup. Pas envie d'aller me frotter à Paris même s'ils sont en vacances, je monte par Dijon, Orléans. Les 4h30 sonnent entre Montargis et Orléans, je sors de table, je vais quand même pas me refaire un resto ce soir. Je casse une graine au camion. Je finis la journée dans la zone commerciale de Chécy, c'est plein de camions sur les parkings des magasins, je suis impressionné.

     

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  • j'en ai croisé plein, c'est une grosse boîte ?
  • Mardi 27 Février 2018
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    Pas l'habitude de couper hors restos mais j'avoue que j'ai dormi au calme. Je m'arrête au N20 sur la route du même nom pour déjeuner et me doucher. C'est pas extraordinairement propre m'enfin, de l'eau chaude coule sur mon petit corps, j'en demande pas beaucoup plus.

    A 11h et des boulettes je passe par un bled qui s'appelle Le Sap. A ne pas confondre avec la sappe, les tunnels remplis d'explosifs en 14-18. Le génie des hommes pour s’entre-tuer. Le Sap c'est interdit aux plus de 10m de long en transit, c'est vrai que c'est chiément étroit, vaut mieux pas se croiser. Faudrait que je tourne dans le bled mais c'est impossible, à la sortie du pays je fais le tour d'une petite usine et je retombe sur mes pieds, ouf. La cliente est bien gentille, elle a peur que je n'arrive pas à descendre dans son chemin. C'est pas grand chose va ! Ce n'est plus l'heure mais j'accepte un café quand elle remplit le chèque, il fait toujours aussi froid.

    De là je vais dans le 72 mais vers Alençon. Je prends un bout de pain dans un petit village, la boutique ne doit pas être chauffée, la vendeuse est enveloppée dans un châle, ils n'ont pas découvert le chauffage par ici ?

    A 14h30 je roule sur des petites routes, un coup à droite, un coup à gauche, plusieurs pattes d'oie, purée si c'est pas là je suis dans la merde. Le gps m'emmène dans le hameau. J'ai vu des pancartes « Alpes Mancelles », ils n'ont jamais dû voir les Alpes ici. C'est un peu comme la Suisse Normande.

    Dans le hameau je vois un porte-char, en suivant les traces de chenilles je trouve la maison. Fastoche. Certains font le trou avec une mini-pelle, là c'est une Hyunday de 20t en gros, ils bricolent pas les gars. Le jardin est au sommet d'une bosse, donc en plein vent, c'est l'enfer. La piscine a deux projecteurs et j'en trouve qu'un, je finis par trouver le deuxième caché sous d'autres colis, c'est bon je suis gelé. Re-café avec le chèque, putain on va crever.

    Me reste plus qu'à rouler direction la Bretagne. Pour demain matin ce sera la Bretagne pas loin, je me pose vers le Mont San Miguel.

     

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  • Golfe du Morbihan
    Manitou sur golfe lol
  • Mercredi 28 Février 2018
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    Ce troquet s'appelle « Les Martinaises », il y a une formule routier avec repas du soir, douche, et petit déj' pour 18€. Ça vaut vraiment le coup. Donc ce matin j'ai droit à un pain-beurre, grand café et douche. Puis je roule un peu, pas beaucoup.

    A 8h je suis devant chez mon premier client du jour. C'est un gars qui retape une bicoque pour en faire des gîtes, gros gros boulot en perspective, la maison n'a même plus de toit. Autant dire qu'il ne m'offre pas le café. Avec ce froid j'aurais apprécié de me réchauffer un peu.

    J'attaque la rocade de Rennes vers 10h et quart, ça roule tranquille. A 11h et demi je suis du côté de Redon La Gacilly, le bled d'Yves Rocher. C'est girly...

    Le client est un jeune gars avec le moral au fond du trou. Il a fait faire l'excavation par un copain, c'est un trou de piscine olympique ! Tout de suite j'ai vu que c'était trop profond. Sachant que c'est interdit de poser une piscine sur de la terre fraîche, il n'a plus qu'à remblayer avec du concassé et le damer. Le pauvre ça va lui coûter un bras pour avoir économisé 3 Francs 6 Sous.

    Je trouve une boul' là le long et j'ai le temps de casser la graine, tranquillou.

    Je me fais une grosse rénovation sur le golfe du Morbihan. Magnifique maison sur la plage, la classe totale. Je veux faire un peu de tourisme, aller marcher mais il fait tellement froid avec ce vent c'est insupportable. Je crois que je deviens une chochotte en vieillissant. Quelques photos et zou, je rentre au chaud.

    Je n'ai plus de gants potables. En montant dans la remorque ce matin je me suis niqué l'ongle du pouce, putain ça fait un mal de chien. Bien fait pour ma gueule, j'avais qu'à en acheter plus tôt. Il y a un Leroy Merlin à côté, j'ai le temps de faire mes emplettes. Faut avouer aussi que les gants fournis par ATS sont assez lamentables. Pour le reste on y est fort bien mais les gants, ça chie dans la colle.

    Il ne me reste plus qu'à traverser la Bretagne de bas en haut, la balade est bien sympa. Depuis ce matin je peux dire que je me suis régalé, que des petites routes, des bleds paumés, le panard.

    Je termine la journée à Paule, lieu-dit La Pie. Le resto s'appelle donc Le Pie Paule, pas cons les Bretons... Le parking est tout petit, je me gare vers les bennes à verre à une centaine de mètres du troquet.