FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Janvier 2019 Partager sur Facebook
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  • Mercredi 23 Janvier 2019
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    Il a bien neigé dans la nuit, ici c'est compliqué pour faire demi-tour, obligé d'aller au premier bled. Après je fais l'erreur de vouloir prendre l'autoroute, ça bouchonne sévère au rond-point du péage, j'arrive chez le magicien vers 9h et demi. Il a un entrepôt anonyme dans une zone discrète, c'est plein de caisses noires, une penderie avec des costumes mais pas de traces de la bombasse à paillettes. En fait les infos n'étaient pas claires, ça ne prend pas 3m, heureusement puisque j'aurai besoin de place. Mais n'allons pas trop vite comme diraient monsieur X et Samu.

    Je descends plein sud à Montereau Fault Yonne c'est le bout du 77 je livre dans un bled étroit, dans une ruelle, faut monter sur le trottoir, t'arrives pas droit pour enfiler les fourches dans les palettes, la merde.

    Vendredi il n'y avait plus d'ADblue au dépôt, je frise le mode dégradé, puisque je suis là je recharge un peu en gasoil. A cette saison faut pas trop jouer, avec cette habitude de stocker les camions au moindre flocon, faut avoir du gasoil et à bouffer.

    Pour 14h je suis pas loin du circuit de Montlhéry dans un bled interdit aux 3t5. Grosse piscine, pleins d'accessoires, c'est long. La cour du client est verglacée, il se prend une gamelle, il tombe lourdement sur le dos, heureusement qu'il est jeune, il va quand même avoir un bon bleu sur le cul je pense. Sa femme lui mettra de l'arnica. Après il y a un souci avec le contre-remboursement, un écart de 400 boules. Je n'ai pas le pouvoir de décision, j'attends. Le commercial est sur messagerie, j'apprendrai plus tard qu'il ne fait plus partie de la société... je flaire l'embrouille. Plus tard j'ai l'accord de Martine, ouf.

    La dernière livraison est à Draveil, patelin connu pour son maire qui fait des massages de pieds à ses collaboratrices. Je devais avoir une assistance petit camion mais le mec me dit qu'il est dans le 95, bloqué dans la neige. J'y crois qu'à moitié, voire pas du tout. J'y vais tout seul. C'est en ville, interdit de partout mais ça passe, rue pas large mais j'y suis. C'est après que ça se complique. La maison est en deuxième rideau comme on dit au rugby, derrière une première rangée et le chemin est minuscule. Je fais une tentative pour être sûr, mais les pneus du chariot frottent dès le début et plus loin c'est encore plus étroit, la cliente me dit que même en voiture faut faire gaffe aux rétros. Le chemin doit faire à la louche 100 ou 120m, je suis plein de bonne volonté mais l'escalier Enjoy à la main sur une telle distance ça va pas le faire. La dame m'offre le café et je remballe les gaules.

    Laurence m'a envoyé mon retour, heureusement que le matos du magicien est plus petit que prévu, en rangeant bien ça doit passer.

    A 7h moins le quart je suis chez Maury Imprimeur et c'est le drame, j'ai pas le bon numéro de commande, moi j'ai des lettres et il faut un chiffre en 200 mille quelque chose. Je dis au mec qu'il ne doit pas avoir 15 lots avec tant de palettes pour Médiapost Longvic et tant pour Médiapost Besançon, c'est possible de retrouver mon lot mais il ne veut rien savoir. C'est dispo en plus, je suis vert ! Il y a un routier à la gare de Malesherbes, 7 km, c'est jouable.

    Au comptoir un mec sirote un kir, il me regarde : « Tu t'appelles Pierre ? Tu fais des piscines chez Buffa, on a mangé ensemble à Villemotier. » Putain la mémoire du gars ! Je suis scié ! Ça va faire 7 ans que je suis chez ATS, ça date. Je suis plutôt physionomiste et je me souviens des gens au moins par politesse mais là c'est trop loin. Je lui paye son kir, j'oublie les tracas de la journée.