Carnet de bord de Décembre 2013 | Partager sur Facebook |
Troisième jours de suite avec un décollage à 7h, faut pas que je prenne trop l'habitude ! Personne n'a eu la bonne idée de voler la remorque, je suis obligé de partir avec. L'inconvénient de partir tard c'est que l'on peut pas éviter les bouchons de la N86 avant l'autoroute, ni ceux de l'A7 au sud de Lyon. C'est encore bien moche ce matin, ça glisse même sacrément vers Feyzin ! J'emprunte un badge à l'usine et me rend comme d'habitude chez Kem One pour effectuer la pesée. Déjà la sortie est barrée, une déviation fait sortir plus loin pour faire demi-tour afin de se retrouver au même endroit mais sans l'interdiction cette fois, bizarre ! C'est un piquet de grève qui m'accueille, impossible d'acceder ne serait-ce qu'à la bascule. Je discute avec les rebelles, ils seront fixés sur leur sort demain, en attendant c'est en sorte un baroud d'honneur . Personne n'entre, personne ne sort ici !
Je fais demi-tour et vais expliquer le cas chez mon client. Ces braves cons sont au courant, je ne suis pas le premier ce matin, mais c'est certainement trop compliqué d'avertir le poste de garde afin de ne pas envoyer les camions peser là-bas !
Du coup on me pèse sur un poste de chargement équipé d'une balance...
Je me met en place et vais chercher les étiquettes ADR pour les coller sur la citerne, en même temps je demande de la colle car vu l'état lamentable de la cuve combiné avec le froid je doute fort que je parvienne à coller grand chose dessus. La bombe de colle me réserve une mauvaise surprise, il manque le bouton poussoir au dessus. Je retourne au bureau en chercher une autre. "Y en a pas, t'as qu'a fournir toi même la colle et estime toi heureux qu'on t'ai donner les étiquettes aussi !" Le genre de réflexion qui me gonfle grave ! Il a vu la vierge ou quoi lui ? il faut aussi que je lui paye le café avec des petites madeleines ? Je me casse avant d'être malpoli et vais me debrouiller par moi même, comme toujours ! je trouve sur une vieille bombe pour nettoyer les écrans un bouton et bricole un truc pour tenter d'extraire la colle. Ca marche mais ça gicle de tout les cotés et je finis ma séance de collage avec les doigts dégoulinants d'une espèce de liquide gluant. C'est bon, je suis énervé pour le coup !
Je me barre de cette usine de merde un peu avant 11h et file vite à St Vulbas, si je pouvais décrocher avant la pause de midi ça m'arrangerait, bien que ce ne soit pas gagné là-bas !
Je ne reste que 20 minutes sur la bascule, un record ! Je trouve in-extremis le dépoteur qui m'indique l'emplacement où je laisse enfin mais sans regret ma remorque. Retour bascule, cmr signé, midi quinze, gooood !
Je retourne à Corbas par les chemins de chèvre. Au lieu de se lever le brouillard semble s'épaissir et je croise une bonne demi-douzaine d'inconscients roulant tous feux éteints !
Je me pose chez Hoyer et comme j'ai faim ben je mange, quoi ! Ensuite une petite séance de soufflette pour dépoussiérer la cabine qui en a bien besoin me mène tout droit à 13h30.
La suite du programme, un Ternay-Vénissieux-Corbas qui ne m'encombrera pas la mémoire trop longtemps, c'est sur !
Je passe ensuite chez mes amis de Lavarhone pour récupérer une citerne en chauffe et je ne traine pas trop dans les parages car j'ai encore un million de trucs à régler ce soir chez moi. Un petit coup de Karcher au dépôt, juste histoire d'y voir un peu mieux à travers les carreaux, un bon coup de gazole et d'ADblue et je rentre l'ensemble complet dans le garage pour pas trop refroidir le chargement cette nuit. Je laisserai bien tourner la génératrice mais j'ai peur que les voisins n'apprécient pas !
Un passage express au bureau et je saute dans ma voiturette pour prendre le chemin de la maison.