Carnet de bord de Décembre 2013 | Partager sur Facebook |
C'est avec la patate que je me réveille ce matin ! Une heure trop tôt mais ça me permet de mettre à jour pas mal de paperasses que j'ai un peu laissé de côté ces derniers temps...
5h50, je libère les freins et m'élance sur l'A36. Il me faut une quarantaine de minutes pour arriver sur le parking miteux de la douane à St Louis. Je tourne une bonne quinzaine de minutes, en essayant de ne pas accrocher les camions posés comme des bouses au milieu du passage. Ils font comment les gars pour dormir ici ,sérieux ?
Le transitaire ouvre à 7h et nous sommes déjà 4 chauffeurs à attendre derrière la porte. Le préposé prend tous les papiers et nous annonce que l'informatique déconne, visiblement un bug qui empêche les transitaires de se connecter sur le site des douanes. Il trifouille et déclare que l'un d'entre nous a de la chance car la déclaration a été faite à l'avance. Et pour une fois l'heureux élu c'est bibi ! Je peux tranquillement aller faire tamponner mes papiers par les douaniers et revenir chercher ensuite mon attestation de dédouanement sous les yeux envieux de mes collègues d'infortune visiblement pas sortis d'ici !
Pour fêter ça je m'offre un café-chausson au pomme chez Claude.
C'est bien le bazar pour passer la guérite des douaniers, une seule voie est ouverte la deuxième est en travaux. Je ne sais pas ce qu'ils nous pondent ici ! En plus ce matin c'est journée zèle chez les Suisses, un douanier dirige au hasard des camions en cour douanière. Je passe à travers avec ma citerne et je peux me jeter sur l'autoroute au milieux des frontaliers.
Au terminal il y a pas mal de monde aujourd'hui. Je me gare et monte faire les formalités d'entrée.
Comme le transitaire n'a pas voulu faire une attestation de dédouanement à part pour le terminal , juste un tampon sur le cmr, ça les fait râler. Juste pour la forme ! En 22 minutes exactement j'ai le feu vert. Je passe au contrôle et vais me garer sur la travée qui m'est attribuée, enfin celle d'après car il y a déjà un camion, ou plutôt des camions tellement c'est blindé ici. Jamais je n'ai vu autant de monde. Je me mets en mode poireautage présumant que l'attente va être longue. Erreur car 5 minutes plus tard le pont vient s'immobiliser au dessus de ma citerne. Je mets à la hâte mon joli blouson fluo et descend de la cabine afin d'être libéré des 25 tonnes de ma citerne.
Les autres chauffeurs me fusillent du regard, je ne peux rien pour eux.
Le chef du bureau arrive sur son vélo et m'adresse un sourire, on dirait que j'étais attendu comme le messie ici ! Je me sauve vite fait.
Retour en France et comme d'habitude j'ai ordre de rentrer à vide ou presque car je dois récupérer une citerne à Vénissieux.
Je descends donc tranquillement en sortant à Besançon ou je perd bien 20 minutes à cause d'un accident . Une voiture à terminer sur le muret central visiblement aidé en cela par une benne
Je m'arrête au restaurant à Mouchard rêvant de spécialités jurassiennes à bases de saucisses fumées et de fromage coulant. En fait j'ai eu droit au couscous maison, assez déroutant dans ce coin!
Je reprends l'autoroute à Poligny jusqu'à Tossiat où je rejoins Vénissieux en une heure et 30 minutes.
Je le sent bien au terminal car il n'y a personne mais c'est sans compter sur le pontier qui s'obstine à charger les wagons plutôt que ma remorque ! Je perd 30 minutes ici !
Échange rapide de remorque à Corbas avant de retourner au dépôt. Je gave mes réservoir de bon gasoil avant de mettre un coup de karcher rapide pour enlever le plus gros de la saleté.
C'est bon pour aujourd'hui , retour maison il est 18h30.