FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2013 Partager sur Facebook
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  • On patiente comme on peu
    Un bien beau truck
  • Mercredi 6 Mars 2013
  •  

    6h50, driiiiiiinnnggggg fait le réveil, bong mon poing dans sa gueule, non mais c’est qui le patron ?

    Lavé, douché, propré, je file vers Montmélian pour charger 21t de grenaille pour Bologne. Je me pointe à 7h45, je peux me mettre à quai, après avoir mis la chasuble jaune, les shoes de sécu et accroché mes clefs à la porte, je peux assister au traditionnel chargement, quel chance que j’ai de voir un si beau spectacle. De là j’ai le droit d’attendre l’arrivée de la secrétaire à 9h pour faire les papiers. J’ai 2 clients, donc 2 CMR, waouhhhhh quelle intelligence… A écouter les uns on voit le bout du tunnel, et à écouter les autres on est dans la merde, ce n’est pas gagné, surtout quand tu vois l’autre salopard à Marseille qui vient de gagner une visite de plus devant la juge, j’ai vraiment envie d’investir dans un FAMAS « made in France » et de faire la grande lessive dans le monde des pourris à col blanc.

    Il me reste 3m50, alors je retourne au dépôt pour compléter. Je récupère quelques palettes de roulement auto, et je peux même passer à La Ravoire pour finir définitivement de remplir la semi, entre la grenaille, les roulements, et les boulons, je peux dire que la mule est chargée, faudra peut-être prévoir des bœufs, des mules pour me faire grimper au Fréjus. Je quitte cette société à 11h, je vais aller jusqu’à l’autoport de Susa pour casser la croute, pourquoi là ? Juste parce que j’ai un copain qui vient de Turin et on va faire la jonction à cet endroit.

    Ce midi j’ai fais un repas qui m’a rappelé ma jeunesse, du roastbeef froid et de la purée.

    14h, j’ai encore 45mn de route. La Targenziale se parcours comme un éclair, et j’arrive chez mon client pour lui donner 1t300, ça va à peine soulager la semi.

    J’apprends qu’il y a encore un soldat Français qui est mort au combat au Mali, pas glop, à chaque fois je pense à mon fils qui s’éclate à son travail, il aime être soldat, si il aime je n’ai rien à dire, juste lui dire que la vie est belle et qu’il en profite.

    La route se passe d’un accord monotone, il pleut, il fait gris, bref c’est la grande déprime du jour, en plus je n’arrête pas de penser à la pétition lancé par Phil, qu’est ce qui pourrait faire avancer le schimiliblick, car si personne ne fait le relais sur sa page fesse de bouc ou twitter pour les plus moderne d’entre nous, cela n’ira pas loin, il faut que ça fasse le buzz et pour cela il faut atteindre nos amis qui doivent à leur tour faire suivre ça ne coute que quelques secondes, des secondes qui pourrait permettre de respirer, pour certain d’aller voir au-delà de nos frontières, pour d’autres au-delà de leur région.

     Je vais finir par m’arrêter avant Parme pour la nuit, j’ai peur que la dernière station avant ma sortie soit rempli, et je pense que j’ai eu raison, car ici j’ai pris la dernière place, quoique la dernière soit déjà occupé, mais j’ai pu me mettre derrière une semi Slovène sans gêner la circulation, et en pleine lumière.