Carnet de bord de Avril 2013 | Partager sur Facebook |
14h de pause, je suis frais et en forme, direction l’usine Ivéco, que je trouve en grève, mais une drôle de grève, un des mecs en grève me dit par ou passer pour rentrer dans l’usine, je ne connais pas le fonctionnement d’une grève à l’Italienne, mais elle est à l’opposée de nos cégétistes Français, et pourtant eux aussi on le drapeau rouge comme étendard.
Je vais perdre plus de temps avec les gardiens qui veulent à tout pris un document que je n’ai pas, en fait en dehors du CMR dument tamponné, je n’ai que des feuilles manuscrites sur les palettes indiquant l’expéditeur, et le destinataire et j’ai même le service concerné et le nom du responsable, mais non ça lui plait pas, bon après palabre ils appellent le dument cité sur la feuille, et je peux enfin rentrer, juste perdu 20mn de mon temps. En fait ils veulent un bon de livraison détaillé pour l’aviser tout simplement, quand la connerie est là, elle empêche le reste de vivre.
Je repars de ce fabricant de camions, un lieu que Tophe connait, car en fait je livrais dans les tentes des camions de pompiers « Magirus ».
Je dois recharger un complet à 60km de là chez un dépositaire de clim, j’aime bien aller chez eux, il n’y a jamais personne, donc pas d’attente, bon c’est vrai qu’à chaque fois j’y arrivais vers 16h et ils ferment à 16h30, mais là aussi ce matin ça roule comme sur du velours.
A 10h30 je suis chargé, il me reste juste 1m20 au sol, vide qui va être rempli à Milan, le GPS indique une arrivée par l’autoroute à 11h50, alors je fais ce que tout bon chauffeur fait, je prends l’autoroute jusqu’à Breschia et ensuite la nationale, car de là ou j’étais c’était que des départementales pour couper, et on sait tous ce que sont les départementales Italiennes, dès fois ça passe bien, dès fois ça passe mal. Et là le coup de chance, à 40km de Milan je passe le long d'un autodrome, et je tombe sur le plus beau des tracteurs, le dernier Volvo, il est là, il m'attend tel un coléoptère collé dans mon slip, tel Sheila au bras de Ringo, là et nul par ailleurs, un coup de frein à main, un dérapage contrôlé, un redressement sur les roues arrières, et je me pose dans un peit coin, à moi l'esprit de la DGSE, de la CIA et du KGB, je me glisse dangereusement entre le grillage pour aller voir la bête, le dernier joyau des Vikings...
Je dois comme même repartir, j’arrive devant l’entreprise à 12h30, et je me trouve une petite boulangerie qui propose des plats chauds. A 13h30 j’arrive devant l’entreprise, le portail s’ouvre automatiquement, mais en voyant l’entrée tout en devers, je me demande si la semi va aimer la cassure, j’en suis là quand je vous une ouvrière qui me fait signe de reculer, je me doutais bien que la cassure était importante, et que les béquilles risquaient de rester sur place, j’ai 3 palettes à prendre le cariste va me les apporter dans la rue, une tradition toute italienne les chargements dans les via.
Allez en route, j’ai 4h50 de conduite, et une 30mn à faire.
La route se passe bien, je frise même les 23° au thermomètre Volvo. Bientôt le printemps va arriver. J’ai déjà eu ma première visite faite par une guèpe.
Un arrêt à St Michel de Maurienne boire une bière chez des amis qui gentiment héberge pour la nuit ma femme et les 2 derniers, car la grande fête son anniv à la maison, donc nous avons été viré des lieux.
Pour moi cela sera au dépôt dans le camion.
Bon week-end les amis, et profitez des joies de la tondeuse et du taille haie.