Carnet de bord de Mai 2013 | Partager sur Facebook |
Encore un réveil à l’aube, enfin il fait encore nuit, et il est 3h45, mais si je veux être à l’ouverture de l’usine à Nichelino, faut être parti à 4h45, surtout si tu as rdv avec un collègue pour le café en route.
Aire de St Michel, ce n’est pas avec un, mais avec deux collègues que je bois le café, et 15mn plus tard je repars.
J’arrive chez mon client, ça sert à rien d’arriver à l’ouverture, si lui a du mal à venir à moi pour m’ouvrir la porte, je vais rester là dans la rue à l’attendre au moins 20mn, malgré les « Si, si arriva rapido presto ». Une fois délesté de ces caisses métallique qui ont toujours le bon goût de se faire la malle dans les virages, je vais à chez son voisi nqu iest à 300 poser une palette, une seule dont j’ia eu la bonne idée de mettre au bord, du coup je reste dans la rue, et en 5mn je suis repartis.
Je vais chez un client que j’aime faire, ce lieu c’est Calamandrana dans cette belle campagne du vin d’Asti. Et c’est là que je vais voir la boulette du gamin, ce matin j’ai remis ma carte mémoire dans mon APN, et l’écran me dit lorsque j’ai voulu faire une photo « Carte bloquée en écriture »
Axeeeeeeeeeeeelllllllllllllllllll
Je ne sais pas pourquoi, ni comment il a fait, surtout que ce chameau ne répond pas au SMS, mais je connais le gamin, il croit toujours qu’il sait, alors il clique, c’est sûr que dès fois ça marche, mais dès fois, ça marche pas.
En tous les cas je livre mes capsules d’alu pour emboucher les bouteilles dans ce lieu de vignes et je repars de chez eux pour aller vers Milan à Interuno, j’apréhende de livrer ce client qui au dire de certains c’est d’un chiant, le chauffeur Espagnol devant le guichet me dit qu’il est là depuis 1h pour 1 palette à poser, mais pour moi ça se passe bien, je vais au quai dans la foulée, juste le temps de mettre le yellow blazer, les security shoes pour enlever les sangles sans ouvrir la taut, et l’affaire est dans le sac, j’ai lu pendant qu’il signait les papiers le règlement intérieur pour les chauffeurs, il y a 15 traductions, de l’Italien (normal) à l’Anglais en passant par le Grec, l’Espagnol, le Suédois, les PL, RO, BG, et mêm le Russe, et pas dans la langue de Molière, ni de Guillaume Tell et de Malibu, et encore moins dans celle de Céline Dion… Serions-nous une espèce en voie de disparition ?
Je susi vide, je quitte ce lieu de perdition, et je vais voir si le règlement chez ce transporteur à Solbiate Arno est mieux.
Bon ici pas de règlement, mais des Ducatti, et des Augusto à foisons, on est proche de l’usine des Augusto, et au vu des questions et de se faire confirmer mon n° d’immat, il n’y a qu’un pas à franchir de croire que je charge des motos pour la France, un pas que je franchis allégrement, mais je suis vite démenti, pour ma tronche ce sera des appareils de clim industriels, ainsi va la vie, rien ne tombera du camion…mdrrrrrrrr.
Et je fini avec 9h50 de conduite et 14h30 d’amplitude au Paradise avec Nono un de mes collègues.
05h15, direction le lavabo, la douche et le petit café bien noir et serré.
6h en route, je vais rejoindre la région qui est en risque inondation, la pluie m’accueille dès le tunnel franchi, elle m’accompagnera jusqu’à Arnas, je vais même mouiller ma basket en mettant mon pied dans une goulotte trainant à côté du quai, quel merde, on t’impose le gilet, les pompes, mais on ne répare pas ce qui doit l’être. J’ai sauvé ma cheville par chance, me restera plus qu’à faire sécher la pompe et changer de chaussette, mais je garde celle de mouillé en attendant pour mes déplacements entre le camion et le bureau.
10h45 vide, je dois recharger à Chalon s/ Saône, chez un de nos clients bien connu, j’ia le temps ici il faut rester à quai jusqu’à 16h, sauf le vendreid ou là comme par miracle, plus tôt c’est mieux…mais mieux pour qui ?
Pas pour moi en tous les cas, car je suis à 3h du dépôt, qu’il ne me reste plus que 2h45 de conduite, que j’ia déjà bouffé mes 2x10h, et qu’en plus les 2 tunnel de l’A43 sont interdit au ADR à partir de 17h, et qu’il faut passer par Les Echelles, ce qui est d’un logique implacable, vaut mieux verser des produits toxique dans un parc régional que sur une autoroute fréquentée par les touriste du vendredi soir au dimanche soir, et qui possède des goulottes et des bassins de rétention. Ecologie…oui, mais pas à n’importe quel prix.
15h30 je suis chargé, oh c’est un miracle, les compétences de la secrétaire s’améliore toujours le vendredi, car pour mon cariste ça change rien, lui à chaque fois il me charge et doit attendre au cas où il y aurait un rajout, mais le vendredi la secrétaire doit se dire ce n’est pas grave le rajout partira lundi.
En route, je calcule pour arriver pile avant les 9h à Vinolas à « Maison Blanche » car le vendredi soir, c’est ouvert, et en plus c’est « Moules Frites » à volonté, elle n’est pas belle la vie ?
Il y a une moule qui n\'est pas passée, mais à 2h j\'ai eu un mal au ventre qui m\'a tenu compagnie jusqu\'à 6h, je n \'avais pas mis de réveil, mais quand le jeune en magnum a laissé ronflé son moteur pendant 5mn, et qui pour compléter son amitié envers ses collègues encore dans les bras de morphée, a bougé de 20m pour aller réveiller son collègue posé plus loin...on ne le remerciera jamais assez...enc***
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C\'est pas tout ça, mais il me reste encore plein de chemin à faire pour rentrer, vous ne vous rendez pas compte, je suis à 45mn de la maison, ça va être dur.
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Mais comme la réglementation en vigueur dit que dès le vendredi 17h il est interdit au ADR de prendre les 2 tunnels de l\'A43, je vais me rallonger d\'autant pour ne pas géner les vacanciers inexistants.
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Et c\'est pas encore ce samedi que je vais tondre, ni retourner la terre dans le potager. Je ne m\'appelle pas Phil26, pas un ouf...moi
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mdrrrrrr
Je dois aller vider à Ciziano, alors je vais vider à Ciziano, j’ai de l’ADR, alors je dois m’arrêter à St Michel pour me faire valider mon autorisation de faire passer la matière dangereuse par le pompier de service, puis m’arrêter au tunnel pour ??? par le douanier de service. Faudra m’expliquer un jour pourquoi 2 services différents pour faire passer un tube. Je vais me même laisser passer tous ceux qui sont arrivé avant moi pour ne pas casser mon repos de 30, ça serait con à 26mn d’aller voir un peu plus loin l’obligation de s’arrêter à nouveau.
J’arrive à Ciziano à 11h, j’attends mon tour pour vider que le quai soit vide, et à 12h45 je vais voir au sud de Lodi pour charger des 20 palettes de pots de peinture vide.
Ici il y a 3 quai, mais si peu de place qu’il faut attendre qu’il n’y ait plus de camions à quai pour se mettre à son tour, donc ce sont des rotations de 3 camions pour se mettre en place, et il faut bien sûr que le premier du fond soit vide pour que les autres sortent aussi, car il faut respecter le sens de circulation. Et de 13h30 mon arrivé, je vais repartir à 15h45, heureux celui qui charge complet, il fait attendre les autres, car en plus, la marchandise arrive auprès du quai avant, donc pas le choix pour la place de mettre le plus rapide au quai le plus loin (si je n’étais pas assez clair, me téléphoner…mdr )
Je retourne sur Milan en groupage, ici , c’est énorme, mais on a pas le droit de se garer pour finir la nuit sur l’immense parking…….vide. Merci aux gros dégeu qui laisse leurs détritus.
Je vais les quittez à 21h pour aller voir de l’autre côté du rond-point si il y a de l’ombre sous un arbre, bon il fait nuit aussi, ça n’aide pas pour savoir.
Le réveil sonne à 4h20, je me lève, je me prépare mes deux petits pains au lait, mon jus d’orange, il n’y a pas de camion autour de moi, je laisse le moteur chauffer, en faisant mon tour et en préparant mon disque. Une fois sur l’autoroute je prends mon petit dèj, je n’ai pas vu le dos d’âne au dernier rond-point, et j’ai perdu 1 des 2 petits pains par la fenêtre que j’avais ouvert pour aérer, quel con, je mériterais de finir sur le mur du syndicat de la magistrature.
Je vais faire une coupure au tunnel pour boire mon café et prendre des clopes pour madame, que de sous qui disparaissent en fumée… A chaque fois je vois un voyage à Berlin s’envoler en nappes de fumée, ou les feux aux xénon pour le Varadero.
De retour en France, je passe par le dépôt pour vider, et repartir avec une autre remorque complet pour l’usine de peinture à La Bridoire.
Je vais me retrouver bloquer à l’entrée du tunnel de l’Epine, un camion a pris feu dans le tube « sens Lyon/Chambéry », mais ils ont fermé les deux. Ça va durer 2h avant qu’on reparte, entre temps je vais venger tous les copains qui ont subi les sourires narquois des vacanciers, lorsqu’ils étaient bloqués sur les aires de repos, je vais m’installer sur le marchepieds devant le tracteur pour me manger un cassoulet fait « Carrefour » réchauffé sur mon micro-onde, quel délice, une dame va même me prendre en photo comme si j’étais un chimpanzé au zoo, est ce que je lui demande si je peux lui prendre les seins en photos pour mon album de guenon ? Allo quoi, t’as jamais vu un beau gosse manger au soleil sur la 2ème voie d’une autoroute ?
Il fait bon, la voiture voisine a 2 enfants, je donne à la dame une bouteille d’eau au cas où ? Faudrait pas apprendre que des enfants sont morts à cause de la canicule, serait capable de nous réclamer une journée de solidarité en plus.
A 12h30, ça bouge, ils ont rouvert notre tube, donc l’incendie est de l‘autre côté, je sors à Aiguebellette, et la route est nickel libre, j’ai eu peur de tomber sur la déviation.
Ici, ils reprennent le taf à 13h00, juste le temps d’aller me chercher mon café, 30mn après je suis vide, mais c’est trop tard pour aller à Annecy charger pour l’Italie, à la place je récupère un chargement à Chambéry pour… Auxerre, fait chier, ça fait plaisir d’être à la maison pour les 2 jours, mais aller en Italie payé pleins pot c’était bon aussi.
J’arrive à l’ancienne SERNAM pour charger des rideaux de fer pour les devantures, quai de chargement et tutti quanti.
Ici c’est à l’ancienne, tout à la main, le gus est tout seul, je lui demande comment il fait, il me répond le plus simplement du monde, je tire et ça suit, il ne me demande pas de l’aide, alors je lui propose volontiers mes deux mains, il m’aurait dit c’est au chauffeur de m’aider, il aurait attendu longtemps. En plus, comme je ne pourrais pas monter sur Auxerre, c’est casa pour les 2 jours, alors on charge vite, il ne pleut pas, je vais en profiter pour passer la fraise dans le potager.
Un 8 mai sous le signe du potager, et passage obligé aux monuments aux morts, une tradition pour remercier tous ceux qui sont morts pour que je puisse faire ma vie d’homme libre. Car sans eux, que serions-nous devenus ? Phi26 aurait il pu ouvrir ce site de chauffeurs libres ? Ferrol pourrait-il s’offrir une machine japonaise ? Lagaffe de monter une jument ? Et moi d’écrire ?
02h30 le moteur ronronne comme le chat qui lui est resté sur la couverture de sa couche, salaud de chat qui n’a même pas dénié lever les yeux pour m’encourager, je ne parle même pas du chien le meilleur ami de l’homme, seulement quand il faut lui lancer le nonosse et le gratter sur le ventre…
Pas grand monde à cette heure sur l’A43, un léger plus sur l’A46, et sur l’A6 je ne suis doublé que par les messageries rentrant au bercail.
Vers 6h ça commence à bouger, et moi je vais aller me faire une petite sieste sur une aire de repos, j’ai programmé pour 40mn le téléphone, il sonne, je l’entends, et je me dis que 5mn de plus ne vas pas nuire à la bonne marche de l’entreprise.
15mn plus tard, je sursaute, et oui j’ai replongé. Il me reste 2h de route, je me colle 2 allumettes sur les paupières et j’enquille, un petit chevreuil apeuré court le long du grillage, j’appelle le 112 pour prévenir, faudrait pas qu’il cause un accident, ça serait pas bon pour sa santé, ni celles des automobilistes. J’arrive enfin chez le Grand BMV, il est 8h30, le temps de trouver le bureau, le temps de trouver le chef, le temps de faire le tour pour aller au 2ème entrepôt et il est 9h, non pas que je sois pressé, mais je dois être à Joigny avant 11h30 pour charger des brioches Italiennes fabriquées en Bourgogne sous l’égide d’une société Bretonne, vive l’internationalisation.
Je serais chez eux pour 10h45, mais ce n’est pas prêt, alors je patiente sur la couchette, je vais repartir de chez eux à 12h45, frais et dispo, je redescends par la N6 pour finir de charger à Chalon sur Saône.
Gilbert m’attend dans sa belle blouse rouge sur le quai, je sens que ça va pas trainer, d’habitude, je me mets à quai, je vais aux papiers et ensuite il me charge, là j’ai à peine fermé la cabine qu’il commence à mettre la première palette, ça va vraiment pas trainer, quand tu vois le nombre de camions dans la cour chez les hommes en rouge et vert, ça ne m’étonne pas, il n’est pas surchargé par l’arrivage de marchandises de chez eux.
On discute de son jardin qui est sous l’eau, les patates sont toutes en train de pourrir en terre, pas de bol.
Il ne me reste plus qu’1h15 de conduite, et 1h30 d’amplitude, je choppe l’A6 pour contourner Chalon et je reprends comme d’habitude la N6, ce soir je vais m’arrêter à la Total de Tournus, le patron est sympa, c’est calme, et ouvert.
Une pensée pour le Phil26, et me demande comment il va, lui et son site. Une petite photo pour le souvenir.
Je n’ai pas mis le réveil en marche, ce soir je suis de concert avec madame à Bourg en Bresse, je ne suis pas fan spécialement, mais j’ai déjà refusé d’aller à un concert de Ska’P à Paris, je me voyais mal lui refuser à nouveau, surtout qu’elle n’a trouvé personne pour l’accompagner, alors je suis de corvée…
La nuit fut mouvementé, je me suis choppé un rhume, et dormir avec le nez bouché, ce n’est pas top.
Je décolle à 6h15, un bout de N6, un bout de A6, la moitié de la A46, et je retrouve l’A43, je devrais jouer au loto…
En dehors des frigos Espagnols, pas grand monde sur l’autoroute ce matin.
Bon week-end à vous tous, prenez du plaisir, et à lundi sur la route…
Lundi, un lundi qui annonce une semaine de 5 jours, voire 6 jours, chez nous certains essayent de calculer s’ils vont repartir d’Italie vendredi pour planter le week-end de l’Ascension à la maison, il se passe tant de chose en 5 jours, que cela en est risible de les voir « et si je » et « si il » et si, et si…
Moi en tous les cas je ne calcule pas, je roule, et mes roues m’emmène à 5km de là pour livrer mon premier client d’une série de 3, le cariste me demande d’attendre qu’il est fini d’enlever des tubes de conduits de cheminée avant de s’occuper de moi, pas de soucis, 30mn plus tard je les quitte pour aller voir à La Ravoire si j’y suis, ça tombe bien j’arrive en même temps que moi…
Ici c’est une fois aux quais du dépôt de droite, une fois aux quais du dépôt de gauche, je fais pile ou face et je perds, c’était celui de gauche. Ça me va bien, faut pas le dire, mais ceux de gauche te décharge et te charge, ceux de droite te laisse le transpall électrique pour que tu fasses le boulot toi-même, cherchez pas, je n’ai pas demandé pourquoi, je ne vais pas tuer la poule aux œufs d’or.
Une fois fait, je vais La Rochette, je choisis la route la plus courte, mauvaise pioche, elle est interdite au PL, merdoume, ça me rallonge de 5km je me console en disant que j’ai fait gagner 1€ de péage au boss. Je trouve facilement le client dans cette petite commune qui fut un leader de la fabrication du carton. 2 charamntes dames m’envoi dans un autre dépôt, ce n’est pas pour elles, elles m’ont fait bien rigoler, car j’ai présenté le BL à la première qui l’a donné à la seconde, qui elle m’a parlée en « petit nègre » en croyant que j’étais un « péco », je lui ait répondu « mici madâââmeuuu, vous avoir zoli seins, vous avoir zoli seins, moi aimez vous » et là sa copine a éclatée de rire, j’ai enchéri dans la foulée…
Après cette scène digne des DVD X de David02, je vais voir le barbu, c’est moins sexuel, mais il a été sympa, déchargé vite fait, bien fait.
Petit coup de fil au chef du jour, j’apprends que je charge 4m pas loin, et pour Paname, c’est en arrivant dans la cour que je pète l’émetteur/récepteur d’embrayage, pas de bol, coup de fil, faut que je charge en attendant l’arrivée d’un autre tracteur et du mécano. Les caristes sont hyper sympa, car je reste bloqué à 6m du quai, j’emmerde le premier qui voudra se mettre au seul quai dispo, je pourrais toujours avancer au démarreur si besoin…
Les secours arrivent, on décroche pour accrocher la remorque, c’est le collègue qui va continuer la tournée, adieu Paname et sa banlieue ouest. Bonjour l’attente, on a un jeune mécano très compétent et sympa comme tout. Il purge le système 2 fois, et on repart, et va savoir Charles, ça débloque à 300m , je peux rentrer sans galérer en 7/8.
Une fois au dépôt, je peux rentrer à la maison, car il en a pour 2h, et il est déjà 14h30, donc pas de ramasse.
Pas de photos pour aujourd'hui, l'APN est resté avec "Pépère"
Les dégats ont l’air plus important car je repars avec un autre tracteur, je dois livrer des chutes de ferraille à Firminy. J’ai 24t mais cette fois-ci c’est avec un 440cv, boite auto que je vais voir le beau pays du Forez.
J’aime bien ce coin au sud de Sainté.
J’arrive chez le client, ici c’est sécu sécu, il me faut le gilet jaune, le casque, et les pompes de sécu…merdoum, je n’ai pas pris mes pompes, ouffffffff le collègue les a oublié en changeant de tracteur, et je rentre mes pétons sans problème, ça ira pour l’illusion. Je vais rester dans cette boite pendant 2h, bête et discipliné, je me suis mis là où le gars de la sécu m’a dit, et comme il m’a dit « j’ai prévenus les caristes, ils viendront vous chercher à votre camion » j’ai attendu. 30mn plus tard, je me pose la question si je suis au bon endroit, je vais dans un bâtiment à côté qui me confirme en regardant mon plan que oui c’est bon, sympa, le gus retéléphone pour prévenir le PS. Ce n’est que 30mn plus tard encore que le gars arrive. On peut décharger dans la joie et la bonne humeur.
11h, je suis vide, je recharge à Pont Salomon, je suis déjà venu chez eux, la première fois c’était galère pour les trouver, cette fois-ci, pas de soucis…lol
De là je repars avec mes 2 palettes bien lourde pour aller dans une célèbre laiterie à Montbrison, une pancarte m’indique que ce sont les créateur de la caillette, je suis content d’être un peu moins con que ce matin. J’ai bien fait de ne pas m’éterniser devant le Leclerc, car je suis le premier au chargement, à 14h30 je les quitte pour aller vers chez Lagaffe. La route est bien dégagée et j’arrive à 16h à Mions, là c’est galère, comme toujours dans les boites de groupage. Je repars chargé, mais il a fallu les menacer de se barrer de là, que pour 3 palettes, ça le fait pas de rester 2h à planter.
Je repasse par le dépôt laisser l’ensemble pour Bertrand, moi je récupère mon tracteur réparé, et une remorque que Gilles me ramène.
Direction le St Pierre pour la nuit.
Et c’est sous un ciel gris de chez gris, que je pars pour aller à Vercelli, je passe le tunnel comme une lettre à la poste (merci Manilla) et j’arrive à 10h à l’ancienne douane pour vider une partie de ma marchandise. 30mn plus tard je les quitte, j’ai pas pu faire ma 45 chez eux, et je n’aurais pas assez pour aller devant le suivant, je me pose pour ma pause à l’aire de Rhô sud, je pique la dernière place, Bertrand qui est à 10mn derrière moi ne trouvera pas de place, c’est ballot je voulais lui payer le café.
Je fais ma 30 là, et je mange à la cantine TBD Fret, du 5 étoiles au guide de chez Volvo.
Je profite que les Milanais sont à table pour traverser la Tangenziale Est, c’est le côté le plus bouché, mais là ça passe bien, c’est de l’autre côté que ça craint. Il est 13h, le portail s’ouvre, ça c’est cool, je rentre et je me pause dans un coin, ils rouvrent à 13h30.
Ici pour se mettre à quai c’est vraiment au chausse pied, il n’y a qu’un seul quai, et coincé entre le mur d’enceinte, la rampe de sortie, que du plaisir pour le débutant. Je vais faire mon « King of the créneau » et je serais le premier étonné de réussir du premier coup, même le cariste sur le quai n’en revient pas, je lui dis » My name is fiflo the king of the rampa »…mdrrrrrr (voir photo)
C’est pas le tout, mais faut pas que je rate ma sortie non plus, sinon la Tehon wouech wouech…
Il me reste un client, ce que j’aime en Italie, c’est que dès fois l’accès à la ZI est peuplé d’interdictions PL, et il faut jouer au labyrinthe…et c’est ce qui se passe pour arriver jusqu’à mon dernier client à Roncello, une fois arrivé, je vois le poste de garde sur ma droite, les stores sont baissés, le feu est vert et la barrière est levée…vous feriez quoi ? Oui comme moi, et ben non, vous avez perdu, il faut descendre du camion pour aller voir le guignol qui vient de sifflet, en plus tout ça pour ne pas me donner le bon endroit pour décharger, il aurait pu rester devant sa télé.
Après 2 tours complets, je trouve enfin le bon quai. Le cariste est bien sympa, il cause, il cause, comme si je comprenais son débit rapide, oh camarade t’as mangé du lion ?
Au tour des ramasses, je vais de l’autre côté de Bergamo faire du ramassage de livres, et je dois les livrer à Dalmine, on appelle ça du cabotage je crois.
16h et une bonne rigolade avec le cariste qui me parle de St Trop, la Riviéra, les bella regazza sur la plage…hummmmmmmmmm, et je les quitte, je dois aller décharger chez un groupeur, j’ai du Marseille, et du Orléans, on me fait mettre à quai, la semi à côté de moi est immatriculé 13, ça doit être pour lui une des 2 parties, moi je recharge de la grande Région Parisienne, alors j’attends en faisant mon CDB.
Bon faut vraiment que j’apprenne à mettre mes lunettes, ce n’est pas un Marseillais à mes côté, mais un frigo de la marée Bretonne qui charge pour Rennes, ça change rien pour moi, l’avantage de charger au groupage ne semaine, c’est que c’est bien plus rapide, et à 18h30 je lâche le quai pour aller faire mes papiers, et j’enquille dans la foulée pour aller jusqu’au bout de mon amplitude, je dois livrer vendredi, la bonne nouvelle, c’est que je fais Milan/Sens avec juste un stop pour le plein au dépôt, la mauvaise, j’ai 3 clients dont les 2 derniers sont en rdv, le second vendredi à 10h30, le 3ème à 15h à Maurepas…ça sent le groupage à Garonor. J’ai calculé que si je ne perds pas de temps en route, j’arriverais à 17h à Sens, et si je peux le livrer, ça m’enlèvera une épine du pied, je pourrais démarrer très tard le vendredi pour quitter le groupage ou le complet que j’aurais peut-être et entamer une descente et quitter Paname et ses bouchons de la Pentecôte
Tout cela m’amène à Turin ou je me pose dans un coin de la station.
Un jeudi de route, seulement de route, si il faisait plus chaud, j’aurais dit une journée le coude à la portière, mais fait pas chaud. Premier coup de frayeur au tunnel, je suis en ADR, je fais mes papiers, et en sortant de la cabane, un collègue s’arrête à la station, je demande au pompier le temps d’attente, il me répond 20mn, allez zou un petit café vite fait, mais il y a du monde à la caisse, j’arrive au camion et le groupe est déjà passé, il ne reste qu’un camion au guichet, et la sécu au cul, je vais voir en courant le gars, bien sympa, il me fait rejoindre le groupe..ouffff sinon c’était bon pour 30mn de plus.
Le reste du parcours va bien se passer, il y a de belles lumières sur le Morvan avec les champs de colza tout jaune, et de blé encore vert, et juste les rayons du soleil traversant entre 2 nuages et un fond tout noir (voir photo), je regrette de ne pas avoir mon 5D et le trépied pour me mettre dans un coin au-dessus de ma remorque pour immortaliser le moment.
Un coup de fil à l’usine pour savoir à quelle heure ils ferment ce soir, bon c’est mort, ici c’est 15h30, ben voyons, si tous faisait comme ça, on ne ferait pas grand-chose de nos journée.
Je vais me poser à côté de Sens au routier du coin pas le plus prêt qui est estampillé « Routiers » mais n’a pas une seule place PL, mais à 5km sous les conseils de l‘ami Lagaffe qui va passer pas loin de moi, mais n’aura pas assez d’heures pour aller à moi.
Ce soir cela sera couscous maison
J’arrive à 7h15 pour ne pas perdre mon temps, mais il y a déjà 4 semis devant moi dont 2 complet, pas glop, je suis à 1h30 de mon rdv de 10h30 à Sermaises, à 8h le cariste ouvre les portes, il est à 6 mois de la retraite selon un habitué, et prend de + en + son temps. Mais il y a du monde derrière moi, et il n’a pas envie de rester à midi, surtout que le vendredi ça ferme à midi. Il fait rentrer les 2 complet, puis vient chercher le Batave qui n’a que 2 palettes, 5mn plus tard il me fait rentrer, et je vois les dégâts en ouvrant la porte de la semi, mes 3 palettes sont couchées, quelle merde, en fermant au groupage, j’ai pas vérifié ce que c’était comme sacs, en fait c’est de la poudre comme pour la lessive, et selon le cariste c’est très instable, j’ai pas de barres, les chauffeurs d’avant moi les ont tous perdus sur les quais, et le peu qu’il reste, ceux qui en ont, les gardent précieusement. On discute, je propose de les reconditionner au sol, rien, nada, j’ai droit de repartir voir ailleurs, mon boss m’envoie chez les Tps Renaud à Nemours pour les reconditionner, et c’est lui qui les livrera lundi, quel con je suis !!!
Je repars de Nemours à 11h15, Lagaffe m’appelle pour savoir où je suis, il livre charge à Malesherbe sur la route de Sermaises, mais je n’ai pas le temps de papoter, je fais juste une photo de son ensemble depuis la route, il est à l’intérieur, pas de bol…
Faut toujours téléphoner pour savoir, et je pense qu’ils apprécient quand tu es en retard, ce que je fais, je tombe sur une charmante voix, qui me dit « pas de soucis, venez de suite ».
J’arrive à 12h10, la pancarte indique 8h/12h et 13h/17h, je fais la grimace, mais je me présente, le cariste vient juste de finir la dernière semi, il me fait mettre à sa place, ça c’est cool, 15mn plus tard je file vers Maurepas pour mon rdv de 15h, je ne prends même pas le temps de manger, on sait jamais…
Je coupe à travers la France pour les rejoindre, un bout de N20, un bout de N10 et de la départementale, et j’arrive à 14h30, oufff.
Dans la salle d’attente des chauffeurs il y a le rdv de 14h qui est encore à quai, l’ambiance est bon enfant, ça permet d’attendre.
A 16h je quitte le quai, je recharge non pas en groupage, ni en complet, je dois aller charger 7m à côté de Rambouillet et demain je fini de compléter à Joigny rdv 9h.
L’usine est fermé officiellement, mais ils m’attendent, le cariste charge dans la foulée, fait la photo traditionnelle, car il parait que les Anglais sont des habitués du renversement, je fais « canard » sur ce coup-là.
Allez en route, je retraverse la route dans l’autre sens pour rejoindre Nemours.
Je me pose sur l’autoroute bien fatigué.
7h je décolle pour charger mes petits pain, j’arrive chez eux à 8h, ils ouvrent à 9h, alors j’attends en lisant mon magazine préféré, non, non ce n’est pas « FR » mais « Voile et voilier », et je m’évade pendant 1h, le portail s’ouvre à 9h pile, et le cariste me charge dans la foulée, c’est en plus un rapide, et compétent, il t’amène les palettes par 2, et les mets en place du premier coup.
A 9h30 je pars d’ici, j’ai 6h de route, alors en route, la N6 jusqu’à Auxerre, puis l’A6 jusqu’à Avallon, et je reprends la N6 pour retrouver l’A6 à Chalon, je resterais sur l’autoroute jusqu’au bout, je n’ai pas trop confiance à partir de là et surtout en début d’aprèm pour reprendre la N6, et me mélanger entre les touristes et les ménagères allant aux courses.
J’arrive au dépôt à 16h30, le plein est fait pour mardi, malgré que ce soit pour Italie, je ne vide que mardi matin.
Bon week-end à vous les amis, et donnez bien vos sous pour nos petits vieux…
Départ 4h35, j’ai selon le GPS 4h20 de conduite, il ne compte pas avec le Fréjus qui bouffe du temps, et les tunnels de la descente. Je vais faire une 15 à la sortie de Turin, un café plus tard je file, j’arrive à Villa Cortèse pile à 9h30, ils ouvrent aussi à cette heure-là, et avec 4h31 de conduite, bon ils ne vont pas chipoter pour si peu, sinon je montre la photo des motards en file indienne sur la file de gauche. Je repars de là délesté de mon petit déjeuner 45mn plus tard, je vais directement vider le reste à Nerviano, il me faut 30mn pour arriver chez eux, je vide rapidement avant la pause de midi.
Je recharge au nord vers Como, je connais bien le client, pas la peine de se presser, une bonne sieste m’attend, j’ai de quoi manger au camion, alors je file direct à l’usine.
16h je quitte le quai chargé, il me reste 4m, je vais faire du groupage à 15mn de là. Ici c’est cool, on attend certes mais on vient te chercher au camion pour te mettre à quai et on te charge dans la foulée.
Je suis là depuis 30mn devant la machine à café, quand un routier Espagnol me dit dans sa langue natale que j’ai un truc qui fait pshiiiiiiittttt qui descend et qui va faire boummmmmmm, je lui dis oui je sais c’est ma main rouge qui a une petite fuite. Il recommence et me tire par la manche pour sortir, et là je vois de quoi il parle, mon pneu extérieur droit de l’essieu tracteur est bien dégonflé, merde j’ai crevé, il est 17h15, on m’a dit que cela serait entre 18h/19h, faut pas perdre de temps, et en plus il pleut, je sors tout le fatras du coffre, je vais me chercher un carton pour me glisser sous le tracteur, et je commence à vouloir démonter la roue, le collègue Espagnol arrive près de moi et me dit d’arrêter, il revient avec son bleu de travail et une petite mallette, magique la mallette, c’est un démonte écrou würth, c’est d’une facilité énorme, ça n’avance pas vite tellement ça démultiplie, mais sans fatigue, le collègue reste avec moi pour m’aider jusqu’à la fin, on va finir 1h15 plus tard trempé, mouillé jusqu’à la bistouquette (enfin pour moi, je n’ai pas été vérifier pour lui). Je vais remercier 2 personnes, l’Italien qui n’a pas bougé de sa cabine, et ce routier Espagnol de chez « Marcial » il est de cette époque si lointaine ou entraide est un geste naturel, je lui paye le café, et lui offre un billet de 20 qu’il refuse par 2 fois, avec mon espagnol parfait je lui dis que ça vient du cœur et qu’il pense à cette rencontre avec un verre de Sangria et un bon repas, il accepte en me disant qu’il ne se voyait pas rester dans sa cabine et moi seul dans la galère. Gracias Compagnero.
Je rentre au quai à 19h15, j’en ressors à 19h34, et plante dans la rue pile à 35, pas une minute de plus.
Je pars du groupeur à 4h45, je suis attendu à St Priest pour le premier en espérant être vide pour midi, je m’arrête pour boire un café après Novarra et vérifier mes écrous, il y en a un qui était un peu desserré.
Un deuxième arrêt au tunnel pour faire une 15, laisser refroidir le moteur au cas où, boire le café, acheter les clopes pour ma femme et le voisin, et revérifier les écrous. Tout cela me fait basculer à 8h45 sur la France.
Je vais couper de nouveau pour finir ma 45, et me laver.
J’arrive chez ce messager juste à 11h45, on m’annonce 4 complets avant moi, et même si je n’ai que 2m de planchers, ça va être dur de passer entre les gouttes. Je prends mon mal en patience, sans râler, sans gueuler, ça ne sert à rien juste à être encore plus mal vu et attendre proportionnellement à la gueulante. Et ça marche, à 13h je suis vide, et j’ai même mangé mon froutti, je vais pouvoir aller à Trévoux pour vider le reste, j’arrive chez eux à 14h, mise à quai dans la foulée.
Je repars de là allégé, retour sur la zone de St Quentin Fallavier pour récupérer 25t de bière, et plus exactement 25t403kg560g, ça c’est de la précision Suisse, normal je suis chez Khuene & Nueggle. Rdv à 16h30, je suis chez eux à 15h30, normal je suis Breton…
17h je pars de là, je suis attendu à Yzeure demain à 10h30, je calcule, pas trop longtemps, j’ai 3h de route, mais je n’ai que 1h30 de conduite, merci l’amplitude.
J’arrive au relais du Haut Cluny pile à 19h40, va falloir que j’arrête de flirter avec la pendule.
Un jeudi de de grasse mat, je suis attendu à 10h30, et il me reste 1h30 de conduite, je mets le moteur à ronronner à 8h, et je roule à ma vitesse maximum, je suis un vrai fou, un vrai rebelle, bon d’accord c’est à 80, mais comme même…
Je me pointe sur Moulin, un petit arrêt au Gémo du coin, je suis en avance, et en plus il y a de la place devant, je craque sur un short long en jean tendance, ça ira bien pour me dorer la pilule sur les quais de chargement, bon c’est vrai il faudra attendre que le con qui a joué à cache-cache avec le soleil le retrouve…Ah le con.
Le déchargement commence à l’heure pile à 10h30, même si je suis à quai depuis 30mn, je donne un coup de main au gars qui veut rentrer entre ma semi et celle d’un gars typique du plouc, chemise débraillé ouverte sur un poitrail poilu, mal rasé, basket avec les lacets qui trainent…J’ai du mal à rentrer mon rétro, ces cons m’ont piqués les clefs, impossible donc d’ouvrir la vitre.
11h15 je quitte ce lieu où ils ont le bon mauvais goût de mettre des fers qui dépasse de la bordure qui protège cette si belle pelouse, c’est vrai qu’est-ce que c’est qu’un train de pneu à côté qui éclatent.
J’arrive chez les Allemand à 3km de là, ici Bosch fait dans l’ABS, je dois fournir Ivéco, enfin juste deux dépositaires. Je profite pour manger chez eux, ce n’est pas cher (7€) et bon.
Je repars de là à 13h, je dois encore passer par Genas pour compléter.
Un arrêt à nouveau pour boire le café au Relai du Haut Cluny, on mange bien ici, mais le café n’est pas top.
Je repars de là 15mn plus tard. A Macon je repique sur la N6 jusqu’à Belleville, j’ai le temps.
J’arrive chez ce transporteur à 16h30, la mauvaise nouvelle, la came est encore à Chalon sur Saône. La bonne, ben il n’y en a pas, juste une nouvelle, j’avais demandé si possible de finir vendredi pas trop tard, madame veut que je vienne en week-end avec elle à Toulon, du coup je décroche en revenant au dépôt pour accrocher une autre remorque que je dois vider demain matin à 8h sur le pays Grenoblois.
19h enfin la cabine de ramassage se met à côté de moi, et le transbordement peut commencer. Je repars de là pour aller donner la remorque, je ne sais pas si le collègue m’attend, on verra bien.
20h15, la remorque est là, je décroche, je raccroche, un petit mot au collègue pour le remercier, et je file jusqu’à Crolles pour la nuit.
A 7h30 je suis devant ce magasin de bricolage de St Martin d’Hères, il y a pile une semi qui rentre devant moi, j’attends mon tour pour entrer dans la zone de déchargement, le cariste est rapide, compétent, et sympa, la journée commence bien.
A 8h30 je pars de là, j’espère que la circulation est fluide pour contourner Grenoble, je dois finir de vider à Sassenage, ça roule bien, il ne me faudra que 30mn pour contourner, 9h en place, 9h30 j’ai refermé la soute à bagage.
Petit café en route, et je me dirige vers mes ramasses, j’en ais 2, une à Vinay, l’autre à la Baume d’Hostun.
Chez le premier, on est accueilli comme en Italie, mise à quai, et direction la machine à café (gratuit il faut le dire), les 12 IBC sont mis et étalés pour le poids, 16t ça se place comme il faut pour éviter les sauts de cabris.
Pour le 2ème, la dernière fois, j’avais attendu + de 3h, car il y avait un souci de je ne sais plus quoi, ils attendaient un ordre. Cette fois ci, c’est le payement qu’ils attendent, c’est ça d’être le sous-traitant du sous-traitant. Bon ça va aller juste 30mn pour régler le truc. A 12h15 je les quitte, eux pour aller manger, moi pour rentrer au dépôt, un arrêt en route pour le casse-croute, et faire la sieste.
J’arrive à 16h au dépôt, le plein, les papiers, et hop je saute dans la voiture de madame qui est venue me chercher, on part en week-end à Toulon, pas une minute à perdre…
Dur dur le réveil, il est 3h30, juste le temps de manger, de me laver, et en route pour le dépôt, à 4h45 j’ai franchi le portail, le gardien m’a appris qui des copains est déjà parti, le bigophone à Nono, il est devant moi et pour l’Italie, on va se retrouver au Grand Bosco pour faire une petite coupure et boire le café, 15mn plus tard, pardon 22mn plus tard, j’ai repris la route, je dois vider à Corsico dans la banlieue de Milan pour 10h.
A 10h30 je ressors de chez eux pour tomber dans les bouchons milanais, à la radio ils parlent de foot, de foot et de foot, alors je permute sur ma musique perso, vive le CD de Dorothée que Lagaffe m’a offert, il en est fan, et l’offre à ses potes, en plus il est dédicacé « A mon Lagaffe adoré, fan de la première heure». Je ne sais pas comment lui dire que je n’aime pas ce style, mais ça va le vexer…
Je vais arriver à Casale Crémasco à 12h30, ici il y a une cantine, enfin une « messa », le repas complet pour 4€, que demander de plus au peuple.
A 14h30 je suis vide, plus de 16t au cul de la semi à trainer avec les 420cv de chez Findus. Je recharge en complet à 40km de là au sud de Milan.
L’accueil est toujours aussi chaleureux (traduisez les filles sont jolies et souriantes)
Je me mets à quai désigné par mon interlocutrice parlant un français plus que correct, une petite sieste bercé par la percussion de la semi avec le fen, et 45mn plus tard je ressors de là, j’ai juste, juste de quoi aller à Bussoleno si je ne tombe pas dans des bouchons, je vais être vernis, rien sur la tangenziale de Milan, et pourtant il est 17h passé, rien à Turin, et j’arrive à 19h35 non pas au « Paradise », mais chez anciennement « Adrienne », il y a de la place sur son parking, et je ne suis pas sûr qu’à 500m plus haut j’en trouve de la place, et comme je suis à 14h55 d’amplitude et 10h08, enfin 10h pile de conduite, j’assure le commentaire que je vais mettre au dos du disque, le célèbre article de loi nous régissant, le « 561/2006 article 12 ».
Cela fait le 3ème changement de proprio en 1 an, rien de changer dans la salle, mais l’accueil est meilleur que la dernière fois. A revenir…
4h45, je sors du parking, si je m’écoutais je retournerais dans la couchette, faut pas que j’oublie de m’arrêter pour l’ADR, le passage s’effectue rapidement, et j’entame loin du soleil mon arrivée en France, je vais m’arrêter à l’AGIP avant Montmélian pour me laver, et boire un café, puis par le dépôt pour faire le plein.
La journée s’annonce pluvieuse, ça va changer des 26° d’hier à Milan. Un film sulfureux a gagné la Palme à Cannes, un film français et que déjà certains se sentent floués par les remerciements, ou par la façon d’avoir été traité. Moi je dis, que si la méthode ne plait pas, il faut partir…
J’arrive chez mon client à Montluel à 10h15, on me fait mettre à quai et je vais attendre mon tour, mais comme le cariste a su trouver les mots pour le dire (poliment) ça passe tout seul.
J’ai 3 client à ramasser, 3 seulement mais le premier ne sera prêt qu’à partir de 15h, le second en principe à partir de 17h30, et mon amplitude fini à 19h45. Et pendant que je réfléchis sur comment optimiser le truc (il n’y a pas de solutions) j’apprends que ce bon Bernard Tapie, a menti, il a menti, il a dit qu’il ne connaissait pas le mec à qui il a dédicacé son livre ne le remerciant du plus profond de son être de l’aide qu’il lui a apporté, ça c’est ballot, le truc à la con qu’on regrette jusqu’à la fin de sa vie, la connerie à 400 millions d’Euros.
Un passage par le supermarché, et je me mets à poste chez mon premier à Vaulx Milieu, il va respecter le marché, à 15h30 je referme les portes de la semi, j’emmène ma brouette à Moins chez le second, on va voir si lui respecte le marché, en attendant je me gare dans un coin à 16h, moi je le respecte le contrat, la dernière fois, il a fallu faire du chantage pour pouvoir se mettre à quai pour charger les 3 palettes, aujourd’hui c’est pour 2m…
Pour l’instant ça roule, je me mets à quai à 17h30, à 18h je suis partis me reste encore 1 client, et je vois la fin arriver, sur l’A46 pour rejoindre Marennes, ça bouchonne…dans l’autre sens, j’espère que cela sera fini pour quand je repasserais par là. J'arrive chez le transporteur dans la foulée, il est 18h15, il me reste 1h30, aurais-je assez pour aller jusqu’à « Maison blanche » à Nivolas Vermelle, le suspense est à son comble chers lecteurs, fiflo ira-t-il manger là où il a envie, ou restera-t-il dans une zone industrielle glauque ? Vous le saurez dans un instant…
18h20 je suis à quai, plus personne dans les bureau, c’est le cariste qui gère le tout, il s’occupe de vider pour l’instant une semi, puis une 2ème, et miracle ma marchandise est dans cette semi, je vois le temps s’écouler inexorablement vers ma fin toute proche, je vais mourir cette nuit dans une zone industrielle, pas loin de chez un copain qui caracole lui vers le nord de Marseille, enfin au nord de Marseille, je ne dois pas me tromper, je sais plus où il est, d’où cette position, ça fait vaste, large, et une grande marge d’offerte.
19h, je ferme les portes, j’enquille la première, la troisième, et ainsi de suite, l’A46 est même libre de droit, de liberté, je prends au frein à main la bifurcation vers l’A43, j’arrive à « Maison Blanche » juste 5mn avant la fin de mon amplitude, quelle classe !!!
Je pars à 4h45, je suis attendu le plus tôt possible qu’il a dit Fred, alors je fais ce qu’il faut pour…mais c’est fatiguant de faire ce qu’il faut, moi j’ai envie de faire ce que je veux, et ce que je veux, c’est d’être sur un 11m avec le vent dans les cheveux et les yeux regardant la grande voile gonflé faire avancer ce fier destrier marin que j’ai envie d’avoir, pour l’instant ce sont les 420cv de chez Volvo que je chevauche, qui sait peut-être un jour j’aurais la possibilité de faire la Volvo Océan Race…
J’arrive à 10h chez le groupeur à Vercelli, je suis à quai dans la foulée, déchargé dans la foulée, les portes de la semi refermé dans la foulée, les documents signés dans la …Aïïïïïïïïeeeeee, bon d’accord j’arrêteuuuuuuuu.
Direction Buccinasco pour décharger ces 2m qui me reste, j’arrive à 12h15, passage par le bureau « international » puis mise à quai, ici c’est toujours au quai 32 ou 33, ça change jamais, et ici c’est toujours au chausse –pieds qu’il faut se mettre à quai, coup de bol aujourd’hui le 32 et 33 sont libre ainsi que le 31, alors j’ai de quoi me mettre en place sans perdre 1l d’eau dans le slip.
12h45, je suis vide, je vais recharger complet à Cumo, juste après Bergamo, j’arrive là-bas à 14h, j’ai droit de faire la sieste jusqu’à 16h, alors je ne m’en prive pas.
A 16h je vais me mettre en place, je me méfie du sens de chargement, car j’ai 3 clients, et la dernière fois, ils avaient inversé la tournée, et on avait perdu 1h pour refaire le chargement, cette fois-ci j’ai fait un joli dessin avec un joli tracteur et une belle remorque…
17h15 je les quitte, j’ai un cruel dilemme, dois-je faire ma première 11h aujourd’hui ou voir demain, le truc c’est que j’ai juste de quoi retrouver l’autostrate, couper maintenant c’est repartir à 3h, ça je n’ai pas envie, alors j’enquille la traversée de Milan, bouchon, bouchon je perds 30mn, ça va cela aurait pu être pire.
J’arrive à l’Autogrill de Novarra à 19h15, c’est bon, il y a de la place ici, l’autre parking risque de ne pas jouer la même musique
5h, Paris s’éveille, il est 5h je n’ai pas sommeil, même pas vrai, bien sûr que si que j’ai sommeil, et puis je suis à Novarra, pas à Paname, quel menteur ce Dutronc…
Je passe le Fréjus à 8h du mat, je vais à Lanslebourg vider la moitié de mes rouleaux, ça va prendre 2h pour enlever ces 14 rouleaux de bidim, et pendant ce temps-là, c’est Tapie qui doit mal dormir, il doit regretter amèrement d’avoir fait une si belle dédicace à son ami à qui il doit beaucoup, une dédicace à 400 millions.
11h enfin je pars de là, direction le dépôt poser 5 rouleaux, je vais même avoir le temps le GPS annonce mon arrivée pour 12h45. J’aime bien cette vallée, il y a de belles randonnées à faire que ce soit à pieds ou à moto, j’ai dans l’idée de faire une virée avec les potes par ici sur un week-end, style faire l’Iseran, le Mt Cenis, le Colle delle Finestre, puis revenir sur la France par Sestrière, Montgenèvre, le Lautaret, et le Galibier…si des copains d’ici ont envie de se joindre la bande est sympa comme tout.
A 14h le patron s’occupe de moi, j’ouvre la taut des 2 côtés, et l’opération largage commence.
Un café avec un collègue et à 14h45, je reprends la route pour vider à Bourgoin Jallieu, il se met à pleuvoir come vache qui pisse, ne comprendront que ceux qui ont déjà vu pisser une vache…
Il va s’arrêter de pleuvoir juste quand j’aurais fini de refermer la semi, ben voyons, comme par hasard…
Je charge demain matin à Vaulx en Velin, je cherche pas, je vais directement au Chaffard, en sortant de Bourgoin dans les ronds-points un enculéééééééééééééééé de frigo me fait l’extérieur à la sortie du rond point, je ne l’ai pas vu arriver, ce salaud, j’ai juste le temps de balancer mes pneus dans le trottoir pour éviter de taper mon rétro dans son frigo, je fous un grand coup de klaxon rageur pour montrer mon mécontentement ou ma rage selon si vous êtes prude ou pas, même pas un coup de klaxon pour s’eexcuser, et piurquoi s’excuser, il savait ce qu’il faisait. Il est en charge, moi je susi vide et je le double sur la 2ème file anvant le rond point suivant, j’arrive à sa hauteur, ça seule excuse, c’est de me montrer ces 2 mains écarter piur me sire qu’il y avait de la place, ah bon !!!
Alors je fini de le doubler, il a même freiné croyant certainement que j’allais me rabattre sur lui, mais je ne suis pas assez con pour ça, je vais juste planter à l’entrée du rond-point 30s pour lui faire la bite, descendre du tracteur n’aurait servi à rien avec ce genre de con, en plus il est Belge et Flamand, tous des terroristes….sauf notre Belge adoré du forum…
17h je suis sur le parking, je suis à 30mn du client, mais hors de question d’aller me faire voler mon slip qui est sur moi en m’arrêtant à Vaulx en Velin. Et le père Nono va même me rejoindre pour manger ensemble…
A 7h je suis lavé, le petit dej est avalé au comptoir ça va faire plaisir à José ;) et je vais à 1/2h de là pour charger 2 compresseurs sur roulettes, ça y avoir des heureux dans le BTP, et pendant ce temps-là il y a des gens qui achètent du vin de la cave Présidentielle, un Pétrus est parti à 5800€, j’aimerais que cela me laisse de glace, mais voir du raisin fermenté partir à ce prix, ça me dégoute, plus je vieilli, plus je deviens attristé de voir qu’une minorité reste et devient encore plus riche pendant que les pauvres sont proportionnellement en hausse, et deviennent encore plus pauvre. Vivement que je puisse partir sur mon « yacht » pour ne plus voir ça…
J’arrive chez mon client à 7h30, je suis le premier, tellement premier qu’ils n’ouvrent qu’à 8h30, mais c’est ouvert, alors je me mets en place, j’ouvre un latéral, je suis prêt, reste plus qu’à attendre le cariste. Un type sympa qui râle que personne ne m’est chargé, il me dit qu’il y avait 2 gars ayant le permis qui aurait pu charger, que l’entraide n’existe plus…etc, mais il a raison.
Je le quitte et je file à Genay pour charger quelques palettes, un SLK essaye je ne sais quoi dans la cour, au début je croyais qu’il voulait se mettre à quai, mais j’ai l’impression qu’il n’a pas son permis, son collègue essaye de lui dire des trucs, en définitif, il devait se mettre dans un coin pour attendre un quai, ça pris 10mn le truc. Une fois chargé je vais très loin, entendez à 300m. J’ai une palette en ADR à récupérer, elle va aller à Paris pour partir ensuite en Israël, une palette appartenant à Mme Bétancourt mère ou fille j’arrive plus à suivre qui est la patronne dans cette boite, je suis étonner de charger des fûts de lessives concentré, ils font ça aussi chez l’Oréal, faut dire que les vêtements Israéliens le valent bien…
11h il me reste encore 6m, je retraverse Lyon par l’A46 qui roule bien, et j’arrive à Moins pour récupérer des bonbonnes de gaz, là ça rigole pas, sanglage obligé…
Il est 12h15, je vais aller planter chez le dernier, le chargement est pour 14h30 environs, alors j’ai le temps de manger ma gamelle.
A 14h30 je suis chargé, en route pour le bercail, personne sur l’A43, et j’arrive à 16h au dépôt, je fais le plein, le sac est dans la voiture, et le camion est à quai pour vider et recharger, la semaine prochaine un joli voyage m’attend, je vais aller jusqu’à Rimini
Encore un grand merci à ce nouvel ami Espagnol, qui est toujours dans l'esprit que j'avais depuis que je passais l'oreille collé sur mon transistor le soir en écoutant "salut les artistes"