Carnet de bord de Mai 2013 | Partager sur Facebook |
Départ 4h35, j’ai selon le GPS 4h20 de conduite, il ne compte pas avec le Fréjus qui bouffe du temps, et les tunnels de la descente. Je vais faire une 15 à la sortie de Turin, un café plus tard je file, j’arrive à Villa Cortèse pile à 9h30, ils ouvrent aussi à cette heure-là, et avec 4h31 de conduite, bon ils ne vont pas chipoter pour si peu, sinon je montre la photo des motards en file indienne sur la file de gauche. Je repars de là délesté de mon petit déjeuner 45mn plus tard, je vais directement vider le reste à Nerviano, il me faut 30mn pour arriver chez eux, je vide rapidement avant la pause de midi.
Je recharge au nord vers Como, je connais bien le client, pas la peine de se presser, une bonne sieste m’attend, j’ai de quoi manger au camion, alors je file direct à l’usine.
16h je quitte le quai chargé, il me reste 4m, je vais faire du groupage à 15mn de là. Ici c’est cool, on attend certes mais on vient te chercher au camion pour te mettre à quai et on te charge dans la foulée.
Je suis là depuis 30mn devant la machine à café, quand un routier Espagnol me dit dans sa langue natale que j’ai un truc qui fait pshiiiiiiittttt qui descend et qui va faire boummmmmmm, je lui dis oui je sais c’est ma main rouge qui a une petite fuite. Il recommence et me tire par la manche pour sortir, et là je vois de quoi il parle, mon pneu extérieur droit de l’essieu tracteur est bien dégonflé, merde j’ai crevé, il est 17h15, on m’a dit que cela serait entre 18h/19h, faut pas perdre de temps, et en plus il pleut, je sors tout le fatras du coffre, je vais me chercher un carton pour me glisser sous le tracteur, et je commence à vouloir démonter la roue, le collègue Espagnol arrive près de moi et me dit d’arrêter, il revient avec son bleu de travail et une petite mallette, magique la mallette, c’est un démonte écrou würth, c’est d’une facilité énorme, ça n’avance pas vite tellement ça démultiplie, mais sans fatigue, le collègue reste avec moi pour m’aider jusqu’à la fin, on va finir 1h15 plus tard trempé, mouillé jusqu’à la bistouquette (enfin pour moi, je n’ai pas été vérifier pour lui). Je vais remercier 2 personnes, l’Italien qui n’a pas bougé de sa cabine, et ce routier Espagnol de chez « Marcial » il est de cette époque si lointaine ou entraide est un geste naturel, je lui paye le café, et lui offre un billet de 20 qu’il refuse par 2 fois, avec mon espagnol parfait je lui dis que ça vient du cœur et qu’il pense à cette rencontre avec un verre de Sangria et un bon repas, il accepte en me disant qu’il ne se voyait pas rester dans sa cabine et moi seul dans la galère. Gracias Compagnero.
Je rentre au quai à 19h15, j’en ressors à 19h34, et plante dans la rue pile à 35, pas une minute de plus.