Carnet de bord de Mars 2013 | Partager sur Facebook |
Tout à commencé hier soir lorsque mon patron m’a téléphoné pour me dire :
« As tu un passeport à jour ?», et moi étonné qu’il m’appelle déjà moi qui ne voulait pas répondre, trop habitué à ce genre de truc lorsque j’étais ambulancier.
« Oui mr Bogeat bien sur que j’ai un passeport en cours de validité »
« Ca t’intéresse toujours de voir le monde vu d’un cerceau ? ». Là j’étais de plus en plus intrigué, il n’est pas dans le style de picoler, ni de se moquer de nous.
« Oui bien sûr, vous le savez bien à force de me lire sur mon CDB »
« Bien, bien, bien, allez tu vas pouvoir fermer ton sac, faire la bise à ta femme, car si tu le veux j’ai un voyage départ demain matin à 6h pour Asgabat »
« En Turquie », j’étais déjà là bas, je voyais déjà le Bosphore sous les roues du volvo
« Mais non pas en Turquie, en Turkménistan »
« C’est ou ? »
« A la frontière Iranienne, tu dois emmener une semi entière de matériel scolaire récolté par les chasseurs alpins pour offrir aux écoles d'Afghanistan, ils prendront le relais via l'aérodrome local ou est basé la chasse Française, et c’est ton fils si j’ai bien compris qui a demandé que ce soit nous, et plus précisément toi , alors ? »
« A lundi 6h patron »
« Non, non, à demain matin 8h au bureau imbécile, faut qu’on discute du voyage, de préparer, t’expliquer les frontières et tout le toutim, Hervé a chargé hier soir, la boite qui devait faire le transport a envoyé un Polonais ou un Roumain pour le faire, ce qui n’a pas plus au Colonel chargé de la communication, d’ou ton fils qui a offert cette possibilité, le mécano est depuis, sur ton tracteur pour le mettre en état pour te faire faire les 13000km A/R »
Sur le cul, les yeux mouillées, en train de crier « mon cœur, mon cœur » non pas le mien, le surnom de ma femme adorée…
Et elle magnifique « Va, fonce, je te préparerais tes affaires et je descendrais demain matin à carrefour t’acheter tes pains aux laits, tes jus d’orange et tes plats cuisinés » Une reine, une vrai reine, je sais qu’elle aimerait m’accompagner.
Dimanche 8h je suis au bureau, le café est chaud, et je suis fier, fier d’être là.
Le reste de la journée va se passer en conseil, en explication, et oui il a connu la route de l’Iran l’ancien, le col de Pamir n’ayant plus de secret pour lui. Ou planquer tous les sous que je peux emmener, qu’il est inutile d’emmener mon ordi, je n’aurais pas le loisir de regarder des films et que j’éviterais la tentation.
J’appelle aussi James le roi de l’est, qui me dit qu’il prend le premier train pour me rejoindre, que cette route lui manque énormément. Mais il va m’aider énormément en conseils et astuces
Ma nuit va être courte…