Carnet de bord de Mars 2017 | Partager sur Facebook |
Mon gsm sonne juste quand j’ai fini de me payer le pain beurre, c’est le gars du chantier. Il arrive au resto. On commence par boire le café, il a l’air sympa, je paie. ça fera une bonne fiche. Zut, je ne suis pas au forfait moi.
Puis je mets en route en 8h et suis le chef. C’est tout près, faut juste prendre un sens interdit sur une bretelle sur 20m et on descend sous le viaduc inauguré en 1857.
Punaise, c’est impressionnant tout en bas. On passe à côté des dizaines de fois, en le regardant toujours, mais sans se rendre compte de l’immensité. On est au plus près du point où il est le plus haut, 52m.
Je n’ai à ouvrir qu’un seul côté ça vide au manuscopique. Faut mettre le gilet et le casque, parce que ça rigole pas chez TF1. Mais avant de vider, ils chargent une de leur camionnette avec du matos déjà arrivé pour continuer de monter l’échafaudage en cours au tout début du viaduc, au dessus de la route qui rentre dans Chaumont.
Je m’en fous, il fait beau, le cadre est sympa. Et la suite du boulot ne nécessite pas encore de courir.
On vide pas très rapidement, y a toujours des voitures qui passent, car il y a des habitations au pied du viaduc. Au moins j’ai le temps de renrouler les sangles une par une sans transpirer.
A 10h20, signature du récépissé en bavardant un peu avec le chef du chantier. Ça va durer 18 mois minimum, ils montent les échafaudages par de chantier de 4 piliers. Et ces échafaudages représentent plusieurs centaines de tonnes. C’est vraiment un chantier dans le chantier final qui consiste à sonder et les pierres avant de les décaper. C’est encore bien qu’on prenne soin de tels ouvrages.
La suite, c’est moins prestigieux, c’est à Merrey, un bled tout près du 88 au dessus de Montigny le Roi rendez vous à midi.
En arrivant à Montigny, y a l’ITM, il est 11h20, aller, je vais faire 2 3 courses sans traîner, j’ai plus rien à becqueter. 2 3 boîtes, du café, gel douche et hop à la caisse. Mais que 2 ouvertes. Je prends celle où le caddie parait le moins chargé. Mais comme au péage, mauvaise pioche, la mamie paye en 2 fois, il y a une partie pour un assoc, alors faut une facture, tout ça. Je vois les minutes passer en pensant à mon rendez vous. Après un prix ne lui convient pas, ça correspond pas à la promo, la totale quoi. C’est pénible. Bref, je me sauve sur les chapeaux de roue à 11h40 pour 18 derniers kms.
J’arrive à midi pile au dépôt Michel à Merrey, qui stocke de la flotte de la célèbre ville vosgienne voisine. Y a du peuple, tout le transport lorrain est représenté, les gris, verts, et les secoués.
Faut montrer les cartes grises, même si je ne charge que 25t.
Faut attendre en cabine, je n’attaque pas le casse dalle, car ça a l’air de défiler assez vite.
A 30 on me fait signe, je suis et ouverture d’un seul côté, ça ne traîne pas de trop vu le fen qui charge par 4 palettes. Mon chargement est cool, c’est en caisses, ça ne bougera pas. Par contre, la destination ne vend pas trop de rêve, 57 Woippy pour demain 8h. Je ne voulais pas rentrer trop tard demain vendredi, au moins ça ira. A 13h10 je quitte Michel Neyret, enfin Merrey, ben quoi, la flotte c’est un peu des cartels aussi. Direction le nord, enfin les Vosges toutes proches, à Damblain. C’est pas trop large mais ça passe. Puis ça rejoint un accès d’autoroute assez récent, la sortie Bourmont Lamarche ; je ne fais que passer dessous et garde la départementale qui repasse en 52 pour rejoindre Neufchateau.
Je casse la graine en repassant dans le 88, à Pompierre en haut d’une butte. Un petit parking avec une chapelle. C’est marqué « Notre Dame du Pilier de Saragosse protectrice des voyageurs ». En recherchant, ce lieu résulterait du voeu d’un chaudronnier du village qui avait fait le voyage à Saragosse, au 16e s.
J’aurai appris quelque chose pendant cette pause qui s’achève par une sieste.
Je quitte Nuestra Señora del Pilar à 14h30 passé, en ayant fait un voeux, retourner un jour à Zaragoza en camion.
Pas d’autoroute du tout jusque Toul, via Colombey les Belles, pas question de dilapider inutilement.
Nancy, A31, route que je ne prends plus souvent. Elle s’arrête à la Maxe où je vais me poser au centre routier, à 2 bornes du client. C’est vraiment fatiguant de ne rien faire.