Carnet de bord de Février 2017 | Partager sur Facebook |
Qu’est ce qu’on dort bien dans les bleds, et on se sent moins en insécurité. Démarrage à 7h pour un bout de N12 encore. ça repleut comme il faut, on en regretterait le gros froid des semaines précédentes.
A Mayenne j’abandonne l’axe breton pour filer sur Laval, ça roule mieux que par Fougères quand même, et surtout pour aller au sud de Rennes.
Arrêt douche petitdej à la Marmite à Martigné. Un beau resto, des vieilles pierres comme au Cocher, tout bien quoi.
Y a pas le feu, mon rechargement de l’autre côté de Rennes n’est prévu qu’à 14h. J’arrive à l’usine de la Janais à 9h50. 2 camions dans le hall, un en bobines et un en palettes. Le réceptionnaire, toujours le même est bien occupé, il fait aussi le pontier et cariste à la fois aujourd’hui. Logiquement je ne pourrai pas prendre la place à côté du camion de palettes qui videra par le côté quand le 1er aux bobines aura fini. Mais non, le réceptionnaire me dit que je rentre de suite, qu’il me la videra immédiatement, ça lui éviter de se taper les escaliers de son pont 36 fois. Bien, logique et sympa à la foi, tout ça. Un suisse arrive, un Berthod du Valais, livre aussi de la palette de tôle. J’adore cette boîte, leur matos, couleur, la sobriété. Et ils vont loin en France et ailleurs, ce qui devient rare aussi chez les hélvètes. Un beau Fh phase 2 comme ça, je suis obligé de le mitrailler, j’aime trop cette série qui s’est avérée très fiable, sans parler du bruit, le sifflement atypique des 1er moteurs 13l, souvenir souvenir.
Je me barre à 10h30, impec.
Je file à l’ hermitage, à 20 bornes de là. je me gare à 11h pile, vais au expé. C’est bien rv à 14h, donc je peux boucler une 3h ici. Nickel, de plus il fait un vrai temps à boucler une 3h.
Comme toujours ça passe, une 3h planifiée passe toujours plus vite que 3h d’attente.
A 13h30 un cariste vient me voir pour me signaler que mon lot est sorti de chaîne. Je lui dis mon histoire de 3h, pas de souci pour lui, il me donne même la porte de quai à prendre à 14h.
Une fois à quai ça ne traîne pas trop, à 2 transpal avec des grandes fourches je me sauve à 45.
Il y a l’adblue et le gazole par la même occas qui commencent à être bas, je vis à la Access sur la route de Lorient accessible depuis une zi, ce sera fait.
Je monte sur le 60 via l’A84 et Rouen, après vérif des kil, c’est kifkif que par la RP. Et l’A84 est gratuite, et pas trop ennuyante avec ses dénivelés. Ça ne fait pas de mal de décrotter un peu le 13l de temps en temps.
Si ça s’annonçait calme ce début de semaine j’ai déjà la suite pour demain, je sais déjà que je reviendrai ici, à Caen où un rechargement pour Mulhouse m’attend.
Je ne suis plus très loin des 4h30 sur Rouen alors je me pose 45’ dans la zi immense de St Etienne du Rouvray, il est l’ heure de casser la graine. A la radio, au téléphone sonne, ça cause intégrité, éthique et politique, bref de choses qui ne vont pas trop ensemble. Sans parler d’un célèbre élu de haute Loire qui est dans les starting blocs au cas où. Ils y en a qui ne doutent de rien.
A l’ heure ci, Rouen passe bien, comme Darnetal. Mais après, j’ai toujours du mal avec la N31, ça roule vraiment pas terrible avec 24t. On oublie les performances en conso. Ça roule pas mais j’arrive quand même à me faire flasher dans un minuscule hameau à environ 56, bref, c’est encore gagné je pense...Merde !
Une fois Beauvais, ça va un peu mieux, il y a déjà un bout d’A16. Je ne suis plus loin de mon bled, Clermont, mais je stoppe un peu avant à la Rue St Pierre à 21h50, relais où il y un immense parking. Je vais boire une binouse par politesse. J’ai vu le camion Hubert de Helder, mais il devait être déjà en train de roupillère, alors je n’ai pu lui payère un bière.
Le programme du jour n’est pas insurmontable mais tordu. J’ai rendez vous pour vider le lait à 9h à 9 kms d’ici, alors je mets en route au dernier moment, à 8h45, après les traditionnels douche et café tartines.
J’arrive à 9h pile au guichet des quais de la laiterie. C’est blindé de partout. J’ai un quai quand il se libèrera. J’attend déjà bien une 1/2h. Une fois à quai, je suis confiant, ils ont des longs tirpals comme hier. Mais ça ne va quand même pas vite, il faut sortir des étiquettes pour chaque palette. Le plus ennuyant, c’est qu’une cariste du quai voisin tient la jambe à la cariste de mon quai. Bien 2 ou 3’ de papotage entre chaque charge, c’est vraiment pénible.
Au bout d’un moment j’ai envie de la ramener aussi, mais vu la t^te de la cariste voisine, j’imagine qu’il y a quelque chose de grave. Alors je laisse tomber et patiente. On en rigole un peu avec le chauffeur voisin, impatient comme moi.
Je suis quitte à 10h20, ça peut encore aller. Sauf que la montre tourne pour la suite. Je charge à Jonquière, à 25 bornes d’ici vers Compiègne, et c’est pour Carpiquet avant 16h. J’arrive au chargement à 10h55, c’est chez un transporteur breton. Pas de souci, faut juste reculer dans un hall et ouvrir un côté, ça prend même pas 20’ pour poser les palettes d’isolation, enfin, il n’y a que 7m en même temps. Bref je ne fais même pas 30’. Je prends le risque de filer là bas dans le 14 avec mes 45’ de volant. Il y a 270 bornes, ça devrait passer en moins de 4h..
Retour sur cette super N31, et passe bien tous les bleds à 50. Je m’abstiens de taguer la boîte à images qui m’a attrapé hier. C’est bizarre, elle est de mon côté, donc sens inverse pour hier, je ne savais pas que ça prenait dans les 2 sens. On verra.
Je bouffe, appelons les choses pas leur nom, un paquet de chips au vinaigre, souvenir du dernier voyage en GB, c’est pas terrible et c’est pas une vie. Ça me rappelle ma jeunesse où je croquais dans des camemberts dégueu Charcenay en guise de repas lors de journées infernales en Ruhrgebiet. Bon, heureusement, ça n’arrive vraiment plus souvent.
Par miracle, ça roule bien de partout, Darnetal, St Etienne du Rouvray. Une fois l’A13, je pense que c’est gagné, j’arriverai là bas sans refaire 30.
Caen nord, pareil au taquet. Je pose dans la cour du client où il y plusieurs boîte à Carpiquet, il est 14h55. ça a bien marché, 3h45 depuis Jonquière, mais 4h29 de conduite depuis ce matin, ouf !
Bon il y a un complet devant, mais peu importe, je viderai et pourrai charger ce soir.
Il y a un beau porteur 113M 360 de la boîte voisine.
Mon tour vient, ouverture des 2 côtés, le cariste est sympa. C’est fini vers 16h25.
Dans la zi, en arrivant, j’avais vu une boulangerie mais sans trop de possibilité de stationnement. Faut juste faire 2 ronds points et revenir sur le parking d’information de la zone. Tant pis pour celui qui voudra voir les plans de la zi, il y a des cas de force majeure.
C’est tout bon je suis paré pour sans doute boucler à nouveau une 3h à l’usine de Caen Cormelles le Royal.
Je m’y gare un peu avant 17h et vais voir au cas où, à la réception signaler que je charge pour Mulhouse. J’ai vite confirmation de ce qui était annoncé, ce sera 20h au mieux.
Y a le temps de taper dans la baguette et de clavièter.
Faudra oublier pour les 3h, la fille de la réception vient me dire à 19h30 que c’est bon. Je ne négocie pas cette fois, je rentre tout de suite.
J’ai un emplacement, ouverture des côtés et c’est parti. C’est le branle bas de combat, il y a des camions pour partout, Sochaux, Vesoul, Vigo. Pour cette dernière destination, c’est une semi qui sera dételée à Montoir. Tout de suite moins fun.
Pour Mulhouse, c’est encore direct, peut être un jour il faudra poser la semi à Ouistreham pour qu’elle embarque jusque Rotterdam puis redescende sur le Rhin.
20h05 c’est plié. Le plus rapide en 2017 reste d’enquiller l’A13. ça m’a bien arrangé qu’ils m’aient chargé un peu plus tôt, je peu rouler jusque 23h45, je passerai Paris comme ça.
Le ciel est très lumineux de façon très remuante, c’est à la hauteur du havre. On distingue même comme des flammes, bizarre, ou bien c’est des cheminées de raffinerie.
Paris c’est tout vert, heureusement, mais y a encore du peuple. Au moins c’est animé sur le périph, on s’ennuie pas. On voit bien la tour Eifel, fini la pollution tout va bien.
Une fois la N4, la question se pose de où dormir. Sur parking tâché d’hydrocarbures ? Bof. Je tente à Châtres, à la zi logistique. Le gardien ne sait pas si il y a encore de la place. Je me lance, j’en repère une petite tout au début dans l’autre sens, sinon rien de rien après, demi tour au rond point après le resto et remontée de toute la rue. Un petit créneau, semi levée au taquet pour ne pas raboter le pare choc pendant la manoeuvre. 23h45, c’est posé. Muy bien !
J’avais trouvé à me garer, mais c’est assez loin du resto. Il ne fait pas trop moche, je me lance à pinces avec mon sac de douche Scania pour le petit kilomètre qui me sépare du Nationale 4. 10 bonnes minutes de marche, c’est surmontable. Surtout qu’ après la douche il y a le pain beurre. J’aime bien ce relais. Et là, devant le bar, il y a le cuisto qui fait revenir des travers de porc à la poêle. C’est mortel. J’ose pas demander, mais c’est peut être justement pour compléter le petit dej de ceux qui se tapent presque un kilomètre de marche pour arriver ici..
Je mets en route un peu avant 9h, en pleine chronique de François Morel, qui est excellente comme d’habitude, ce matin il revisite nos présidents de la 5éme république jusqu’au futur prétendant déjà déchut avant de commencer, c’est poilant. Les politiciens peuvent remercier ces humoristes qui se foutent de leur gueule et il y a matière, ainsi ils apaisent la colère du peuple.
Il fait beau sur la N4, c’est du bonheur, obligé de mettre les lunettes de soleil.
Arrêt à Nancy Ludres vers midi 15 chez Volvo pour récupérer des pièces de semi, dont les flexibles de réhausse. Ça va être amusant à changer.. Il y a un Performance Edition sur le parc, je le prends en photo, ce bleu drapeau du suédois est vraiment trop beau. Un gars du service commercial me signale qu’il n’est pas encore vendu.. Le constructeur les vend aux concessions, qui les revendent après. Ce n’est pas un véhicule qui se commande comme un autre, c’est une série limitée quoi.
A Ludres, juste à côté, il y a le lavage, je vais voir, c’est blindé. Dommage j’aurais bien lavé, il y en a besoin, et ce temps sec motive, mais je ne veux pas passer 1h30 ici.
Arrêt suivant à la Access de St Nabord pour un peu de gazole et casser un peu la graine. Tout ça en 30’. Il fait un temps magnifique, mais plus de trace de neige au bord de la 66 dans le Bussang.
J’arrive à Mulhouse un peu avant 16h. Passage au guichet me donne le billet aller retour suivant. Caen ça va s’arrêter... ?
Ça vide très vite en mécanique, 300m à vide pour passer en forge. Un espagnol charge le Mendaro du vendredi. C’est pas loin en Espagne, au pays Basque, mais souvenir souvenir quand même.
Puis c’est mon tour, et je suis lesté de 25t de pièces de forge en une bonne demi heure
Retour via le Bussang, ça roule nickel. Il reflotte comme il faut, j’ai bien fait de ne pas laver finalement.
Je me pose dans le bled à 20h.
Cool le week end commence vendredi soir. Mais il se terminera dimanche soir. On ne peut pas tout avoir !
22h05, les slips sont posés dans les placards, et c’est parti. Là on pense à tout le monde qui va se coucher, qui a fait le bon choix dans la vie.
Ça commence bien, avec du brouillard à peine parti. Mais ça ne dure pas, la flotte prend le relais.
C’est assez calme, même après Nancy, très peu de 67. Soit je suis en avance ou en retard, ou soit c’est vraiment la crise. Par contre je double déjà un allemand de chez Bürvenich de Euskirchen qui enquille la N4, reconnaissable de loin avec leurs MAN Unterflur toujours nickel dans tout l’hexagone. C’est rare les boîtes allemandes qui font durer le matos contrairement aux italiens ou espagnols.
Ça va tellement bien, que je passe l’habituelle étape du parking de Sancy pour pousser 10 plus loin à la sortie Vaudoy, RD231 pour se garer avant chez Merco. Marre de se faire secouer, et je tiens à mon camion. Mes filles regardaient les convois de l’extrême samedi soir, je ne supporte pas ce programme de tv réalité (ou false tv...) où ils en font un peu trop dans les dialogues et dans les secousses de la cabine. Mais en arrivant à Sancy, faut reconnaître que ça bouge presque comme ça quand même.
Du coup je suis serein pour faire 45’ de sieste, les pattes sur le tdb. Et encore 5’ de café thermos jusque 3h15
Et c’est serein encore qu’on peut passer Paris via son périf en mode phluide.
Je garde l’A13 à Chaufour, ça ne permet de gagner énormément de temps, mais juste assez pour caser une 3h, comme j’avais testé une dernière fois. Tiens, je n‘avais pas dû faire ce tour cette année encore.
Je passe Rouen histoire d’être presque arrivé. L’aire du Bosgouet est blindée, plein de camions étrangers, en double file. Qu’est qui se passe, une dernière fois, c’est vide un lundi matin comme ça. Il y a encore du boulot pour contrôler les 45h en cabine.
Du coup je pousse 2 aires plus loin, et atterri à l’aire de Josapha, qui est vide. Et même les Cruchot ne sont pas là.
Au lit pour plus de 2h30, que ça fait du bien, faut juste être sûr de son réveil.
9h05 je repars retapé, un petit dej avalé.
Il faut juste 1h pour arriver à l’usine de Cormelles le Royal. J’ai un peu d’avance, mais pas de crainte, c’est vite bouffé par les papotages des gars devant avec la réceptionniste. Je rentre à 20 pile, comme l’heure du RV.
Au quai de réception, rien de libre, j’en prends un dés qu’il se libère. Mais reste un complet devant. Bref, il m’attaque à 10h45. 11h, gros dring sur le quai. Le cariste saute presque du fen en marche, c’est la pause...Pfff
Je suis un peu énervé, le sketch qu’ils font quand on est en retard. Bon, c’est pas grave, je ne rechargerai pas aujourd’hui et puis c’est tout. J’appelle Pascale pour expliquer, pas de souci, ce n’est que de l’emballage vide qu’on ramène dans le 90. Ça a l’air d’être habituel qu’ici ils ne respectent pas trop le créneau. 11h25, dring, ça reprend.
A 45 c’est vide, la cariste est quand même désolé d’avoir fait attendre, qu’avant il vidait pendant la pause mais qu’il n’a pus le droit.
Je me sauve en repassant encore paumer 5’ à l’entrée pour faire signer les papiers.
Je ne recharge qu’à 15 kms d’ici, à Blainville sur Orne, à la Société Anonyme de Véhicules Industriels et d’Equipements Mécaniques, chez SAVIEM quoi, enfin Renault trucks et même Volvo Truck pour rappeler que nous sommes en 2017.
Je vais quand même m’y présenter, il est midi passé. On rentre comme ça, faut passer à une réception générale. Il y a du camion et de la semi belge dans tous les sens, du Depaire, Galiker, de la navette de Oostakker quoi.
On m’indique le bon parc, mais c’est énorme, je roule bien 10’.
Là je vois du monde, un cariste est au courant de ce que je prends, que c’est merdique à charger. On va bien attaquer dans pas 10’, mais je demande avant si c’est jouable de finir pour 13h. Non, il me dit qu’il y en a au moins pour une heure. Bon ben basta, je leur demande si ça ne dérange pas que je revienne demain matin vu mon amplitude. Pas de souci, demain 7h30.
Ils sont bien sympa ici, pour avoir fait une usine Renault VL l’an passé à Douai où je m’en souviens encore, enfin c’est pas la même boutique, c’est Volvo. Je peux squatter le parking de l’entrée, c’est impec. Je valide à 12h50 avec 8h45, c’est très bien comme ça, si j’avais revidé demain dans le 90, j’aurais encore été au taquet.
7h20, je rentre un poil plus tôt que prévu dans l’usine pour faire le crochet par le 1er bureau vu hier, il y a des distributeurs.
A la bonne place, je retrouve les même gars qu’hier. Ça charge tout de suite, par un côté, même pas besoin de dire, alors, Saviem, Saviem ? Non non, c’est Volvo...
C’est pas du jojo, mais ça tient debout quand même. Une sangle sur la dernière rangée avec les barres suffiront. On peut voir les semis belges décrochées avec bâches ouvertes, on peut voir les moteurs qui arrivent. On imagine que les verts sont pour les modèles diagonale et les noirs pour les modèles losange.
Je me sauve à 8h40, via la N13. Arrêt pain à Croissanville, dans un bistro qui fait dépôt. On achète son pain avec BFM à la télé, c’est la grande classe.
Autre arrêt déjà à la Access au rond point entre Bernay et Brionne pour du gazole et une douche. Il ne pleut même pas, il fait plutôt presque beau, dingue, on est en Normandie ou quoi, tout fout le camp.
Paris, c’est bien rouge sur le périf et l’A86 en cette fin de temps de midi, alors grand tour par la 118 et 104. Que c’est long, surtout que ça ne roule pas à une cadence élevée. Et faut encore éviter le dernier d tronçon de 104 à Lieusaint en passant via Moissy Cramayel, cause accident. Je ne sais pas si j’ai gagné quelque chose car il y a un sacré paquet de feux. Mais on arrive pile en face la D619 et Guignes. Surtout que je vais redescendre via la 19. ça changera un peu. Et puis c’est la route de Belfort, comme c’est qui en a qui dise.
Je casse enfin une graine avant Nangis, il est déjà 14h30, mais en moins de 30’.
A la radio, dans l’émission de Fabrice Drouelle, il revient sur le mystère d’une intoxication déroulé en 1951, le pain maudit à Pont St Esprit, il rendait fou. J’en sais quelque chose, mais c’est quand je n’en trouve pas que je deviens fou.
Je boucle la pause en 30’, après Romilly. Là ça repleut bien.
J’enquille l’Autobahn 5 à Troyes, même si demain est encore incertain, pas de nouvelle.
Ça gagne quand même bien 1/2h sur le trajet Troyes Langres.
Je finis chez Pierrette à Couthenans à 20h10, tout bien pour valider une petite 11h.
La 11h a débordé de 15’. Le pain beurre était tellement fameux.
Mise en route à 7h25. Du coup j’ai le bouchon à l’échangeur merdique de Sévenans. Sur le coup je n’ai pas été très Trévenans.. Pas grave, je suis presque au bled où je vide, Châtenois les Forges. J’y arrive à 7h50, déjà un belge est à quai, en train de charger des bras de suspension pour Volvo Oostakker sans doute. Le cariste me dit que le cariste du vide va seulement arriver à 8h. Il me dit où me poser. Impec. J’ouvre un côté, presque 2, on verra. Il arrive et attaque de suite. Bon je n’aurai pas besoin de tout ouvrir, juste tirer la bâche de l’autre côté, il poussera. Je n’étais venu ici qu’une fois, il y a bien longtemps, dans les années 90, charger pour Wörth chez Merco. Je me souviens qu’en arrivant à la firme à l’étoile, il fallait préciser la marque de notre camion sur la feuille d’entrée. Pareil au sujet des pneus dans une usine de pneus Fulda, dans la ville du même nom. Ah les allemands, ils aimeraient bien qu’on fasse tout comme eux.
Une bonne heure après, c’est refermé, que le tel sonne, c’est Pascale qui a du taf. Une petite bobine de 17t pour Rennes encore, et des emballages pour ailleurs. Cool, faut juste pouvoir vider le Rennes demain aprème avant 15h.
Une petite heure pour remonter à Mulhouse. A la bobine en 1er car il y a 6m d’emballages à prendre, donc ce sera plus simple dans cet ordre.
20’ comme d’ hab pour poser le coil par les soins du vosgien, papiers inclus.
La suite, le vide, c’est au 4C1, il est 10h55, heure critique puisque c’est la pause à 11h. Bon je suis quand même pris en compte juste avant. A 35, un cariste me trouve, et on charge. C’est pas du lourd, mais répartissage quand même, 3m au tablier et 3m aux portes.
12 h15 c’est fini, impec pour une fois ici. Peut être il y a des caristes vosgiens dans cette équipe ?.
Ces emballages sont pour Châteauroux, alors on oublie la N66, le Bussang, la N4 et tout le tralala, à moi la direction enfin de un petit peu le sud.
C’est dingue comme la charge d’une bobine ne se ressent pas, il y a peut être 19t avec les emballages, les côtes de l’A36 se dévorent facile, une petite vitesse à tomber à peine.
Cassage de graine à Marchaux, la Esso est refaite à neuve, j’avais jamais fait gaffe.
Je quitte comme d’hab l’autoroute à Dôle pour retrouver la paisible et jolie N73. Que du bonheur de prendre ces axes, ça change. Un peu plus je m’oublierais et continuerais jusque la Bretagne espagnole comme ça. Dire que il y a quelques années, il y avait eu une série de bobines comme ça à descendre à Vigo. 2 mois non stop, 2 mois de vacances quoi.
Je boucle la pause par un second arrêt de 35’ à la Total du rond point de Montchanin où un camarade de N4 perdu tout comme moi m’attend pour un café, Nico72, ça fait drôle de se croiser ici, avec des Bernardo Marquès ou autre Marcotran en fond comme décor, ça change quand même des Routest ou autres N4 oeillères.
Naturellement on voit pas passer les 35’, de plus il livre en fonderie à Mulhouse demain, alors y a avait de la procédure à lui expliquer.
Je fais encore un bout de RCEA jusque Montluçon où il faut reprendre la route de la Galice française via Châteauroux. Ma foi ça roule bien ici aussi, les 19t volent dans les bas et hauts des cuvettes. Je pourrais arriver à Châteauroux ce soir, mais je stoppe 10 bornes avant à Ardentes où il y a une belle place, afin de valider une 11 correctement. Y a un distributeur de pizzas, je vais tester ça, j’ai envie de Bouffer un truc ! Et olive sur la pizza il y a des toilettes publiques.
Bien dormi, comme souvent dans les bleds. Et il est des départements comme ça, le 36, le 53, 70 où la calmitude règne. Seule déception, je n’ai vu qu’il y avait une boulangerie à proximité que quand j’ai eu fini de petit déjeuner en tirant les rideaux. C’est triste, mais bon, j’y fais quand même un saut avant de démarrer à 7h25. Bon un feu de croisement grille en allumant. Zut, je mets les brouillards et changerai ça plus tard.
J’arrive à 45, justement dans un épais brouillard, chez le fournisseur. Je vois le parc à vides, et tombe sur un gars. C’est bien là, il appelle le cariste et on attaque par le côté. C’est du léger, je tire les piles de l’autre côté, et c’est vite classé. En signant les papiers, un gars sympa que je connais de vue d’une boîte du 25 arrive. Je lui demande si il est perdu, c’est un Jacquet du 25, ils ne font que du Rhône Alpes Alsace d’habitude. Là, il est affrété régulier par une boîte alsacienne, pour faire du toute France depuis peu, il apprécie, ça lui change un peu. On se recroisera alors.
Je me sauve à 8h15 direction la Bretagne via Tours. C’est une belle route qui coupe comme me l’a dit Nico hier. On a des belles routes quand même, et tout ça gratuit, merci Sééégôôôléééééne. On en parle justement aujourd’hui à la radio du retrait de l’écotaxe avec le rapport de la cour des comptes. Un breton appelle et démontre que finalement ça fait des économies à l’état ce retrait, car quitte de verser une énorme redevance annuelle à Ecomouv pour les frais de fonctionnement. Débat intéressant.
Et c’est cool, cette route me fait passer à un haut lieu de radio Luxembourg, chez question de Mme Belle Paire (hu hu hu...)....Qu’est ce qu’on rigolait.
Pascale m’appelle pour me demander vers quelle heure je serai à Rennes. Vers 14h. Enfin peu importe, il n‘y a strictement rien à ramener pour le moment.. Alors que j’ai déjà mon programme de lundi, un billet aller retour qui va bien.
A85 avant Tours jusque Angers avec une pause 30 pour la douche dans une Shell, très propre, RAS, même une raclette dispo. On ne demande pas grand chose.
A Angers, c’est Lion d’Angers, et Rennes est bien fléché, là encore, ça roule super. L’i-roll n’ arrête pas de se mettre en service. Juste un contre temps avec une petite déviation sur Châteaubriant à Pouancé. Un peu déçu, je n’ai pas aperçu le dépôt des transports Malgogne, j’aime bien cette boîte, belles couleurs, Allemagne, tout ça ...
J’arrive au site de la Janais un peu avant 14h. Personne à l’emboutissage, je rentre et ressors 20’ après, impec, comme d’hab. Toujours sympas ici, ils demandent toujours si on a fait bonne route. Je ressors de l’usine et rappelle Pascale, c’est bon, 2 lots sont là sur le 72, on sera presque complet. Tout demain. Bon ben je casse une croûte puis change enfin la lampe de ce matin, un jeu d’enfant comme toujours sur ces camions.
Je file sur le 72 via Laval, mais dois encore mettre de l’adblue en route, je sors à Noyal pour aller à l’IDS juste derrière la maison STG. J’ai bien reluqué, mais rien vu de leur musée Volvo maison.
J’y vais tranquille par la natio, ça fait Laval à se cogner, mais à vide c’est supportable. Puis la route qui file au sud sur la célèbre et paisible (mais pas trop en ce moment) bourgade de Sablé sur Sarthe. C’est joli, j’ai vu le Leclerc mais pas le Crédit Agricole. Par contre j’ai vu un énorme château.
Je pose guère loin de là, à Louailles, à 2 pas de mon 1er rechargement.
Maxi coupure achevée par un pain beurre à 7h40. C’est bête, ils ne proposent même pas un pain rillettes le matin, pourtant, ils ont les moyens dans la région, le revenu moyen est assez élevé, et même les indemnités de licenciement aussi paraît il.
Je tourne juste en face du resto direction l’usine que j’ai comme adresse, c’est bien indiqué. Mais paumé. En fait c’est dans une très vieille usine, appelé « Cité d’Alsace ». Si ça se trouve je vais y voir des vosgiens venus bosser !
Il y a déjà 2 camions, mais c’est de la pièce de rechange que je charge, alors ça se passe dans un autre bâtiment au fond. Une cariste va venir. C’est au tire pal, c’est du bien léger, des genres de plastique de garniture intérieur. Un carton a 2 coups de fourches, je le signale pour la réserve. On constate que les pièces dedans ne sont pas abîmées, mais bof. Alors la cariste va rechercher un carton neuf même si ça ne l’enchante guère, et on transvase les pièces. C’est pas qu’à Vesoul ils ne sont pas sympa, c’est pas l’idée 1ere qu’on se fait des mecs du 70, mais pour les réserves là bas, ils font parfois du zèle.. C’est vite chargé, mais les papiers traînent, la fille a un doute avec la quantité, j’avais compté, mais elle n’est pas sûre. Alors je tire les bâches pour qu’elle vérifie, c’est pas grave. Je l’ai enquiquiné avec mon carton, on est à égalité..
Je repars à 9h15 pour le second enlèvement, pas bien loin, à la Flèche.
Une demi heure et j’y suis, c’est un cylindre presse papiers pour une grosse papette vosgienne. Ça charge assez vite au pont, une caisse seulement. Le gars est étonné, c’est un autre vosgien, spécialiste de la région qui vient d’habitude. En fait c’est un artisan, ex patron d’un bon copain de lycée. Ce pote a hélas connu un gros pépin cardiaque il y a bientôt 3 ans, il n’a pas encore repris, durdur. Le pontier ici, s’en souvient bien, alors je fais une petite photo du lieu et de lui même pour envoyer avec le bonjour à mon copain.
A 10h30 c’est classé, je repars via la route de Blois, Château Renault. Je sonne Pascale pour signaler qu’il reste de la place, mais on devra se contenter de ça visiblement.
Gazole au super U de Château Lavallière comme la dernière fois que je suis passé ici.
Stéphane, qui a reçu la photo, me rappelle, et on papote un peu. Du passé comme toujours, que ça fera bientôt 30 ans qu’on se connaît, en étant rentré en même temps en 4eme techno au lycée des truckers à Bosserville(54). Des conneries au dortoir ou dans le train. Il garde la patate, ça fait plaisir.
Il viendra peut être une fois avec moi. J’étais bien parti avec lui et son père qui avait une boite de frigos, sur un tour de sud, en F16.485, été 1990, c’était quelque chose. Mon pote prenait les commandes de la SR2000 après le péage de Vienne, son père roupillait à côté. Y a prescription. Je m’en souviens comme si c’était hier, et le bruit du 16, ça faisait un bruit de 16 quoi. Que maintenant entre le FM9 et Fh16, faut tendre l’oreille.
En rattrapant l’A10 en dessous Château Renault, il y a un gros déblayage d’accident en cours dans le sens nord sud, ils font sortir tout le monde, alors ça bouche un peu à l’accès vers le nord aussi. Ça a dû cartonner grave, il reste un plateau garé sur le sens inverse de la voie. Et un de ces bouchons remonte assez haut.
Petite pause 30’ à l’aire au niveau de Meung pour casser la croûte.
Il fait pas trop moche, du moins c’est bien sec, si j’allais passer le camion à la douche ce ne serait pas une folie. A Orléans, vers le CR, il me semble qu’il y a des stations.
Direction le CR, et oui, exact, il y a bien un transporteur qui assure cette prestation. Je vais voir, il y a du monde, mais c’est bon, on peut payer en CB.
Un Breger est en cours de lavage. Le chauffeur me dit que son groupe n’a qu’une station de lavage au siège et c’est tout, le reste, ils lavent tous comme ça en extérieur, où ils ont des comptes. Un frigo du 84 devant et mon tour vient. Ça va, c’est encore assez rapide, et bien fait sans trop de chichi inutile. Au moins, le gars ne frotte pas la terre sur la cabine comme un maboule comme dans certaines stations, c’est quitte de rayer la peinture. A Corbas, c’était plus cher, on attend bien plus, et en prime ils mettent une tonne d’acide dans les roues, je ne vois pas trop l’intérêt par rapport à un coup de brosse. Mais ici, ça va, je reviendrai.
Y a plus qu’à rentrer, N60, normal. Ça roule tout bien.
J’enquille l’A5 avant Troyes, car une fois Sens ça se traîne un peu à 70, et je voudrais vraiment rentrer ce soir.
L’A5, si bucolique d’habitude, est surchargée ce soir. Des caisseux english et parigots. Ah ben oui ils vont tous au ski. Ça freine presque vers Chaumont. Je remeonte l’A31 jusque Montigny, ça se calme un peu mis à part les kings bataves en grand nombre. Pause 30’ à Val de Meuse juste avant la sortie. L’aire est blindée, faut dire qu’elle est minuscule. Je me gare sur le côté juste avant l’accès, pas le choix j’ai 4h29. C’est des endroits où je ne passe jamais ici.
A la sortie Montigny, c’est bon, je retrouve mes marques, et aussi les 1eres gouttes de la journée. Voilà, le camion aura été propre 5 heures. Bon pas d’affolement, la route est propre et tourne vite au sec. Et puis à cette heure-ci, les benneux et autres toupineux sont rentrés au bercail depuis un moment, donc pas de stress.
Cette route là trace, pas de skieurs par ici. Et puis j’aime bien passer à côté des installations flambant neuves de la maison Clot à St Loup, c’est quand même beau une entreprise de transport, on dirait un vrai jouet quand tout est propre, sobre et bien aligné.
J’atterri vite dans ma vallée, où là la pluie tombe pour de bon. Mais c’est pas grave, c’est à grosses gouttes, elle ne salit pas.
Je passe mon bled sans m’arrêter, pour aller reculer l’ensemble au hangar à Cornimont, ce sera fait et moins dangereux que demain matin pendant l’invasion des skieurs.
La manoeuvre s’effectue sans stress à 21h45. Demain, qu’il pleuve, neige, vente... c’est bleu de travail, y a un peu de boulot qui s’accumule.
See you next week !
Démarrage à 10h15, tranquille, c’est appréciable de temps en temps, ça dit plus que 22h15 quoi. Y a le temps d’aller au pain avec la voiture tout ça, c’est cool. Mais la journée s’annonce avec du bon soleil, alors on aurait bien pris la journée encore.
Quoique à voir les fous qui montent au ski ce matin, on est peut être aussi bien au boulot. Rien que pour monter à Cornimont, un 91 ne roulait pas devant alors qu’un 94 bourrait derrière. Un 51 a doublé le tout sur ligne continue pour mettre tout le monde d’accord..C’est très chacun pour soi les sports d’hiver.
Descente d’abord à Arches, je sors à Pouxeux, pas de bol, son centre ville est fermé pour travaux, faut aller à la sortie d’après, après Arches.
A la papeterie, je suis bien prévu. J’y allais beaucoup à une époque, surtout gamin avec mon père, mais c’était pour approvisionner en pâte à papier. Là c’est en production que ça vide, le type veut voir dans quel sens est posé le cylindre pour savoir comment rentrer. Faut y aller en avant. C’est très juste en hauteur mais ça passe. Je préfère quand même tout baisser pour tirer le toit. Le pont se trouve un étage au dessus où se trouvent les machines sans doute. C’est impressionnant. Ça vide vite, à 11h30 c’est classé, manoeuvre de reculage guidé par le pontier. Rien ne va mal, j’ai rendez vous à Vesoul qu’à 14h.
J’y arrive à Vesoul nord à 12h45, pile poil au changement d’équipe qui est de 12h35 à 12h51.
Ça part pas bien, la réceptionniste ne trouve pas mon rendez vous. Zut. Elle regarde le matin, demain, niet, rien, une erreur. Bon, elle va demander à un cariste, si y a moyen. Ça devrait coller, et dans le délai de 14h15 30. Ouf. Parce qu’ici maintenant, c’est uniquement sur rendez vous. Une dernière fois que j’étais revenu de Vigo, l’an, passé, il y avait une erreur d’une journée, et il n’avait pas voulu du tout, et on avait posé chez un transporteur voisin.
Donc tout va bien, j’ai un bip et peux casser une graine. C’est mieux comme ça car la suite est prévue à 16h sur Masevaux.
Ça ne bipe qu’à 14h20, quai, et pose de la clé à la porte du quai. Le cariste prend son temps, je ne repars que guère avant 15h.
16h à Masevaux ça va être juste. Pas trop grave, ils chargent tard, j’ai testé avant Noël, quand un flexible de rehausse avait pété.. Aujourd’ hui, c’est la même chose, de la grande hauteur pour la GB.
J’ hésite à passer à travers, via Ronchamp Giromagny, mais gagne t’on du temps. Avec le risque de se payer des barrières de dégel, je fais le tour par Belfort puis enquille la N83 pour rejoindre Rougemont le Château. Si chez moi ou à Vesoul la météo fraîche avait le soleil pour tempérer, ici, une fois Rougemont, c’est le grand froid qui revient, la forêt est toujours blanche de givre. Et une fois ici, on passe tout de suite en 68 et la zi de mon client est très proche, quand même plus court que d’aller tourner au Pont d’Aspach.
J’y arrive à 16h20. J’ai un peu speedé pour rien, le cariste est en train de vider un camion polonais de matière première. J’ai le temps de préparer la bazar, balayer, tomber les planches. A 17h, je prends la place, et commence à lever la semi. Ça va, ça va, ça lève bien. Ça peut, j’ai passé les ¾ du week end pour remplacer les 4 flexibles. Rien de sorcier hormis de les passer entre la plaque d’attelage et le plancher, sinon ça prend quand même un temps fou, on dirait pas. Bon, ça marche c’est l’essentiel. Je n’hésite pas à lever tout au taquet, et ça facilite pour passer les caisses. La cariste constate que c’est plus facile que la dernière fois, ils se souviennent bien de l’ histoire de fuite d’avant Noël.
A 18h, c’est fini, papiers compris, 2h d’avance par rapport à l’autre fois, impec. Thann, la 66, la route de tous les jours quoi. Ça ne roule encore pas trop mal, même si ça roule moins que la fois où je n’étais parti qu’à 20h, on ne peut pas tout avoir..
Le vrai boulot régulier, je vise la Veuve, c’est un peu juste, mais en laissant couler un peu de temps en temps ça passe. Le temps de trouver une place, un peu pourrie, je fais 4h35.
Il est 22h35. Je suis garé pas loin de Cobra62. Je pensais déjà gêner, mais 3 V8 grecs pétaradant arrivent en toute discrétion et bouchent les derniers espaces disponibles.
Comme c’est une 11 qui va être validée, autant prendre le temps d’aller à la douche et pain beurrer au Delko. Suis garé un peu loin, mais c’est sec, alors je coupe par le champ. Les barbus pâtres grecs redecollent au bout de leurs 9h, vrop vrop vrop vrop vrop. Du série 4, du R, ils avaient toutes les classes de pollution.
Je me suis levé un peu tôt, j’ai encore bien 45’ à attendre quand je reviens au camion. Il n’y plus que moi dans la rue. Tiens si je passais le câble tir. En plus je suis un peu cassé, j’arriverai à attraper le câble côté droit sans tenter de devoir passer entre le déflecteur droit et le tablier de la semi. Au fil des années c’est de plus en plus dur...
Je file enfin à 9h40. Pas pour un grand bout, je vais au gazole au Leclerc de Reims Colbert. Une sacrée station, plusieurs pistes PL. Au départ je visais la Access de St Quentin, mais il y a un pont à 4,10m je crois.
J’enquille l’A26, ça trace, et la conso se casse la figure.
J’arrive à eurotunnel au contrôle à 13h45, ils affichaient enregistrement fluide, bof. Le contrôle étant saturé aussi, le gars qui fait la circulation me suggère de sauter le contrôle, bof aussi, même si c’est pas ça qui doit nous sortir de l’ornière quand on se retrouve avec un passager planquer outre Manche. J’ai lu un gros article là dessus dans un OT récent, pour être couvert, le mieux est d’être référencé chez les anglais en répondant à des critères de précaution. Bref, ils auront toujours raison.
Ça bouchonne bien aussi à l’enregistrement, puis tout le reste. La douane française contrôle, pose 2 3 questions. Je suis dans la file à 14h30 et peux enfin casser une graine. Embarquement à 15h05, ça a encore été ma foi. Je sais pas si ça peut encore arriver de passer tout à fond et de mettre une petite heure TTC.
Pas un français en navette, les seuls ouest européens sont des bataves, ils sont bien 3 ou 4, ça s’entend.
Débarquement à gauche à 16h. Il fait pas trop moche aussi de l’autre côté. Il n’y a pas trop de file dans le sens retour. Avant Maidstone, un beau Fh bordeaux me dit salut, ça ne me dit rien.
Je trace par la M25 west, ça n’a pas l’air trop rouge encore. ça dépayse toujours de revenir ici. J’aime bien les camions anglais, un vrai style. Part contre, la radio ça dépayse aussi, on ne peut plus capter Inter en GO. Alors faut écouter les concurrentes de la rue Bayard ou François 1er. L’info est peu différente, mais elle est surtout au top si on s’intéresse aux faits divers ou au foot.
Je zappe, il y a de très bonnes FM par ici avec de la bonne musique.
Ça freine bien à heathrow, ça bataille peut être 20’, pareil ça pourrait être pire, même si j’étais plus optimiste, pensant que tous les anglais étaient à Morzine Avoriaz en ce moment. Ils ne rencontrent pas de difficultés pour aller et venir à Calais eux.
Une fois la M40, c’est cool, pilotage automatique, quelques descentes facilite toujours les dépassements des voitures éternellement hésitantes.
Je fais un stop au Service de Warwicq, pas pour y dormir, mais pour aller au distributeur retirer des devises pour ma petite qui va aller en Ecosse avec le lycée. Dormir ici, c’est déjà blindé, et je regarde les tarifs, 26£ de 2 à 24h sans voucher. Mais dans le prix, on oublie pas de prévenir qu’ici, « Voleurs de camions opèrent dans cette région »..
Je continue et sort après, vers la route de Coventry et file sur la petite A4177 direction Solihull où je vide demain mais surtout le truck stop à hampton in Arden, où j’étais allé la dernière fois. Ici, pas de KFC, Starbucks ou autre.
C’est nettement plus abordable, et sympathique même si c’est très vieillot.
Il est 20h15, parti pour squatter le Lincoln Farm pour une bonne onzaine d’heure. A moi la Guinness.
Alors la Guinness, pas jojo, toujours aussi fade, c’était vraiment pour faire typique. L’avantage, on n’a pas envie d’en reboire une autre derrière. La weizen c’était quand même autre chose. Tant pis, je n’ai qu’ à rouler pour Audi au lieu de Jaguar Land Rover !
Mise en route à 8h, l’énorme parking du truck stop s’est bien vidé, il est déjà 7h ici.
Si ils ne sont pas trop bons en bière, ils se rattrapent sur les breakfast. Ici, la douche, comme le reste, c’est bien vieillot, il y en a bien une dizaine. Des gros jours entre les portes, là encore, on ne s’attarde pas.. La météo s’annonce bien grisouille, mais il ne tombe rien, météo typique quoi.
20 minutes plus tard j’arrive dans le business park de Solihull où se trouve Dhl mon client. Je me mets directement en place, la cariste fait le pouce en l’air, c’est tout bon. Je pose les papiers avec mon carnet de CMR au bureau et indique que je reprendrai du vide. J’ouvre le bazar et rehausse et ça vide déjà, alors que je n’ai rendez vous qu’à 8h. Bon, le cariste prend son temps, une caisse à la fois. Une fois vide je redescend la semi vu que les caisses sont pliées, et pareil, ça recharge assez doucement, faut dire que ça doit faire son poids les 6 caisses pliées, alors il fait en 2 temps. A 10h passé sur ma montre française et une sangle sur la dernière pile, je vais au bureau, la fille a déjà rempli la CMR des emballages, impec.
Je vais m’offrir un café, un Klix, beurk et repars de là à 10h20. 2h passées ici, c’est long, mais ce n’est pas le mauvais boulot quand même. M42 et tout de suite M40 vers the south. A l’heure là, ça roule au taquet, c’est bien. Y a même du gros soleil par moment, au point de devoir mettre les lunettes, dingue.
Tout comme la M25 qui passe aussi tout au vert. Je fais un petit stop au Service de Folkestone pour du pain, car je ne sais pas où j’atterrirai ce soir. Je reprends le même pain de mie que la dernière, j’avais trouvé bon. Je suis moins difficile qu’avec la bière.
L’arrivée au Shuttle à 14h s’annonce bien, mega boulevard à l’enregistrement, 4 caisses 3 camions. La suite passe sans grain de sable, genre scanner ou autre contrôle, direct à la file. Le souci, je n’ai pas le temps d’attaquer mon achat de gluten industriel, ça embarque même pas 10’ après.
Génial, ça débarque à Calais à 15h15, pile poil pour écouter le père Drouelle sur Inter. Quand ça veut aller.
J’enquille l’A26, alors qu’il se met à tomber des trombes d’eau peu de temps après. Petite pause repas enfin de 15’ au péage de St Omer. La grosse pluie a du bon, elle nettoie le camion et même les vitres de la grisaille Birminghamoise.
Le soleil revient comme il faut plus bas vers Béthune. Et sur les pistes de ski c’est presque le grand bleu. Je règle la note de l’autoroute et le quitte à Reims pour la moins coûteuse N44, mais la moyenne se maintient tout de même.
Je fais une tentative à Perthes, il n’est pas 20h et j’ai 4h20. C’est déjà blindé, j’abandonne, pas grave, je n’ai que 8h30. La Total plus loin, pas la peine, et la Shell kifkif, alors je fais 30’ sauvagement sur un petit refuge juste après la Shell, c’est pas top mais pas le choix.
Je finis mes heures ensuite, toujours sans coup de frein aucun jusque Ludres, dans la ZI de Volvo où une dernière place un peu juste m’attend. Il est 21h50, l’odb affiche 82km/h de moyenne. Une bien bonne journée de tourne volant comme j’aimerai plus souvent.
7h, ça démarre, sans faire appel au Volvo Action Service tout proche, c’est mieux.
On voit qu’on est revenu en Lorraine, le thermomètre a redescendu d’un cran. N’en parlons pas en approchant et rentrant dans les Vosges. Enfin, il fait 0, c’est supportable, il y a surtout du bon soleil. Arrêt à la Total de St Nabord pour une toilette. Le gazole, pas trop le temps, je ferai ça plus tard, j’ai dit que je serais sur Masevaux vers 10h. ça a dû être salé dans le Bussang, vaut mieux. Après la descente de la vallée de la Thur, il faut remonter sa parallèle plus bucolique de la Doller. J’arrive à Masevaux à 10h, la place est libre, je la prend ouvre les 2 côtés sans rien demander, tel un vrai automotive liner. Ça vide tout de suite et nettement plus vite que le chargement hier. Je me sauve un peu avant 11h après avoir remballé le carnet de CMR jusque une hypothétique prochaine fois. Je n’ai jamais été fan de la GB, mais là j’apprécie.
Je redescends à Mulhouse sans trop traîner, des fois que je pourrais charger avant midi.
C’est facile, c’est 3 lots, tout au quai Gefco, pour des destinations évoquent l’exotisme, deux 91 et un 45. Les horaires de rendez vous sont très exotiques aussi, un 91, St Michel sur Orge avant 11h, du Massy à 10h et le meilleur pour la fin, Meung sur Loire à 17 h.. Mais rien de dramatique, puisqu’on rentrera à vide sans mégoter.
J’arrive à charger ce complet de papier pour midi un peu passé, les papiers et une moricette au kebab du distributeur me font repartir à 12h30. J’ai la flemme d’aller à la Access de Illzach, visant le Leclerc de Cernay. Il n y a pas foule, une pompe dispo, mais en mettant la carte, ça affiche que le ticket n’est pas disponible.. Pfff, c’est pénible, on a beau ne plus avoir besoin d’une vraie facture pour le gazole, pas de ticket du tout, je ne pense pas que la compta sera ok...Bon je refais un bout. Tiens, le Match à Thann, il est bien accessible. L’automat n’indique pas de message négatif, je commence à servir, mais là le pistolet déclenche sans arrêt. J’abandonne au bout de 1l servi...ça veut pas.
Je repars, je ne suis pas en panne, il reste 2 barres, mais rouge. Bon je passe le col, et fait 30’ en mode sieste après le Thillot, le kebab alsacien ça tose et ça changera les idées. Il fait presque 20 degrés, maintenant, on mettrait presque la clim autonome, mais non, je préserve les batteries pour l’été qui finira bien par revenir.
C’est vite passé, et il faut repartir, et trouver du gazole. J’aurais mieux fait de classer ça ce matin à la Access de St Nabord. Plus d’autre choix que de sortir à St Etienne les Remiremont pour aller au Truck Stop Michel Edouard encore. Je croise le frigidaire à roulettes tout neuf du moment qui en sort, le camarade Quentin.
A l’automate, pas de souci, il y a du ticket. Ce serait malheureux que l’on manque de papier dans les Vosges.
Plus qu’à rouler maintenant, il reste un bon 4h ou un bon 5h. Peu importe, vu que les horaires demain, c’est mort pour rentrer demain soir, l’amplitude morflerait un peu trop.
Il y a 9t, ça trace bien. Il se mat juste à tomber des trombes comme hier une fois en Meuse. Ça ne perd pas trop de temps, j’ai un peu la flemme de refaire 30, et pas envie de pousser jusqu’au 1er de St Michel sur Orge, pour ne pas savoir où dormir, alors je sors à Châtres, 19h20, confiant pour trouver de la place. Le gardien à l’entrée prend l’immat comme d’hab et demande l’heure de départ demain, c’est la 1ere fois. J’étais confiant, mais c’est encore raide pour trouver une place...Bref je fini par trouver mais avec des bipbip répétitifs de l’odb, 4h35....
On fera mieux demain. Plus qu’ à attendre la fin de la douche céleste pour aller prendre la mienne. Enfin, je ne suis garé qu’à 400m du Nationale 4.
Démarrage direct à 6h30, sans s’être tapé les 400m à pinces, la brume, et la forme pas trop géniale me rendent flemmard.
J’y vais par la 104, c’est tout vert à cette heure là. Ils le disent à la radio, mais ça ne sera pas pareil en fin de journée, retours et départs oblige.
Même pas une heure après, j’arrive dans la cour d’une boîte logistique à St Michel/Orge. Il est 7h25. Un gars que je croise me signale que c’est qu’à 8h, j’avais sur mes papiers, 7h 11h. Oui mais ça c’est les anciens horaires. Ah.
Pas grave, retour en cabine pour faire couler un café pendant une micro sieste, c’est très plaisant, l’odeur du café. Puis je déjeune, c’est encore du pain english.
Une fois retapé, je vais revoir tranquille à 8h10, quai, 1/2h plus tard c’est plié. Direction le 2éme, le dépôt FNAC à Massy. Ça aurait été mieux dans l’autre sens, mais c’est comme ça. L’A6 est devenue rouge entre temps. Alors je fais le grand tour par la 104 et A10. La N20 au milieu est interdite, enfin c’est Longjumeau, parce que NKM, elle est écolo (de droite). C’est comme les patrons de gauche, il y en a mais c’est comme les poissons volants, ce n’est pas la majorité de l’espèce.
Ça roule nickel, j’arrive à Massy en 1/2h. C’est blindé, mais j’ai un quai assez vite. Je repars avec les palettes europe à 9h50. 10’ avant l’ heure de rendez vous. Ils sont sympas ici, comme le dépôt Cultura à Evry j’ai remarqué. La journée est bien avancée, surtout que le dernier est à 130 bornes, pour 17h.
Je descends par l’A6 cette fois, et coupe sur Fleury pour retrouver la N20 en dessous Etampes. Je me promène, je visite. C’est pas que c’est joli dans la brume, mais des fois que je croiserais une boulangerie. Parce que le pain de mie, c’est pas une vie.
Au début de la N20, à Avrainville, je faisais un client depuis la Thuringe en Allemagne en 2006, mais je ne vois pas l’usine, Rector Lesage. C’était encore avec le Fh12, même que j’étais allé voir à côté, chez un négociant PL, Guainville International. Je leur avais demandé à combien ils estimaient la valeur de ce Fh, ils disaient 15000€. J’avais dit ça au vendeur Volvo alors que j’étais en négociation pour le 13.480, et il s’était aligné là dessus pour la reprise. C’était beau pour un camion de presque 10 ans et 1300000kms. Aujourd’hui, on voit bien les restes de la cour de Guainville International avec du matos qui traîne, mais ça a l’air fermé. Plus loin, un autre établissement visiblement fermé aussi, c’est le relais de Montfort. J’y suis allé manger l’an passé tout juste, sur mes 1er tours en natio.
Plus on descend plus le brouillard épaissi, la vitesse baisse un peu, à part les portugais qui restent fidèles au 90 et doublent coûte que coûte. Ici, c’est pire que la RCEA, c’est une route 100% ibère.
A part un distributeur de pain que j’ai loupé, pas trouvé mon bonheur. Je vais voir vers l’ITM à Artenay, mais comme d’hab, impossible de garer. Alors arrêt à l’aire de Saran après avoir repris l’autoroute, et je trouve enfin, et ça n’a même pas l’air d’être de l’industriel.
Comme j’ai le temps, pour meubler un peu, je sors juste en dessous Orléans centre pour finir par la natio. Pour meubler, c’est réussi, ça ne roule vraiment pas ce bout. J’arrive dans la ZI Val de Loire vers 12h30. C’est blindé sur le parking du client, Office Dépôt. Je fais 500m et trouve une belle place. Pas grave, je casse la graine et fais une bonne sieste dans la foulée.
Je vais voir sur la pointe des pieds 2h plus tard, même si les quelques fois où j’ai fait ce client, j’ai rarement passé avant l’ heure, ne serait ce que 5’, c’est pour ça qu’on part sur le principe de rentrer à vide d’ailleurs. Mais on ne sait jamais.
Le parking s’est décanté un peu. Verdict, j’ai un quai. Bon faut bien attendre une petite heure avant que ça bouge. Pas grave, à la radio, sur Inter, la fiction traite du cas Jean Yanne, ça raconte bien le gars de gauche pour ses idées et de droite pour son confort..
Quand le déchargement se confirme avancer, je sonne Pascale pour informer. Elle jette un oeil dans la boîte, mais pas grand chose de miraculeux à l’heure-ci. On rentre à vide comme prévu et puis c’est tout. D’autant plus que je dois charger assez tôt lundi.
A 16h30, c’est plié, une sangle sur les palettes europe reposées et c’est reparti. Par l’A10 cette fois ci, quand on rentre on ne voit pas les choses de la même façon. Ça gagne du temps jusque Orléans, encore que, à la sortie Saran, y a du peuple au péage, et bien sûr je ne choisi pas la bonne pile, une voiture bataille, qu’est ce qui se passe. Ça dure, 1 2 3 minutes. Le gars a son ticket tout chiffonné.. Ben oui, ça va pas rentrer dans la fente. Mais il insiste, sonne, je ne sais pas si ça répond, vu qu’il n’y a plus personne nulle part. A la 7eme minute, je pourrai rien pour lui, j’entreprends de reculer, ça va, j’y arrive quand même malgré le monde qui se pointe derrière. C’est quand même pénible tout ça, quand c’est un papy ou mamy qui met pièce par pièce ou qui ne va pas vite, on s’en fout, on patiente, on s’adapte, on est pro, mais l’autre il y met pas du sien avec son ticket en chiffon. Le pire, c’est quand même ces sociétés d’autoroutes qui ne sont pas foutues de créer de propres files réservées uniquement aux abonnés.
Orléans passe tout bien, malgré le début de chassé croisé qui s’annonce.
Je garde la natio tout du long, je ne peux pas rentrer ce soir et la quatorzaine n’est pas en péril.
Puis à vide, ça ne va pas trop mal pour doubler les collègues chargés lourds.
La fin des opérations est décrétée au bout des 4h30 dans la ZI toute neuve juste avant Chaumont. Il est 21h.
6h10, dernier coup de démarreur, dernier effort des batteries de la semaine. Surtout que ce matin, elles m’ont permit de me faire un café, c’est le grand luxe.
Ça refait froid, -2 par endroit, faut peut être se méfier. J’enquille Bourbonne, St Loup comme d’hab. Pas de soucis, je ne tiens pas une cadence infernale, un Bubu perdu par ici, ne dépasse pas le 60, 70. Je ne sais pas d’où et vers où il va, sûrement pas vers Sofia.
Le brouillard fiche le camp une fois St Loup, j’en profite pour dépasser le camarade. Il fait bien jour, je prends une photo de l’enclos de la maison Clot. Y a rien qui dépasse.
J’arrive dans mon bled à 8h40, permettant ainsi de désengorger la route des skieurs dont j’avais l’impression d’enquiquiner.
C’est le week end.
6h, les batteries rechargées (ça faisait plus d’un mois...) c’est reparti. Le bonhomme, pas de trop, j’ai regardé le film du dimanche soir, Potiche. Je ne connaissais pas, très bon film de 2010, ça se passe en 1977 dans le nord. A un moment Catherine Deneuve (jouant une bourgeoise), fait du stop, et c’est un F88 belge TTS qui s’arrête, fantastique.
Aujourd’hui, en 2017, je prends la route de Charmes, il y en a tout de suite moins.
Je double un camion de la maison Gérard en montant la Calotine à Epinal, méga appels de phares, c’est un MAN, je percute rapidement que c’est Ludo25. On s’arrête plus loin, à l’aire
des 9 lieux. On papote un moment, que le Migennes Sochaux ne lui manque pas de trop !
J’arrive à Charmes à 7h20. C’est déjà blindé, des containeur, des turcs. Il y aura un peu d’attente, même si je passerai devant tout ce monde, qui a dû passé le week end ici. Manque d’effectif oblige. Je prépare la semi, les sangles, la fosse pour après.
Une heure plus, je vais revoir au bureau, c’est bon je rentre.. C’est une machine de 6,30m pour 5t500, il la pose au fen quand même. C’est vite sanglé, mais faut encore attendre que le cariste à la foi bureaucrate et photographe pour finir, revienne immortaliser mon arrimage avant de refermer. Bref, je me sauve de là à 9h25, déjà 2h le lundi matin, c’est pénible.
Cette machine est pour Saumur demain 9h, grue oblige. Y a de la marge, à part qu’il faut passer par Mulhouse pour y reprendre une bobine pour Rennes. Je la collerai à l’avant de la fosse, la clim est posée à l’arrière de la semi. Alors faut encore rouler molo, même si ce n’est pas du trop lourd. Naturellement j’ai la flotte dans le Bussang.
J’arrive à Mulhouse à 11h30, passage à Gefco pour larguer les 30 pal europe et embarque un sandwich pouleyon mayonnaise, puis direction l’emboutissage. J’ai un sms de Pascal mon collègue qui en est sorti y a peu de temps, pour Rennes aussi et il a du 78 en passant.
Il est midi, je charge tout de suite, comme d’hab, en même pas 30’ TTC. Je tendais un peu le dos avec mon toit, la clim qui est à l’arrière obligeait à ouvrir le toit de l’extérieur, et des fois il n’est pas décidé. Là tout bien. Au pire je montais sur la clim pour pousser le toit, mais chez PSA bof, la sécurité rôde.
On met la bobine à l’avant de la fosse, c’est une 15t500. Tout juste limite d’après le bouquin de la semi. Mais ça va, elle ne fait pas la trop la courbe au niveau du chassis. Et je préférais faire comme ça, que de mettre la clim au tablier, et d’avoir la bobine au 3eme cran, en plein sur les essieux de la semi, ça aurait été amusant pour finir le trajet jusque Rennes..
Je repars à 12h35, pile poil juste avant l’interdiction de circuler. Je jette un oeil à l’indicateur de charge sur l’odb, verdict : 12t500 à l’essieu moteur. Nickel, dingue, on dirait pas avec une bobine de ce poids à 4m du tablier. C’est vraiment conçu pour.
Cette petite cargaison va me permettre de monter sur Rennes mais pas via la N4 encore, c’est cool. Par contre moins cool, apparemment c’était la dernière bobine d’après le pontier. C’est bête, on faisait des bornes avec ça, j’éspère qu’on va pas se retrouver à coil au niveau du fret.
Alors N19 Vesoul. Un coup de gazole au Leclerc de Pusey et pause 30’un peu plus loin avant Malvillers. Un coup d’autoroute ensuite, de Langres à Troyes seulement, et la route de Sens Orléans. Validage de cette fin de lundi à St Maurice sur Fessard. Il est 19h40.
Café au camion, le resto n’est pas encore ouvert, et démarrage à 5h10. C’est bien ic, c’est calme dans le bled.
A10 à Orléans et pilotage automatique jusque Tours, puis A85 après avoir hésiter à suivre Chinon, ça rejoignait aussi mon bled, mais je ne sais pas comment ça roule, et je ne peux pas trop jouer avec l’ horaire.
Sortie à Saumur et il n’y a plus un grand bout. J’arrive à 8h45 chez le client à Montreuil Bellay, la grue se met en place, impec. C’est une boite de salaisons.
On se met toit de suite d’accord pour comment opérer, je me fous devant la grue, il lèvera et j’avancerai. Quand j’ouvre les rideaux, ils vont tous reluquer la bobine, limite ils se foutent de la clim que j’amène. Tout roule, le grutier est cool, ils ne s’embêtent pas avec un palonnier, c’est bon pour les rails de la semi. Ça va, il bruine juste un peu, la bobine ne reçoit pas de gouttes. A 9h20, c’est plié, super. Je ne m’attarde, vu qu’il n’y a pas à visiter une boutique des produits élaborés ici.
Direction Angers, je passe beaucoup par ici les temps ci. Un peu avant Angers, à Brissac, une belle aire de repos s’y trouve, je m’apprête à m’arrêter pour boucler 30’, mais 2 cruchots sont en stand by sur l’accès, et les drealmen opèrent sur l’aire. Bon, je ne sais par quel réflexe, mais j’abandonne mon idée de pause...
Résultat je me retrouve sur l’A87 et A11 sans plus d’aire de repos, du coup il faut passer Angers et sortir vers Rennes pour que je me stoppe enfin à la 1ere zi trouvée, 4h35...merde quel nase...
Du coup pour me racheter je fais 45’.
Même route que l’autre fois, le Lion d’Angers, Pouancé, le rond point de l’herberie et toujours la déviation par Châteaubriant. Bon je n’ai encore pas rédigé mon cv pour la boîte locale alors je trace. J’arrive à la Janais à 13h. Personne dans le hall et vide de suite, comme d’ hab. Voilà, c’était la dernière de la série. Ce qui se confirme par la suite du boulot, je ne suis plus indispensable pour le site Mulhousien pour mieux revenir ici, alors on part en triangle, du 31 à charger à Brécé. C’est bien aussi, ça changera. Je croise Pascal qui arrive en reprenant la 2x2 au Vallon.
20’ plus tard, 14h, je me mets à quai chez un transporteur à Brécé, c’est du groupage. Je casse vite fait une graine et assiste au chargement, je préfère. Le jeune intérimaire n’a rien contre que l’on descende certains trucs bancales inutilement gerbés, on n’est pas au millimètre. A 15h10 c’est classé, c’est parti pour la même maison mais toulousaine pour demain début aprème. J’ai un peu étudié l’itinéraire en mangeant, je ne suis pas lourd, je vais aller tout droit à travers, sans repasser par Rennes mais en entrant direct dans le 53 via Argentré du Plessis Cuillé, c’est de la petite route, mais ça roule. Ça fait passer à quelques kms de la FDR (Ferme Des Routiers), chez Dominique. Mais pas le temps d’y faire un saut.
Je retrouve mon axe de ce matin à Ségré, Angers où je croise le magnifique Fh3 d’un autochtone, Guillaume, et Doué puis Montreuil Bellay où j’ai vidé ce matin. Pas le temps d’aller voir si ils sont satisfaits de la machine vosgoméricaine déchargée ce matin.
Je stoppe avec 10h tout rond à un relais après Loudun, à Angliers, dans le 86. Il est 18h10, c’est ok pour valider 11h.
Même 11h12.. Démarrage à 5h22 après un café cabine et le frottage des crocs au jerrican.
Le gazole et l’adblue sont bientôt au quart, alors faut s’en inquiéter sur Poitiers, car après, bof, il n’y doit pas avoir trop d’offres en stations. Alors je prends la N10 pour un km direction Paris pour rejoindre les Access, une dans chaque sens/ elles sont fermées, trop tôt. La 1ere l’adblue n’est pas disponible, alors demi tour aux feux pour faire l’autre sens. Bon, l’automate n’est pas dispo pour les PL. Pffff. Ça ouvre à 6h30, il est 10, j’attends que ça ouvre, ce n’est pas dramatique. Et comme ça micro sieste sur le guidon. 6h30, personne.. Pfff. Bon j’attends, et je me mets en travail. Alors que je m’apprête à repartir, de colère, et prévoyant d’appeler les auditeurs ont la parole pour raconter qu’on veut plus travailler en France, le gars arrive enfin à 40, à moitié sur les chapeaux de roue. Il sort 2 gros sacs. Il en pose un devant sa station et traverse la N10 pour amener l’autre à la station d’en face. Je percute que c’est sans doute du pain. Du coup mon énervement retombe, il est bien brave cet homme. Il ouvre sa boutique et me fait signe qu’il libère les pompes sans même que j’apporte ma carte.
Je paye ensuite en me payant également une baguette (sur mes deniers personnels), et le gars est vraiment sympa puisqu’il m’offre un café. Bon j’y aurai passé 45’ dont 15’ en travail, mais je ne suis pas aux pièces non plus.
Plus qu’à suivre Limoges, la 2eme préfecture non officielle de la Drôme après Romans ou Montélimar.
Ça monte, ça descend, surtout de Bellac à Limoges, mais avec 4 ou 5t c’est surmontable. Comme ça a traîné à Poitiers pour le plein, du coup je passe Limoges au vert après les heures de pointe et après c’est tranquille l’A20. Autoroute que je prends très peu, c’est bête, c’est joli.
Je fais les 30’ à l’aire des Causses du Lot, avant Cahors. Pascale me sonne au moment là, c’est pour le retour, tout près de Toulouse pour deux 67, mais que demain matin 10h. Bon, ça ne change grand chose, je ne viderai tout ça que vendredi, mais ça va faire attendre. Et il n’y a rien pour occuper jusque demain, une petite bricole comme on fait des fois. De plus, Pascale est en week end ce midi.
J’arrive chez le transporteur à Toulouse à 13h, c’est juste un peu plus loin que la Glacière, table connue d’un alsacien expatrié.
J’ai le quai de suite, et casse une graine le temps que ça bouge. C’est qu’il ferait chaud ici, quasiment 20. C’est souvent comme ça ici, le niveau de la température est plus élevé que celui du fret disponible. C’est vide à 14h passé. Je suis à 13 bornes du rechargement, aller, je vais voir, on ne sait jamais. Faut passer Blagnac et les usines Airbus, c’est immense. Et mon usine est paumée un peu plus loin. Le portier demande aux expés, niet, c’est bien que demain milieu matinée.. Et rien pour garer. Bon, j’ai joué. Il y a beau avoir le Concorde visible pas loin, il n’y a pas l’autohof Kolb juste à côté comme à Sinsheim.. Et a Sinsheim les paysages sont plus jolis, le vignoble tout ça, ici, on ne voit même pas les Pyrénées, et leur Concorde n’est pas mis en valeur comme en Allemagne au bord de l’A6. Snif snif.
Je m’en remonte à la Glacière et puis c’est tout. Ça faisait un moment que je n’avais pas eu une journée avec moins de 500 bornes, pourtant les journées rallongent.
J’ai eu de l’occupation pour la fin d’aprème hier, quelques officiels de retard et divers CDB de franc comtois, avec en plus des photos à faire de toupies qui tournent dans le secteur, remarque, toupies, tourner, c’est mieux.
Pareil ce matin, mais hélas, je dois mettre déjà fin à cette activité très enrichissante pour faire tourner cette fois mon moteur à 9h15 pour quitter le relais de la Poussière. C’est encore rouge sur la rocade, alors j’y vais par la zi juste à côté et passe par Blagnac centre pour rejoindre mon bled au dessus d’airbus. Je deviens un Toulouseliner quoi. J’espère jamais, car ça a l’air bien pourri pour circuler ici, grand axe et réseau secondaire compris.
J’arrive à mon client une demi heure après(15kms). Y a du monde aux éxpé, mais j’ai rv à 10h, pas de souci, j’ai un quai qui se libère. Il se libère car ils ne peuvent pas charger le collègue qui a des gouttes d’eau à cause de la condensation du matin de la bâche. Il n’y est pour rien quand même, et ça va bien sécher. Au guichet, une affichette informe que les fen en charge atteigne 6t3 avec photo d’une roue passant à travers, alors qu’il nous faut le signaler si notre semi n’est pas apte. Je connais ma semi assez faible dans ce domaine pour avoir donné dans le passé chez PSA en forge alors qu’ils venaient avec 2 bacs à la fois, la Schmitz coil est limité à 5t4 d’après le bouquin. J’ai fait renforcé depuis mais bon, le made in germany. Alors je le signale. Pas de soucis, on va faire autrement, faudra juste que je mette casque et lunettes pour me charger au transpal électrique, pas de souci, on joue la prudence comme ça.
Une fois à quai, je mets sagement ma tenue de warrior et pose la clé. Bon faut attendre, le cariste a besoin d’un accord plus haut pour que je me charge. Ok.. Dans l’interval, Max m’appelle, déjà au courant, un souci ? Non,je lui explique, et que j’attends l’accord pour pouvoir me charger. 10, 15’, le cariste revient, non, c’est pas possible... Mais pourquoi ? Trop de perte de temps. Purée ça fait une demi heure que j’attends... Je demande quand même à voir le fen, et la plaque de tare. Il veut bien me faire rentrer sur le quai, on regarde, c’est bien ça, avec une palette d’une tonne, ça fait bien ce poids. Mais il y a des transpal élec.. Mais non, pas possible. Pfff, bonjour la bonne volonté. Ça me fait rire quand il y en a qui dise les schpountz ci ou les casques à poingte ça...
J’appelle Max, il est furax. Il me demande des photos de la note de service qui explique bien qu’ils ne refoulent pas mais font autrement en cas doute. Bon fait chier, j’aurais dû me taire et tenter de charger comme ça. Mais le cariste ne veut pas plus, il dit être déjà passé à travers dans des semi à fosse comme ça. Mais le coup de la perte de temps au transpal, bof, il n’y a pas un chat et les cariste jouent au babyfoot sur la terrasse.. Max est en discussion avec ceux qui nous ont filé le fret, il me demande juste que je fasse signer un récépissé avec toutes les explications. Ils ne vont jamais vouloir, mais au moins ça fera peut être bouger et je me chargerai.. Et bien non, la fille du guichet signe et tamponne le récépissé sans moufter. Bon, je rappelle Max et lui envoies la photo de mon document, il va négocier quelque chose, car il n’y a vraiment rien dans la boîte pour remonter.
Il est presque midi, je ne bouge pas et casse la graine ici pour attendre le début d’aprème pour savoir vers où on va aller.
A 14h30, Max a trouvé du taf pour aller dans le 30, dont un RV à 6h, c’est dispo à 16h, pas de souci. Bon ça traîne avant qu’il ait le fax, je relance à 15h, à 10 il a l’adresse. C’est au sud de Toulouse, début A64. J’y arrive à 15h35. Bon, j’ai l’adresse de la réception de la cartonnerie, c’est à l’opposé. Des camions plein la cour et les quais. 15’ avant de voir un cariste. Alors c’est pas 16h mais plutôt 17h30, pas avant. Quoi ? J’ai rendez vous demain matin à 6h. Bon, il temporise, 17h.. Mais je n’y serai pas à 6h quand même, plutôt 7, il y a 300 bornes. J’appelle Max, il est dépité, l’affrèteur qui a refilé ça a raconté des salades. Marre. Vas y en retard épicétou me dit il. Il est des semaines qui ne passent pas vite..
17h, je vais voir, faut encore attendre, c’est pas prêt.. Finalement c’est à 17h30 que le cariste me fait signe. On charge mais il n’y aura pas tout. Ils font bien comme ils veulent. Le carton, j’ai remarqué, c’est souvent le binz comme ça, du monde, c’est pas prêt...
18h, je me sauve, direction le 30 en mode Swedish Liner.
Avant, faut se taper un bout du perif sud de Toulouse. Pu....g, ça bouchonne encore plus que chez les casques à poingtes ici ! Aller on paume encore 15’ et enfin ça roule à peu près sur l’A61, la circulation se calmant en avançant.
Je m’autorise juste un petit arrêt à Vinassan pour une baguette. Ils ont refait la station, je me pose sous les pompes, mais il faut faire des zig zag, bref je paume 5’. L’A9 est moins peinarde que l’A61, c’est même infernal. Et y a du brouillard dans toute la zone des travaux de Montpellier. Ça fait bien 6 mois que je n’étais pas passé ici, je vivais très bien sans et l’avancée des travaux n’est pas flagrante. Bon ça roule quand même. Ce qui m’épate c’est qu’il ny a pas d’interdiction de dépasser pour les pl sur ce tronçon. J’arrive encore assez vite à la sortie Nîmes est, direction Beaucaire. La ZI est à l’est de Nîmes. Comme repéré sur street view, ça ne manque pas de belles places, et éclairées. Il est 21h45, ça donne les 298 kms en 3h41. Je me pose à 2 pas du client, contre une boîte d’acier encore ouverte. Tout n’est pas négatif aujourd’hui.
En faisant couler le café, je vais voir à pinces le client, il est bien ouvert, je leur explique que je ne pourrai rentrer qu’à 6h45, tant pis, ça les arrange pas, mais ils font avec.
Une fois l’heure autorisée, je quitte ma super place de cette nuite et fait le tour du pâté et rentre prendre le quai qui m’attend. Je pige qu’ils attendaient pour recharger dans leur camion. Je repars à 7h10 et vais quelques rues plus loin dans le même zi pour aller au 2eme. Il y a déjà du monde au bureau, mais faut attendre 7h30 que le cariste arrive. Comme t’à l’ heure, c’est une boîte spécialisée dans le vin, enfin tout ce qu’il y a autour, les verres, carafes, conditionnement et autres objets dérivés.
7h45, c’est fini, je me sauve plus au sud à Milhaud chez le dernier. D’ici je quitte cette zi (bon plan pour roupiller au passage) et passe par derrière, Caissargues tout ça. Ça roule bien, pas trop de caissards, un genre de N36 Nîmoise. A 8h05, je suis dans la cour à l’entrée étroite du dernier client. Personne au fond, je vais devant à pied, juste quelqu’un au bureau, ce doit être le boss. On traverse l’atelier, ici, ce doit être du cartonnage plus destiné à la com, genre gros présentoir promotionnel. Il monte le tire pal et à 8h30 tout est vide. Ça bosse ici, on est pas sur Touloose.
J’appelle Max, il est plus détendu qu’hier, il va retoucher quelque chose pour la connerie qu’on n’a pas chargé hier, c’est mieux. Il ira loin ce jeune. Du coup c’est moins le stress pour la remontée. Il regarde ce qui ce que ça dit, pas grand chose pour le moment. Bon, je vais au CR de Nîmes en attendant, pour prendre la douche. Où je me gare, il y a un Turbo Star toujours en service en train de démarrer. Enfin faut pomper à la pipette accessble côté droit et ça part.
Je sors de la douche, m’envoie un café, que Max sonne, il a quelque chose sur Vitrolles pour Mulhouse.
Aller hop, c’est reparti A54 et la Crau parce que je suis radin et j’aime bien aussi passer par là.
A Vitrolles, c’est dans la célèbre ZI des Estroublans, chez un transporteur ou plutôt un transitaire. Je loupe l’entrée, tour de pâté et j’y arrive enfin. C’est une cour en contrebas, je croise un camion turc qui en ressort, il a de sacrés bosses dans la bâche. Je vois quelqu’un à la boîte. Ce sera pas ici qu’on chargera, car la camelote qui arrivait par camion n’est pas accessible depuis leur quai, ils l’ont renvoyé chez un autre transporteur à 500m d’ici pour choper par le côté. J’y file, dur de se garer, je reste dans la rue. Il est bien tôt midi. Ça tarde avant de voir du monde, juste un chauffeur qui me dit que le boss va arriver. Un autre chauffeur arrive avec une cmr et une enveloppe, je zieute, c’est marqué Gefco Mulhouse comme destination, et expéditeur en Turquie. Le boss arrive, il est au courant du transvasement à faire, le rapprochement est fait. On va voir le camion du chauffeur, en fait c’es celui que j’avais croisé tout à l’heure avec les bosses. Il ouvre ses portes pour montrer. Mes palettes sont gerbées sur des rouleaux de tissus. Il se met en place et commence à ouvrir. Il n’a pas d’échelle, c’est pas trop évident, il prend une sangle pour lever la bâche en tirant de l’autre côté. Il y un de ces vents, c’est un peu chiant. Je l’aide un peu en levant la bâche avec une planche. Ça me rappelle mes débuts avec les savoyardes au port d’Anvers.
Le boss me dit de me mettre à quai, il posera les palettes à l’intérieur. Je cause en alle-glais un peu avec le turc, il est bien sympa. Il vient de Toulon et est arrivé par avion d’Istanbul naturellement, et emmènera son tissu sur Callahorra en Espagne, mais il est déjà monté d’autres fois livrer à Mulhouse. Il rentre chez lui en avion après chaque mission en Europe, enfin je suis pas sûr de comprendre tout, il ne rentre pas dans les détails, il doit me prendre pour un agent privé à la solde des drealmen. On ne sait jamais, déjà y a les radars privés qui arrivent. Sinon, ils montent encore par la route quand c’est pour livrer certains coins de l’Allemagne ou l’Europe de l’est. Le cariste est bien sympa mais il s’impatiente, je mets les palettes dans ma semi au tir pal électrique heureusement car elles débordent bien et c’est des dimensions batardes, genre 150x120, et elles ne sont pas trop jojo.
La dernière, la meilleure pour la fin est dépotée. La cariste veut partir casser la graine. Bon je monte sur les paquets de tissus pour filer un coup de main au collègue turc. Des couvercles de cartons sont barrés, s’envolent..On court partout c’est très comique. On peut distinguer que c’est des parties en plastiques de tableau de bord. Quelle idée de faire venir ça de l’autre côté du détroit du Bosphore, enfin bref. Un coup de film et enfin on s’en sort à 13h passé. Je fais mes papiers et marque des réserves set signale le dépotage. Avant de repartir, je repasse les planches du collègue qui est sur ces rouleaux de tissus, ce sera plus simple vu qu’il n’a pas d’échelle.
Je quitte Chouchenstanbul à 13h20 sans prendre le temps d’aller chez son gouverneur de la rue de Bruxelles. Je n’ai vraiment pas le temps d’aller ripailler encore une fois. On va pas avaler une bouillabaisse en 30’, ce serait dommage, hein Christophe ?
Je rechope l’A7 jusque Piolenc comme d’ hab puis N7 tranquille. Casse une graine au dessus de Montélimar, 30’ pas plus, ce n’est pas de la grande gastronomie.
De nouveau A7 à Valence sud jusque Vienne, faut quand même rentre un jour.
Lyon passe encore assez bien juste un micro bouchon avant l’A43, le bol pour un vendredi fin d’am.
Puis comme d’hab encore, sortie aux Echets et N83 tranquille. Je stoppe à Villemotier, et coup de Bol, parking peu rempli. Bon, il n’est que 19h35 et on est vendredi faut dire.
Démarrage à 4h35, après les 9h réglementaires. C’est bien, ça ouvre tôt à Villemotier, dés 3h. à 4h, il y a les caisses pleines de pains qui vont partir vers divers commerces, et le bar est déjà surchargé de viennoiseries diverses. C’est une tuerie, obligé d’en embarquer, d’autant plus qu’il y a les nièce neveu à la maison cette nuit. Mais ils auront déjà déjeuné depuis longtemps quand je rentrerai. Tant pis, ils emmèneront ça pour le goûter. J’ai emmené aussi du dessert d’hier soir, des « bugnes ». je savais pas ce que c’était. Bon c’est des beignets que j’ai dit à la serveuse, non, c’est des bugnes, une spécialité lyonnaise. Ben nous on dit des beignets. Y a pas que dans les Vosges que ça parle bizzarement.
La température n’en fini pas de descendre depuis hier à Vitrolles. Déjà après Lyon on est passé sous les 10, là il fait 0, et après Lons, on passe carrément en négatifs. Les saleuses tournent. Je passe quand même par le haut, Fontain, Nancray tout ça, mais pas trop à fond les gamelles quand même. Le ciel est bien clair, c’est chouette. Pareil la descente sur Baumes les Dames par Molins de Rei, euh non, Ponts de Moulin, je descends mollo. C’est bien de passer ici, ça donne l’impression de sortir de suisse, après un transit Grand St Bernard Vallorbe(la Ferrière) . Ben quoi, c’est plausible, je remonte d’Istanbul quand même.
En bas, à Baumes les Dames, du temps que j’y suis je trace sur la natio, j’ai la flemme de monter chercher l’autoroute. Et puis elle est vraiment chouette cette route, même si en ici en bas le temps est bien brumeux.
On reste dans le gris jusque Mulhouse, je pose à 8h30. Faut juste que j’attende mon collègue qui vide son retour de Rennes dans l’usine, et visiblement il n’aura pas d’emballage à reprendre, alors il pose aussi ici.
Dans une heure c’est week end et soleil !
Après 1h et quelques de co-voiturage, nous voici rendus à Mulhouse, un poil avant 8h. Passage côté affrètement pour aller à la douane avec l’enveloppe que m’a remis le collègue stambouliote vendredi. C’est un T1. Faut attendre 20’. Alors après un salut au jeune Max, on va à la machine à café pour occuper avec Pascal, qui attend de savoir vers quelle région il va se diriger.
Je file vider à l’autre dépôt, où c’est re-dispatché vers toutes les usines peut être. C’est un peu galère à sortir ces palettes, je les ai bourrées au tir pal elec, mais pour les sortir, le film colle. Si bien que je suis obliger de quitter le quai pour finir par le côté. Chose incroyable, pas une réserve n’est mise.
Apparemment ils ont l’habitude de recevoir du binz sous toutes formes, souvent du small truck.
Je reviens au quai côté affrètement où un complet de papier m’attend pour le 49. Impec. C’est reparti pour ce client, comme chaque printemps. Il y en a déjà plein le quai.
A 10h25, je repars, avec déjà le fax du retour en poche. Enfin, plutôt un rechargement vu que ça ne mène pas sur l’Alsace.
Go via Belfort, Vesoul et la N19. Comme lundi dernier, mais un poil plus en avance.
Demain y a rv à 8h au sud d’Angers. En avançant, je calcule que si je ne fais qu’une pause aujourd’hui et donc que 9h de volant, je devrais pouvoir caser 11 ce soir. Toujours bien et appréciable le lundi, tant sur le plan tactique que technique comme dirait Canteloup.
Faut juste que je patiente encore pour casser une graine. Autoroute à Langres, normal et je passe même Troyes en le gardant, faut pas que je me loupe de 10 ou 15’ si je veux que les 11 passent. J’ai donc 4h21 au parking avant la sortie Villeneuve l’Archevêque. Il est 14h40, es hora de comer. Mais vite fait, 30’ maxi, micro sieste incluse avec en fond sonore Mr Drouelle qui nous parle du Larzac.
Je sors à Villeneuve l’Archevêque. Il faisait grand beau ce matin sur l’Alsace, mais ici, c’est carrément la tempête sur Sens, ça pleut des trombes. C’est bien, ça lavera le sel du camion de samedi.
Un coup de gazole à la Access avant Orléans, puis c’est non stop autobahn 10 et 85. Je visais la sortie Saumur, il y a un resto tout de suite, mais je dois revoir ma copie, et me contenter de celle qui précède, Bourgueil. Il est 20h05, 8h52 de volant, ça ira.
Café camion, c’est parti à 7h05. Il reste un petit bout d’A85 avant de sortir vers Saumur.
Ça roule bien après la ville du Cadre Noir, mais la moyenne chute forcément, si il restait 67 bornes pour arriver au client, je mets 1h pile et me pointe dans la cour à 8h05. J’avais calculé vraiment un peu juste. Au moins, j’ai le quai à peine descendu de la cabine d’un gars par une fenêtre.
Ce doit être un atelier genre adapei qui prépare des commandes de papeteries pour les entreprises. On m’en a déjà vendu, ça coûte une blinde, c’est comme ça.
A 8h50, vidé des 33pal sans échange, je repars sous la pluie battante toujours pour 21kms d’ici, St Barthélemy d’Anjou. Comme la semaine dernière, je passe devant le parking où j’avais voulu faire une pause, mais aujourd’hui pas de comité d’accueil ni drealmen. La météo doit dissuader et orienter les contrôles en entreprise.
Chez le client, quai de suite encore, et re 33 pal. Du léger cette fois, ce doit être des charlottes pour le médical, ça fait 4t, cool. C’est pour le 38, cool aussi, ça promène.
Même pas 1h après, reparti sur les pas du matin, jusque Doué la Fontaine où je bifurque sur Poitiers via Loudun. En bientôt 23 ou 24 ans de route, je n’étais jamais passé cette route jusque la semaine dernière, et là c’est un doublé. Ma foi c’est de la belle route.
Avant Bellac, je croise un gars du 38 justement, un Allemand avec une plaque España, Jimmiz, il m’a pas vu. Echange de sms, il me rassure tout de suite, où je livre, c’est le boxon...Il est pas chauvin au moins.
Les heures tournent, 4h20 à Bellac, rien pour garer, tous les parkings une place ou pauvres refuges sont pris, bienvenu sur la RCEA. Il y a bien le resto à la Brousse, mais le taulier a l’air déjà de virer les non clients. Tant pis, je trouve au bled de St Sornin Leulac sur sa place publique, verdict, 4h42.. Avantage, il y a une boulangerie pas loin. Elle est tout petite, pas de choix, pas de campagne, c’est pain ou baguette. Je me montre hésitant, la boulangère me dit qu’elle sait, que ses baguettes ne sont pas belles, toutes lisses.. J’ai rien dit moi. Je demande juste si je peux avoir un demi pain, pas de problème.
Je déguste ça en cabine, ma foi il est très bon ce pain. J’aime autant ce genre de petite boulangerie, qui a très peu de choix, que les beaux fournils où on va la plupart du temps pour la facilité, qui l’étiquette genre « Campaillette ou Ronde des Pains » ou je ne sais quoi, qui vendent des dizaines de sortes de baguettes et pain. Et encore plus après avoir vu un doc sur la 5 sur le pain qui explique que ces établissements n’utilisent que des farines préparées par leur industriel de fournisseur, et même pour des traditions.
Je repars vers la RCEA à 14h15, la météo alterne, faut pas ranger trop loin les lunettes de soleil. Arrêt à l’aire de l’Allier pour la douche. Je sais jamais où elles ne fonctionnent pas entre un sens ou l’autre ou le resto. C’est déjà pas de mon côté, c’est déjà hs, la Avia n’est quand même pas très ancienne. Alors faut aller au resto de l’autre côté, via la passerelle.
Et là, ben y a du monde. Le type devant me dit qu’à la station, ça attendait aussi. Bon ça va, j’y passe 45’, et c’est gratos. Heureusement en même temps, car la douche du resto ne va pas tarder à être hs aussi j’ai l’impression.
J’appelle Pascale pour demain car pas de nouvelles, elle annonce la couleur, « si, je viens de trouver une m.... » Du 69 pour Chaumont, bah y a pire. C’est sûr, ça va pas exploser la quatorzaine.
Du coup, c’est coupure de 11h garantie pour 2 fois encore.
Je pousse pas trop ce soir, je garde la natio à Mâcon, un peu après avant d’entrer dans le 69 et je me pose avec 8 h49 pour bivouaquer dans la zi de St Jean d’Ardière à Belleville dans une rue avec marquage au sol le long d’un fournisseur PSA. Il est 19h15, tranquille dans mon coin.