| Carnet de bord de Juin 2016 | Partager sur Facebook |
Après une douche et un bon pain beurre généreux dès l’ouverture du Relax qui est 5h, je mets en route à 5h45 après le journalier coup de soufflette en cabine.
Sinon, bien mangé la veille. Et bien discuté aussi. Mon voisin, barbu, bien grisonnant était très sympathique et causant. Déjà avant de m’installer à la table, je demande comme habituellement, il répond bien sûr, installes toi, et je lui réponds à mon, tour, c’est vrai, qu’on est Relax quoi. Il est en retraite, et fait du convoyage de camions pour un transporteur du coin. Il amène du matos un peu partout, Marseille, Anvers, Eindhoven, le havre, à destination de l’Afrique et revient en train.
Vraiment décontracté le type. C’est après qu’il me dit que c’est lui qui a donné le nom que de Relax à ce resto ! Oui, il l’a tenu un peu dans les années 80. Et après il me dit qu’il tenait le resto des Glacières à Sylans. L’Oasis84 ? Oui ! A mais tu es Gérard alors ? Ouis c’est ça.
Je m’excuse de ne pas l’avoir reconnu. J’ai vieilli dit il !
J’y suis allé quelques fois au début que je roulais un peu sur l’Italie du temps de mon père. Il a arrêté y a 13 ans, suite à un désaccord avec les proprios qui ne voulaient pas lui vendre. Avant d’être dans la restauration, il roulait en frigo chez Antoine (85). En tous cas, sympathique rencontre. Je me souviens que son resto était nickel, mais qu’il était bougon si on se garait pas il faut.
Bon je ne suis pas en retraite, A40, je mégotte pas. Ici, le lac de Sylans ne déborde pas, l’autoroute des Titans est à priori non menacée. Je peux filer tranquille, le VEB refonctionne à nouveau. C’est pas une science exacte la technique.
A la radio, c’est déprimant, une partie de la France est les pieds dans l’eau pour encore un moment apparemment, et une autre est presque en guerre civile à les entendre. Dingue. Pendant une 3ème, dont je fais partie, a la chance de vaquer à ses habituelles occupations.
J’arrive à Cluses à 7h10, je connais un peu ce fournisseur, il ne va jamais trop mal. Confirmé, car j’en ressors après un passage à quai, à 7h45. Un camion arrive pour charger à destination de Sandouville, il est immatriculé en LT. Il en est peut être pas encore à sa 4ème opération, et puis je m’en fous, je suis pas de la police, et surtout j’aime autant pour lui que pour moi !
En attendant, c’est ce genre de détail qui permet d’assurer de beaux jours au modeste revenu du certain PDG de la régie.
Pour ma part, pour tenter de peut être améliorer le revenu d’un petit patron, je retourne sur mes pas tout via la N206. Bonneville n’est pas interdit, c’est pour ça que c’est une bonne ville.
Et j’arrive à 8h30 à la Roche sur Foron, pas loin de là. C’est une boîte de jus fruit. Naturellement, il y a 2 sites, et je me présente au mauvais. Enfin, pas tout à fait puisqu’il faudra faire les 2, mais il faut aller à l’autre d’abord, les papiers sont là bas.
9h45, palettes vides données, papiers finis, je quitte le site 1er où j’avais fauté. Nickel, ça a bien marché, d’autant plus que ça m’arrangerait de rentrer pas trop après le goûter.
A40 tout debout jusque Sylans, enfin tout debout, y a 24t quand même. Faut que j’aille au gazole à la Access à la sortie de Nantua. Chez Marmeth, bonne nouvelle, ils ressorti le Willème, il était absent de son promontoir depuis quelques mois. Juste après, moins bonne nouvelle, le centre de Nantua est interdit aux pl, sauf accès commerces, que faire, ma Total c’est un commerce non ? Après hésitation, je suis quand même la déviation. C’est indiqué Montréal la Cluse, bref c’est râpé pour la Total. Mais non, on retombe juste au début du lac, et privilège, on longe un peu la pointe, l’obéissance est récompensée. Et le top, je tombe pratiquement au niveau de la Total. En apercevant les travaux attaqués dans le centre, je me dis avoir bien fait comme ça, je serais bien coincé autrement....
Après un coup de gazole mais sans adblue, faute de pompe, je repars via le Jura.
Si la côte de Jeurre est pénible à descendre avec un frein échappement au minimum de sa condition, elle est pénible aussi à monter avec 24t, même avec un 500 bientôt dans la force de l’âge. C’est long...c’est là que l’on comprend pourquoi des ingénieurs on créé des moteurs développant 750 cvx. Au départ, je croyais que ça servait juste à faire Vienne Orange de nuit, en étant sûr de pouvoir alimenter tout l’éclairage de ces roulottes frigorifiées.
En haut, le long de Moirans, je décide de laisser le camion souffler un peu, mais surtout de me restaurer, au parking du regardoir, et pour voir aussi ce qu’il y a à regarder. Vouglans, c’est bien joli, mais tout le monde a la même idée, et du coup je peux pas faire the photo avec le camion au 1er plan, un groupe de motards, peut être membres par ailleurs d’un groupe appelé genre FDM, s’amusent à se photographier sans oublier les bécanes.
Après Orgelet, alors que je vais prendre les bleds soi disant interdits, Conliège, Revigny... il y a une déviation évitant cette direction cause travaux. Il ne font pas passer par la descente de Montaigu, interdite, c’est bête, mon VEB qui fonctionnait.. Mais par des petites routes improbables. Ça passe devant une carrière, à Briod. Comme ça, le camion qui était resté à peu près propre, voire même autolavé, et crépi peu de temps après. Tout c’est pour punir toutes les fois où on prend l’interdiction des 3 bleds Conliège machin truc...
On retombe sur la route de Champagnole et arrive péniblement à Lons.
Il est encore tôt, je remonte par Besac, et ça passe tout bien vu qu’il n’y a plus la bande d’ados qui font leurs enquêtes.
Et après, ni N83, ni A36 mais N57, la route qui relie la Lorraine au canton de Vaud tout en desservant le département des Vosges. A noter sur ce dernier point, qu’elle entièrement en 2x2. Et oui, les Vosges n’ont pas toujours 50 ans de retard.
C’est pile en rentrant dans mon département que je croise le 1948 de Mr Marty, rentrant lui dans le sien. On a pu voir quelques articles sur ce papy de 80 ans toujours au volant. Respect.
Mon père a le même âge, et a roulé pour sa part jusque 70, sachant qu’il faisait certainement plus de bornes que ce que je fais actuellement, genre une semaine 2 tours, puis une 3 tours de benelux.
J’espère ne pas avoir à rouler jusque ces âges, tout en imaginant d’avance que ça doit être dur de tourner une telle page.
En attendant, cette semaine, je n’ai pas de mal à attaquer la 1ére page du week end. Je dételle à 17h30, vide les affaires, pour peu de temps après (le goûter), charger 2 paires de bottes dans la C5 et partir en amoureux à un festival près de Colombey les Belles. On pourrait plus parler de Fautomnal vu les averses qu’il fait.
Une fois là bas, les désagréments boueux passés, c’est bel et bien le soleil qui nous attend, car on y est pour applaudir Manu Chao.
Quelle soirée, 2h30 non stop. La fête, la fête, la fête, mais surtout plein de messages laissant croire qu’il faut garder espoir.
Sur ces belles paroles, bon week end et surtout LIBERTAD !