| Carnet de bord de Juillet 2016 | Partager sur Facebook |
Hier soir, les presses ont stoppé quand je mangeais, ce matin elles ont repris à 5h. Pratique pour ne pas se louper.
Je me lève à 6h, pour avoir le temps d’achever les tranches de la boule.
Il fait grand beau même si on voit qu’il y a eu des averses la nuit.
7h je vais voir, pas de soucis, je me mets en place, et ouvre les 2 côtés. Cariste sympa, ça va de soi.
Je m’attendais à voir Pierre70 arriver, il me semble qu’il vient ici livrer de la tôle, enfin, peut être pas dans cette boîte même, des boîtes qui font de l’emboutissage, il y en a peu près à chaque lampion. Ça aurait eu de la gueule une croisure proche de ses terres. Enfin ça aurait été plutôt
un genre de salon ou festival du CDB auquel il aurait fallut convier également nos collègues Ardéchois et Périgourdin, afin de signer des dédicaces aux amis fidèles lecteurs et nouveaux venus toujours les bienvenus, ainsi que les commentateurs qui commentent. A voir...
7h30, on boucle déjà le salon de Vermondans 2016, et file à quelques kms de là, à Remondans, dans une boîte qui comme le village, a presque le même nom.
Il y déjà un San Jose Lopez qui attend. Il n’y a guère de place. J’ai eu le nez fin hier soir de ne pas venir tenter de dormir ici. Il est 7h45, un gars sur une presse, l’air excédé de nous voir sans doute faire les 100 pas, nous montre ses 8 doigts pour indiquer l’horaire, du moins j’espère.
8h, le bulgaro basque vide, c’est du léger au tir pal, ça va vite. Puis mon tour de tout réouvrir. Le cariste est sympa, ça va. Plus que son collègue devant sa machine qui assiste aux opérations de déchargement sans baisser du regard de travers. Enfin c’est pas grave.
La suite, comme le dit le mail reçu hier après midi, c’est 2 magasins à Sochaux pour Fontaine. De la très longue quoi.
Achat de pain à Mathay, car la semaine n’est pas terminée.
Sochaux, au 1er à 9h20. Un sublime Scania Gefco Tchèque se mets à quai. Bureau blindé du personnel, je pige que c’est la pause comme l’indique une affiche. Oui mais il est marqué que c’est 9h21..Bon je ne chinoise pas. Selon l’affiche toujours, la pause se termine à 9h30.
J’y reviens à 33, rien à bougé, on dirait plutôt qu’il sont partis pour une 45’.
C’est marrant dans notre métier, on est toujpurs impatient de finir une pause, quelle que soit durée. Il est des métiers où c’est l’inverse.
9h39 le guichet s’ouvre. Je suis pas procédurier, mais faudrait rectifier l’affiche !
Mais je ne suis pas rancunier car j’ai un quai de suite. On me met 4m de boîtes plastiques, et vais au magasin suivant. Un créneau arrive, il est devant, pas de souci. J’en profite pour prendre en photo son magnifique 16.610. C’est un ex camion de tps Nicolle des Fins(25), transporteur qui a prit sa retraite il y a déjà bien des années. C’était une bien jolie boîte qui faisait de l’Italie essentiellement pour Gefco.
Je suis chargé par le côté d’autres boîtes en plastique à 11h05.
Le trajet prend au moins une petite demi heure pour arriver dans la cour de Geodis. J’ai 2 bâtiments à faire, car c’est pour 2 fournisseurs différents. Un par le côté, l’autre à quai. Pas grave vu que ça traîne pas des masses, enfin une heure quand même.
Je sonne Mulhouse juste avant midi, y a pas le feu, je charge un complet tranquille en forge.
Alors je m’arrête pour presque achever le contenu de mon frigo à la Porte d’Alsace.
J’arrive peinard à Mulhouse début am, récupérer mon bon de chargement pour Caen, et faire le mega bivouac pendant une demi heure au guichet vu que mon ancienne affréteuse, Danielle, s’en va, enfin change de service et fait un pot. C’est sympa, mais bien émouvant pour moi intérieurement. Cette fois, une page est tournée.
Je pars ensuite charger en forge dans l’usine. Il est déjà 15h bien sonné, il y a des camions dans tous les sens, dans le bureau, le cariste qui fait secrétaire en même temps, un peu genre
ours, dégoulinant de sueur dans sa grosse chemise fait des bons en me voyant avec ma feuille. « pas avant 5h ! me dit il en soupirant. Je lui demande, t’es sûr ? Oui, j’en sais rien, je viens te chercher au camion ! »
Bon, j’insiste pas, le pauv vieux, il a l’air d’en baver suffisamment.
Je retourne et enclenche la clim autonome, il y a quand même 30 au thermomètre. Mes batteries encore pas trop vieilles peuvent bien me faire ça. Et j’ai pas envie de transpirer tout mouillé comme l’autre brave type.
Dés qu’un camion libère un quai, je vais revoir. Bon, il hésite, il attend le régulier, moi je suis un supplémentaire. « bon aller, c’est pareil, mets toi à quai. »
A peine à quai, le régulier, un Lexovien, arrive.
Mon ami me charge assez rapidement. Ici, en forge, j’ai toujours peur pour mon plancher. C’est du très lourd les fen. Les planchers Schmitz, c’est un peu comme les batteries Volvo.
Tout se passe bien, je repars à 16 h25, juste à la fin de l’interdiction de circuler de l’usine. Bref il est pas 5h quoi.
Direction la maison, puisque c’est sur la route de Caen. Depuis Caen je suis pas allé là bas ? ça tombe, je commençais à me demander Caen je reprendrais la N4. Ce qu’il y a de sûr, cc’est que Caen je serai à la maison, ce qui sera pas trop tard, je serai Caen même bien.
En remontant, je croise un FDR vosgien, le jeune boss Quentin, avec une nouvelle semi. Il a 2 moteurs, maintenant.
Un coup de fil sympathique s’en suit. Il en veut, c’est bien. Je ferais bien d’en prendre de la graine tiens !
J’arrive à la maison pas trop tard, je ne décroche pas à ma place habituelle, pas à cause d’un concours de pétanque, mais à cause du vide grenier ce week end, organisé par l’amicale de la pétanque, le Kedal’boules.
Voilà tout ce qu’il y avait à dire. Bon week end, pétanque ou vide grenier, pour moi ce sera sans tout ça !
22h10, le frigo rempli, les placards, et surtout la thermos, c’est parti pour raccrocher la semi.
Finalement je suis allé faire un tour au vide grenier ce matin, et y ai même trouvé mon bonheur, des vieilles cartes routières, dont la Michelin 989 de 1957. Aucune autoroute pratiquement encore, mais déjà la N4. Alors un peu de respect pour cette route, OK ? J’aime pas ceux qui s’acharnent contre !
Surtout que je la prends ce soir.
C’est très calme je trouve, même à partir de Nancy. Y a pas la foule d’habitués Bas Rhinois qui déboulent, juste 2 ou 3.
C’est raide quand même. Levé très tôt ce matin à 4h, ma fille partait pour son job d’été qu’elle a trouvé sur Gap. Je ne me suis pas recouché par pure stratégie. Mais une marche populaire de 12 bornes (il en reste avant d’arriver à St Jacques...), et un bon barbec chez des amis jusque fin d’après midi ne m’a pas fait plus dormir que ça ce début de soirée, alors que j’ai baillé une bonne partie de l’après midi.
Alors du coup, dans les cas là, voyant mes yeux explosés, c’est ma chérie qui aura du mal à dormir. Sinon, la grande est bien arrivée début après midi, la Twingo, en plus de transiter la Suisse (sur mes conseils..), n’a pas failli. Félicitations, tu es débrouillarde.
Quant à moi, je me débrouille pour tenir jusque Sancy, comme d’hab. Il est 2h25
Après un tout express, sieste les pattes sur le tdb et un bon casse croûte (rillettes, du à l’ail...), 1h après je retourne à l’assaut de cette vieille N4. Et pas le meilleur tronçon, de la 2 voies. Si j’espère ne pas m’endormir, j’en souhaite tout autant à mes camarades arrivant en face.
Il est tôt, donc tout marche comme il faut, pas foule sur le périf même pas 2 dizaines de minutes.
Après un bout d’A13, c’est vraiment mortel, je loupe carrément des épisodes, je stoppe à l’aire de Bosguet. Là comme tout à l’heure mais cette fois dans la couchette pour la partie sieste, et petit dej, le tout en 1h30 cette fois ci.
Je garde l’A13, j’ai quand même 25t, et je pourrai comparer à la précédente fois où j’avais monté par la N13.
Résultat des courses, j’arrive vers 9h05 à Caen. Ça gagne pas loin d’une petite demi heure l’autoroute.
Comme la dernière fois, je ne suis pas félicité par cette performance, puisqu’à l’accueil on me dit froidement qu’on m’attendait ma forge supplémentaire à 6h, alors qu’à Mulhouse on m’a dit que 11 c’était bon. J’ai fait imprimé le mail à André vendredi précisant cet horaire, mais l’info n’est pas remonté jusqu’ici.
Pas grave, il me fait rentrer de suite, et vide en une bonne demi heure, sans réflexion désagréable aucune. Le hic, c’est qu’à la mise à quai ça a cogné fort à l’arrière. C’est des quais où il y a que du lourd, et le sol n’est que nids de poule à chaque essieu, et je me suis fait surprendre, j’ai tombé dedans, et ça a tapé fort. Et pas de bol, ça a tapé 4 cms à côté du buttoir, et c’est le montant qui a prit. C’est pas jojo, fait chier. La porte n’a rien, mais j’arriverai jamais à redresser le bas du montant. Ça m’était déjà arriver à Mulhouse, sur le buttoir, il avait rentré en déformant légèrement la rive arrière de la semi.
Comme vendredi, rien de neuf en taf, et j’avais dit que je pouvais bouger une bonne heure.
Si, il y a quelque chose, demain à Epernon, mais que début am. J’ai déjà fait ce truc une fois.
Si on trouve un petit truc pour faire le saut de puce entre, on verra.
A 11h, toujours rien, je vais me poser au CR tout proche, car on dirait que ça veut chauffer un peu, ce sera quand même mieux si on peut s’offrir une douche.
Du coup je vais valider une 13h d’amplitude.
Méga sieste au programme. Petit boulot qui tombe dans l’am pour demain, du Bernay(27) à 9h pour Epernon même. Impec.
Démarrage tranquille à 7h35, et sans regret, ils sont quand même pas jojo nos centres routiers.
N13 sans tortiller, enfin y a pas le choix, c’est la route à prendre. Arrêt minute achat pain dans un bistrot qui fait dépôt de pain dans la bien nommée Croissanville.
J’arrive à Bernay à 8h55, dans un atelier ESAT où je peux immédiatement squatter un quai. C’est un complet de palettes de cosmétiques, c’est pas long et pas trop lourd non plus. On endure difficilement le short, il fait péniblement 18 19. Quel sacré été. J’appelle mon carrossier pour prévoir si il a de la place pour les congés, il faudra faire quelque chose car la charnière du bas de la porte force quand même.
Direction Epernon via la 13 toujours puis N154 et N12, sans oublier le stau permanent de la Madeleine de Nonancourt.
On passe du 27 au 28, mais c’est pas pour ça que je m’approche de ma destination. A Dreux, que je contourne par le sud, je suis Nogent le Roi. Je prends une route différente de la précédente fois que j’allais à Epernon. Ça change pas des masses, c’est tout interdit. A Nogent, vu l’authenticité de cette commune, je préfère respecter l’interdiction, alors que je n’étais plus qu’à quelques kms de Epernon. Je file sur Maintenon, mais par un mega contournement sud de Nogent. C’est bien compliqué. Et toujours pour tomber sur des interdictions. A Maintenon, pareil, mais je m’occupe pas, merde, je vois pas comment faire autrement. Juste un virage à l’équerre, et c’est du sens unique. J’arrive péniblement à Epernon dans la cour de Geodis à 13h10.
J’ai un quai assez vite. Ça vide également assez vite, alors du coup je mange assez vite. Mais je dois juste assez vite oublier une sieste. Pas grave, c’est mieux ainsi. 13h50 je repars pour à peine un km de là, chez un équipementier automobile. J’y charge du Ottmarsheim, de la Roumanie et de la Turquie, que je poserai au quai à Mulhouse. Ben oui hein.
Je suis à quai tout de suite, le créneau était 14h, tout est parfait.
15h15, je repars sans trop traîner, il y a la 104 à passer le plus tôt possible. Mais rejoindre pour la 104, il faut déjà attraper l’A11/A10. C’est bien pénible aussi, Inutile d’essayer de couper à travers, il faut monter à Rambouillet puis descendre un peu la N10 et enfin retrouver l’autoroute.
La 104 commence à freiner à Fleury, mais le reste c’est presque au taquet.
J’ai un rancard administratif demain matin à 8h à Thann, alors j’oublie pour mon plus grand bonheur de monter chercher la N4, mais garde l’A5 jusque après Melun, puis reprend la 19 à Nangis. Je radotte, mais c’est quand même plus bucolique que la N4, même si ça ne gagne pas trop de temps.
Après je joli hameau de La Poste, où on longe de jolies fermes, juste après Nogent sur Seine, il y a une descente. Au fond, c’est Crancey, et merde, je vois du bleu qui fait les cents pas sur le trottoir à l’entrée de ce bled. Mon compteur indique 95... Le motard est ras la chaussée hésitant entre chaque bagnole qui me précède. C’est pour ma pomme, c’est pas possible. Non, il ne me calcule pas. En même temps il n’a pas de jumelles. OUF, sacré I-roll... Et il fait beau, les affaires reprennent j’ai l’impression!
Je reprend l’A5 à Troyes, faut quand même que j’arrive à l’heure à Thann demain matin, car la journée ne fera que commencer ensuite.
Je ressors à Semoutiers, j’ai 4h20 au resto où j’ai pris une douche la semaine dernière. Il est 19h40, c’est déjà bien blindé.
4h40, café et pain beurre camion compris, il faut y aller.
J’enquille la 19 à Langres, normal.
Mais pas d’arrêt pain à Fayl Billot, anormal. Enfin, en même temps il est trop tôt. Plus personne veut travailler dans ce pays !
Ça roule au taquet cette 19 à ces heures. Une route Gefco quoi.
Je trouve du pain vite fait à la Porte d’Alsace. Mais un peu déçu, c’est du industriel, moi qui étais certains que c’était du bon ici. Ou c’est dans l’autre sens alors. Pas le choix, pas le temps de faire le difficile, j’ai mon rv à 8 h à Vieux Thann.
J’y arrive à 8 moins 5, tout juste la place pour ce garer devant le cabinet.
La remise des notes est sympa, le comptable m’offre le café.
Une petite heure passée, je retourne à mon coeur de métier, que je préfère.
Direction Mulhouse, la Gefco, vider la Turquie et la Roumanie, la fille du groupage est sympa, mais un peu longue à faire la liste de déchargement, et est toujours occupée au tel, mais pour le boulot bien sûr, alors je vais quelques guichets plus loin, au natio pour la suite des événements. Hier, il était question de 02 et Nord, ça vient de changer, ce sera 02 et 80. C’est vachement différent.
La bonne nouvelle, c’est que je ne vais pas me trimballer dans les parcs à vide de l’usine. C’est 2 clients extérieurs.
Vide ici, je file au 2eme à Ottmarsheim chez Geodis vider le reste. Ça va pas trop mal, toujours bien sympa le jeune cariste. C’est pas non plus à 100 à l’ heure que ça se passe.
Genre 45’ quand même pour 7m à sortir. Mais ça m’arrange, il est 10h45, j’ai une faim de loup, rien avalé depuis 4h30 ce matin. Si mon comptable est accueillant, ne lésine pas à offrir le café, il avait juste oublié les 2 oeufs bacon qui vont avec. Alors en vidant j’achève mon du à l’ail de dimanche soir. En écrivant ceci, j’en bave encore.
Je file au 1er chargement, à...Vieux Thann... J’y vais jamais à ce bled, mais là c’est 2 fois par jour maintenant. La boîte fait des pièces en plastique pour l’automobile, mais ma mission, si je l’accepte, est de charger un moule pour l’emmener en révision en Picardie.
Alors je fais mon pro de service, déballe tout, des sangles et des sangles, des équerres, des gommes, et je dresse même les piquets de parc de la fosse pour bien sécuriser le truc qui doit pas être donné. On se croirait à mon temps béni de la Germanie.
Et c’est même l’efficacité de la Germanie qui est retrouvée, puisque je n’y passe même pas 1h TTC. Bon c’est pas un moule géant non plus, 8t400.
La suite, c’est aux trucs en bois à Lièpvre. 1h10 pour aller là bas quand même, en mixant la jolie N83 jusque Rouffach et la rectiligne A35 à Oberhergheim.
Y a pas foule à Lièpvre, là encore, même pas 1h pour caser 3 lots, les sangler, faire les papiers, et manger une mamaille avant de repartir à 14h50. J’adore quand le boulot est fluide comme ça.
Pour continuer en fluidité, je décide de casser la tirelire et de prendre le plus long tunnel routier de France qui relie le haut Rhin aux Vosges. Il m’en coûte 28€, bon il a bien baissé, faut reconnaître. Je pense à mes jeunes années, alors que je roulais pour Sceta Transports, filiale SNCF, détail qui permettait de passer ce tunnel gratuitement. Qu’est ce que j’ai pu le prendre. Bien pratique quand j’étais chargé de panneaux de bois qui glissaient facilement de Rambervillers à destination de l’Allemagne.
Aujourd’hui je raque le tunnel, because le moule, si je dois me ramasser quelque part sur ce voyage, ce ne sera déjà pas à 800m d’altitude. Je le perdrais dans une épingle du col, on me dirait, du client à l’assureur en passant par l’affreteur et la gendarmeur, qu’est ce que vous faisiez là haut ?
Et puis ça gagne du temps, faut reconnaître.
Je m’arrête à l’aire de Toul pour faire un dépôt de bilan. J’envoie un sms pour le signaler (que je suis à Toul..) à Juju du 42, je l’imagine dans les parages, comme un mercredi. Il est pas très loin en effet, mais je ne peux guère attendre, l’amplitude tourne, et les places sont archi blindées.
Tant pis, on croisure un peu par gsm du coup.
Après avoir pris des nouvelles de Bochum, on abrège la conversation car il lui reste un dernier client à livrer, qui est tout de même plus classe qu’un dépôt de bilan.
Je commence à Château Thierry, et je suis jamais allé à Château Thierry de ma vie, comment on va à Château Thierry ?
J’ai eu mon collègue au tel cet am, qui me demandait un truc sur un client dans le 35, alors je lui ai demandé pour l’itinéraire, Chalon, c’est interdit, et après ça roule pas, Reims ça fait un détour, alors on en déduit de me faire passer par la N4 jusque après Sézanne puis monter via Montmirail. Et après Sézanne, il y a Beauvais la Noue. C’est là que je pose ce soir avec pile 700 bornes au compteur partiel, et plus très loin pour demain.
Tranquille, j’ouvre les rideaux à 6h et quelques, le parking archi blindé s‘est bien vidé. Je vois quelqu’un qui s’approche de mon camion. Sa tête me dit quelque chose, son maillot de foot Angers Scania m’aide un peu. Je baisse la vitre, Samu88 ? Vonvon29 ? Oui c’est bien ça.
C’est notre breton qui va aller se coucher. On bavarde un peu, même beaucoup.
Bref il est vite 7h moins 10 et je dois aller faire la toilette et démarrer ensuite, les castors m’attendent. Bon courage à Vonvon de dormir par ce beau soleil.
Je rejoins Montmirail, ça monte, ça descend, mais ça roule bien. Puis je suis rapidement à Château Thierry, le magasin, un Bricorama est sur le contournement sud. Je rentre sur le parking VL à 7h55. On m’avait dit créneau 8h15, cause parking client encore vide à cette heure. J’en déduis donc que ça vide bien ici. J’ouvre, dessangle et attend. 8h15 rien, 20, 25....je bouge, fait le tour du magasin, et là je vois que ça vide tranquille dans la rue. Merde alors. Je vais voir de près. Le cariste va arriver, ça vide bien sur le parking VL mon truc. Heureusement que je suis aller voir, sinon j’y serais encore.
Bon, pas trop perdu, je repars à 40.
La suite, Villers Cotterêts. Sur la carte, ça parait pas loin. Mais il n’y a pas d’axe majeur reliant ces proches villes. Bon ben allons y à travers. Y a 40 bornes.
Ça part bien, mais à un moment je me perds. Grosse galère pour rejoindre la Ferté Milon qui joli à traverser aussi... Mais ce merdique trajet me fait arriver du bon côté de Villers pour rejoindre le Mr Bricolage. 1h05 pour 40 kms. Ça va. Et là, on voit jamais les jumelles.
Le monsieur du Bricolage est sympa et vide rapidement. Il y est affiché qu’ils ne réceptionnent que le matin. C’est courant à cette enseigne. Je lui demande si il y a moyen quand même, si ça doit m’arriver. Il me répond que pas de souci pour du partiel comme ça, il faut juste prévenir. Bon à savoir.
Le 3ème, c’est Roye. Pas trop compliqué au niveau itinéraire, puisque Compiègne est bien indiqué. Entre on passe à Pierrefonds, où il y a un magnifique château. Il fait beau, ça rend cette région que je ne connais pas assez, attrayante.
Il est bientôt 11h, je chope un bout l’A1 pour être sûr d’arriver vers 11h30 au bricomarché.
Ça paye puisque je fais les 100 pas sur le parking clients à 25. Mais quand je vois quelqu’un, il me dit que c’est pas là que ça vide, mais derrière. Je suis le Roye des nuls, mais pas tant que ça puisque j’avis pris le soin de ne pas rentrer avec le camion.
Dans la bonne rue, à la bonne porte, je finis de vider à 11h50.
Le dernier, le moule, c’est au fond de la Somme, vers Blangy.
J’ y vais par Amiens puis Poix. Je casse une graine tranquille avant Aumale.
Plus qu’une demi heure pour arriver dans la boîte qui fabrique des moules à Bouttencourt exactement. Là encore, 40’ en tout pour vider, remballer la fosse, et incluant l’essuyage d’une tâche d’huile sur le plancher.
Quelle bonne tournée, j’aime bien quand ça veut aller comme ça. Et comme tout va décidément bien aujourd’hui, j’apprends à ce moment même que ma petite a eu son brevet des collèges avec un TB comme mention. Ça fait plaisir.
Faut recharger maintenant. Ça reste dans la lignée, faut filer sur la mer au Tréport.
C’est pas loin, mais une petite heure quand même. Pas mal d’interdictions pour rejoindre le port. C’est pas dur à trouver, puisque c’est à la Timac, et que c’est bien fléché.
Là encore, 1h pile pour charger. Les EPI naturellement et le pantalon à remettre. C’est toujours ennuyant, il fait chaud, mais c’est pas la canicule non plus. Bon ils ne sont pas trop chiants sur le sanglage, une à l’arrière et la barre, basta.
Je repars vite du Tréport, hélas, car c’est bien joli, on aperçoit une falaise au loin. Il est des fois où j’aurais rien contre de louper le rechargement.
Ça fait 2 ou 3 fois que je vais en Picardie par beau temps, je commence à me dire qu’un jour j’y viendrai en vacances. Et on passera par la N4 si il le faut. Si si.
Pour revenir sur Amiens, j’ai voulu faire par Abbeville, mais il y avait une grosse interdiction un peu avant, avec un détour du tonnerre, alors j’ai redescendu sur Poix, mais par des routes vraiment pourries. Via Oisemont entre autre. Pas le top avec 27t.
27t d’engrais pour les Vosges. J’appelle l’agriculteur pour le prévenir de mon passage demain en matinée. Il me répond de lui faire signe demain un peu avant le bled (Xertigny), et ils viendront me chercher. Sympa le vosgien, même si il avait un sacré accent. J’avais du mal de comprendre. Les Vosges, c’est pas grand, mais ça se divise en plusieurs zones pour l’accent.
Je redescends via la N29, où, juste au début, je vois un camion garé qui me fait des appels de phare. Un Daf flambant neuf, c’est Sébastien du 35. C’est la journée des Bretons.
Je garde la natio à St Quentin et termine au relais de Ste Marie qui est déjà bien blindé à 20h15. ça doit être parce qu’il y a un documentaire sur Verdun à la télé.
5h15, je repars.
Hier soir, il y avait bien le truc sur Verdun, enfin ça se passait à 800 kms au sud. Je me disais bien, c’était diffusé sur TF1...
La nuit a été tout de même calme. Pourtant, déjà hier soir, vers Laon, on pouvait apercevoir des voitures avec des supporters prêt à participer à la possible liesse. A St Quentin, j’ai même vu une voiture, une vieille BM des années 80, avec les drapeaux bleu blanc rouge façon voiture officielle, c’était rigolo à voir. Une BM, années 80, un nostalgique de Séville 82 un peu revanchard peut être ?
Ça roule au taquet à cette heure, Reims, la 44. Petit dej et décrassage à Perthes. J’aime bien les tables du bar chez le Serge, c’est décoré avec des vieilles cartes de région de France des années 50 ou 60.
Entre Toul et Nancy, ça roule pas, 65.... Une fois l’A33, je suis derrière le véhicule pas rapide en question. C’est un petit camion de fuel, qui appartient au nouveau patron de Canal+. Et c’est pas le chauffeur qui fait tout simplement son boulot qui n’est pas pressé, puisqu’ à l’arrière de sa citerne on peut voir un gros macaron « limité à 70 pour l’environnement »
Ça va, il sort à Ludres.
Plus j’approche d’Epinal, plus je vois que ça risque de ne pas passer en 4h30 pour arriver à mon chantier dans la campagne vosgienne. Pour aller sur Xertigny, il faudrait traverser Epinal, mais avec 27t, ça ne m’enchante guère, alors je vais jusque Arches où je sors pour revenir sur Dinozé. J’achève une 30’ à 10 bornes de Xertigny. Un peu de ménage, avec de la bonne musique à toc de l’excellente émission un peu décalée de Mélanie Bauer sur Inter. En gros, je la vois comme fille spirituelle de Philipe Meyer. Elle arrive à nous faire écouter de tout, des trucs qu’on n’a jamais entendu de tous genres.
La 30 finie, j’appelle le paysan vosgien, pas le journal local du même nom, mais mon client. Je tombe sur le même papy que la veille, qui va de ce pas prévenir son fiston afin qu’il me retrouve à la sortie de Xertigny. Mais il a 30 bornes à faire. Quel nase je suis, j’aurais pas pu l’appeler plus tôt ? Rendez vous pris sur la route du Clerjus, juste après le garage John
Deere. Sans surprise, j’attends pas loin de 25’...
Mon ami arrive, et je comprends, il vient de Darney..
Bon je le suis, et ça devient vite du chemin assez étroit, avec des branches assez basses. Enfin il se passe quelque chose dans ma petite vie professionnelle. En gros, je me croirais dans les aventures de Martine70, mais qui va aux champs...
On arrive au dépôt, mon convoyeur me dit de me rester carrément sur la route, il ne passe jamais personne.
J’ouvre le côté, et il met un peu de temps à mettre en route et venir avec son manuscop.
Ça vide tranquille, y a juste à passer les anses des big bag dans les fourches. Sympathique déchargement quoi. Encore plus quand une voiture veut passer. Ça passe sans problème dans le talus, le type n’est pas regardant. Mais quand je vois que c’est une voiture d’un professionnel qui fait dans le gluten, je lui dis halte là ! ça c’est cool, c’est la 1ere fois qu’on m’emmène la baguette sur un lieu de déchargement comme ça.
Une fois vide, je bavarde un peu avec l’agriculteur, et bien 2 ou 3 voitures arrivent encore. Dont une où la passagère nous regarde de travers. C’est dingue me dit encore mon client, d’habitude il ne passe personne.
Comme le demi tour n’est guère jouable, il m’explique comment repartir, à la maison du Thierry tu prends à droite, puis à l’intersection à gauche.
Fastoche quoi. Heureusement, j’ai du réseau j’arrive à me situer et situer la départementale qui fait Xertigny - le Clerjus.
Pour achever ce vendredi, j’ai mission d’aller recharger sur St Dié. Il y a 36 routes ou cols possibles. J’opte la solution qui évite Epinal encore. J’ai eu ma dose de megapole dernièrement.
Alors c’est Xertigny Arches (via hadol) où je casse une graine, Docelles, Bruyères, Corcieux, et Anould.
J’ai bien mis 1h40 pour arriver chez l’équipementier à Ste Marguerite. C’est un grand jour pour moi, des années que j’étais pas venu ici, la dernière fois, ça devait être pour PSA Ryton, sois minimum 10 ans en arrière. Mais pas nostalgique du tout (comme toute cette semaine d’ailleurs, non ?), puisqu’aujourd’hui, je prends en charge des pièces pour Kaluga, en Russie. Le top quoi.
Bon, en fait, ça me fait flipper de devoir aller là bas, surtout que l’itinéraire qui va par là n’emprunte pas la N4, je serais perdu. Alors je demande à mon exploitante si par hasard je ne pourrais pas déposer ce chargement à son quai. Je deviens casanier.
On posera ça lundi matin, j’ai le programme de la suite, je sais déjà que je vais peut être enfin user une autre partie de la 989, mais n’allons pas trop vite comme disait Mr X.
Avant, la question se pose de où je pose le camion ce week end, Mulhouse direct via le Bonhomme ou je ramène le camion chez nous. J’ai 3t5, alors va par chez nous. Je rentre par les hauts, Gérardmer, les Feignes, par ce beau temps c’est presque paradisiaque les Vosges et ses lacs.
Je recule chez papa maman, et on balance un coup de flotte vite fait, juste pour virer la poussière accumulée dans les divers relais, et fignolages des jantes quand même.
Je n’ai pas lavé à mon dépôt à Cornimont, car demain mon collègue Pascal y vient faire la vidange, et on lavera ensuite son ensemble, et la réserve de flotte là bas n’est plus au maxi.
Vivement qu’il repleuve ! Non je rigole.
Bon week end, et là je rigole pas !
Le camion est resté à La Bresse, donc j’ai déjà de la push à faire. Mais dommage, à 5h30, les boulangeries sont encore fermées. Tant pis.
Je mets en route à 5h55 et go Mulhouse via Oderen.
Grandes vacances oblige, Thann passe au vert. Ça commence à être cool de rouler.
Le quai où je vais n’attaque qu’à 7h30, comme je suis un peu en avance, je vais au gazole et adblue à la Access qui est enfin rouverte.
Si le prix est toujours aussi intéressant, on peut constater que les travaux qui ont occasionné la fermeture de quelques semaines, n’ont pas consisté à construire, mais plutôt à défaire. Ils ont viré tout le comptoir, la cuisine. Il n’y a plus qu’une caisse, une vraie machine à café et quelques viennoiseries et Dieu merci du pain. Le reste de la boutique n’a pas changé, et il offre toujours le café.
Mais dommage, c’était encore une station type Crocade, qui faisait des petits menus. J’en n’étais pas spécialement adepte, mais ça pouvait dépanner, et surtout c’était souvent blindé d’ouvriers ou de conducteurs TP le midi. Et naturellement il n’y a plus qu’une personne dans toute la boutique. Le lien social, ça n’a plus la cote décidément.
Je pointe au bureau du bâtiment Gefco pour la Russie un peu avant 8, ça tombe bien ils n’attaquent qu’ à 8h. Je sais déjà que je recharge sur place pour...le quai côté affrètement. C’est des palettes de papier qui étaient stockées sans doute pas manque de place.
Ça met du temps, mais à 9h je parcours la distance de 500m qui sépare les 2 bâtiments.
J’ai un quai de suite pour aller vider ce papier qui ira à destination du 02 mais pas par mes soins, puisque comme prévu depuis vendredi, on fait appel à mes soins pour en recharger pour le 11 (1+1 =02, non ?).
Je dois prendre aussi des palettes vides, car j’ai déjà le billet retour.
Cette opération prend du temps aussi, d’autant plus qu’un chauffeur du 68, d’une boîte qui a de superbes Merco bleu ciel, toujours un peu spécialiste de la Ruhr, vient prendre 2 pal pour un client à Köln que je faisais des fois, se fait charger par mon cariste pendant mon chargement, c’est normal pour 2 palettes. Je discute un peu avec le chauffeur, qui a un certain âge, et qui visiblement en a un peu marre de la Germanie, ça s’entend lorsqu’il pose sa sangle !
10h55 je repars donc avec mon fax retour.
Ça ressemble à une semaine de pré vacances car ce retour ne sera à vider que vendredi à 14h20 à Niederhergheim.
Avant tout ça , je dois juste vider à Carcassonne avant midi demain.
Chouette, un peu de dépaysement.
Je quitte l’A36 à Besak pour retrouver la N83.
Je casse une graine et sieste un peu avant Mouchard, et il était vraiment grand temps de s’arrêter, lundi oblige, c’est mortel.
RN jusqu’au bout du bout, aux Echets, après avoir fait une 30’ à Servas, sur la place à l’ombre d’arbres. Je profite pour appeler mes 2 rechargements sur le 34 et le 30. Le 2 ème arrête à 16h. On verra, au pire, s je ne charge que mercredi matin c’est pas trop grave.
A Lyon je me tâte, périf ou N346. Aller pour le périf, ça parait moins rouge. Ça freine comme il faut à Pierre Benite, mais ça va encore au global, il est quand même 18h. La météo est bien orageuse sur la traversée de la capitale des Gaules, ça permet de rincer le pare brise déjà bien recouvert de moustiques suicidaires.
Le beau temps revient quasiment, à Condrieu. C’est mieux, on ne loupe aucune miette, car c’est joli ici.
L’A7 française doit être encore plus à la pointe que son homonyme allemande concernant les interdictions de doubler, entre le Gd Boeuf et Valence. C’est bien la peine de commencer à être dans la partie sud de l’Europe si c’est pour que ça rigole pas plus que ça.
On peu pas se plaindre, ça roule quand même malgré la tendance de migration vers le sud qui ne fait que commencer et pour 2 mois. Mais je quitte quand même l’autoroute à Montélimar nord, y a encore pas le feu pur être avant midi à Carcassonne.
Montelo, (je sais pas si on dit comme ça ?) passe tout debout quasiment, juste une bonne partie de travaux une fois repris la N7 au sud.
Comme c’est pré vacances, je bifurque sur la N86, et parce que j’aime bien. Je sais pas si on gagne ou perd du temps, peu importe, ici, à peine on aperçoit Pont St Esprit, la notion du temps n’a plus d’importance.
Halte un poil plus loin, au Terailles juste avant Bagnols.
On voit qu’il y a eu de l’orage, mais la température n’a pas l’air décidée de se coucher.
5h30, il fait 24 encore, ou déjà.
Hier soir, j’ai mangé avec un chauffeur qui fait de l’evenementiel dans une filiale française d’une boite hollandaise. Il a pas mal suivi la chanteuse Zaz, jusqu’en Russie entre autre. Un job, où c’est possible d’avoir ce genre de destination.
Je rechope l’A9 obligatoirement à Remoulins.
Je passe pas souvent ici, mais les travaux à Montpellier paraissent interminables. Bon on ne peut par encore parler en décennies comme certains chantiers en allemagne.
Pause douche à Narbonne croix sud comme font les kings de la catalunya, ainsi qu’un pain beurre. J’aimais bien le vieux cr qu’il y avait à la croix sud, un peu plus loin que là, c’était une Esso aussi. Les douches du resto c’était du béton partout.
Je birfurque sur la droite sur la 113, puisque je ne vais pas en catalogne.
Une bonne heure plus tard, à 9h, en ayant oublié de compter le nombre de camions Veynat croisés, j’arrive dans la petite zone à la sortie de Carcassonne direction Toulouse. C’est une plateforme de vente en ligne qui fait dans la papeterie ou bureautique. En ce moment ça ne chôme pas, déjà la rentrée scolaire se prépare. Ils sont installés dans un vieux magasin But.
Ils sont sympas, il font enlever le camion à l’unique quai, qui attend pour charger les commandes préparées pour expédier vers les divers services postaux.
Je suis vide à 11h, et repars sur mes pas. Le 1er enlèvement est à Maureilhan, pas loin de Béziers. J’aurais bien coupé à travers le Minervois, mais un paquet de bleds est déjà indiqué comme interdits, Marseillette...Alors go via la 113 toujours.
Après c’est la N9 et Coursan qui est interdit, alors A9 et puis c’est tout. Tiens, si j’appelais mon beau frère, comme c’est du vin que je charge, il doit connaître. Il connaît bien le Maureilhan, et me dit que j’aurais pu passer à travers. Zut, j’aurais dû l’appeler plus tôt le beauf. Il est pas loin il ramasse sur les hauteurs de Béziers.
J’arrive à la grande boutique de vin à Maureilhan à 12h45. J’ai un quai de suite, respectant l’horaire de 13h que je leur avais annoncé hier. Un collègue n’a pas l’air si satisfait, il n’a pas son n° de commande et fait tout un foin à la fille du bureau, qu’il n’a pas une minute à perdre car il doit faire le pont. Un peu après, on a droit à toute sa conversation puisqu’il raconte tout fort via son oreillette à son boss sans doute, que le n° qu’il lui a donné n’est bon à cause d’un seul chiffre. Un n° de commande pas bon c’est toujours énervant, mais les oreillettes aussi !
Ça charge ma foi pas trop vite, et les papiers traînent un peu. Tout ceci me fait repartir qu’à 14h15. va falloir foncer au 2 ème à St Gilles sans trop d’encombre.
Montpellier passe au taquet. Je sais pas si on a le droit, mais j’ai pas arrêté de doubler dans la zone de travaux.
Je quitte l’A9 à la sortie 26 direction Arles. Il est 15h40, je bigofone un coup le client, le prévenir que je serai là juste vers 16h, 16h05. Un gros blanc, ça ne l’arrange pas. Mais finalement, il me demande ma plaque et prépare les papiers. Le cariste sera parti, mais il me trouvera quelqu’un.
16h05 je sonne et le portail s’ouvre. Si ils sont cools, qu’ils m’ont attendu, ils m’ont aussi fait attendre. Une heure pour 5 palettes... On voyait vraiment que c’était pas le job de celui qui m’a chargé. Bon ça m’arrange un peu, je devais faire 30’.
Je repars cap plein nord, fini le sud. Je taille tout droit sur Beaucaire, Remoulins et N86. Tranquille, y a plus qu’à rentrer. Il reste un bon mètre derrière, je le signale à la Gefquie de la Mulhousie. Remontes, on verra demain.
Je finis sur une table de Vosgiens au relais de Donzère, qg du beau frère le mardi soir.
Il fini de ramasser sur Die demain matin.
En tous cas, bien content de le revoir, on ne se voit jamais sur la route.
Décollage tranquille à 8 h30 ce matin, encore bavardé une demi heure avec le beauf à côté de son Daf d’un an qu’il vient de démarrer grâce à un coup de pinces de son collègue. Y a pas que chez Volvo alors, hein !
C’est décidé, je garde la RN ce matin, je rentre, pas la peine de faire des dépenses inutiles. D’autant plus que Pascale m’appelle, elle a peut être une bricole sur Lyon, dispo qu’à 13h. Alors tranquille.
Et puis j’aime bien la RN7. Si je me plains souvent des (d’une !) RN que j’aime pas, je dis aussi quand c’est bien.
J’achète un plateau d’abricots après les Chassis, ça occupera un peu la remontée.
J’ai confirmation de l’enlèvement Lyonnais, c’est Chaponost exactement.
Avant Tain, j’aperçois un genre de rallye de vieilles bagnoles, ils font des tas de photos au bord du Rhône.
A Chanas, je prends à gauche pour retrouver la 86. J’ai pas dit l’A86, au niveau paysages, y a pas trop de risque de confondre, juste la moyenne qui est assez proche. Et puis ça fait transiter sur plein de départements, le 07, 42..
Je reprends quand même l’A7 après Condrieu, car l’horloge tourne, et ce serait un coup à planter ce 14 à Fontaine ou la porte d’Alsace.
J’arrive juste à midi à Chaponost, ça s’active, mais pour partir en pause. 13h, me dit on.
Je me mets quasiment à quai, on verra bien. Cassage de graine et cdb pour occuper.
13h, la porte du quai s’ouvre, mais le sympathique cariste qui sait que de la marchandise doit partir pour le 68 me dit que ce colis est perdu, et m’informe qu’il faut bien attendre 30’, le temps des recherches. Pas grave, rien ne presse. Le camion étant resté assez propre (je n’ai pas pris la N4, il y a peut être un rapport ?), je m’amuse à nettoyer la poussière des jantes pour occuper.
Ça y est, la palette trouvée, il y a un autre blême, elle ne rentre pas derrière. On nous avait annoncé 0,50m alors qu’elle fait 1,30m x 0,90. Elle fait pas 100kgs, je lui propose de la poser sur les palettes de vins. Il est d’accord, et y a pas trop le choix, elle est attendue vendredi à Illzach.
Je repars via le périf, j’ai le droit et pas trop le choix. Faut avancer un peu, j’emprunte l’A42 jusque Bourg.
La flotte se met à tomber méchamment à Villemotier, alors du coup je ne m’y arrête pas.
A Besak, ça bouchonne bien direction Vesoul pour reprendre l’autoroute, c’est toujours énervant.
Une 45’ réglementaire au niveau de Baume, mais sans dépasser, mon collègue qui pose aussi son camion à Mulhouse m’attend déjà là bas. Je lui ai dit vers 20h. Du coup il va faire un tour en vélo en attendant.
En passant au Pont d’Aspach, petit couplet de nostalgie pour cette semaine, il y a 23 ans, un 13 juillet à cette heure là, je partais pour la 1ere fois au volant d’un R340 vers Madrid avec mon papa. On allait rouler le 14 à travers l’hexagone, on s’embêtait pas à l’époque.
Mais là, on est en 2016, je valide cette 1ere partie de semaine à 19h59 sur le parking Gefco déjà bien rempli à Mulhouse. Pascal est en train de replier son vélo. Il est allé faire un tour à Neuenburg en proche Allemagne.
Il prend le volant de la V40, me largue à la Bresse, et le temps d’une plâtrée de pâtes, je serai juste à l’heure pour le feux d’artifice.
Finalement, tout n’est pas négatif en 2016 !
Putain de camion....
C’est le sentiment que l’on peut avoir en allumant la radio ce matin...
Je suis pas pressé, je ne vide qu’ à 14h20 à la Scapalsace et la babiole de Chaponost à Illzach un peu avant.
Mais mon camion est à Mulhouse, Pascal à la V40 vu qu’il en a besoin lundi et qu’il fait le pont. Faut juste que je connaisse mon programme pour savoir si je le ramènerai ici le week end ou pas.
A 8h30, je sonne déjà la Gefcommandantoure pour avoir une idée. Ils en ont aucune, pas mal de taf, mais ne savent pas encore dans quel sens pour moi.
Même pas une heure après, je sais, ce sera Picardie, alors je ramènerai le camion.
Je n’ai plus qu’à embaucher la tite famille pour me trimballer à Mulhouse. Ça tombe bien, elle a du shopping à faire. Je suis sympa quand même !
A 11h passés je retrouve mon outil de travail et vais voir mes exploitants du service national. Je récupère tout, la montée, et le retour déjà de lundi.
Je file à Illzach, le gars je l’ai appelé ce matin pour fixer rendez vous, c’est une boîte d’ascenseurs, il est sur un chantier. J’ai un poil d’avance, je vais au go à la proche et habituelle Access.
11h40, la pièce pour ascenseur est sortie après avoir crapahuté sur de l’hérault. La palette était plus encombrante que la pièce.
J’ai un sms de mes femmes comme pour me demander où je mange. Ayant le temps et la push, je les aurais bien emmenées jusque à l’autohof de Müllheim, mais ça ne branche guère mes groupies qui préfèreraient un fast food. Bon ben ce sera sans moi, j’avais emmené un bout de pain avec un bout de jambon et un de fromage de toute façon.
Comme un père solitaire, je file à la nouvelle Scapalsace de Niederhergheim avec bien 2h d’avance.
Je casse la croûte de mon vieux bout de pain pour occuper. Ils ne sont pas décidés à me prendre avant visiblement. Et flûte je n’ai pas le pc pour occuper.
Alors je prépare quand même l’itinéraire Picard que je connais par coeur du tour qui va débuter la semaine suivante. Enfin, je calcule plutôt les temps de conduite en recherchant sur mon calepin car c’est ça s’annonce assez tendu au niveau timing. Je commence à St Quentin lundi à 8h (rv). J’aimerais plus tôt.
13h50 je suis enfin à quai pour une cinquantaine de minutes et au bout un bon de palettes à récupérer à Colmar. Super. Normal quoi.
Faut donc se taper 15 bornes au nord pour aller à l’authentique Scapalsace près de l’authentique usine Liebherr. Je vous épargne mon authentique coup de nostalgie à côté de cette usine.
A la Scap, aux emballages, il y a déjà un camion à quai. Il s’en va quand je me pointe à pinces. Je donne mon bon en échange de l’accord de me mettre à quai.
En manoeuvrant, un camion Tranco arrive toute berzingue et me grille carrément le quai. Je klaxonne, mais sans insister, bref je laisse faire cet imbécile. Mais il y a une justice, le type du quai lui dit de s’enlever dans la minute, me permettant d’achever ma mise à quai. Pas la peine d’en faire une tonne, mais j’avais juste envie de dire qu’il manquait un N au nom de sa boîte !!
5’ après je quitte le quai très lentement, et referme les portes au bout de 2 mètres, me déchausse, replie comme il faut le gilet fluo, note mes kilomètres, les horaires, règle le volant avec minutie, mets la ceinture.....bref je m’amuse.
Go Mulhouse, le parc à vides d’abord, le 4C1. Il est 16h pile, réussi à passer avant l’interdiction de circuler. Faut s’attendre à tout ici, même à ce que ça aille bien comme aujourd’hui. J’en repars avec 11m d’emballages.
La suite au quai où je largue mes pal euro et en reprends 4 de papier pour commencer lundi à St Quentin. Dans l’intervalle, j’ai rappelé Pascale pour savoir si y avait moyen d’y aller plus tôt. La réponse : 6h. Nickel.
Retour à la maison, avec une fluidité jamais vue pour un vendre di fin après midi. Tout vert dans les travaux Mulhousiens et encore plus incroyable, verte aussi la vallée de Thann.
Bref, à même pas 19h, le week end est commencé !
On n’est pas tout à fait lundi encore, puisqu’il est 23h quand je valide la fin du week end. C’est les vacances, mes admiratrices maison me font de grands coucous depuis l’étage de la maison !
J’ai pu faire facilement une bonne sieste juste avant car week end assez chargé et souvent autour du camion pour changer.... Déjà couché à 3h du mat dimanche cause fête. Et à peine dormi dimanche matin, qu’il a fallut que je rejoigne avec mon F12, 2 potes, heureux co-propriétaires d’un 142, qui avaient décidé d’attaquer son entretien. On a donc fait un petit tour pour fêter ça.
Et une petite marche l’après midi sur les crêtes vosgiennes pour admirer tout ce qu’on peut voir depuis là, de l’Alsace aux Alpes sans oublier la Forêt Noire.
Il fait beau, on est heureux quoi !
J’ai rv à 6h à St Quentin. Y a un peu de marge, d’autant plus que je suis léger. La N4 au taquet, comme tout hainequatreliner qui se respecte. Tellement, que l’arrière de ma semi est prise en photo à Ligny dans la descente. Mais ça c’est la faute au fait que je sois léger, ça ne poussait pas plus que ça dans la descente. A charge, je descends plus molo. Bref, j’ai toujours des excuses valables. En attendant, j’espère avoir encore suffisamment de points pour pouvoir honnêtement emmener prochainement en vacances ma petite famille.
Je suis vite à Reims, en moins de 4h, où j’enquille l’A26.
Je stoppe avec 4h30 pile et 380 kms à l’aire de Broyon , presque à St Quentin. Si le but est presque atteint, je ne me vautre pas dans la couchette, je pose juste mes guitares sur le TDB pour 50’ café inclus.
Je suis assez vite dans la cour du transporteur à St Quentin à 5h10. c’est déjà ouvert, il y a un Italien qui est déjà là et vide complet, mais j’ai un quai de suite, et en repars à 5h50, nickel.
C’est un gros transporteur qui stocke pour la boîte de bureautique voisine. Mais ils font aussi dans l’industrie lourde, aéronautique je crois, je croisais toujours leurs beaux Fh gris en Espagne avec des semi spéciales. Et comme un imbécile qui ne pense à rien, je n’ai pas de CV à leur remettre.
Le jour s’est levé pour de bon, je remonte aussitôt sur l’A26 et 29 direction Amiens.
Le 2éme, c’est à Poix de Picardie,chez un fournisseur PSA. Je m’y pointe à 7h25, les bureaux sont encore fermés mais il y a les caristes quand même. Comme il y a 5 ou 6 mois, le cariste me dit encore qu’ils ne veut pas de mes emballages, qu’il en a plein la cour. Contrairement à la dernière fois, je ne relève pas, avec l’âge, on prend du recul sur ce genre d’accueil, d’autant plus qu’ils vont assez bien à vider ici. La preuve, 8h20 j’en repars. Direction le Pas de Calais, vers hesdin pour recharger dans une multinationale qui fait dans l’alimentation animale. Il a bien fallu 1h30 pour y arriver.
Je m’attendais à une boutique pas marrante, car mon fax annonçait déjà qu’il fallait le casque, etc etc... En fait, j’ai un quai de suite, il y a juste l’autre contrainte de mettre le câble pour plomber. Mais le personnel est assez sympa et rapide. J’en repars à 11h, et c’est aussi bien comme ça car j’ai rendez vous demain matin à 5h à Mulhouse. Il me reste 1h45 à rouler. Dans l’autre sens, ça bouchonne, ça doit filer sur la côte proche. J’enquille l’A26 au dessus d’Arras, pas de temps à perdre et termine au parking juste avant St Quentin. Il est 12 h50 et il fait chaud. Je casse une graine et en faisant la vaisselle, un camion d’une grande firme haut rhinoise se gare. Il fait sa coupure aussi, et me demande si ça ne gêne pas si il met son moteur en route de tems en tems dans l’après midi. No souci.
Il fait déjà jour, enfin non, encore jour, puisqu’il est 21h50 quand je valide cette 2 eme journée de la semaine tout en étant dans la 1ére encore.
Pas trop mal dormi, merci la clim, quel confort, ne serait que de la mettre à 24. J’ai quand même mis en route en début de soirée moi aussi, mais pour ménager les batteries.
Déjà un cousin Belfortain déboule sur l’A26 quand je l’enquille.
Je la garde jusque Chalon, y a pas une minute à perdre, j’ai déjà le taf qui suit derrière.
A Vitry, il faut se résoudre à retrouver la 4. Et c’est pas triste, y a du nighteur de services postaux qui déboulent de la capitale. Donc le contournement de St Dizier en pleine nuit est comme en plein jour. Un qui n’avance pas devant et d’autres qui doivent suivre à même pas 3m derrière.
Ce fâcheux secteur passé, ça roule nickel. Y a pas à dire, le mardi aux aurores c’est tout de suite moins raide que le lundi. En plus on est aidé avec la radio, que ce soit des redifs Rrrrrradioscopie ou de l’émission de Mélanie Bauer qui avait comme invité Thomas VDB.
J’espère qu’un jour on ne nous interdira pas d’écouter la radio en roulant, ou pire qu’on ne privatisera pas ce vrai service public.
Pause à 4h25 de volant à Thaon juste avant Epinal. 45’ toutes rondes, les pieds sur le TDB, bercé par le ronron et l’odeur de la machine à café qui est en train de m’en couler un.
Mais le stock pain est à zéro. Et il est trop tôt pour en trouver une ouverte sur la N66 côté vosgien. Oui je prends la N66, je devrais pas, car c’est interdit de 22 à 6h pour les cols. La route devrait être via Lure Belfort. Ça rallonge de 40 bornes, j’ai pas envie. Si je me fais arrêter, je dirai que c’est exceptionnel, que j’ai même une voiture dédiée à ce souci pour le reste du temps. C’est vrai en plus.
Non seulement je n’ai vu de contrôle ou passé au taquet le Bussang, mais surtout j’ai trouvé une boulangerie ouverte à 4h30 avant Thann. C’est mortel à l’heure ci, les viennoiseries sont encore fumantes..
Tout ça permet d’honorer le rv à la base U de Dornach puisque j’y saute le plomb et ouvre les portes arrière à 4h59. ca va bien ici, si t’es à l’heure, t’as le no quai direct où te mettre depuis l’interphone de la barrière d’entrée.
Le temps de remballer le câble tir qui n’a servi à rien si ce n’est de susciter l’envie à une armée de greffiers mignons de m’attaquer, puis de faire comme il faut le pare brise, que les croquettes au poulet ou au saumon sont vides à 5h45.
Je file à Gefco à 20’ de là. J’hésite, je fais 3h ou je vais voir pour charger tout de suite et finir mes 10h après ? J’ai envie de tenter un truc, se mettre à quai pour faire cette 3h...
Je vais d’abord au guichet régional chercher la liste de chargement. Mon interlocuteur me répond de mauvais poil que c’est d’abord qu’à 7h20 que je pourrai charger, été oblige et puis c’est tout. Vu sa joie matinale, je ne l’embête pas plus pour mon souci de 3h au quai. Ce serait trop demander. Je vais la faire sur le parking, mais avant je prends une douche au poste de garde qui est loin d’être luxueuse, mais qui n’est pas du luxe non plus...
Ça fait du bien, je m’allonge dans la couchette ensuite, si bien que c’est presque difficile de se réveiller à 8h45.
Je retourne ensuite au guichet, national cette fois ci et qui est bien plus souriant que son voisin régional comme d’habitude.
Si j’ai souvent évoquer mon mal à changer de lignes ces mois derniers, j’espère en aucun cas descendre un jour en régional, quand on voit la tête que ça tire à ce service.
Sinon moi, le sourire, je l’ai, car la destination c’est du Carcassonne encore une fois.
A la base à vider jeudi, mais je peux tenter demain.
Je suis chargé à 10h10 ttc et ponpon, le fax du retour en poche.
Je passe vite fait à la Access Illzach pour du go et de l’eau teintée en bleue.
J’enquille l’A36 . C’est dingue l’été, les péages, même sans être dans le sud, c’est le gros boxon. Certes, il y en a toujours qui se gourent de files, mais il n’y a jamais trop de lignes dédiées au télépéages. C’est souvent jumelé avec les paiements par cartes. C’est énervant les péages à la française. Quand on voit l’Italie, le nombre de lignes de vrais télépéages qu’il y a, c’est bien plus fluide.
Je sors à Besac comme d’hab, et sans trop me soucier comme d’hab aussi. A part qu’il y a un maxi bouchon sur la rocade juste à la sortie Tilleroyes, pire qu’aux heures de pointe. Il est 12h30. C’est presque jusque Beure comme ça, d’après ma petite appli de navi que j’aurais du consulter plus tôt... je sors à Tilleroyes très opportunément pour grapiller quelques minutes en retrouvant le Bld, je passe devant un peu de monde, il y a cas de force majeure, je dois boucler à 12h50.
A part une méga glissade qui aurait pu punir mon geste de tricheur sur la bretelle qui retrouve la 83 avant Micropolis j’ai bien gagné petit un peu. Je sais pas pourquoi ça glissait, du gazole, ou bien tout simplement la chaleur qui ferait fondre l’asphalte peut être ? Il y a une bagnole qui a fait un tête à queue.
Je me pose juste un eu plus loin à la sortie de Besac, sur une des nombreuses places qui longent la route. Pas top, mais j’ai pu me mettre le long des arbres et je boucle à 12h45 avec 8h58. Moi qui me voyait me boire une petite pression chez le Thierry à Mouchard pour occuper une partie de l’après midi. C’est dur la vie de routier de la night n’empêche.
Bien dormi hier après midi, merci la clim qui est vraiment top. C’est le 3éme été de ce camion, c’est la 1ere fois que je la mets autant à contribution en journée. Finalement y a du bon dans le matériel de 2016.
Je démarre à 0h05, pour une fois que je démarre bien le jour même. Et ça donnera un peu d’oxygène pour l’amplitude.
C’est bien à l’heure-ci, Beure passe comme du beure.
En fait j’y prends plutôt du plaisir à rouler comme ça. Ça file.
Ça file tellement, que je me prends un flash à Buvilly... ça doit être nouveau, c’est un nouveau type de radar, énorme, comme on commence a en voir de plus en plus. Je l’ai vu, pilé, mais trop tard. En plein jour ça ne me serait jamais arrivé, oui, Buvilly, c’est le bled de la 83 où il y a une super boulangerie avec un parking pl dédié... Mais faut quand même que je commence à faire gaffe avec tout ça, les prunes de ce genre sont plus chères qu’en Allemagne, 45 au lieu de 15 là bas.
Je garde quand même la RN à Poligny.
A Bourg aussi. Faut juste se taper le mega contournement de cette dernière ville. Mais la nuit c’est moins pire.
Après, je tombe sur un frigo qui roule très cool, 65 70. Mais le gars est cool aussi vu qu’il me fait le cligno à droite pour je puisse le doubler facilement, sympa. C’est un Charité du 25.
A Villars les Dombes, je vois que c’est marqué interdit la nuit de 22 à 5h. Ils pourraient pas nous l’indiquer avant. Bon je vais pas faire demi tour quand même. Et puis quand je demanderai à Pierre du 70, il me dira que si, t’as quand même le droit de passer !
Je passe juste à 30 dans les bleds, histoire de réveiller personne.
A46 après les Echets puis périf, comme je fais souvent, j’aime pas l’A46. Ils nous indiquent que le perif nord est fermé, c’est pas pour moi. Sauf que plus loin, c’est le mien qui est fermé aussi, et ils font reprendre l’A43 à St Priest pour finalement retrouver l’A46. En enquillant l’A46, je retombe sur le Charité qui me facilite le passage. Vraiment Charitable ce type.
L’A7, le Gd Boeuf ne vont pas trop mal à cette heure là. C’est interdit de doubler 24/24 là. Il se prend pour des côtes de Kassel porcin ou quoi le bovin ?
Je stoppe à 4h25 de volant à 4h30 à la Avia de Portes les Valence.
45’ de ronron mode tdb comme d’hab et en ajoute 5 pour aller à la toilette, enfin aux toilettes qui sont toutes dans un état pas possible. Il n’est pas exagéré de parler de cacastrophe...Malgré la propreté pas flagrante des lieux, je me paye quand même un café au distri. 1,40€ quand même.
Je traîne pas et retrouve vite l’AP7 pour continuer mon chemin nocturne pour plus très longtemps, ce qui permet d’admirer le Ventoux un peu plus loin avant de bifurquer vers l’A9.
Montpellier passe tout bien, et j’ai bien regardé, y pas d’interdiction de dépasser, alors je me prive pas.
Tel un poisson rouge, je sors à Narbonne comme la semaine dernière pour aller à la douche et prendre un bon pain beurre réparateur. Ça m’a l’air une adresse correcte ici, au vu des douches comparables (par la taille) à celles des autohofs.
Mais poisson rouge qui sort du bocal, puisque cette fois je décide de rallier Carcassonne par l’A61 au lieu de la 113 la dernière fois. Résultat des courses, j’arrive à Carcassonne, au vieux magasin But, en 55’ au lieu de 1h10 par la natio. J’ai pu constater que ça a bien foingé hélas en bordure d’autoroute à vers Lésignan.
Ici, toujours aussi brave, le responsable ne relève pas que j’ai une journée d’avance et me vide de suite. Je prends juste un tire pal car quai pris par une semi décrochée. Ils sont débordés de travail, expédient déjà plein de colis de fournitures scolaires. C’est dingue, moi à l’époque ou maintenant mes filles, ne nous soucions de ce problème qu’au dernier moment en fin août.
A 11 h je suis vide, avec 8 h30 de volant. Il fait un de ces vents, c’est énervant.
Le fax qui m’a été remis hier indique que je dois me rendre dans le département voisin du Tarn, dans la commune de Labruguière exactement.
C’est bien fléché Mazamet ici. Et je trouve une boulangerie en quittant la périphérie de la ville fortifiée. Apetissant mais pas donné le Campaillou tranché, 3,40€. Cette région a beau avoir l’air sympa, mais elle n’est pas fait pour moi, le vent, le prix du pain...
A vide, ça va bien direction la montagne noire, il y a de jolis bleds. Mais en haut, en passant dans le 81, je tombe sur un camion immatriculé dans le Cantal qui entreprend la descente à 25. C’est comme ça jusque Mazamet. Il doit être sans doute chargé fort mais son VEB ne peut pas être défaillant vu qu’il a un Scania.
Bon, c’est pas trop grave sauf que mon horloge tourne, j’ai eu le temps d’admirer Mazamet.
J’arrive dans la petite ZI toute neuve au nord de Labruguière à 12h30, il y a juste un gardien, qui me montre la marchandise, mais qui ne pourra m’être chargée que dans une heure, car les manutentionnaires mangent. Alors je me pose dans une petite impasse, fait de même ainsi qu’une petite sieste en prime, toujours avec le ronron de l’air climatisé.
Juste à l’entrée de Labruguière, j’ai repéré un resto, 3 bornes d’ici. Je devrais pouvoir poser là bas tout à l’heure, avant 15 h05, il le faudra.
13 h30, les manutentionnaires extérieurs arrivent, c’est du matos genre armoires informatiques en majeur partie, à part 6 grosses espèces de clim ou radiateurs, assez évidents à sangler. Les armoires, c’est bof, c’est tout léger, sur roulettes. Les 2 braves types sont très sympas, mais faut que j’insiste pour qu’ils veulent bien dévisser les pieds afin de neutraliser les roulettes. Je sangle, mais pas fortement, sinon ça plie.
A 14h, c’est péniblement et chaudement et pas lourdement (sauf le ciel) chargé. Il y a 2t à tout casser.
Je file vite au gasthaus aperçu t’à l’heure. Je gare, il est 15h03.
Le taulier est en train de se barrer, je lui demande si je suis bien garé et à quelle heure il revient. Il me demande si je veux boire un truc, c’est pas de refus, je prends une pression qui fait rudement grand bien. Je lui dis que je suis venu à Labruguière quelques fois, mais y a bien 18 ou 19 ans y charger du panneau, mais je sais plus le nom de la boite. La Tarnaise du panneau me dit il. C’est ça. C’était pendant mes années Sceta.
J’ai du temps pour préparer l’itinéraire retour qui dit me mener à Strasbourg vendredi.
Ça va pas être compliqué, vu que je suis léger, ce sera la N88 et puis c’est tout.
Je dois téléphoner à un contact pour fixer la livraison vendredi à Strasbourg. Y a un blème, le type ne m’attendait pas de si tôt, vu qu’il devrait être prévenu 72h à l’avance. Peut être vendredi après midi me dit il. J’avais vraiment l’impression de l’enquiquiner.
Au départ ceux qui nous affrètent nous avait demandé si on pouvait livrer jeudi.. Bref, demain va être une journée d’allers retours en gsm j’ai l’impression.
A suivre..
5h05, je quitte ce sympathique petit relais. Je décolle bien moins tôt que le restant de la semaine, mais c’est plus dur. Mais j’allais pas partir à 0h00 pour ne vider que vendredi sur Strasbourg.
Direction le nord, même si ça va encore sentir le sud pendant un bon moment aujourd’hui.
Le temps est presque humide, on se croirait tout de même dans le nord.
A Rodez, je lutte déjà. Mais j’ai envie de pousser un peu plus, aller à Bonsecours, afin de grouper le dormage, le décrassage et le pain beurrage.
Je gare le long de la vieille N9 à Bonsecours à 7h40 pour plus d’1h, la sieste n’était vraiment pas de luxe. La vie de nighteur ça détraque un peu.
Mais un bon relais comme ça, ça retape.
Reparti pour un court tronçon d’A75, juste une bonne descente jusque la sortie qui va vers Mende. Je ne connais pas encore tout l’hexagone mais ici, à beaucoup de niveaux, ça équivaut vraiment à une région comme la Galice, mi aride, mi vert, des montagnes et des montagnes, et un détail comme cette A75 (gratuite) qui longe tout du long la vieille N9, on se croirait vraiment sur la A52 et sa N525. La N88 garde cet esprit, souvent des petits restos un peu partout, et surtout elle va plutôt bien.
Sans parler, plus au nord, des diverses boutiques de salaisons une fois dans le 43. Je connaissais celles de Costaros et Montagnac, je m’arrête à cette dernière. Pas pour du sifflard, mais pour des caillettes, genre de boulettes qui se réchauffent. Je garnirai un peu le congelo familial. « homme blanc stocker dans son congelo, hiver sera pas chaud... »
Entre temps, j’ai la confirmation qu’on ne videra que l’après midi demain.
Peu de temps après, il est encore question de calories, puisque je retrouve l’ami Toupy sur son fief et que j’ai le temps.
Ça se passe à l’Auberge du Cocher, juste au début de la direction Clermont sur le méga ring du Puy. Et figurer vous que le roi du béton est sympa, je n’en doutais pas trop en même temps, la preuve, il ne m’a pas du tout emmené manger dans un Bouybouygues..
Plutôt classe son gasthaus...!
Quand on est là, on n’a pas encore fini de contourner le Puy. C’est presque aussi long que le Berliner ring, mais en plus joli quand même, Polignac entre autre.
C’est toujours joli comme ça jusque Firminy et St Etienne. Après, c’est différent, c’est plus industriel, mais typique aussi. Jusque Givors, avec ces usines, on se croirait un peu au Pays Basque(espagnol) avec les paysages accidentés autours. Ce matin la Galice, t’ à l’heure le ring de Berlin, oui, je rabâche, je compare sans cesse. Mais rien de négatif là dedans, je prends ça comme un produit de substitution très efficace.
Lyon périf, c’est encore tôt, alors encore vert. Puis N83 aux Echets, l’après midi c’est encore autorisé à ma connaissance.
Pour demain Strasbourg, ça rebouge, ce sera demain matin finalement. Elle a dû causer frais immobilisations, ça fait tout de suite bouger les choses.
Il est encore tôt, mais je dois déjà bientôt stopper, histoire de ne pas dépasser les 9h de volant.
J’ai 8h30 à Villemotier mais j’ai pas trop envie, un resto par jour ça suffit, et faut que je décolle de bonne heure demain, alors j’arrête un poil plus loin, à Joudes, enclave du 71, sur une place qui se trouve en face d’une boulangerie aussi. Il est pas 17h, ça cogne encore bien.
Je quitte mon nouveau bon plan parking village à 3h50. Bon plan oui, il y a une aire de pique nique communale en dessous dans un cadre agréable. Wc public. Sans parler de la boulangerie qui fait bar. Un camion roumain, un sublime Scania traco de Sertrans est arrivé peu de temps après moi hier soir, et son chauffeur a filé de suite à la boulangerie et n’en revenait pas, il était en terrasse. J’y suis allé à mon tour, bu 2 binouses que j’ai fort apprécié vu la chaleur. Et là j’ai constaté que la fille qui était ou tenait la boulangerie avait un fort accent des Carpates. Sympathique établissement
.
N83 by night jusque Besac, j’ai bien fait gaffe à Buvilly, l’autre bled gluten de la 83, et comme une hallucination, j’ai vu le même radar qu’ avant hier, mais dans mon sens, comme s’il m’attendait. Et j’ai bien regardé de l’autre côté, rien...
La night, ça me détruit avant même d’utiliser des substances indispensables paraît il à ce régime...
L’autoroute, je lâche tout, ça déménage, une bonne partie à gauche, même sur la 3eme file dans les grandes grimpettes de Baume. On a le droit là, vu que qu’à droite c’est les véhicules lents.
Bref je suis à la tirelire de St Maurice que j’ai rien vu passer.
J’arrive à Mulhouse vers 7h, mais là faut pas que je me goure, le terminus n’est pas pour tout de suite, j’ai encore 100 bornes à taper. COOL ! Je suis pas sûr, mais il me semble quand même que j’aime bien rouler moi.
Ça fera juste en 4h30, alors je stoppe à l’aire de Battenheim pour la douche. Quand j’entre sur le parking, mon pote Tibo, un des copains au Scania orange de dimanche, en ressort. Purée, on s’est loupé de peu. Coup de gsm pour se dire salut. On est à peu près d’accord sur le fait que la photo d’un 164 et d’un Fh4 aurait eu du mal à rivaliser avec celle de dimanche du 142 avec le F12.
Ici, c’est du Total, en plus le ménage est en cours, je trouve une douche nickelle le temps d’un petit dej.
Go Strasbourg. Il ne sera plus trop tôt, ça devrait circuler. Un bail que je n’ai plus à faire avec la problématique Strasbourgeoise. Ça manque pas en fait. Enfin, où que l’on aille dans cette belle France ou Europe, on a toujours un petit caillou dans sa chaussure.
Juste déçu, la N83 est barrée après Selestat, ça perd de son charme du coup.
Pas grave, j’arrive sans encombre à mon adresse à 9h15, le 5 rue du havre, c’est chez Rhenus ex Mondia.
Ils sont au courant, mais eux m’attendaient qu’à 14h.... Je m’en fous, qu’ils fassent comme ils veulent, c’est le micmac depuis le début ce truc. En fait, ils veulent bien me décharger, il faut juste l’accord des clients finaux du matos, ils ne doivent arriver qu’en fin de matinée.
C’est OK.
Quand je vais pour montrer le chargement au chef de quai, qui bien sympa, déjà en voyant le camion il me dit : c’est ton jouet ça ?
Ensuite, en constatant que c’est du léger, il me dit que j’ai pas dû souvent changer de vitesses. Je réponds que j’ai pris des routes pas possible pour m’occuper... Il rigole. Bref, ce monsieur a l’air de connaître la chose.
On va donc vider par un quai, d’un vieux dépôt. C’est 2 intérimaires bien sympas aussi, qui ont au départ mission de vider ce dépôt qui va être détruit.
Pas besoin de revisser les pieds des armoires pour les faire rouler, ils ont un super tire pal, exprès conçu pour du mobilier métallique, ça se glisse dessous. On est dans le dépôt des déménagements Mondia, seule entité qui n’est pas encore passée Rhénus.
Mais il les emmènent loin, alors ça prend du temps, et ils veulent faire une pause. L’un d’eux m’offre un café au distri et on discute un peu.
L’un est d’origine algérienne, et l’autre tunisienne, arrivé en France y a 6 mois. Je leur demande si ils trouvent du boulot facilement, ils me disent qu’en manutention, les jobs ne manquent pas. Et oui, c’est pas tout le monde qui veut bien faire ces boulots, on dirait.
A midi c’est vide, le chef donne un coup de fen par le côté pour vider les gros radiateurs.
Il a un t short Mondia, et il y a des petits camions de déménagement dans la cour aux anciennes couleurs. Couleur qui m’évoque encore mes débuts puisque mon père avait rachété un R340 ex Mondia. Je raconte ça au chef, et ça lui cause, puisqu’il roulait avant, et a eu ces 340 entre autre. Très bon n° celui que l’on a eu.
Lui regrette un peu le fin de Mondia, maintenant, c’est différent.
Coup de fil de Pascale pour savoir comment ça se passe, elle est soulagée aussi, elle ne le sentait pas non plus. Les types de la boîte informatique arrivent juste quand c’est vide, peu sympa, il y a une des personnes que j’ai eu au tel mercredi soir et que j’avais l’impression d’embêter. Là c’est encore pareil, c’est pas la joie....Il me signe quand même ma ldv.
Pascale n’a rien de spécial et n’avait rien prévu vu le mic mac, alors je redescends comme ça.
Via N83 cette fois, et cassage de graine à Benfeld, sur l’espèce de parking sous les arbres.
Je fous encore la clim, et me laisse aller à une petite sieste qui a fait un bien fou. Comme mon pique nique en enclave Bourguignone hier soir, des détails comme ça rendent la vie belle.
Je rentre par Colmar, Munster où je chope la flotte pour grimper la Schlucht, et pour finir dételer la semi chez mon carrossier pour réparer le poteaux arrière. J’ai plus de semi du coup, mais ça tombe bien, car en congés, on n’en a pas trop besoin, ni du tracteur d’ailleurs ! Congés que je vais particulièrement apprécier cette année malgré cette dernière semaine qui m’a franchement requinqué côté boulot ! Bref, le repos va être serein !
Bonne route et/ou bonnes vacances !