| Carnet de bord de Janvier 2017 | Partager sur Facebook |
Après avoir failli se geler les doigts à faire les carreaux, je mets en route à 7h50 pour faire le kilomètre qui me sépare du client.
Je vide tout de suite par le côté. J’ai mis le bonnet, ça doit être la 1ere fois au boulot cet hiver, il fait dans les 0, pas moins, mais le ressenti est vraiment là.
Vide à 40, je file sur la rocade qui roule bien pour aller à Pusignan via Meyrieu à une grande base de magasin. Je croise en arrivant un camion de la maison Alonso Transport, c’est Max39 au volant.
Pas foule sur le parking de la base, à l’intérieur si. Le portier m’apprend que j’ai rendez vous à 11h. A bon je savais pas. Avant de faire un scandale, je vérifie le mail de Max qui remplace Pascale en congés cette semaine. A ben oui, c’est marqué 11h dans un coin. Je ne peux vraiment pas prétendre au cacés smartphone, trop distrait. Fred5734 que j’ai eu au tel hier, m’avait dit que c’était sur rendez vous. Il avait raison. Il sait tout Lamy Fred, une vraie encyclopédie du monde du transport.
Bon, le portier ne sais que me dire, alors il m’envoie à la réception chauffeur. Bonne nouvelle, j’ai le quai de suite. Peut être ça commencera un peu avant. Pas grave, je mets le chauffage et me plonge dans le dernier Volvo Truck Magazine ex Diagonale, sorte de pravda, où il y a certes des reportages intéressants en France comme à l’autre bout du monde, mais où surtout le mot Volvo Trucks est à toutes les sauces.
A 10h55, le gars du quai me fait signe. Ici, contrairement à d’autres bases du genre, il faut assister au chargement et pointer sur une feuille avec les gars qui chargent. Mais on ne plombe pas. Je ne sais pas c’est quoi le mieux.
12h15, c’est fini, me voici parti avec 3t6 pour 2 magasins en 55 et 54, et un sandwich au distributeur. Je n’avais plus de pain, c’est la dèche.
Et comme c’est la dèche à tous les niveaux, je regagne la rocade est pour pouvoir rattraper la 83 aux Echets. Pour être à 8h à Verdun demain, il y a encore un peu de marge.
Arrêt Villemotier pour douche, café et un dessert. Il fait froid, faut pas perdre en calories. J’embarque un pain et sauciflard, car on ne sait jamais avec la météo qu’ils nous annoncent.
Mais ce n’est pas dans le Jura que les conditions se dégradent. Je coupe après Dôle par Pesmes, Gray. Pause 30’ avant Longeau. Langres, où ça neige comme il faut, ça accroche même à la route. Je suis Neufchâteau en roulant tranquille, + ou – 60. Si ça se trouve sur l’autoroute ça ne roule guère plus vite.
Une fois Neufchâteau, ça redevient sec. Alors continuation par les routes secondaires, Vaucouleurs, Void Vacon, bled qui croise un axe majeur de l’hexagone, la N4. Je ne fais que passer dessous. Commercy, St Mihiel, des bleds que je passais avec mon père quand j’avais 7 ou 8 ans, en TR320 puis F1220, alors qu’on montait des plaquettes de bois du Bassigny pour la cellulose des Ardennes à Virton, où on décrochait la semi (savoyarde) sur un pont qui basculait pour vider, pas de photo c’est dommage. Bref mes 1éres ballades à l’international quoi !
Et Commercy, c’est mes 20 ans qui reviennent, avec mes 1er tours à l’international, il y a avait du taf pour le Danemark ou la Suède chez Arcelor (toujours existant) pendant mes années Sceta. Comment ne pas tourner une page ..!
Aujourd’hui, alors que j’ai désormais plus de 2 fois 20 ans, je me dois d’être sage, car à la route ici devient brillante.
C’est comme ça jusque quasiment Verdun, il fait 1 ou 2, mais un rond point contourné aux ¾ et un redémarrage d’un stop confirment que ça ne brille pas que pour faire joli. Je stoppe à Dugny, quelques kms avant Verdun devant un petit resto. Il y a encore de la lumière. Il est 21h, ils me servent encore une assiette. Sympa. Sans parler du fourneau et du programme à la TV, des Racines et des Ailes sur le Tarn.