| Carnet de bord de Décembre 2016 | Partager sur Facebook |
Quitte à repasser à la maison, autant y valider une 11h. Alors mise en route à 7h15, et c’est bien assez tôt car il fait encore -6. On endure le siège chauffant.
On y a va via Oderen, pas de souci, juste une bonne plaque de glace, presque en bas de l’autre côté.
Je sonne Pascale avant de rentrer dans l’usine, voir si il y a du programme. Niet. Alors il est préférable que je passe au guichet avant, dans l’attente des programmes PSA qui ne vont pas tarder à tomber.
Faudrait du nord, car il y a déjà du retour à faire. Le verdict tombe, du Charleville et du Onnaing (Valenciennes). Faudrait juste vider le Charleville en foulée, car le rechargement doit se faire avant midi demain sur Lille.
Je file vider mes palettes en plastique à la réserve et vais au parc 4C1 pour prendre le Onnaing. Miracle, pas un chat, un bon 1/4h, c’est pas souvent.
La suite, c’est en mécanique. Pareil, personne, je peux me mettre à quai, à part que la secrétaire et cariste à la fois me dit qu’elle doit partir en réunion, et qu’ensuite ce sera la pause. Bref, qu’elle me chargera à 11h30. Faites, faites...
11h50 je me sauve avec des bacs pour pièces de fonderie.
Go via la Thann Valley. Si j’ai 7t, c’est déjà bien.
Avant de manger, je passe faire 20’ chez mon marchand de pneus et station de chronotachygraphe, depuis que j’ai reçu ma nouvelle carte conducteur, ma flipbox ne veut pas la lire, car les nouvelles cartes ont subi un petit changement. La solution, soit racheter une nouvelle box, 600€, ou une clé (299€) pour télécharger les données et les transférer sur pc sur le logiciel déjà existant ou bien plus économique, renvoyer ma box actuelle en usine pour une MAJ, 180€. J’opte naturellement pour cette dernière solution. Dans tous les cas c’est une arnaque, enfin, d’une « obsolescence programmée »...
Je leur laisse la box et ne traîne pas et fais 30’ un peu plus loin à la Total de Vincey pour casser une graine.
La route pour Charleville, y du choix, y a un an jour pour jour, je suis monté à Mouzon, j’étais passé par Toul, Etain, Damvillers, sur les conseils d’un copain ex alsace-champagne ardennes liner. Sinon, je passais aussi par Longwy, Longuyon Montmédy. Bon, je sais pas comment faire, je balance un message à un autre copain, Tibo, qui roule pour une boîte du 08 maintenant, il me dit pareil, par la Meuse.
Aller, c’est parti. Je vois mon beauf passer sous l’A33 à Ludres, il a une palette à reprendre et il rentre en Vosgie pour mieux revenir ici demain avec une bonne brouette de clients.
Je quitte donc l’A31/N4 à Toul Croix de Metz pour déjà suivre Verdun, mais je bifurquerai avant. Ça roule au taquet jusque Etain, après ça rétréci en largeur, ça tourne. Mais à 7t...
Une fois Mouzon ça va un peu mieux, et on retrouve la N43 peu de temps après.
Et peu de temps après on arrive à la fonderie Citroën après être passé à côté des Tps Michaux. Il y a du transporteur sur le 08, les Nicolas, Blin..et actifs à l’international. Il y avait aussi, je me souviens des Janick Ducret, disparus,ils avaient les tout 1er Magnum.
Ça fait un bail que je ne suis pas venu sur ce site. J’y allais un peu à mes débuts en Gefco sur des tours de Benelux, sur la montée. Ça n’a pas changé, ils ne sont pas trop pénibles avec les protocoles et tout le tintouin.
Il est 18h30 quand je rentre. Il faut reculer dans un hall, ouvrir les côtés, et ça vide aussi sec. Ici pas de réunion ni de pause pile poil quand on se pointe. 19h je repars, j’ai failli ne pas pouvoir caser 15’.
Je ne fais pas un grand bout, ça circule pas mal aux feux à la sortie de Charleville direction Cambrai. Je stoppe faire 30’ un peu avant Mon Idée. C’est une idée comme une autre.
J’avais bien l’idée de transiter pas la Belgique pour rejoindre Onnaing qui est juste en frontière, mais l’histoire de badge à acheter me rebute. Décidément, je ne suis plus fun. Alors je garde cette vieille N43.
A la radio, y a le président qui nous dit en direct qu’il remettra son tablier en mai prochain. Comme un remake du « Au revoir » de 81 (le ridicule en moins) dont je suis trop jeune pour me souvenir de l’avoir vu en direct.
Revenons en 2016, je ne vais pas très loin, je rattrape la N2 à la Capelle et stoppe au relais des Colombes à Etroeungt, il est 21h15, c’est déjà bien blindé mais je me trouve une petite place. En garant, le gsm bipe, un sms de l’englishbresseman Wesden17, qui passait sur Valenciennes. Dommage, je ne peux pas pousser jusque là. En plus j’aimerais bien bavarder un peu avec, de la GB, de quoi est devenu Calais depuis le démantèlement. Une autre fois !
Démarrage après la douche et un café pain grillé beurre à 7h. Et oui, des fois je vais au restaurant, c’est quand même la base du métier !...
Maubeuge passe au taquet, dans mon sens. Vers Valenciennes pareil, une heure pile pour arriver chez Gefco dans la zone de Toyota.
Quai de suite et le mètre de boites plastiques à destination de l’Irelande m’est vidé tout de suite.
Le retour, c’est à Gondecourt, vers Seclin. Là ça bouchonne encore sur Valenciennes, mais peu de temps, direction Lille ça se tasse vite. Je stoppe à la Access de Petite Forêt pour donner à boire au réservoir bleu. Un camion se gare derrière moi, juste pour aller chercher un café visiblement. Il remonte dans son camion, et il klaxonne alors que je n’ai pas fini de remplir. J’adore. Enfin, peut être il ne m’a pas vu. C’est pas grave, l’ayant vu, je comptais bien aller me garer pour payer pour le laisser passer, mais avec le coup de klaxon, ben non, du coup, je vais aller payer tranquillement et il attendra...
Sur l ‘A23 c’est bien fléché Seclin, comme ça ça évite de se taper le sud de Lille.
J’y arrive un peu avant 10h et rentre de suite me mettre en place grâce à un cariste qui m’emmène au bon endroit. Il a l’air bien speed. Mais il me dit qu’il part en pause 10’ et qu’il me charge. Ok....
J’ouvre le côté et à peine fini de balayer qu’il revient déjà à fond les gamelles. Les temps de pause sont respectés au moins ici. Et pompon, un 2ème arrive. Ils se battent presque pour me charger. C’est pas beau ça ? Bon, les emballages ne sont pas trop beaux, eux, des vieux machins pliés, ça fera bien 20t. Le cariste me montre tout ce qu’il y a à rapatrier à Mulhouse. A mon avis je risque de revenir. Je repars de là il n’est pas 11h.
Je me paye l’autoroute jusque St Quentin et casse une graine en dessous Laon.
La suite c’est la méga routine la N44, N4, ma nouvelle A31 quoi ! L’avantage en venant du Nord, on évite la traversée de Vitry. Sinon, le contournement de St Dizier se passe à même pas 70 comme à chaque fois.
Je fais un saut chez Volvo à Ludres pour quelques pièces Schmitz qui étaient commandées, des roulettes de toit ou diverses entre autre. C’est moche de vieillir.
Tant que je suis à Ludres, je passe au lavage juste à côté. Il est 17h passé, il n’y a personne. Je lave très rarement en station. Ici c’est très bien fait, mais je n’irais jamais toutes les semaines en station comme ça, ils frottent la cabine à la brosse, et ça raye à force. Quand c’est moi même qui lave, je prends l’éponge et l’escabeau, ça met 3 fois plus de temps, certes.
Je n’ai pas réussi à caser la 2éme 45’ dans tout ça alors je refais une dernière 30’ à Thaon les Vosges avant Epinal.
De là, reste un dernier pointillé de 40’ pour arriver sur la place de mon village où je dételle.
Il est 19h40 et il est temps de dire : « Au revoir » !
Je débranche le chargeur de batteries qui était en action depuis hier soir et je pars atteler à 6h35.
Les batteries ne sont pas encore hs, même si elles ont un an et que c’est déjà énorme pour un Fh4, mais j’essaie juste de suivre un peu les recommandations de la notice d’emploi du camion qui explique que les batteries ne sont jamais totalement chargées à 100% pendant le roulage. A voir si elles me tiendront plus que les 1éres, c’est à dire 2 ans..
Richtung Mulhausen par le Bussang, il fait –5, alors bof pour Oderen.
Bon ben Bussang, ça dansait du jumelage aussi en montant..
Ça ne roule pas dans la vallée de Thann (le petit pléonasme du matin...), après pareil Cernay, Mulhouse...bref, j’arrive à PSA à 8h30, presque 2h pour descendre.
A la réserve d’ev, il y a du peuple, mais ici ce n’est pas un problème, toujours assez rapide. Il y a un Pirés qui charge des emballages pour Vigo, normal quoi.
Mon programme si il n’a pas changé et le téléphone n’a pas sonné, je ne recharge rien dans la fabrique, je dois repasser de l’autre côté à l’ex filiale transport pour y recharger de la RP. Comme m’a dit Pascale vendredi au téléphone, « ça fait longtemps que tu n’y es pas allé »...
J’y suis passé la semaine dernière quand même, pour moi c’est kifkif.
Donc une partie ici, du papier pour Evry à 9h45 et une clim dans les Vosges pour le 77. Je livre comme je veux, sachant le rv et que je recharge à Poissy. La logique voulait que je fasse le 7 avant, mais en le situant, je le trouve bien au nord, au dessus de CDG sur la N2. En vérifiant les distances entre ces 3 points c’est quasi du kifkif. Aller je mets le papier aux portes et calerai la clim devant, préférant jouer la carte du rv de Evry.
Je repars de là avec le papier à presque 10h30, je file mettre un peu de gazole à la Access de Illzach, ils offrent à nouveau le café ici, tant mieux.
Le soleil commençait à percer sur Mulhouse mais on retombe vite dans la grisaille.
Tiens si je repassais par la case maison ce midi. Enfin c’est midi bien sonné. Ici le soleil est bien présent. Je croise ma chérie qui va déjà repartir à son boulot. Elle emmène carrément un radiateur électrique pour son bureau car la chaudière de l’usine est en panne... Bon ils fabriquent des chaussettes mais quand même. Arnaud Montebourg, relèves toi, ils sont devenus fous !
Je squatte le canapé pour me descendre mon café et allume la tv, c’est JPP. C’est passionnant comme toujours, surtout à la veille de Noël, les sapins, les marchés... bref, les vrais gens comme dit Jean Pierre. Je me moque mais en attendant je serais bien resté calé dans le canapé une partie de l’après midi à caresser le vétéran de nos matous. La coupure de 45’ en fait 50... des trucs qui n’arrivent pas quand on mange dans son camion.
Je file à Charmes, il y a personne, pas même un bubu Antwerpenliner. Je rentre tout de suite, et la machine de 4,50m pour 3t se charge au fen. Facile, 4 sangles et je repars de là à 15h25.
Nancy via Chamagne, Bayon et Flavigny, comme dans le temps, à la Jean Pierre Pernault quoi. Par contre c’est la grisaille jusque Nancy et même après. On retrouve la lumière une fois en Meuse. Ça roule super, le contournement de St Dizier à la régule, c’est rare.
Vitry by night ça pète la lumière, l’arc est illuminé de diverses couleurs. Je ne dis que du bien de la N4 aujourd’hui, je suis malade ou quoi ?
Pause de 30 un peu avant Sommesous. Je zieute mes mails, il y en a un de la chambre syndicale sur la pollution en idf. Il y a des interdictions sur Paris et tout autour. Jusque l’A86 quoi. Bon je ne serai pas trop concerné, je vais me cantonner à la 104 demain je pense.
Je termine mes 8h50 à la zi logistique de Châtres, entre la N36 et Tournan. Je ne sais pas si c’est gardé, mais il y a un porche avec un gardien à franchir. Il relève ma plaque, je lui dis que je vais au resto, même si ce n’est pas spécialement vrai. Je trouve très difficilement une place dans un créneau assez short. Il est 20h05. Je suis bien à 500m du resto, ce n’est pas grave, une bonne paupiette m’attend dans le frigidaire. Cuisinée par ma chérie hier soir. Miam miam.
Réveil à 6h, un peu de marche pour aller au resto le Nationale4. J’y vois une connaissance que je retrouve souvent dans les concours de cso de nos filles, il roule chez Mauffrey, et il est fort sympa.
Douche, et un bon pain beurre café avalé, je mets en route à 7h15.
Retour sur la proche N36 direction le sud. Je reste sur mon idée de départ, le Evry en 1er.
Ça roule pas trop mal à part sur Corbeil comme d’hab, ici c’est permanent. Ça se comprend, les gens doivent ralentir pour tenter de trouver des éventuelles liasses de billets atterries dans la Corbeil...
Une heure pile plus tard je pointe chez Geodis pour le compte de Cultura. J’ai un quai tout de suite, c’est pas mal pour un rv à 9h45. J’en repars à 8h55, sourire compris. J’étais déjà venu une fois ici, ça a toujours l’air de se passer comme ça et tant mieux.
Je repars sur mes pas, 104, N36. L’A86 n’est pas trop autorisée aujourd’hui.
C’est long mais ça roule nickel. Meaux est bien contourné, pas possible d’avoir une chance d’apercevoir la belle et récente veste de Mr le Mairie, d’aller faire un tour en boulangerie, dommage car des pains au chocolat à 10cts, ça vaudrait le détour.
Je finis en travers après Claye Souilly pour arriver direct dans la cour de mon client à Thieux, il est 10h25. C’est une boîte de manutention encore, ils ont plein de clims dans leur cour. Ils sortent la mienne au fen, je n’y passe même pas une demi heure, très bien tout ça.
Je continue à travers par le Mesnil Amelot pour rechoper la 184. Apparemment la circulation alternée ne touche pas les avions, c’est pourtant ce qui pollue le moins.
Petit coup de frein à la croix verte mais les interminables feux de Eragny sur Oise font que j’arrive à Poissy à midi pile.
Ici ça a changé, on ne rentre plus par la Gefco mais par l’entrée principale de l’usine et il y a une réception et un gros parking pour aller retire un badge pour rentrer.
Dans l’usine, c’est à un atelier d’emballages que je dois charger, comme à la Mézière près de Rennes. Bâtiment 1, c’est gros, je trouve comme je peux, le gars de la réception m’avait indiqué vaguement. Des piles de vieux emballages destroys sont là pour aider, ainsi que les bruits de meuleuses. Le gars me dit que j’arrive juste au moment où ils vont en pause, je m’en doutais, pas grave. Il me dit où me caser. Alors que je commence à ouvrir le côté, il change d’avis, « aller, je te charge tout de suite ! »
C’est assez long, c’est des petits bacs verts comme j’ai ramené la dernière fois de la Mézière, je finis de les ranger à la main, ils ne sont pas lourds.
13h05 je repars déjà, impec, merci monsieur. Via mes pas de l’aller, Conflans Ste Honorine et la 184. Arrêt d’urgence sous les pompes vl à la BP après la Croix Verte, pour acheter du pain, car ça commençait à m’inquiéter.
Je continue jusque Claye, derrière CDG comme ce matin et prend un bout de 104 à Villevaudé et retrouve la N4 via Pontcarré. Une bonne heure de Poissy à ici, on est dans les cordes.
Je casse une graine vite fait 20’ au parking après Tournan.
Ensuite, alors que j’allais m’endormir, je croise Nico le sarthois à Coole ou Soudé, je confonds toujours ces bleds. Bref un petit coucou dans la cibi.
Sinon ça roule bien.
Pause 30’ à Ligny en Barrois, dans la sortie qui rentre dans la ville, je ne me suis jamais arrêté ici, c’est bien éclairé.
Mais pour repartir, je ne connaissais pas, faut suivre un itinéraire pl dans Ligny et c’est assez long pour rattraper la 4, bien paumé 10’.
Pas grave, la suite est encore au taquet, et j’arrive à la maison à 20h35 avec 9h57.
Le seul truc positif de faire cette ligne, alsace rp, c’est que la maison est sur le chemin, donc faut prendre le bon.
Je repars à 6h45, ça caille encore. Alors grand tout par Bussang comme lundi, vaut mieux faire 10 bornes de détour que d’appeler une sté de levage.
Comme lundi, ça ne roule pas de Thann à Mulhouse. Il y a de la neige à Thann, enfin de la neige, de la neige industrielle. Phénomène très localisé dû aux particules de pollution dans l’atmosphère qui peuvent entraîner un processus de congélation de l’humidité en suspension et se transformer en chutes de neige. J’en sais des choses...c’est ma chérie qui a vu ça sur un site de météo.
Presque 2h pour arriver à l’usine.
A la réserve d’emballage, 2 devant. C’est assez long, et mon déchargement de 256 bacs aussi.
Je repasse de l’autre côté de l’usine, au guichet national. Ça s’annonçait calme il y a encore 1h et il fallait attendre les programmes du Lion. C’est tombé, je dois retourner dans l’usine pour 2 enlèvements du 92 et du 52, mais avant je prends au quai ici 3,5m pour Vélizy. Et après il y aura du 78 à prendre à Richwiller.
Je repars donc dans l’usine, en mécanique, au 9L3. Un camion s’en va je prends la place. Il est 10h40, pas de souci ils me chargent avant la pause qui est à 11h. Cette équipe est bine sympa.
Je repars avec plus de 5m d’emballage pour le 92 Villeneuve la Garenne et un espagnol prend ma place. La suite c’est à un parc à vide de l’emboutissage, le VE6, ils vont bien aussi en principe. J’y arrive à 11h. Vite, je peux ouvrir, ils vont me charger aussi. J’ai juste ouvert, que la fille me dit que non, désolé, ils n’ont pas cette référence d’emballages demandés pour Nogent en Bassigny. Je dois retourné où j’étais t’à l’ heure...
Demi tour, et repassage au 9L3, l’espagnol n’a pas bougé, ben oui c’est la pause maintenant.
Je vais les voir, et ils me disent, non, c’est pas pour eux, va voir au 9L2 (juste à côté). Ça commence à me pomper, surtout que j’aimerais et qu’il faudrait bien vider le 52 cet am.
Je vais au 9L2, là c’est encore la pause, ça casse la graine dur.
J’attends sagement 11h. Un cariste me trouve, il est étonné par ma demande, c’est pas eux non plus. Pffff. Ils appellent le gestionnaire d’emballages de l’usine, résultat, je dois reretourner au 9L3, et c’est le type d’emballages qui était erroné...
Je reviens, et il a déjà l’info, je prends la place de l’espagnol.
A quai, j’appelle quand même Pascale pour la prévenir du changement d’emballage et lui raconter mes tours d’usine. Je lu demande si elle peut appeler à Richwiller pour charger du temps de midi. 5’ après, très bonne nouvelle, ce n’est pas prêt du tout, on oublie ce lot. Voilà une bonne nouvelle, un 78 de moins demain.
Je repars de cette usine à gaz à midi direction le Bassigny.
Je croise le père Alec31 sur l’A36. Il me raconte à la cibi la suite de ses opérations de la semaine, il ira demain à Offenburg. Oh putaing, chez les casques à pointe !
Je stoppe à la porte d’alsace, la porte de sortie plutôt, pour casser la graine à mon tour avec une baguette encore cuite sur place. J’ai eu été meilleur dans le domaine.
Je continue direction Lure, et on retrouve enfin le soleil vers héricourt.
A Lure, je file vers Luxeuil, car pour Nogent, j’ai envie de passer par St Loup, ça changera u n peu de Vesoul et de la 19.
A St Loup on peut voir le nouveau dépôt des tps Clot, une sacrée belle installation qui date de quelques mois.
J’aime bien cette route de St Loup Bourbonne, ça me fait penser quand on va aux fruits dans la plaine des Vosges dans les vergers de mes grands parents. On transite la haute Saône en fait. ça va, les 70 ne sont pas chiants comme les suisses, ils ne nous taxent pas.
J’arrive dans la ville coutelière à 16h. C’est aux forges que je vide les emballages. Je suis déjà venu ici livrer de l’acier allemand et certainement charger des pièces pour Mulhouse mais ça date. Je vide à quai tout de suite, nickel. A part que les Mulhousiens se sont trompés dans la quantité d’emballages, je découvre ça en recomptant ceux qui me restent (du même type) pour Villeneuve la Garenne. Il y a une pile en plus. Alors remise à quai, ils la vident et on rectifie les papiers. C’est bien les emballages, c’est pas trop le genre de fret délicat.
Bref, je quitte la ville de Bernard Dimey une bonne demi heure plus tard. Bernard Dimey, un homme d’esprit qui était d’ici, dont un festival porte son nom. On y est venu l’an passé pour aller applaudir notre idole, Frédéric Fromet. On a passé un super moment avec ma chérie.
Je continue sur ma lignée de routes secondaires, Chaumont et la 19. La croix de Lorraine est illuminée, ça déchire carrément. Pause 30 entre Bar sur Aube et Vendoeuvre/ Barse pour préparer la suite demain. Je vais d’abord à Villeneuve ou à Vélizy ? J’ai pas d’info pour le retour. Ça me parait plus simple de commencer par Vélizy, et d’arriver par le sud. On verra bien de toute façon, dans un sens ou l’autre, avec les histoire de pollution ça va être le boxon (même sans ces histoires d’ailleurs..)
J’enquille donc la N60 à Troyes pour rejoindre Sens.
Je finis sur la N6 au relais de Champigny sur Yonne, il est 20h30. Vivement demain !
C’est bien, le relais ouvre tôt, 4h. Donc douche et grand crème avalé, j’ai même le temps de faire les carreaux avant de partir à 5h30.
Un méga brouillard avant le petit Fossard, mais y a encore peu de monde. Fontainebleau ça trace aussi. A Evry, j’enquille la 104 car il y a déjà du rouge sur l’A6, il ne faut pas rêver. Oui, il ne faut pas rêver, ça freine un bon moment vers la N20. Enfin, il est 6h40 déjà, et on n’est pas au Puy en Velay faut dire. C’est là qu’on voit que les coupures de 8h c’était quand même bien.
Par contre la 118, no souci, ça repart. Je me paye même le luxe de m’arrêter mettre un peu de gazole à la Access de Saclay. Bon, la pompe PL étant merdique à approcher, j’en mets 2x100€ aux pompes bagnoles, ça fera pour aujourd’hui.
De là, j’arrive en 15’ chez PSA à Vélizy, sans trop de coup de frein.
Il est 7h40, c’est déjà ouvert, nickel. Ici c’est un site de protos, mais rien à voir avec celui de Belchamp, on rentre comme ça sans montrer patte blanche. Ils vident comme on veut, côté ou quai, heureusement, car il y plus de 5m d’emballages derrière pas pour eux. Le cariste me sort les 3 conteneurs de pièces tout de suite. Le temps des papiers, d’un café et d’un pissou, je quitte ce site à 8h10. Direction Versailles et A13, ça roulotte ma foi. Je ne vois aucune différence avec les autres jours de l’année sans cette problématique de pollution. Une fois l’A13, je descends sur Marly le Roi, il y a des feux, mais ça roulotte encore. Ce doit être la 1ere fois de ma vie que je passe là, j’ai vu cet itinéraire sur un topic de notre forum préféré qui demandait comment faire Gennevilliers > A12. Donc je peux y aller les yeux fermés. Surtout qu’il y a un lyonnais (adoubé par un ardéchois) qui a ajouté dans ce topic : « C’est casse-c......s, mais c’est la bonne route ».
Je plussoie cette affirmation et retrouve l’A86 au dessus de Courbevoie.
Ça roule plutôt pas mal jusque la sortie 6, plus très loin de mon client à Villeneuve la garenne. Il est dans une rue à sens unique, le long de l’A86. La 1ere porte est bien marquée bouclée et d’aller plus loin. Plus loin, je m’engage à une barrière, je sonne, ça n’ouvre pas.. Un cariste au loin me fait singe qu’il faut rentrer encore à la prochaine porte... ça va, la rue à sens unique, pas trop stressant pour la marche arrière.
A la suivante, c’est la bonne et je tombe de suite sur le cariste qui va me vider. 20’ plus tard, les emballages sont sortis au tire pal. J’appelle Pascale, il n’y a rien par ici, mais un complet sur Migennes dans le 89, des emballages pour Mulhouse. Il est 10h05, j’ai déjà plus de 3h30 de volant, alors étant à quelques rues de la Caboeufstrasse 134 bis 190, je m’en va aller serrer une louche à un autre Pascal(sans E). Je comptais faire 30’, j’en ai bien fais 45’, avec un bon café offert par la maison. Bien bavardé en tous cas.
En repartant, un message de PascalE, je dois rappeler. C’était pour savoir si je bosse semaine 51. Oui pas de souci. Bref, il y a peut être le one shot de l’année pour moi. Ne nous emballons pas, mais j’en ai les jambes qui remuent déjà. Un one shot, même short, reste un one shot. Et 9 ou 10 mois en cage, c’est long....
Dans l’immédiat, je n’ai plus qu’à me redescendre tranquille dans l’Yonne. Tranquille pas de trop, j’ai gardé l’A86 jusque Nogent, très basse moyenne, puis l’A4 pareil, ça ne roule pas. Juste avant la 104, une voie est occupée par un balai de bennes amovible, ça a tout l’air d’un démantèlement de campement, bref rein de joyeux.
En enquillant la 104, je reconnais un beau Fh normand conduit par un vosgien, Sylvain. Alors on fait un petit qso au gsm. Avec un puriste de la diagonale, y a matière à causer et à être d’accord.
De mon côté je trace enfin, et garde l’A5 jusque Montereau. Ça fait un bout mon bled, c’est presque Auxerre, enfin Joigny. Je casse une graine un peu avant, 14h, ça commençait à gargouiller.
Je me pointe à Migennes chez le fournisseur à 15h20, j’en ressors 1h pus tard, lesté de 42 emballages vides assez vieux. Ils sont balaises, j’ai mis les gommes sur le plancher.
Je remonte sur Troyes via St Florentin, pour quelques kms encore de bucolique Bourgogne. Il est des bleds où on s’arrêterait bien pour visiter un peu.
Troyes ça bouchonne un peu, mais ça va, je n’y passe pas Troyes heures non plus.
Je récupère la bonne N19 pour peu de temps, je m’arrête à Vendeuvre /Barse à 18h30, histoire de caser un vraie 11h..
La bonne 11h bouclée, je mets à route à 5h35 à jeun. Bien dormi ici, dans le zoening, calme, à la lumière, le long d’un parc avec des chevaux. Je pourrais venir dormir ici avec le F12, ils me tireraient pour mettre en route en cas de problème de batteries.
Il n’y a pas trop geler, ça varie disons. A Colombey, la croix de Lorraine est éteinte cette fois, De Gaulle, c’était pas trop le genre Général de la night faut dire.
La N19 dans sa partie haute patate donne droit à un magnifique lever de soleil, avec des brumes.
Je m’arrête au relais sous l’Acacia à Gourgeon, pour une douche et le petit dej. 1ere fois que je m’y arrête, ça ma l’air bien sympathique, d’autant plus qu’une boulangerie accole l’établissement, alors au moment de commander mon pain beurre, la patronne est allée me chercher un pain frais. Bref, je crois que je reviendrai. Je suis tellement bien, que je boucle carrément une 45.
Je repars pour pas un grand bout, je stoppe à Pusey au Leclerc pour mettre du gazole. Là pareil, je fais carrément le plein, c’est très rare depuis que je fais du natio. Bref, ce matin j’ai décidé de lâcher des devises à ce bon département 70.
Cette fois ci, je trace, d’autant que Pascale m’appelle pour me dire que je recharge à midi dans l’usine. Bon ça devrait faire, je vais arriver pour vider vers 11h, même qu’il y aura la pause.
J’arrive bien à l’usine à 11h et c’est bien la pause, mais le cariste du magasin de mécanique veut bien me dire qu’il me dira où on vide ça après la pause..
A 30, il me dit d’aller à un autre bâtiment de la mécanique, il y a des emballages déjà stockés.
J’ouvre le côté, ils s’y mettent à 2 et les 7 piles sont sorties à 11 h45.
Je fais quelques centaines de mètres à vide pour atterrir à l’usine de forge. Un mosellan, les célèbres beaux Volvo bleu métallisé, finit de charger. Je prends la place, et 29 bacs de forge pour 25t500 à destination de Caen sont posés à midi trente. Nickel. Je ne traîne pas, pour ne pas me retrouver dans l’interdiction de circuler de l’usine.
Je trace, je m’arrêterai manger plus loin.
Finalement je trace et atterris à la maison à 14h !
Ça laisse du temps en attendant Pascal qui a son entretien à faire sur le DXI d’aller faire un petit contrôle général et mise en route du F12, car j’ai peut être une bonne sortie à faire bientôt avec.
D’bord, sortons la carte jusque dimanche soir, bon week end !
22h15, le carré blanc apparaît et on peut y aller.Tiens en parlant de carré blanc, depuis que j'ai ma nouvelle carte conducteur, j'ai l'impression que l'attente de ce détail est moins long qu'avant.
A l’époque ci, c’est moins raide pour partir contrairement à l’été, où c’est plus balaise de faire un semblant de sieste.
Par contre, il a plut un peu partout ce dimanche, alors le brouillard s’est bien installé.
Déjà la N4 sans brouillard n’est pas d’un intérêt monstre, mais dans la brume, on fait carrément exploser l’emmerdomètre, comme disait Chirac. En plus du risque bien sûr.
Mais ça roule bien, j’arrive sans trop de mal à ma 1ere et habituelle coupure à Sancy en 4h05.
Je minute la sieste à 45’, café sorti du thermos inclus.
C’est à nouveau la purée de pois jusque la 104.
Le périf qui n’est plus interdit, pollution redescendue oblige (merci la pluie), passe à fond, même pas une demi heure de Marne la Vallée à l’A13. ça file la patate.
Je garde l’autoroute, j’ai ma petite idée, ça a bien roulé, si je validerais une 3h ? Je stoppe au péage avant Louviers, pour 2 bonnes heures trente de dodo. Ça fait du bien, lever à 8h et ingurgitation du 1er pâté de la semaine avec l’achèvement du thermos pour boucler 3h.
Il y a encore un peu de marge pour arriver à 10h30 à Caen.
Ça circule bien sur Rouen, normal.
En arrivant sur le périf de Caen, il est annoncé du bouchon, mais pas dans ma direction, vers le sud.
Pointage à l’usine à 10h05, pas de réflexion, heureusement encore.
Je rentre tout de suite, mais les quais sont occupés. J’en prends un à 10h35. C’est eux qui sont en retard, mais je ne relève pas !
A peine que ça vide, Pascale sonne avec déjà le fret à suivre. C’est savoir quand je penserais livrer dans le 71 demain. On est pas encore vide, mais je sais que je charge pas loin, à 10 bornes d’ici. Bon, en gros, fin de matinée je réponds.
Ici, c’est bien, ils tracent quand même pour vider. Je repars à 11h15.
Continuation du périf vers le sud pour sortir à Fleury sur Orne.
J’arrive à 11h30. C’est une boîte qui fait dans le béton, du préfa. Il y a 2 camionnettes au stop à l’accueil devant.
A mon tour, la dame, qui est optimiste, me dit que je n’ai qu’à venir faire les papiers avant de sangler, pour ne pas attendre 13h30. Oui, ce serait bien..
Les camionnettes ramènent des palettes et supports consignés, ils comptent et recomptent, c’est bien long. Le cariste me dit qu’il m’attaquera, mais qu’il ne pourra pas finir pour la pause, alors au cas où je voudrais ressortir pour aller manger... Non, c’est pas mon genre.
La 2eme camionnette repart à 12h05, c’est mort, tout comme va l’être mon amplitude...
Je me mets en place, prépare entre 15 et 20 sangles, et casse la graine ma foi. Bon, il ne pleut plus, c’est déjà ça, car le béton...
Cassa ge de la graine, et je commence à me plonger dans une profonde sieste, il est déjà 13h30, le cariste attaque à charger les bordures.
C’est pas trop facile de poser les sangles sans trop salir ces dernières par terre. Enfin, heureusement que je ne fais plus l’allemagne, là bas, faut que les sangles aient toujours un aspect neuf. Faut sangler sur 2 niveaux, car il parait que ça bouge bien d’après le cariste.
En tous ça fait, 16, et 32 équerres, logique. Bon, y a fallut faire les fonds de coffres pour ces dernières, d’ou le dépareillage sur la fin. Enfin, ça ne va trop mal, à 14h20 c’est refermé. L ‘amplitude a morflé, comme chaque lundi que je viens par ici et que je recharge et non sur place.. Naturellement je ne peux pas dormir ici, ça tombe bien, ce serait dans le noir.
Alors n’ayant pas 8h30, je reviens sur mes pas, et sors à Cormelles pour aller valider dans la rue le long de l’usine Citroën. J’aurais bien poussé jusque la 1ere station de l’A13, mais ça bouchonne sur le périf à partir d’ici.
On sera bien là. Au dodo pour de bon.
1h05, café camion avalé, je retrouve la périf de Caen désengorgé et enquille l’A13.
Pas un chat ce matin, même jusque Paris.
L’A86 est fermée, alors tout par la 118. On est en décembre 2016, et pas 2010. Ici, les côtes sont tristement célèbres suite à l’ hiver de cette année où ça avait bloqué comme il faut. J’étais bien loin de tout ça, pénard en Allemagne ou alentours, mais je m’en souviens à cause du foin que ça avait fait, le très élégant ministre de je ne sais plus quoi, un célèbre auvergnat, avait déclaré que « le problème venait du fait que la route était inclinée... »
Là ça roule, et on peut retrouver vite l’A6. Que je ne garde pas longtemps pour passer par la 7 et Fontainebleau. J’arrive en 4 h30 pile au relais de la Clé des Champs. Une heure de pause entre micro sieste, douche et un bon pain beurre. Le nom de la boulangerie du coin est affiché dans l’établissement, ils font leur pub en tous cas.
Je garde la natio jusque Auxerre nord et la retrouve à Avallon. Il n’y a rien qui va mal, je dois vider avant midi, et rechargerai tout près pour le 90.
Il n’en est pas de même pour tout le monde visiblement, un camion colle bien vers Saulieu.
J’ai bien 27t, je ne roule pas à 90 en permanence et le du brouillard se pointe. Le gars derrière n’en peut plus d’être excédé, puisque j’ai droit à des appels de phare. Je fini par freiner, et il dépasse enfin. Comme geste de remerciement, j’ai eu droit à faillir me prendre le cul de son container quand il se rabattait. C’est un peu énervant sur le coup, mais essayant toujours d’y voir du social, je me dis que peut être il est victime de pression d’un exploitant, qu’il le pousse à de tels agissements. Apparemment non, je le vois, mais trop tard à cause du brouillard plus épais encore, garé en haut de la Rochepot. Purée, j’aurais bien pilé pour aller causer un peu, mais j’ai pas que ça à faire non plus, du social, ou bien lui demander d’où lui venait sa nostalgie des spectacles de chars au temps des Romains..
J’arrive malgré tout tranquillement et dans les temps dans la petite zi au rond point sur la route de Dôle à St Marcel, où se trouve mon client de bordures.
Je n’ai besoin d’ouvrir qu’un côté, d’après le cariste. Et il arrive bien à attraper tout du même côté. Bon, ça ne fait pas excessivement d’avance, vu qu’il faut que j’attende qu’il sorte presque tout pour enrouler les sangles. Vide à 11h50, j’avance 100m, et vais au Netto chercher un pain, on fait ce qu’on peut, et puis le fournil de Johan n’a qu’à ouvrir plus tôt.
Je retourne sur Chalon, dans la ZI nord, passe devant la cartonnerie où j’avais rechargé il y a quelques mois. Je charge un peu après, dans une boîte de...béton.
Il est midi 15, il y a 2 camions en cours, et un autre devant. Mais ça bosse. Le gars du bureau, encole avec un saclé accent boulguignon, me dit bien sympathiquement de prendre la suite au fur et à mesure. Rebelote, les 2 côtés comme hier, mais 12 sangles seulement.
J’ai le temps de taper dans le pavé de Netto, qui est ma foi très bon. C’est vite mon tour, et ça trace pour charger. On patauge un peu moins qu’ hier dans la gadoue Bouyguesque, c’est un chargement propre de traverses de chemin de fer. 13h35, c’est plié. Cool, c’est encore jouable de boucler une 11h.
Retraversée de la ZI nord, en repassant devant la cartonnerie où on a l’impression qu’aucun camion n’a bougé depuis tout à l’heure..
J’enquille très légalement la N73 pour un petit bout, je m’en va me garer et valider cette journée au Relais, à St Maurice en Rivière. Il est 14h, avec 9h03. Je vais voir le patron pour savoir ou me poser pour redémarrer vers 5h30. je suis en 1ére ligne, parti pour une sieste en attendant la douche plus tard.
Après un bon pain(grillé)beurre grand crème, mise en route à 5h30, enfin non, 5h35, car une lampe avant droite a grillé en allumant les feux de croisement. C’est toujours à l’ allumage que ça grille. Sur un Fh, et depuis toutes générations confondues, c’est toujours rapide de remplacer une lampe. Sur les Daf XF de 1ere génération je crois, il fallait lever la cabine..
C’est le gros brouillard sur la 73, faut bien ouvrir l’oeil en passant à Beauchemin, qu’il y ai pas un collègue qui traverse.
Ça dure jusque Dôle où j’enquille l’A36. Le ciel commence a être bien dégagé à besac. On a droit à de beaux levers ou couchers de soleil en ce moment.
Malgré les 28t500, le camion est bien décidé ce matin, ça grimpe bien sur la Comtoise. Faut dire que ça fait 3 jours que je ne fais que du lourd, ça ne lui fait pas de mal de bosser un petit peu. Par contre c’est moi qui vais passer à la caisse quand il faudra donner à boire.
A part un bon ralentissement à la sorties des Forges à Sevenans, normal à l’heure ci, ça a bien roulé et arrive à 8h à Bourogne pour y livrer le béton de Bourgogne. C’est au fond de la zone où il y a Jacky ex Buffa. Ce n’est pas un chantier mais une grande plateforme de stockage trouvée facilement grâce au plan fourni hier au chargement. Il y a déjà 4 camions, dont certains vus au chargement hier. Ça a l’air de dépoter, et il y a largement la place pour se caser et ouvrir, un seul côté, ils ont un manuscopique.
9h45, les sangles remballées et le plancher péniblement balayé en ayant respiré des particules de ciment, et oui, le béton ça fait des miettes, je passe un coup de fil à Mulhouse. Verdict, j’y monte pour charger un petit complet pour la Picardie.
Une heure pile après, passage au guichet pour retirer le bon PSA, déjà le billet retour, et causer un peu de la semaine 51.
Je rentre dans l’usine à 11h20, c’est la pause. C’est à un magasin de réception de montage. Ça se termine à 30, et on me donne déjà l’emplacement dehors. Un côté, et levage du côté pour avoir un peu de marge, et les 5t d’emballages sont posés à midi, papier compris.
Je repars par Illzach pour aller à l’adblue à la Access, et mettre un peu de gazole pour pouvoir finir cette semaine.
Direction la vallée de Thann où le soleil a repris la place de la neige industrielle de la semaine dernière et c’est bien pus gai.
En roulant, je fais des calculs compliqués de rse et stratégie. Est ce que je repasse à la maison pour faire une 3h, mais qui en feront au moins 3h30 en pratique, ou bien est ce que je trace pour faire carrément 11 ce soir. Je suis sérieux parfois, alors j’opte pour la 2éme solution. Ça m’embête car je vois le camion de mon copain Tibo garé au gastro à Ranspach, mais non, je ne peux pas commencer à traîner, il faut que je passe de l’autre côté du massif pour ma pause et finir les 4h30 ensuite. C’est comme ça, la rse achève de tuer le peu de convivialité qu’il peut rester.
Je fais donc ma 30 précise à Rupt sur Moselle, sur l’ancienne 66, sur un bucolique parking. Il fait un temps et une température à manger au coffre, mais pas le temps.
De là je fiche le camp vers Nancy et la N4 sans encombre aucune. Et avec les 5t, c’est carrément le déchaînement, chute de la conso en prime.
Même St Dizier passe au taquet, chose très rare.
Après la 44, c’est différent, à chaque fois que ça repasse en 2 voies, ça roulotte à 60 70. ça dure comme ça jusque Reims. De l’autre côté, je ressors à la Neuvillette pour un bout de 44 jusqu’au bon relais de Ste Marie après Berry au Bac. Il est 18h, objectif rse atteint.
Tranquille, démarrage à 8h. J’aime bien ce relais, c’est une vieille maison, dans la salle il y a une fresque représentant le bâtiment à une époque très ancienne avec une diligence devant.
Je lance la mienne sur la voie 44, qui a pu se mettre en route grâce à des batteries, 2016 oblige.
Je quitte cette rn au niveau de Beautor pour suivre Chauny et Tergnier. C’est de la bonne route jusque destination, Noyon. C’est dans la 1ere zi en arrivant. Je me pointe dans la rue marquée sur le bl, il y a bien une entrée, je m’y engage, il y a plusieurs sonnettes, réception, accueil, cariste...je sonne cariste, pas de réponse. Au loin j’en vois un qui vient vers moi en secouant la tête... C’est pas ici l’entrée, c’est la sortie...Ah comment deviner... Il faut reculer et faire 2 rues à gauche, aller à l’opposé quoi. Et il y a un peu d’attente me dit il.
Je fais le tour, un belgo roumain attend déjà dans la rue. 20’ et on rentre les 2. Il vide des pare brise, c’est sanglé au taquet, le temps qui déficelle tout ça, mes 2 côtés sont ouverts et le cariste m’attaque. 10h15, c’est vide, et je peu enfin passer par le portail que je voulais prendre tout à l’heure. Non mais...
Le billet retour n’est pas trop loin, à Roye. J’y arrive à 10h50. Je vais au bureau sur la pointe des pieds car rv à midi. Bon ben ça ne marche pas, la dame me propose de revenir à midi avec ma pièce d’identité et le gpr, comme dirait Fab du 24(faut être minimum quadra pour connaîre ce truc..).
Ça tombe bien, j’ai un bon coup de balai à donner, respirer un peu de poussière. Il est vraiment pas chouette, merci le lobby du béton.
A midi je vais voir et je peux passer en bascule et au quai dans la foulée.
C’est du sucre, il exige un plancher parfait, je flippe un peu avec mes traces de pas dans la semi qui ne veulent pas partir. Mais le cariste ne fait pas de difficulté, il me dit en avoir vu de l’autre. Pour accéder au chargement, il faut non seulement les traditionnels epi, casque.... mais aussi mette une charlotte sous le casque et une blouse sur le gilet fluo... les cariste doivent bien se marrer en nous voyant, eux ne portent juste que la charlotte.
J’ai droit au changement d’équipe mais suis fini d’être chargé à 13h10. Je peux enfin quitter mon déguisement de bonhomme Michelin pour le bazarder à la poubelle. L’ hygiène oui, mais l’écologie non.
Je repars direction Mulhouse, à la rue des Kmers Rouges par le chemin de l’aller, via Noyon pour remettre une énième couche sur les parois du camion. Pas besoin de monter à Riga pour faire ça bien.
En tous cas, je ne sais pas Riga, mais Noyon, le peu que l’on voit de loin, c’est bien joli.
Je file jusque avant de reprendre l’autoroute à Reims et pour casser une graine en 20’.
Puis continue vers mes routes répétitive, 44, 4...Bon, en quelques 10 mois, j’ai l’impression d’avoir à peu près tout dit sur ces routes mythiques mais néanmoins pourries. ça roule bien, c’est l’essentiel, une bonne moyenne n’a pas d’odeur.
Je boucle la pause en haut de Ligny pour taquiner un peu du clavier, ben oui, on est déjà jeudi soir.
Jeudi soir, mais je ne perds pas trop de temps car la maison est sur la route.
Je me pose à mon parking public à 20h25.
Les coupures à la maison c’est bien, mais pour moins de 11h, c’est mortel. Alors mise en route à 6h sans faute, y a rendez vous à 8h chez U. En plus je fais le petit tour par le Bussang. A cette heure là ça va un peu mieux que de partir 30’ plus tard, Thann passe encore assez bien. Résultat, j’arrive à la barrière de la base à 7h35. C’est un poil trop tôt, mais ils me donnent déjà le quai. Le 64, tout au fond du dernier bâtiment. Mais ça ne bouge pas, bon, faut dire que le bâtiment est grand..j’attends que la porte à côté du quai veuille bien s’ouvrir. Au bout de 10’ je retourne en cabine. 8h, rien.. bon je refais les 100 pas jusqu’ à ce que je décide de faire une grande marche jusqu’au bout du bâtiment pour pouvoir accéder aux quais.
En arrivant à ma porte, le réceptionnaire a attaqué le déchargement tout en klaxonnant, croyant sans doute que j’attendais dans la cabine. Ben oui mais il est déjà 8h15 j’ai envie de lui dire.
Bon, c’est pas grave, il est bien sympa quand même avec son fort accent alsacien, « Sââââlut ! tu vââs bien ? tout en me confiant un tire pal comme l’indique une note de service depuis le 2/11. Il pointe rapidement pendant que je vide tout et en me prêtant main forte avec son tire pal parce qu’il pointe trop vite, tout en casant un « hopla par ci, hopla par là »...
C’est vide à 8h50. Je me gare plus près de l’autre bâtiment où il y a les machines à café pour m’en payer un. Mais je résiste à m’offrir une moricette jambon emmental.
Retour en cabine pour la suite. J’ai du taf lundi, mais aujourd’hui rien, bref, c’est la période des fêtes qui s’annonce. J’attends un peu, y a même rien pour remonter sur le 88, ou l’inverse.
Alors vers 11h je mets les voiles vers l’autre extrémité de Mulhouse. Je passe prendre mon adresse et commande de chargement chez Pascale.
La suite, c’est la Volvo, et qui démarre ..
See you Monday !
ça fait quelques temps que j'ai remarqué que le F12 a vraiment du mal de démarrer. Il part mais très très juste. Le démarreur tourne très lentement. Et ce, même après une charge lente et longue des batteries.
La semaine dernière, après vérifs des circuits en gros ampérages(des batteries au démarreur), mon père m'a suggéré que ça pouvait être tout simplement le démarreur qui fatigue (les charbons...).
Alors voici parti pour tomber le démarreur (samedi dernier).
On démonte et débranche quasiment tout par le haut, à l'arrière droit du bloc. Il a juste fallut démonter le reniflard du moteur et le support du relais de préchauffage pour un peu plus d'accès.
Pascal, qui rattelait son tracteur et allait repartir, a constaté que tout était assez accessible sur ce camion, c'est sûr que par rapport à un Magnum...
Une fois tout dévisser, des écrous sur des gougon sur le blocs, et tout débranché, le petit fil du relais, une masse et 3 gros fils sur le plus, il faut passer en dessous récupérer l'engin. Pascal m'avait proposé son aide, mais ça ira totu seul, on peut s'aider en le posant sur la barre de jonction de direction. Mais ça fait son poids, certes.
Cette semaine, mon père l'a emmené chez un électricien qui l'a ouvert.
Diagnostic, il avait bien besoin d'une rénovation. Mais est ce celui d'origine?
Fin de semaine, donc hier vendredi, je suis repassé par chez l'électricien récupérer le petit moteur qui va sur le gros.
Puis ce matin, rebasculage de la cabine (sans avoir eu à remettre d'huile dans la pompe!), sans oublier avant de décrocher la calandre pour qu'elle s'ouvre, sinon...et on s'est attaqué au remontage. Pareil en s'aidant de la barre de direction et en l'enquillant sur les goujons, ça va très bien.
Rebranchage de tout, serrage des écrous et refixations des divers accessoirs démontés la semaine dernière.
Verdict: ça démarre, bien mieux, on sent que le démarreur en demande moins, qu'il tourne bien, sans effort. Mais les batteries ne donnent pas tout je trouve, c'est mou. Vérificaton des tensions encore, après une semaine de froid sans charge, et bien l'une (celle côté +24), indque 12,8V, ce qui est très correct je trouve, et sa voisine, reliée à la masse, n'indque elle que 10.4V... Il y bien encore un problème.
je fais une petite charge de cette batterie seule en 12.
Pendant ce temps, que la cabine est basculée, j'entreprends l'échange des filtres à gazole. Rien de sorcier, c'est 2 petits filtres en haut à gauche, devant la pompe à injection.
J'en mets déjà, celui vers l'arrivée, pompe à la pipette jusqu'à ce que la gazole ressorte au 2éme support, et là pose du 2éme filtre, et re pipette jusque durcissement.
Puis, clé de 19 pour ouvrir un tuyau en trée de pompe et rerepipette pur chasser les éventuelles bulles d'air. ça c'est fait. essuyage du moteur.
Et enfin remise en route avec cette batterie un epu rechargée. vroum! ça démarre comme avant.
Ouf, on va y arriver.
Ayant à rouler un peu avec prochainement, je mets 2 batteries, ex du magnum remplacées l'an passé dans un nombreux coffres annexes, car elles n'iraient jamais dans l'emplacement des batteries. Des 225Ah et des 135Ah, c'est pas vraiement le même format.
Après vérif de ces 2 grosses batteries, qui tenaient en core plus de 12V chacune, j'ai remis pas mal de flotte déminéralisé et vais les mettre en charge. Comme ça on devrait pouvoir avoir une petite autoassistance en cas de non démarrage en pampa.
En cette fin de samedi, je suis quand même aller faire un petit tour, en montant dans les tours, afin de s'assures qu'il ne reste pas une bulle d'air dan sle circuit de gazole suite à l'intervention.
ça marche, enfin ça roule!
Bon c'est tout pour ce mini tuto amateur !
Tranquille, le gsm n’ayant pas sonné ce matin, le programme prévu depuis quelques jours n’a pas dû changer, je mets en route de Mulhouse à 13h15. Direction Masevaux pour un chargement prévu entre 15 et 16h à destination de la GB, et oui, un programme de semaine 51 quoi.
J’ai encore un peu d’avance, mais c’est pas grave, il faut décoller à un moment. Et puis je m’arrête déjà à Illzach pour mettre du gazole.
Masevaux, c’est la vallée de la Doller, qui part du Pont d’Aspach, un bail que je ne suis pas allé par là.
Une trentaine de minutes plus loin, j’arrive dans la boîte. Il n’y a pas de camions, mais pas de marchandise non plus. C’est 16h et pas avant. Ils sont bien sympas quand même. Je ressors dehors pour l’heure trente à patienter. Un allemand rentre. On m’avait annoncé du 3m intérieur, et j’ai vérifié les quelques conteneurs prêts, en mesurant ça fait 2,92m. Parfait je sais tout, je vais caler la semi à 2,95m fixe (pour rouler) pour m’occuper.
Puis tour de burette un peu partout, tour d’essuyage des feux et plaques diverses et ménage en cabine me mènent vite à 16h.
Je rentre, l’allemand croisé plus tôt a à peine fin. Je prends la place, ouvre et commence à lever la semi pour charger. Pas jusqu’au bout, PAF, un fléxible pète au niveau de la pompe. Aller hop, tout redescend...Merde, la panne, rien à faire, c’est pas le genre de truc qu’on peut réparer avec du chaterton. Le cariste constate tout de suite que l’on ne va pas charger tout de suite et me dit qu’ils bossent en 3 8. Bon, ne pas s’affoler, il y a créneau à 8h dans la banlieue de Birmingham mercredi, il y a un poil de marge.
Le réflexe du chauffeur de 2016, Google... Je tape hydraulique sur Masevaux. Je rêve un peu mais bon, il y a une liste qui sort et de carrossiers, à Frais, Altkirch. J’appelle, à Frais non, il ne feront pas, Altkirch pareil, c’est un carrossier célèbre mais ils sous traitent leur hydraulique, et à l’heure ci.... Bon je referme et fiche le camp en continuant de chercher en ayant dit au cariste que je reviens dans quelques heures. Ce n’est pas un problème pour lui, il prévient sa collègue. Je file sur le Pont d’Aspach et j’ai ma petite idée, au pire je vais chercher la semi de mon collègue Pascal qui est en fco, ça prendra du temps, mais pas le choix. En descendant la vallée, je retape hydraulique sur Mulhouse, et là une liste plus fournie tombe. J’en appelle un au hasard à Sausheim. C’est bon, il m’attend. Ouf.
J’arrive à la boîte vers 17h, dans une rue en cul de sac, tout près de la zi où il y a Portmann. Ils sont 4, boss compris. Un repart, 2 autres s’activent, et le boss supervise. Ça va, ils arrivent à avoir assez de mou du flexible pour sertir le nouveau raccord, mais en posant la machine sur une caisse pour être au plus près.
Je demande l’avis au boss sur la qualité des flexibles de la semi, il me dit qu’ils sont largement assez costaud, mais qu’en extérieur comme ça, il faudrait remplacer à 5 ans. La semi en a bientôt 7...c’est que ça passe les années. Donc tout est normal. Ils sertissent pendant que je tiens la torche. Une fois fini, niveau d’huile et essai, ça marche tout de suite, pas trop perdu d’huile ni pas trop d’air dans le circuit. Je paie la facture et me rebarre en marche arrière dans la boîte voisine pour faire demi tour.
Ça va, Mulhouse ne bouchonne pas, donc 35’ plus haut je me repointe à Masevaux. Encore un allemand de la même boite que cet am est en train de vider la matière.
Une demi heure plus tard, je prends la place, ouvre les 2 côtés et relève. J’y vais molo, côté par côté... ça lève, j’ai tellement la trouille, je mets une planche pour étayer le rail depuis le plancher. Pas trop prudent, c’est sûr, faut pas l’oublier sinon ça peut faire mal une planche alu.
Ça charge, ça passe encore assez juste, les caisses sont balaises. Je guide un peu la cariste. Ça va assez vite. Mais je constate que la réparation goûte déjà, mais ça a l’air de tenir.
Une fois chargé, 2 barres d’arrimage derrière suffisent, tout est compact.
Aux papiers, la cariste et son collègue me disent que c’est cool quand ça parle français Pourquoi, c’est jamais des français ? Non, vous êtes le 1er me répondent ils. Tout est normal encore.. Je repars à 19h50 en m’excusant du retard occasionné, eu x me répondent avec des bonne route, la prudence.... bien sympas en tous cas.
Bon je rentrerais bien à la maison, tiens !Mais non, faut faire un petit bout ce soir quand même. L’avantage à l’heure là, la Thann Valley est toute verte, et le Bussang à 6T4 c’est plutôt cool.
Puis c’est ma route de tous les jours que je retrouve, la N4 tout ça. Mais dans un état d’esprit différent. Plus mieux quoi !
De mémoire, on arrivait à faire la Total St Dizier Coquelles en 4h30, mais je trouve 360 kms. Ça me parait juste, faut dire qu’avant, ne serait ce qu’en 2000, on n’était moins regardant avec beaucoup de choses, ça gênait pas de faire 4h40 ou 45. Mais comme on est en 2016, je préfère pousser un peu ce soir pour être sûr demain en une traite. Je vais à la Veuve, il est bien tard et c’est bien blindé. Je trouve dans une rue de la zi logistique à la lumière. Il est 0h25, ben finalement,j’ai fait 4h35 !
Bien dormi, pas de souci particulier, je vais à pied au resto le Delko pour une bonne douche et un bon pain beurre. Je reçois un coup de fil, Jimmiz38 qui est au pied du massif vosgien côté alsaco, et qui voulait s’assurer avant de s’engager dans un bled. ça fait plaisir de lui causer en tous cas.
Décollage à 9h25 après avoir payé la taxe journalière en GB depuis le smartphone. Question existentielle, est ce que je dois mette les tirets de l’immat ? Pour l’avoir pris à mon collègue dans le passé, je n’ai pas souvenir de les avoir mis, ni même de se poser cette question. C’est pas bon de vieillir, on devient bileux. Et oui, ça remonte à 2 ans au moins que mon collègue montait encore un peu dans ces contrées. Bref, une époque où Gefco n’envoyait pas de français à l’étranger qu’en semaine 51 ou 52..
Reims passe nickel, et enquille l’A26. Je stoppe peu de temps après au péage pour passer le câble tir et cadenasser après un coup d’oeil de circonstance. Mon câble est pourri, les embouts surtout, je galère pour passer le cadenas, obligé de les redresser à la multiprise. Bref, bien 25’. Mais je voulais faire une pause, car en admettant que ça passe comme sur des roulettes pour la traversée(train), ce serait un coup à devoir s’arrêter de l’autre côté. Mais n’allons pas trop vite comme disait Mr X.
L’A26 c’est long, mais ça trace, 3h pile pour arriver au terminal de Coquelles. Il y a déjà une petite file au contrôle de sécurité. Ça a bien changé en 3 ou 4 ans que je ne suis pas passé ici. Ce n’est plus le contrôle Co2, mais des chiens. J’y passe une demi heure. A la sortie, on peut constater que le contrôle porte ses fruits, un camion de la célèbre firme hongroise est en cours d’ouverture du toit. Il en ressort un malheureux passager clandestin parmi les conteneurs de pièces autos. Il remet son écharpe, de façon résignée, comme si ce n’était pas la 1ere fois. C’est bien triste tout ça.
Après, queue encore à l’enregistrement, il y a vraiment du peuple.
Une fois dans la ligne d’attente pour embarquer, je prends le temps de manger.
15h25 ça bouge, à 35 c’est embarqué. Presque 2h. Quand je repense à mes histoires de fractionnement de pause de ce matin..
Le reste, le bus, tout ça, rien de neuf. Dans la navette, ils ne servent même plus le café, il faut aller au distributeur au bout. Avant, il y a plus de 15 ans, on ne payait même pas le repas.
Une petite heure plus tard, ça y est, on est à gauche. Il fait déjà bien sombre à 16h20.
Bien content en tous cas d’arriver ici. Ça me fait bien plaisir de revoir autre chose. De plus je ne connais pas plus que ça ce pays, même si j’y suis venu plusieurs dizaines de fois, peut être une cinquantaine au début des 2000. Mais c’était de la navette, Mulhouse Ryton Mulhouse. Toujours pareil, on traçait jusque là bas et on ne voyait pas grand chose du pays. Bref pas très enrichissant comme expérience. Ah si, enrichissant pour le compte bancaire ! C’est sûr à 2 tours semaine, ce n’était pas mauvais, sans parler des week end si on souhaitait.
Hormis cette époque formidable, je ne suis venu ici dans un autre cadre qu’à 2 ou 3 reprises.
On est vite vers la M25, j’hésite à passer par le nord ou le sud. J’ai repéré un truckstop pas loin d’où je vide, entre Coventry et Birmingham, alors c’est mieux par le nord. Surtout qu’il commence à y avoir du rouge de chaque côté.
Finalement, hormis un petit carton sur la voie de gauche à la sortie Dartford, la M25 passe assez bien. J’ai honnêtement le tunnel réglé via le smartphone, bien pratique aussi. Pour en revenir à la période Ryton, on ne pouvait payer qu’en espèces, et sans reçu. Comme quoi, tout n’était pas mieux avant.
Ça bouchonne bien une fois la M1 le temps de passer Luton, ça ça n’a pas changé par contre.
Je quitte cette M1 après Northampton pour attraper la M45 direction Coventry. Je me vois plus de15 ans en arrière et du coup fait mon gendarme en ballade.. Quand on débouche sur la A45, à Ryton on Dunsmore, rien a changé, les petites stations, les lotissements. Juste l’usine PSA qui a été rasée pour laisser place à un méga centre logistique. C’est toujours triste une usine fermée, rasée, surtout quand on l’a vu vivre.
Ça circule pas mal pour contourner Coventry. Je vois un panneau Till hile, c’est où allait mon collègue sur ces derniers tors par ici jusque fin 2014, il livrait de la pièce de rechange.
Je tombe comme prévu, en prenant une route vers le sud, sur le truck stop que j’avais repéré car pas trop moyen de garer où je livre d’après street view, j’y ai vu que de la ligne jaune le long des trottoirs.
Le Lincoln Farm Café a bien l’air atypique, et surtout blindé. Le stationnement est optimisé, selon l’heure de départ. J’espère que c’est fiable. Je suis censé décollé à 7h anglaise.
Je vais payer le parking, et me boire un pinte histoire de faire un peu trucker. C’est vieillot mais charmant. Je garde mon voucher pour demain matin car j’ai un bourguignon qui m’attend dans le frigo.
Lever à 6h30, le parking s’est décanté un peu. Direction la douche en accès libre. Aussi vieillot que le reste, mais spacieuse, pression et eau chaude ok, juste ce que demande un routier.
Puis l’heure du breakfast sonne. Bien mangé, beaucoup surtout. Les réserves en gaz sont remises à niveau pour affronter l’hiver qui commence aujourd’hui.
Mise en route à 7h50, la voie est libre, ils calculent bien les mecs qui garent.
Reprise de la A45 jusque la M42 direction le sud et 2eme sortie Solihull, c’est le sud est de Birmingham.
La zi n’est pas loin de la sortie, au 2eme rond point à droite. Effectivement, je n’aurais pas pu garer par là. En arrivant chez le client, il y a déjà un camion à la barrière, un polonais. Il sonne, ça ne répond pas. Il me demande d’essayer, niet. Il y a un gus dans la guitoune du gardien qui ne nous calcule mais alors pas du tout, un papy. On trouve une autre sonnette, à droite...ben oui c’est logique..et ça ouvre.
Je vois qu’il a les mêmes papiers que moi. On se gare et on va au bureau.
Il a chargé vendredi à Masevaux et devait livrer hier d’après ses papiers. Mais dur de rentrer en communication, ni anglais ni allemand.
La fille me dit de déjà me mettre en place et ouvrir. Ça ne gène pas du tout le collègue polonais. Il se met juste derrière. Je vois le cariste et lui demande si il faut ouvrir les 2 côtés. Oui... Defesage du câble tir et ouverture. Je lève tranquille la carrosserie, point par point, je commence par l’arrière droit, qu’il y ai le moins possible de pression dans les flexibles.
La cariste attaque. Il est bien sympa, mais il est compliqué, il veut vider successivement les caisses par les 2 côtés...alors faut que je rabaisse, remonte, rabaisse....Et je ne manque pas d’étayer le rail avec une planche, j’ai trop peur de la panne. Il y a un type de la sécurité qui rôde, heureusement il fait encore un peu nuit, il ne voit pas mes mises en sécurité de fortune..sans parler de la petite fuite de la réparation de l’autre soir. J’ai mis un cul de bouteille au sol.
Une fois vide, c’est le soulagement, je rabaisse tout à 2,90. Je recharge ici même des emballages vides pliés sur 5, pas de souci de hauteur dixit le cariste. C’est coll, ce genre de boulot me rappelle le Ryton du passé, rechargement sur place, un vrai boulot de tourne volant !
Mais avant, il vide le polonais. Je bavarde un peu avec, il est sympa. Il redescend à vide sur Douvres pour y laisser le camion le temps de fêtes et rentre au pays avec un des ces collègues.
Je comprends aussi qu’il a commencé ce périple par la Hongrie pour atterrir ici. On se demande ce que peuvent gagner ces boites (une grosse là), ne serait ce que le trajet jusque Douvres. Enfin bref, c’est le transport de 2016. Il a une Wielton, le système de réhaussage est pas mal, et simple, c’est un vérin manuel au 4 coins de la semi. Par contre, les portes ont l’air d’être du carton pâte, il en bave pour les refermer.
Une fois qu’il est vide, on se salue bien, et le cariste s’occupe à nouveau de mon cas. Enfin de manière hachurée, il y a toujours un petit qui camion qui se pointe pour une ou 2 palettes.. On y arrive quand même, je balance une sangle devant et une derrière et je me barre à 11h25.
Pour un petit bout de M42 puis M40 direction the south.
Ça trace, c’est bien ici, ils ne connaissent pas les interdictions de doubler pl. Et c'est bien le dernier pays encore comme ça. Heureusement car toutes les berlines qui roulent à genre 70 ça enerve un peu. Faudrait leur dire que 60, c’est des miles, pas des kilomètres heure !
J’ai un peu plus de poids qu’au départ, peut être 10t. On passe à Banbury, c’est où on sortait pour rejoindre Ryton par une petite route quand on montait via M25 sud et M40. Il fallait 15 20’ de plus que par la M1.
La M40 est assez ennuyante, mais ça file, c’est mieux car faudrait bien que je recharge demain avant 15h sur Mulhouse.
J’arrive sur la M25 en un peu plus d’1h30. ça bouchonne bien mais dans l’autre sens vers heathrow, normal quoi.
La M25 sud, est presque moins ennuyante que la M40, ça monte et ça descend un peu.
Une fois la M20, c’est bon, on tient le bon bout, et les paysages du Kent commencent à être sympa.
Je ne sais pas comment va passer le channel. Je m’autorise un arrêt au dernier service à Folkestone, me gare aux pompes pour aller me chercher du pain. Enfin du pain... ici, on ne cause pas Tradition ou Campagne, mais plutôt White soft ou Medium. C’est ce dernier pain de mie que je choisis, c’est ce qui devrait coller au mieux avec le munster. Ah si Saint Pierre70, le saint patron des routiers mangeurs de pain verrait tout ça. Enfin, il a déjà dû le voir.
Pour tenter de liquider les Livres qui me restaient de mon dernier wd écossais en 2013, j’achète aussi des paquets de chips au vinaigre, ça c’est pour ma chérie, elle aime bien.
Après ces 5’ de perdues, pas plus, car l’avantage ici, c’est qu’on n’a pas Pierre Paul Jacques qui t’envoient aux clopes ou aux alcools, j’arrive presque aussitôt au bout de la file sur la sortie pour aller au Shuttle à 15h10, ça semble similaire à hier. Mais ça avance bien par moment, on se retrouve vite dans les lignes. 1h pour arriver à l’enregistrement, ça peut aller. J’ai à peine eu le temps de manger. Et au sujet du munster et le mie, je confirme, ça colle bien..J'écoute aussi pour les dernières fois Inter en GO, puisque ça va arrêter d'emettre sous cette forme au 1er janvier, triste nouvelle, ça va être chiant tpour ceux qui font de l'inter justement. C'est là vraiment qu'on voit que le pdg de la maison ronde aime la moquette au point de la fumer..Bon ici, sur les côtes du Kent, on capte très bien en fm.
Après l’enregistrement, les passeports puis la sécurité, j’ai droit au tour de scanner. Je m’en fous, je ne suis plus à 5’ près, c’est mort pour demain. Dans la salle d’attente, il y a l’image d’une radio d’une semi avec des bovins à l’intérieur.
Après ces 10’ de perdues, je retrouve vite une dernière ligne libre avant embarquement, c’est bien blindé. Alors que je me voyais passer encore plus d’1h, et bien non, ça avance pour embarquer même pas 20’ après, comme quoi.
A 17h30, le camion est posé, bus, navette, bus et 18h20 c’est le lâché de fauves sur les autoroutes françaises. Comme quoi, ça n’a pas trop mal été.
J’enquille l’A26 au taquet, il me reste 4h30 pile pour boucler à 22h50. Les ¾ des camarades filent tout droit direction Dunkerque et la Belgique sans doute.
L’ A26, ça roule, il y a de bonnes cuvettes, bien pratique pour améliorer la moyenne. J’ai la patate, et le camion aussi on dirait. Faut dire que quand on n’est pas planté, genre devant le Mr Bricolage de Montbrison les bonbon à 14h jusqu’au lendemain (un peu rancunier, je suis..), c’est toujours mieux pour le moral.
En 2h55 je paye la note de l’autoroute au péage à Reims. Je la quitte pour retrouver la N44 et N4, devenues pour moi un instant des routes corridors internationaux.
J’arrive au parking de Perthes à 22h40, c’est bien blindé, je rêve moi. Mais non, une petite place m’attendait à la sortie. Le bol !
Après une bonne douche et un bon breakfast à la française, c’est à dire une bonne demi baguette avec du beurre, je mets en route à 7 h45. Breakfast à la française, j’ajouterais même à la sauce Lorraine, car ici, chez Serge, ils vendent des petits pâtés. Là ils font fort. J’en ai embarqué un pour le midi.
Je file vers Masevaux, ça devrait passer d’une traite tout comme Mulhouse.
La météo est limite, gris, mais le soleil veut se pointer au fond. Dans le Bussang, en altitude, c’est confirmé.
J’arrive à Masevaux à 11h40, ça a bien roulé, presque comme lundi soir. Un frigo espagnol vide de la matière 1ere en big bag de Berlin, d’après la CMR.
Je prends la place à midi dix, 2 côtés, 8 coups de fourche et c’est vide. Je reprends ma CMR signée tout en me faisant offrir un Ferrero disponible au bureau, sympa. Moins sympa, je range mon carnet de CMR au placard jusque je ne sais quand. C’est triste. Mais ce tour m’a tout de même requinqué.
La suite, ça va faire, puisque fallait avant 15h, c’est à Mulhouse, juste à côté de la coté du train, dans une boîte qui bosse sur les chaînes de montage. Il y a déjà un camion en place. J’attaque le pâté lorrain made in haute Marne.
Là je charge pour Poissy lundi après midi tranquille, du matos pour travaux sur chaîne, surtout pour protéger le chantier, il y a de tout, des poids pour poser des clôtures en ferraille, du panneaux, des tréteaux.... Je me mets en place à 14h. Les gars sont bien sympas, mais je sens que le boss est pressé de charger, ben oui il est bientôt 15h. Il s’énerve un peu quand je refais bouger un truc afin de sangler utilement, ben oui, 2 paquets de panneaux qui ne se touchent pas, ça ne va pas aller loin...J’entends ce monsieur dire dans mon dos « qu’est ce qu’il veut Encore »...Je ne relève pas mais dit juste assez fort: « ben il voudrait pouvoir bien sangler ». Les chargeurs rigolent un peu en me disant qu’il ne faut pas me chauffer... Ben oui, je suis chiant avec l’arrimage, c’est comme ça.
On finit à l’extérieur avec une cabane de chantier.
C’est chargé vers 15h30, je repars avec des contacts de gars d’ici déjà à Poissy qui bossent déjà et pendant Noël et un plan. Je dois être là lundi pas avant 14h30.
Il fait encore jour, je vais retourner à la boîte d’hydraulique qui m’a réparé le flexible qui fuit déjà.
Diagnostic, il a été serti trop fort. Ils recoupent et en remettent un. On fait plusieurs essais de monte et baisse, ça a l’air de tenir. Le boss de cette petite boîte est super intéressant, passionné par son boulot, et visiblement il ne fait pas que réparer des flexibles minuscules de semi réhaussables, ils bossaient sur une rectifieuses de marque allemande de plus de 50 ans, semaine prochaine il va bosser sur une chaîne de montage de PSA Valenciennes, il a aussi réalisé tout le freinage du tramway de Lisbonne.
Il me fera un devis pour remplacer les 4 flexibles de la semi. J’ai déjà les tarifs de Schmitz en origine demandés cette semaine, ça parfait abordable par rapport au prix d’une réparation et ça ne sert à rien de trop attendre et de stresser plus à chaque utilisation.
Direction le bercail, il fait nuit.
Je ne suis pas lourd, mais j’enquille via le Bussang car il se met à tomber de la flotte au bout de la vallée et il ne fait que 4..
Je pose le camion à Cornimont après une manoeuvre nocturne sans pépin. Comme dans un grand groupe, je dois transférer mes affaires dans un autre camion. Mais c’est pas grave, puisque c’est un Volvo aussi.. Je mets en route, ça démarre. J’ouvre une soute, mets quelques outils le bleu, pour je ne sais quoi, mais c’est psychologique. Complément du gazole au Dats à côté, le réservoir n’est pas gros. Puis retour à la maison vers 20h. Demain, je prête le camion, et moi avec au centre équestre, pour une petite ballade.
4h15, le 12l, Turbo 6 cylindres en ligne démarre, fume et fait du bruit. Ça gonfle vite et bien, alors je me dégage de quelques dizaines de mètres pour ne pas me fâcher avec tout le voisinage le temps de remplir un disque.
J’ai embarqué 2 thermos, de la brioche dans le home car, le reste, c’est la patronne du centre équestre qui prévoit.
Me voici parti pour les écuries où j’ai rendez vous à 4h30 pour charger. Il fait bien nuit, mais ils ont de bons projos tout comme l’intérieur de la caisse du camion, je ne coupe pas le moteur, il est à peine chaud et le pont hydraulique est gourmand en batteries..
Le fils de la patronne, Jean Marc, et un petit jeune, Franky, vont m’accompagner. On charge 6 canassons qui vont remonter à leurs écuries de rattachement après un peu de dressage ici.
Ils montent bien, 20’ après, on éteints la lumière de la caisse nous voici partis pour le Cambrési.
Déjà, un de mes passagers, Franki va dans la couchette, en même temps pas trop le choix.
Jean Marc, dont c’est le principal job de dresser et préparer des chevaux en plus de donner des cours me tiens un peu la discussion avant de s’endormir lui aussi.
Pour ma part, je ferais bien pareil, car très peu dormi, un peu stressé par ce trajet prévu depuis un moment. Je flippe un peu de tomber en carafe car ce camion a très peu roulé depuis un bon moment. Il tourne toujours au tour du clocher et ne monte jamais trop en température.
J’ai vérifié tout ce que je pouvais les week end derniers, les niveaux, des durites, fixations diverses..
Mais je suis très content aussi, autant que lors de ma montée en GB de ce début de semaine.
A Nancy, en grimpant la côte de Brabois j’ai carrément la chair de poule. Puis c’est enquillage de la N4 pour la énième fois cette année, mais dans un contexte encore différent cette fois, ça fait trop drôle de prendre des routes du boulot avec ce camion.
Je trace, mais respecte le 90, et puis là on n’a pas la roue libre comme sur le Fh, alors il s’embarque moins dans les cuvettes. Puis j’ai pas envie de le bousculer non plus. Un retraité qui reprend du service, on est pour ou on est contre, mais dans tous les cas, ça se respecte.
On tient la moyenne des autres jours de l’année puisque je passe Reims en moins de 4h. Mes 2 passagers ont déjà fait un relais pour la couchette, il parait qu’elle est confortable.
On prend la route de Maubeuge depuis le contournement nord de la capitale du Champagne.
Après, impossible de trouver à se garer convenablement, mais je le savais pour avoir déjà pris cette route. Je trouve bien près Neufchatel sur Aisne, le long d’un champ qui pue le lisier. On s’enferme dans le home car, où l’odeur ne traverse pas mais ça y caille bien. On ne traîne pas plus d’une demi heure le temps du café et brioche. Je fais un petit tour du camion, pneux, moyeux, rien est chaud, regarde en dessous, tout est bien sec.
On apprécie de retrouver la chaleur de cette bonne cabine lancée sur le marché en 1977.
Il reste un peu plus de 80 bornes, ça devrait passer en moins d’1h30, on prévient le négociant de notre arrivée qui sera 11h30. On coupe par Marle, Guises puis on tombe au bled juste avant le Cateau, pas loin du croisement avec la N43.
On arrive vers 11h20 aux écuries qui sont installées dans une vieille usine, c’est immense.
On l’attend un peu, quand il arrive avec des clients pour une vente. Il a un nombre impressionnant de chevaux, toutes tailles, mais aussi des ânes. Moi, je n’ai besoin de rien, puisque j’ai déjà 320 cvx et que je suis l’âne au volant...
Après un passage au domicile du négociant où il nous emmène pour un café, il est convenu qu’on reprend un poney. Ce monsieur est très marrant avec son accent ch’ti, avec des expressions qu’il répète sans cesse. Le ptit jeune, Franky est mort de rire, moi je dois me retenir..
On repart de là à 13h30. Notre ami ch’ti nous suggère de passer par Laon, et de faire gaffe à un pont sur un canal qui a les même effets qu’un dos d’âne. Oui, on l’a déjà eu en montant...
On roule un peu, et rebelote, on tombe dans le panneau de ce fameux pont, je freine à temps mais pas de trop, chargement oblige, mais ça va, ça ne secoue pas de trop....
Le petit jeune ne s’est pas remit de l’accent du vendeur, il répète ses expressions.
Bref, on se marre bien.
On se marre, mais on trace, on ne mange pas tout de suite, j’ai envie de passer Reims. Bon je me plante à Laon, loup un contournement, et tombe dans une zc interminable à traverser, veille de Noël oblige...
Puis je retrouve ma N44 de tous les jours, Berry au Bac, le relais de Ste Marie, tout ça. Il ne serai spas si tard, les arrêts que j’aurais fait pour faire des photos...
Un peu d’autobahn pour contourner Reims puis re N44 où on s’arrête manger au niveau d’une sucrerie. Pareil on se les gèle un eu dans le home car, mais ça fait du bien.
Puis arrêt de nouveau guère plus loin, à la Access avant Chalon car le gazole arrive au dernier tiers. On ne va pas loin avec un réservoir de 200l. Mais surprise, en comptant et recomptant, je trouve une moyenne de 26l au 100. Je croyais qu’il tournait plus aux alentours de 30. Ce doit être les petits trajets.
Le petit jeune me questionne pas mal sur où je vais le reste du temps, les pays, combien de temps. Il est intéressé par ce boulot. C’est très bien ça. De plus il trouve le camion confortable. Alors là ça me touche ! Alors je lui explique le pourquoi de ce camion, que gamin, je partais dans un comme ça, et que depuis j’avais toujours voulu en conduire un.
Jean Marc qui roupillait encore derrière, se réveille en disant qu’il est amoureux de ce camion, qu’on dort vraiment bien en roulant. Bref, il apprécie par rapport à ses voyages en voiture et van derrière. On discute aussi beaucoup animaux, leurs comportement, Jean Marc est intarissable sur le sujet.
Bref on ne voit pas le temps passer et on arrive vite au centre équestre vers 20h. Pour moi, c’est le soulagement, le camion a assuré le job, je suis vraiment content. Il en veut ce camion.
Je me remonte chez moi. Il est 20h30 quand je boucle le disque à 879kms. Les heures, je ne sais pas, c’est trop compliqué à compter, on n’a plus l’habitude !
Ce matin samedi, j’ai regardé les niveaux, huile, refroidissement, rien a bougé. Puis complèter le gazole, la tendance à 26l est confirmé. Dingue pour un moteur d’une conception des années 70 !
Voilà, cette semaine 51 s’achève. D’un bout à l’autre, par sa symbolique, elle fût un beau cadeau de Noël pour moi.
Maintenant, plus qu’à manger beaucoup !
Après hésitations sur l’heure de départ pour arriver à Poissy demain à 14h30, je choisis au plus simple, partir ce soir, car demain vers 6 ou 7h, c’est le mauvais horaire où je traînasse le plus facilement et me retrouve en retard..
22h25, décollage de Cornimont, le frigo rempli, ce qui n’était pas indispensable, ayant au moins mangé l’équivalent d’une semaine en 2 jours et puis on ne sais pas ce que va donner cette semaine au niveau taf.
Par contre, pour une fois, j’ai fait une de ces siestes tout à l’heure, que ça devrait bien se passer ce soir. Si seulement je pourrais m’assoupir comme ça avant les départs dominicaux Caennais..
L’alsace étant fériée ce lundi, ça fait tout de suite moins de monde sur la N4 cette nuit. J’adore rouler à ces périodes.
Au bout de 3h55, je valide pour la 1ere nuit de la semaine sur le parking du relais de Beauvais la Noue.
Après une douche café pain beurre au relais de Beauvais, mise en route à 11h45 sur la nationale 4. C’était un peu tard pour petit déjeuner, mais trop tôt pour déjeuner. Bref, c’est pas facile.
En me rapprochant de la RP, je jette encore un oeil confiant au Sytadin... Et ben il y a pas mal de rouge, je n’aurais pas cru. Ce matin au réveil vers 9h, j’avais regardé, c’est quasi tout vert. Oui, j’ai des réveils bizarres. Pourquoi c’est devenu rouge ? Faut bien aller échanger les cadeaux..
Donc, faut oublier l’A4 et A86 et faire le grand tour par le nord, via Pontcarré, la 104, Mesnil Amelot et la Croix verte. C’est long, mais j’arrive tranquillement à Poissy vers 14h. Je sonne le contact que j’ai pour demander où ça se passe dans l’usine. Il me répond vers le château d’eau. Je vois 2 25 garé un peu avant l’entrée de l’usine.
Ça rentre tout seul, le portier m’ouvre sans que je m’arrête. La saisie, réception administrative est fermée, production arrêtée oblige, alors je continue voyant une barrière ouverte et file au pied du château d’eau. Un cariste fait les 100 pas. Je re-sonne mon contact, il me répond d’attendre là, pas avant 15h, ils sont en réunion sécurité. Le cariste est là pour ce chantier aussi, et n’en sait pas plus que moi.
Je casse une graine pour m’occuper. Une demi heure après, se pointent les deux 25, des Cordier. Ils s’étaient présentés au portier à 13h30 et s’était fait reboulés, trop tôt, mais par contre ont demandé un badge pour rentrer. Moi j’ai rien, j’espère que j’arriverai à ressortir.. Ils viennent de la même boîte que où j’ai chargé.
Un peu avant 15h, notre client se pointe, avec une armada de gilets fluo et casques.
On se met d’accord avec les collègues du 25, un passe devant, c’est normal, ils étaient là avant, puis je passe en 2e. ça va assez vite, même si on a tous un peu de tout.
Je repars à 16h, pas de souci, la barrière à la saisie est toujours grande ouverte, et le portier ne me demande rien.
Pile poil la bonne heure, puisque j’ai rendez vous de l’autre côté de la capitale à Vaujours dans le neuf trois à 17h au placo.
Là ça roule bien, pas besoin de faire le grand tour d’après le Sytadin, A15, A86, A1 et A104 que je quitte à Villepinte. Un peu chiant ce dernier bout, un peu de ville mais je tombe direct à l’usine. Il est 17h15, pas de souci, j’ai une porte quasi de suite. J’ouvre les 2 côtés, et attend le verdict avec les équerres, sur le fax, ils demandaient des pvc de 60cms, je n’en ai de cette taille qu’en carton. Sinon en plastique j’en ai des petites mais costaudes, allemandes.
Ça ne loupe pas, ils ne veulent pas des cartons. Je sors les petites allemandes, ce n’est pas valable non plus, mais il les tolère pour cette fois. Faut dire quelles sont épaisses et tiennent bien la sangle. Il y a des camions quasi à chaque porte, alors ça fait un peu d’attente.
Le personnel est dans l’ensemble assez sympa.
Vers 18h30 ça commence enfin. 2 sangles par rangées, et c’est vrai qu’il y a moyen de tendre fort les sangles avec ces équerres (qu’on m’avait vendues en Allemagne pour des bobines de papier) sans que ça passe à travers du placo, c’est mieux.
Je repars 1h plus tard, direction le 25, dans une circulation verte. Pareil que ce matin, via Pontcarré, la Camping Car Strasse quoi, puis la N4 et la D231 direction Provins.
Ça roule nickel, à mon rythme, placo oblige, sur la 19, sans trop de lignard de la pièce auto à l’essieu levé. Il fait très bon rouler quand il n’y a pas un chat. Je garde cette route entièrement jusque Semoutiers.
Je finis dans la zi en bordure de N19 à Langres, un parking tranquille, il est 0h05.
9h, j’appelle le client à Audincourt pour ses horaires, il arrête pendant midi jusque 13h30. Je sonne Pascale également, ils reprennent seulement le boulot aujourd’hui en Alsace, 26 férié oblige. Je lui demande si ils ne veulent pas le 27 aussi ! Elle se marre comme d’habitude.
Bon, mais il y a rien à suivre pour le moment. Alors je valide une 11 quand même, je ne vais pas rouler comme un dingue avec le placo pour arriver à 11h40 chez le client. Le resto de la zone est fermé par contre, alors café au camion, c’est pas grave. Mais ça caille bien, -3 ce matin. La vue sur Langres est sympa. Puis vérif des sangles. Pas bougé.
Mise en route à 11h05, sur la 19 toujours. Un peu plus loin, avant Fayl Billot, il y a un relevage d’un camion qui a certainement dû glisser ce matin. Il y a un feu pour la circulation alternée et les gendarmes. Une gendarmette prend en photo la manoeuvre. Peut être elle tient un CDB sur FDG.
A Fayl Billot, déception, la boulangerie est fermée, tant pis, faut continuer quand même.
Autre inquiétude, il est midi, et le tel n’a pas sonné, le fret ne doit pas abonder.
Je sors à Montbéliard sud pour rejoindre la ZI des Forges à Audincourt. Et entre les 2 rond points, vers Arbouans, il y a une boulangerie fastoche à se garer devant. Un pâté fera l’affaire. Après le pâté de Champagne Ardennes, voici le pâté de Franche Comté. Il est assez gros en tous cas. On verra ça.
Je file au client à 2 pas de là, il est 13h30, j’ouvre les 2 côtés, et le sympathique cariste attaque de suite au fur et à mesure que je dessangle. Ça va trop vite. Heureusement, arrive leurs camions et j’ai un peu le temps de souffler et d’attaquer mon achat. En même temps je jette un oeil sur la bourse de fret un peu dans tous les sens, plein de retours d’Allemagne, mais pas de montée, idem vers l’Italie. Des années précédentes, ça m’arrivait de descendre à vide charger sur Turin ou Pavia entre le 25 et le 31, tout payé naturellement. C’était bien sympa, mais ça marche pas tous les ans.
Fini de vider à 14h30, un dernier coup d’oeil sur la BDF pour voir si il y a quelque chose à remonter sur les Vosges, pour sauver les meubles. Niet.
Je sonne Pascale, qui me dit toute contente qu’elle vient de m’envoyer un mail. J’ouvre en même temps. Là c’est la bonne nouvelle, une descente sur le 13 à charger demain à Charmes. Une petite machine, loin d’être complet, mais le prix si. Et il y a déjà le retour derrière. Bref, de quoi finir l’année.
Bon, plus qu’à remonter à la maison. Je passe par Montbéliard puis Béthoncourt, l’ancienne route de Sochaux depuis héricourt. Puis via le col des Croix par Servance. Bien sympa avec le temps qu’il fait.
J’arrive à la maison à 16h30. Je ne valide pas tout de suite la fin de journée car on a un neveu à la maison et on lui avait promis de faire un tour dans le camion de tonton.
On met le rehausseur et nous voilà partis pour un aller retour Saulxures. On a klaxonné, le petit, le gros, bref on a bien rigolé !
7h+05 mais par -5, je mets en route. Limite à la bourre, comme chaque fois que je repasse à la maison. Mais ça ira, j’arrive à Charmes à 8h.
Je rentre tout de suite, ça change des autres fois. C’est une machine de 4m pour Marseille, qui se charge par le côté, je la case au milieu, comme j’ai dit à Pascale, ça laisse le choix pour un éventuel complément. 4 sangles et un gpr rempli, je repars vers la 57 à 9h.
Les nappes de brouillard très épaisses alternent avec du ciel dégagé. Où ça n’a pas encore dégivré, c’est joli. C’est les Vosges quoi.
Pascale me sonne déjà, car elle a déjà trouvé une bricole à prendre, à Villeurbanne pour du 84, à partir de 15 h.
Arrêt au gazole et adblue à St Sauveur, au mini centre routier, c’est pas cher, l’adblue est à 0,273€.
Vesoul, la route de Dôle, il fait beau, c’est top. Elle roule trop bien cette route.
Arrêt pétage de graine après Tassenière, entre Dôle et Lons. On mangerait dehors.
Le père Chouchenoël de Vitrolles m’appelle pour demain, des fois que je pourrais passer lui dire salut. Volontiers. J’en profite pour un petit radioguidage par avance pour ma rue demain à Marseille. Rien de spécial, si ce n’est de ne pas oublier de verrouiller les portes. D’accord..
Puis RN83 tout du long jusque Lyon, y a des routes comme ça qui ne m’ennuie pas.
A Villeurbanne, la rue n’est pas loin du périf, mais pas super large, interdite sauf livraison. Je loupe le client à un 1er passage, j’arrive à faire un tour de pâté et repasse dans l’autre sens. Il est dans une cour retiré. Je monte un peu sur le trottoir et vais voir. Inutile de rentrer, il va m’emmener la palette, faut juste que je change de trottoir en faisant un créneau, pour qu’il n’ait pas à aller sur la route avec le fen. La palette de pièce métallique pour Carpentras posée,
Papiers sur la boîte aux lettres, je retrouve le périf vers 16h.
J’ai le temps, je vais aller me payer un lavage à Corbas, y a besoin, et là où je vais, peut être que les routes ne sont pas salées. A43, A46, j’arrive au P3220’ plus tard. Y a du peuple, toutes les travées sont pleines. Bon, j’attends quand même. C’est fini à la nuit, impatient de voir le résultat demain au grand jour, car je suis souvent déçu quand je fais lavé, il reste toujours une trace de brosse par ci par là, sans parler des rayures. Surtout que c’est pas donné ici. Mais dans l’ensemble, ils y passent du temps quand même. Et puis c’est de ma faute tout ça, je n’ai qu’à investir dans une station de lavage fermée.
Plus qu’à finir les heures tranquille, je ne recharge que vendredi pour rentrer.
Alors comme souvent dans mes habitudes, je sors de l’A7 à Chanas et descend pépère.
Sauf Valence que je raque pour contourner, je continue comme ça jusqu’au Mistral à Lapalud, il est 20h30. Restaurant bien nommé, ça souffle bien sur le parking.
Mise en RN7 à 6h55, jusque Piolenc.
Puis direction Carpentras par Orange sud. Le lever de soleil, ça vaut le déplacement. On a envie de se dire, je Ventoux et je reste ici ! Par contre, au niveau température, c’est presque les Vosges, -3, bien la peine de faire des bornes vers le sud comme ça.
J’arrive au client à Carpentras, une grosse usine de plâtre on dirait, un peu avant 8h. Faut que je m’adresse à la maintenance. Ils sont contents, ils attendaient bien ma palette de pièces d’acier. Ça fait plaisir.
Ré-enquillement de l’A7 à Cavaillon pour une dernière ligne droite. Puis l’autoroute du littoral jusque la 1ere sortie. J’arrive à la boîte de manut qui est tout près du port. Il y a un méga portail bouclé, mais ça s’ouvre. C’est bien là, je rentre en marche arrière. J’ai le temps d’ouvrir, remballer les sangles, le cariste ne vient pas tout de suite. Comme ça le temps de prendre quelques photos du matos de levage.
10h30, c’est vide. Pas de nouvelle de l’Alsace. Je ne recharge que demain sur Orange normalement. Alors j’appelle. Rien pour occuper jusque demain. Ou bien ça ne vaut pas le coup. Mais Pascale regarde encore, j’aimerais bien m’occuper un peu. Elle me suggère que je me ballade un peu.
J’attends un peu, et repars doucement vers le nord. Je bipe Mr Christophe13, que je vais certainement passer voir. Il me rappelle aussitôt, le pauvre est cloué au pieu, il avait déjà un oeil pris d’une conjonctivite hier, voilà que le 2eme a suivi.. ça doit faire mal tout ça. Je lui souhaite du courage et un prompt rétablissement. A peine raccroché, ça re-sonne, Pascale a trouvé un fret de Marseille pour le 30. Purée de viens de sortir. Je ressors à Vitrolles et vais au CR pour attendre l’adresse. Je vais au pain à la Total Croissanterie pour occuper. Il est 11h passé quand je reçois l’adresse. C’est chez un gros concessionnaire à la Valentine, à l’est. Je connais pas du tout.
Je rappelle Chouchou, juste pour savoir si il y a une particularité.. Non, rien de spécial, juste suivre Aubagne et si ce n’est qu’il ne faudra peut être pas rentrer en marche avant à la concession. Il m’a vu à l’oeuvre dans la cour de Sun Express...
J’ai envie de faire quand même une vanne qui le ferait rire, il connaît Marseille les yeux bandés... En attendant, c’est le Saint Christophe Phocéen.
Donc c’est parti direction Aubagne, il y a de sacrés travaux, mais ça roulotte. Je sors à la Valentine, et vais vers ma rue sur ggle. J’ai dû me gourer, car après avoir tourner à gauche pour rejoindre la bonne rue qui est parallèle, je tombe sur un pont à 3,4m...un type bien sympa me guide pour reculer, stoppe les voitures. Ça klaxonne un peu, mais ça se passe bien. Merci cher monsieur. Retour sur mes pas, et je vois une autre route plus adaptée. Bon j’arrive dans la petite zi du n° de la rue, il est presque 11h45. Je ne vois pas de grosse concession...Je fais un tour complet, et aperçois des conteneurs pliés. Je vais voir, c’est bien là, ils sont au courant, mais ce sera qu’à 13h30, ben oui. Il y a un camion italien à l’intérieur. En fait c’est un dépôt de pièces de rechange.
Plus qu’à casser une graine.
13h30, les gars reviennent et je peux reculer dans la cour, à cul contre l’autre camion qui est déjà dedans. En fait, ils transvasent, c’est un complet de pneus. La semi est italienne, tracteur hongrois. Je serre la louche au chauffeur qui n’est ni italien ni hongrois mais moldave. On arrive à causer un peu. Il bosse 3 mois sans rentrer, et le 4eme complet à la maison, payé d’après ce que je comprends. 2000€/mois. Je sors mon atlas européen pour voir de quel bled il est en MD, c’est tout près de la Roumanie. Je lui demande où se trouve son dispo en Italie, c’est en Roumanie en fait même si la boite qui l’embauche est italienne. Vous suivez ?
Et ne parlons pas des pneus auvergnat qui arrivent d’Italie, bravo..
C’est chargé à 15h, câble posé, je peux repartir avec ma semi en forme de Bibendum direction Redessan, entre Arles et Nîmes. J’ai appelé pascale pour s’assurer que je vide ce soir, car demain rv à 8 h à Orange pour recharger. Pas de souci, ils m’attendent vers 17h. Faut déjà 45’ pour sortir de Marseille puis j’y vais par Fos et la Crau.
J’hésite pour rejoindre mon bled. J’y vais au plus court par Bellegarde, à partir de là, la route qui blanche sur la carte n’est pas bien large, mais pas de souci. Je continue tout droit en coupant la route Beaucaire Nîmes. C’est interdit sauf desserte locale, ma rue n’est pas très loin, c’est route de St Gervasy. Ça passe à peu près tranquille à part les guirlandes qui touchent, mais après la route se scinde dans un sens unique et ma rue s’éloigne... Je peux la retrouver plus loin après le bourg mais avec intersection à l’équerre qui ne passera jamais.. je file tout droit, warning, et gglise le n° du client, qui est inexistant, j’avais déjà remarqué ça tout à l’ heure en chargeant à Marseille, ils ont des adresses un peu partout mais pas dans ce bled. Je sonne Pascale pour l’avertir de mon retard et si elle a un n° qui traîne.
Je n’ai plus qu’à continuer tout droit, je dois être à 200 de l’adresse, mais dans un chemin parallèle. Plus j’avance, plus le chemin rétréci, plus les branches s’élargissent, et plus je me dis que c’est mort pour reculer...
J’arrive au bout, à une ultime intersection, en face, un champ, à gauche un pont où je ne pourrai jamais tourner, ne reste plus qu’à tourner à droite, ce qui m’éloignera encore plus géographiquement. 2 pépères arrivent en Kangoo avec une remorque de foin. Celui au volant me demande pourquoi je suis là.. et qu’il voudrait tourner vers d’où je viens.. Bref, il va pas trop m’aider...il veut tout de même bien s’engager sur le pont pour que je puisse tourner à droite, mais il a fallut négocier. Ça tourne, en mordant bien à gauche. Les essieux droits frôlent à peine le fossé. Heureusement qu’il ne pleut pas..
Le chemin est bien dégagé parmi les champs et au fond je retrouve enfin du bitume à une intersection. Pas le choix, faut tourner à gauche, ça passe, il y a moyen de bien mordre en face, et je ne veux pas revenir sur mon bled par ce côté. Je tombe sur le bled d’après, Meynes. 1 ere rencontre, une Kangoo encore mais de la police municipale. Gyrophare et tout.. Qu’est que vous faites là, c’est interdit. Je lui dis que je veux rejoindre St Gervasy. Le policier veut d’abord me verbaliser, surtout quand il sait d’où je viens. Bon on négocie, et il se décide quand même à plutôt m’indiquer le bon itinéraire. Et il m’escorte en prime pour traverser son village. Merci Agent Cruchot. Ensuite je devrai suivre Nîmes.
J’arrive péniblement à St Gervasy, en touchant encore des guirlandes. Pascale m’avait rappelé avec des n° de tel qu’elle a dégoté, il n’y a déjà plus personne chez ceux qui nous affrètent... Les n° ne sont toujours pas bons, mais pas grave, je tiens le bon bout, et arrive par le bon à Redessan. Il y a bien une boîte, mais qui ne s’appelle pas du tout comme sur les instructions, mais il y a des pneus partout. Il est presque 18h, ils s’impatientaient mais ils vont me vider. Dans le local où ils vont stocker ça il n’y a pas la lumière. Un me demande si je peux mettre les feux de recul.. Oui, le moteur tournant pendant une heure, vitesse enclenchée... Bon, ils arrivent quand même à mette de la lumière, et attaquent à 3. je file un coup de main en faisant rouler les pneus depuis la semi. ça va tout seul, les 900 pneus sont sorti une bonne heure après. Ouf, quelle histoire, moi qui avait peur de m’ennuyer ce matin..
En signant les papiers, ils me rassurent, je ne suis pas le 1er à avoir eu des mésaventures, ils faut venir par Nîmes Marguerites et basta. Et ils l’ont pourtant dit à ceux qui affrètent de donner la consigne, c’est peu de chose quand même.
Bon je peux filer sur Orange, et en traversant encore Redessan, dans ce sens, pas de souci.
Puis Beaucaire, Aramon et la traversée d’Avignon. A l’heure qu’il est, c’est supportable.
Dans la zi où je recharge, il y a le père Lagaffe qui est en stand by à l’usine de laine de verre. Pas de resto dans le coin, alors je dételle, il monte et on se dégotte un petite pizzeria à 2,5kms de là. ça fait du bien de rigoler un peu.
C’est bien, dormir sur place à un rv de 8h, c’est presque grasse mat. Pas comme notre papy du rock n’roll Pascal qui est allé vider à 5h. Je le vois quitter sa boutique alors que je fais ma poussière. Je mets en route à 7h50 et parcours les 100m dans la rue pour rejoindre le dépôt des américains. Personne au guichet, ça doit être au café. 8h05 j’ai un quai, et attends que ça se passe, vu qu’on ne peut pas assister au chargement, juste mettre le câble, mais ça c’est fait vu que je ne l’ai pas enlevé hier.
9h je repars, autobahn que jusque Piolenc, je dois vider demain sur Epinal, mais y a largement le temps de ne pas faire des dépenses inutiles, d’autant plus que je n’ai que 3 ou 4t. Et puis la N7, ce n’est jamais trop déplaisant, pas comme la ....
Arrêt douche à la Access de Montélimar. Bon là, le glamour de la RN7 en prend un coup. Bon Montélimar ne s’est jamais situé en Allemagne non plus.
Quelques kms plus loin, nouvel arrêt, pour du nougat, plus N7 Spirit quoi.
Il y en a de chaque côté de la route. Comme c’est impossible de traverser, je vais de mon côté, le magasin musée où il y a des vieilles bagnoles d’exposées, ça fait un peu touriste. Je fais un tour de la boutique, c’est pas trop dans mes moyens, je ressors les mains vides. Je pousse même l’ingratitude à prendre quand même en photo la collection de bagnoles..
Et je traverse à mes risques et périls pour rejoindre la boutique d’en face. Ici, pas de vieilleries qui paradent, mais le nougat y est moitié prix. J’en prends un kg d’assortiment.
Bon, faut rouler un peu quand même maintenant.
A7 juste pour contourner Valence. Ultime arrêt shopping à Valence nord, à une boulangerie qui accole une Access pour acheter une « bien cuite ».
Je trace la natio jusque Chanas. Sur le dernier bout d’A7, avant le péage, je croise Mich07. Encore un préjugé qui s’écroule, les Ardéchois ne sont pas forcément radins, ils prennent l’autoroute.
Lyon via A46 passe à fond, le temps de midi faut dire. Je retrouve la N83 aux Echets, elle roule bien aussi, par contre on retrouve le brouillard, bientôt 2 jours que je n’avais pas vu ça.
Cassage de graine juste après la laborieuse traversée de Bourg.
De là, le brouillard s’épaissit plus ou moins, ça fait drôle de retrouver l’hiver. Je fais la route via Lons Dôle comme à la descente. Entre Dôle et Vesoul, c’est carrément de l’épais. Je lève un peu le pied, 70 80, ça ne loupe pas, un derrière colle se fout au milieu. Quelle arrogance, l’esprit de Noël qui persiste sans doute. Je fais un tour de rond point à Bonboillon et l’affaire est réglée. Le ciel se dégage enfin après Luxeuil. De là, une petite heure plus tard et j’atterris dans mon bled. Il n’est pas 19h30. Tranquille.
-9 à la mise en route, à 7h, ce doit être la 1ere fois que le thermomètre du camion descend aussi bas cette année. Et la programmation n’a pas encore dû fonctionner ce matin, c’est pénible. Alors on endure le siège chauffant le temps que l’habitacle se réchauffe, et c’est long. Le F12 ça chauffe après 2 kms.
40’ plus tard j’arrive dans la zone des Terres St Jean en bordure de 57 à Epinal, une horreur, comme un truc dans lequel on se trouve enfermé par des bâtiments, abritant tous des magasins plus ou moins inutiles. Il faut juste trouver une échappatoire pour rejoindre l’arrière boutique de on client, un discounter d’électroménager. Il est 50 quand je stoppe à 2 m du quai, pour attendre qu’un magasinier vienne déplomber.
A quai à 8h, je rembobine le cavo tir dans le froid de cette zone qui l’est aussi en été. Heureusement, de là, on a vue sur les champs et une mosquée qui toute contre, avec le lever du jour, tout ce mix donne un peu d’exotisme à cette froideur.
Mais je me mets au chaud, avec le basto qui fonctionne, vu que c’est moi qui ai appuyé sur le bouton, et attaque la lecture de la dernière quinzaine de 2016 de notre ardéchois qui a dû avoir froid dans ses 30cms de neige piémontaise la semaine passée, mais un rayon de soleil sur un F1220 marseillais toujours en activité fait chaud au coeur.
Vide à 9h, je m’échappe vite de cette place des miracles modernes, qui s’envahit déjà de pieux consommateurs, à l’air déjà bien excédés dés le matin. Mais il est où le pouvoir d’achat en baisse ??
Je passe un coup de fil à mon gge de pneus s’ils sont ouverts, car j’ai une permute à faire sur la semi. C’est bon. 10’ plus loin, j’arrive à l’autre bout d’Epinal à Chavelot. Juste l’essieu arrière, une simple balance gauche/droite, bientôt 2mm d’écart d’usure. C’est des trucs que je fais moi même, mais là par ce froid, j’ai la flemme de sortir la clé à choc, enfin surtout la flemme tout court.
Ceci fini, c’est le tracteur qui doit passer à son garage, une campagne de rappel. J’ai demandé hier si je pouvais passer, pas de souci, ils en ont pour 30’. Je sors à St Nabord. Le parc Mauffrey est rempli de chez rempli. C’est pas souvent, dommage, j’ai zappé de faire une ou 2 photos. Après faut être fan de la marque Iveco.
C’est le chef d’atelier himself qui s’occupe de la campagne concernant mon tracteur. Il s’agit juste de remplacer un petit bout de faisceaux sur chaque éclairage intérieur de la cabine, risque de surchauffe apparemment. Volvo porte une intention particulière aux risques d’incendie..
Pendant ce temps, je fais un tour du parc, apn à la main, il y encore de beaux 16 en futurs grumiers en attente de livraison. Il y en aura eu du vendu. Le cousin au griffon a dû souffrir dans les Vosges cette année. je commande aussi le fameux joint qui permettra enfin de ne plus mouiller les godasses à la moindre averses dans le marche pied. En fait, c’est juste un joint sur la partie cabine, qui est manquant d’origine. C’est un joint de Fh de phase précédente qui s’adapte. Qu’est ce que c’est radin un constructeur.
Plus qu’à rentrer, enfin, encore un arrêt chez Pascal pour vider sa carte. Il n’est pas là, il est déjà sur son vélo, normal.
10’ plus loin, je dételle une dernière fois cette année, et me pose à la maison.
Ça y est, 2016 s’achève, année un peu charnière dans mon boulot, mais dans une certaine continuité, tout en apprenant encore et c’est l’essentiel.
A l’année prochaine !