Carnet de bord de Avril 2017 | Partager sur Facebook |
6h50, je quitte ce relais très similaire en architecture aux restos espagnols. Pas déçu, c’est tout à fait ça, à l’intérieur également avec un immense bar et une cheminée.
Autobahn à Narbonne jusqu’au bout, Montpellier est.
C’est presque la même zone que la semaine dernière où j’ai livré un chantier. C’est une règle dans le métier, un endroit où l’on n’est jamais venu, on y vient 2 semaines de suite.
C’est un marchand de matériaux perdu entre les immeubles tout neufs. Ici, le m2 doit être cher, chez ce marchand aussi. Faut dire que ça traîne de partout, juste la place pour passer le camion. Il est 8h15, un camion vide et un autre précède. On attend ma foi. Celui devant, un vieux papy avec un vieux Premium et une vieille Fruehauf vide des poutrelles en terre cuite et du polystyrène. Je savais pas que ça existait. En fait, ce n’est pas des poutrelles entières, mais des éléments assemblés avec du béton coulé dedans. J’en apprends tous les jours. Il y a encore un peu plus d’un an, ces sujets ne m’intéressaient aucunement.
Ils vident assez vite, du moins jusqu’à ce que je prenne la place. J’avais déjà enroulé les sangles, plus qu’à tomber les planches. Mais là, ça bouge pas, les caristes sont affairés à charger les camions locaux et servir les clients, c’est pénibles. D’accord, pas de client, pas de boulots pour les camions, mais pas de camions, plus de clients non plus.
Je dois charger un truc pour une foulée comme souvent, ce matin normalement et c’est 75 bornes. Je demande au cariste si il compte me vider, ça jette un froid. Peu importe.
Je préviens Mulhouse, c’est bon on peut charger du temps de midi, faudra juste vider avant 18h. Ils attaquent quand même, et à 3, à 11h c’est vide, quand même.
Retour sur mes pas, jusque la sortie Sète. Je vais à Servian, et comme il n’y a finalement pas le feu, je passe par Mèze. Ça roule bien, aucun sThau ! enfin on croise du Altéad ou Richard en pagaille avec des bateaux ou bien mobil home, mais ça passe.
J’arrive dans la za à Servian à midi 25. On voit la maison TMF, est ce le groupe de notre mousquetaire ? Mon client n’est pas loin, une usine qui fait de l’isolation avec du papier journal. Ça charge au tir pal, pas trop lourd, mais haut. Bien sympa en tous cas, café offert, et du bon, d’une machine à broyeur de grains, du vrai café, le genre que je peux me passer de sucrer.
A peine 1h plus tard, je soirs de la boutique et casse une graine.
La destination c’est sur Alès. Bref, je suis en mode S’mudisch Warrior. Les gars de l’est n’en finissent pas de débarquer.
Et en temps que gars de l’est, je ne vais quand même pas prendre l’autoroute. Je suis Montpellier via la A750. J’évite l’A9, car en plus de me prendre pour un polak on me prendra pour un mytho vu que j’ai dit la semaine dernière que je ne venais dans la région qu’en one shot. Parce que c’est qu’on en croise du camion jaune périgourdin sur l’A9. Un vrai fait Doumen ce transporteur de l’année.
Bon, j’ai encore à apprendre ici, contourner Montpellier par derrière c’est pas une trouvaille, heureusement que je n’ai que 10t. Sans parler de Castries qui est interdit. Et après, Sommières, Lédignan, c’est une catastrophe, ça ne roule pas. J’aurais dû faire le crochet par Nîmes.
J’arrive péniblement à 16h à Cardet chez un marchand de bois. Ça vide assez vite par les 2 côtés. Il fait juste un vent pas possible, l’avantage, c’est impossible de transpirer.
On va continuer sur les petits chemins puisque je recharge demain matin sur Anduze, 2 déjà, et peut être une 3eme place sur Alès d’après le 2eme de Anduze.
C’est marqué avant 17h pour le 1ER, c’est mort. Mais sil y a le n° sur le mail. J’appelle et tombe sur une dame qui me donne le gsm du cariste. Je lui demande juste si je peux garer par là haut. C’est une pépinière. Je ne pourrai pas y garer, mais le type m’indique que je peux aller un poil plus loin et me poser sur le parking bus du parc de la Bambouseraie, c’est calme et je ne gênerai pas, et il viendra me chercher demain matin. Impec tout ça, je monte par là et laisse tomber l’idée d’aller au resto qui était ici juste à côté du client au rond point.
Par contre, moins cool je n’ai plus de pain.
Rien de vu dans le domaine pour arriver à Anduze, que un Super U, mais inaccessible. Le bled est assez juste, mais ça passe bien. Tant pis, je passe le pont du Gardon, mais je trouve à me garer un petit kil plus loin, le long des rochers. Et c’est parti pour une petite marche assez dangereuse en cause l’étroitesse et le manque d’accotement et surtout la façon de conduire des autochtones... Il ne fait pas froid, mais pas envie de me retrouver en short..
Du temps que j’y suis je visite un peu le bled de Anduze, on est quand même bien là.
Je trouve mon bonheur en gluten et une petite superette pour 2 3 bricoles.
Re-trouille pour retrouver le camion et de là, je vois un camping tout près. C’est ouvert, je vais voir et tombe sur le boss pour lui demander si je peux prendre une douche. Pas de souci. Super, c’est cool ça. Aller retour pour prendre les affaires et me voici en mode vacance. C’est bien vide dans le camping, ils ont repris de cette semaine. Juste quelques belges, normal quoi. Ça fait du bien et j’ai même rempli ma jerrican. J’ai demandé combien je devais, mais niet, le couple de gérants ne voulaient rien, c’est très gentil un accueil comme ça. J’ai laissé une pièce quand même. Il m’a demandé où je chargeais et m’a raconté qu’il y avait 2 départs pour l’allemagne par semaine, des bambous pour nourrir les pandas.
Je repars requinqué de cette sympathique fin d’après midi pour les quelques dernières centaines de mètres. Comme m’a dit le cariste tout à l’ heure, c’est juste après un pont assez juste mais qui passe. C’est vrai que c’est tordu, dans un virage en plus. Le parc est juste après, et je suis le parking bus. Impeccable, je serai bien ici. Il y a sur le même site, la gare du train à vapeur des Cévennes. Bref, le cadre est encore sympa. En été, ce serait sans doute moins jouable de squatter ici.