Carnet de bord de Février 2018 | Partager sur Facebook |
6h20, 11h validée quoi, je décolle vers l’A750. Il paraîtrait que l’A75 est fermée, en totalité, dans les 2 sens. Bon,plus bête que méchant, je continue, tente. Il fait 6 degrés. J’ai joué, j’ai perdu,c’est pas le Bonhomme ici,ils font sortir à Lodève pour faire faire demi tour, jusque 18h me dit le gendarme. Il a pas trop l’air d’être d’humeur à parlementer, je ne lui raconte même pas que j'ai des pneus pas trop pourris, des chaînes, une pelle, bien chargé, tout ça en France c’est inutile… J'obtempère. Super. Plus qu’à faire le tour via Narbonne Toulouse..Pas le choix. J'aimerais bien connaître quand même l'épaisseur de couche de neige sur le Larzac. Bref. Bon ça avance via l’A61. À part que des perturbations sont toujours annoncées sur Montauban, déjà la semaine passée. C'est des agriculteurs qui bloquent l’A20. Pfff, j'avais pas besoin de ça. Je me permets d'appeler le gps local, Alec. Oui, il me confirme, le mieux est de traverser Montauban par derrière, le MIN. Il m'explique à la rue prés. Bon, avant tout ça, je me fais arrêté au péage à Toulouse. Gendarmerie, les papiers, carte, extincteurs. C’est nickel me dit le jeune gendarme en le rendant le tout . Y a interet. J’ai eu fait des quatorzaines plus garnies que actuellement.
Je passe Toulouse et fait 45’ à l'aire après Eurocentre, pour une bonne douche. J'entreprends donc la traversée de Montauban, et Alec me re sonne pour s’assurer que je ne suis pas perdu. “ À l’avenue de Cos, tu continues, et ensuite tu retrouves la vinggggt à Fonneuve”. Merci Alec, c’est cool. Faut continuer ensuite la N20 jusque Cahors, mais ce tronçon va bien.
J’ai appelé les clients agriculteurs, ils sont tout près l’un de l’autre, se connaissent, et le 2 ème m'a dit que le 1er m’y emmenera. C’est sans doute une commande groupir. Mais je ne suis pas en avance. Je préviens aussi Pascale de ne pas trop tirer de plans pour cette fin d’aprem. Trop tard,elle l'a déjà pris quelque chose, avant 17h, ou demain ma foi. Le 1er paysan m’a conseillé de faire le tour par le nord de Brive. Je m’arrête 20’, après le péage de l’A20 pour manger vite fait. J’arrive péniblement au 1er, au hameau de Le Pescher, au sud de Beynat. Le type m’attend en tracteur à l’entrée de son stockage. Il ne m'oblige pas à descendre dans sa cour. Non, ce ne sera pas indispensable, on ne gêne pas la route. Il en prend la moitié, et comme prévu il m'emmène chez son collègue à Beynat. C'est cool ça. Bon c’était pas dur à trouver, mais à un moment c'est très étroit entre deux murs, je n'ai pas besoin d'aller m'assurer avant, je le suis, c'est au niveau des branches que c'est assez exotique, Là, ça grince bien sur le pavillon, on se dit mais pourquoi avoir choisi la cabine XL. Le terrain est assez champ de mine, mais le collègue est tout aussi sympathique. Il vide avec une ancienne pelle, c'est la première fois que je vois ça. Ça va assez vite, le demi-tour se passe assez bien malgré le terrain très gras, je sors du hameau nommé le Perrier il est 16h45. J'appelle au rechargement qui est situé dans un petit bled aussi, afin de m'assurer si je peux stationner pour la nuit, et sans en avoir l'air, je demande à partir de quelle heure je peux charger demain matin. La dame me dit venez, peut-être on pourra vous charger ce soir, on verra bien. C'est parfait, du coup je taille et file à ce bled qui est à environ 40 km d'ici vers Argentat. C'est très joli par ici on passe au-dessus de la Dordogne, c'est le genre de région qui me plaît bien. Et il y a énormément de points communs avec le 43, les jolis villages, les petits restaurants, et le fait que l'on y charge souvent du bois, comme ça va être le cas chez ce client. La comparaison s'arrête là, de la Corrèze, deux hommes politiques parachutés sont devenus présidents, pas spécialement les meilleurs, certes, mais plutôt sympathiques, pas sur qu'il en serait de même avec le 43…
J'arrive à la scierie à 17h40, la dame que j'ai eu au téléphone tout à l'heure me dit de vite chercher le cariste avant qu'il ne parte. Un gars vient avec moi à sa recherche, on le trouve il est en train de gratter sa voiture pour s'en aller. Il n'a pas trop besoin d'insister pour que le cariste accepte de me charger, cool. La nuit tombe vite mais il y a de bons projecteurs. Une douzaine de sangles plus tard il est 19h10 quand je repars, une bonne chose de faite. C'est devenu tellement rare de voir ça, et de s'entendre dire “ vous serez quitte d'attendre demain matin”.
Me reste une petite heure à rouler et étant chargé pour le 39, je l'achève pour finir à un petit resto avant Tulle au hameau des Jordes. Il est presque 20h.
Avec mon histoire d’A75 ce matin je n'aurais jamais cru arriver ici ce soir.