| Carnet de bord de Juillet 2016 | Partager sur Facebook |
5h15, je repars.
Hier soir, il y avait bien le truc sur Verdun, enfin ça se passait à 800 kms au sud. Je me disais bien, c’était diffusé sur TF1...
La nuit a été tout de même calme. Pourtant, déjà hier soir, vers Laon, on pouvait apercevoir des voitures avec des supporters prêt à participer à la possible liesse. A St Quentin, j’ai même vu une voiture, une vieille BM des années 80, avec les drapeaux bleu blanc rouge façon voiture officielle, c’était rigolo à voir. Une BM, années 80, un nostalgique de Séville 82 un peu revanchard peut être ?
Ça roule au taquet à cette heure, Reims, la 44. Petit dej et décrassage à Perthes. J’aime bien les tables du bar chez le Serge, c’est décoré avec des vieilles cartes de région de France des années 50 ou 60.
Entre Toul et Nancy, ça roule pas, 65.... Une fois l’A33, je suis derrière le véhicule pas rapide en question. C’est un petit camion de fuel, qui appartient au nouveau patron de Canal+. Et c’est pas le chauffeur qui fait tout simplement son boulot qui n’est pas pressé, puisqu’ à l’arrière de sa citerne on peut voir un gros macaron « limité à 70 pour l’environnement »
Ça va, il sort à Ludres.
Plus j’approche d’Epinal, plus je vois que ça risque de ne pas passer en 4h30 pour arriver à mon chantier dans la campagne vosgienne. Pour aller sur Xertigny, il faudrait traverser Epinal, mais avec 27t, ça ne m’enchante guère, alors je vais jusque Arches où je sors pour revenir sur Dinozé. J’achève une 30’ à 10 bornes de Xertigny. Un peu de ménage, avec de la bonne musique à toc de l’excellente émission un peu décalée de Mélanie Bauer sur Inter. En gros, je la vois comme fille spirituelle de Philipe Meyer. Elle arrive à nous faire écouter de tout, des trucs qu’on n’a jamais entendu de tous genres.
La 30 finie, j’appelle le paysan vosgien, pas le journal local du même nom, mais mon client. Je tombe sur le même papy que la veille, qui va de ce pas prévenir son fiston afin qu’il me retrouve à la sortie de Xertigny. Mais il a 30 bornes à faire. Quel nase je suis, j’aurais pas pu l’appeler plus tôt ? Rendez vous pris sur la route du Clerjus, juste après le garage John
Deere. Sans surprise, j’attends pas loin de 25’...
Mon ami arrive, et je comprends, il vient de Darney..
Bon je le suis, et ça devient vite du chemin assez étroit, avec des branches assez basses. Enfin il se passe quelque chose dans ma petite vie professionnelle. En gros, je me croirais dans les aventures de Martine70, mais qui va aux champs...
On arrive au dépôt, mon convoyeur me dit de me rester carrément sur la route, il ne passe jamais personne.
J’ouvre le côté, et il met un peu de temps à mettre en route et venir avec son manuscop.
Ça vide tranquille, y a juste à passer les anses des big bag dans les fourches. Sympathique déchargement quoi. Encore plus quand une voiture veut passer. Ça passe sans problème dans le talus, le type n’est pas regardant. Mais quand je vois que c’est une voiture d’un professionnel qui fait dans le gluten, je lui dis halte là ! ça c’est cool, c’est la 1ere fois qu’on m’emmène la baguette sur un lieu de déchargement comme ça.
Une fois vide, je bavarde un peu avec l’agriculteur, et bien 2 ou 3 voitures arrivent encore. Dont une où la passagère nous regarde de travers. C’est dingue me dit encore mon client, d’habitude il ne passe personne.
Comme le demi tour n’est guère jouable, il m’explique comment repartir, à la maison du Thierry tu prends à droite, puis à l’intersection à gauche.
Fastoche quoi. Heureusement, j’ai du réseau j’arrive à me situer et situer la départementale qui fait Xertigny - le Clerjus.
Pour achever ce vendredi, j’ai mission d’aller recharger sur St Dié. Il y a 36 routes ou cols possibles. J’opte la solution qui évite Epinal encore. J’ai eu ma dose de megapole dernièrement.
Alors c’est Xertigny Arches (via hadol) où je casse une graine, Docelles, Bruyères, Corcieux, et Anould.
J’ai bien mis 1h40 pour arriver chez l’équipementier à Ste Marguerite. C’est un grand jour pour moi, des années que j’étais pas venu ici, la dernière fois, ça devait être pour PSA Ryton, sois minimum 10 ans en arrière. Mais pas nostalgique du tout (comme toute cette semaine d’ailleurs, non ?), puisqu’aujourd’hui, je prends en charge des pièces pour Kaluga, en Russie. Le top quoi.
Bon, en fait, ça me fait flipper de devoir aller là bas, surtout que l’itinéraire qui va par là n’emprunte pas la N4, je serais perdu. Alors je demande à mon exploitante si par hasard je ne pourrais pas déposer ce chargement à son quai. Je deviens casanier.
On posera ça lundi matin, j’ai le programme de la suite, je sais déjà que je vais peut être enfin user une autre partie de la 989, mais n’allons pas trop vite comme disait Mr X.
Avant, la question se pose de où je pose le camion ce week end, Mulhouse direct via le Bonhomme ou je ramène le camion chez nous. J’ai 3t5, alors va par chez nous. Je rentre par les hauts, Gérardmer, les Feignes, par ce beau temps c’est presque paradisiaque les Vosges et ses lacs.
Je recule chez papa maman, et on balance un coup de flotte vite fait, juste pour virer la poussière accumulée dans les divers relais, et fignolages des jantes quand même.
Je n’ai pas lavé à mon dépôt à Cornimont, car demain mon collègue Pascal y vient faire la vidange, et on lavera ensuite son ensemble, et la réserve de flotte là bas n’est plus au maxi.
Vivement qu’il repleuve ! Non je rigole.
Bon week end, et là je rigole pas !