FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2017 Partager sur Facebook
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  • nature et contre nature
    alors, le chauffeur bleu sur le carré vert
    Corbières Tipicos
    Catalunya truck!
  • Mercredi 8 Novembre 2017
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    Réveil entre les authentiques marais subsistants de la Crau à gauche, et le béton qui n’en fini pas d’avancer à droite. Il fait jour avant 7h presque, enfin, il a fait jour toute la nuit, l’opacité mini des rideaux du Fh ont donné cette impression. Je mets en route à 7h40, ça a l’air ouvert chez Geodis, plateforme de bricolage. Le temps de trouver la bonne porte, car il y a aussi partie jouet (ce n’est pas l’avenue de Shangai pour rien), il est 7h55. A quai de suite, je peux aller à la douche pendant qu’ils vident les 33 pal de peinture. C’est cool la douche au client, pas de jeton de 10’. A part qu’en laissant couler bien plus de l’équivalent d’un jeton, l’eau arrive toujours froide. A un moment, on ne sait plus de quel côté tourner le mitigeur, y a l’impression de tiède vers un côté, et puis non. Bref, au bout d’un moment, on s’y fait, et là pas de choc thermique avec l’extérieur. S’y faire, s’habituer, s’adapter, c’est récurrent dans le métier.

    Vide à 8h40, les pal vides remises n’importe comment, comme d’habitude, ça sonne, c’est Pascale, qui veut savoir comment je m’habille, si je porter du coton.. C’est pour la combinaison de travail. Je jette un oeil, niet, ma cot est en 65% polyester et 35% coton. Zut, ça va pas aller, faut 100% coton, c’est pour la Sollac. Encore un nouveau truc. C’est une bobine pour le 44. Pascale veut laisser tomber et chercher autre chose. Bof, le 44 ce serait cool quand même, je lui demande 5’, le temps que je cherche une enseigne de bricolage. Ggle me trouve un Bernard Philibert à Port St Louis. J’appelle, oui, ils ont des combinaisons 100% coton, du M, du L dispo. Parfait, je file là bas, à 3 kms, d’ici à Port St Louis bourg, et fait mon affaire. Quel cinoche quand même. S’adapter....

    Je file à Fos, 20’ de route quand même, à la nage ça aurait été plus court.

    Là toujours pareil, faut déballer tout le bastringue à l’arrivée. Je demande juste combien de bobines avec ma commande, pour préparer la fosse. Ils me disent 2. Parfait, grand coup de ménage à l’avant et arrière fosse, y en avait besoin. Je retourne au bureau, après contrôle de tout, et là, le gars me redit, ah non, excuses nous, c’est juste une bobine. Pff, je referme, et ouvre le milieu, et coup de balayette encore. Comme ça elle aurait eu le nettoyage d’automne.

    Bref je rentre 40’ plus tard, habillé de mon bleu de bleu, que j’ai eu du mal à enfiler, le L ici, ce n’est pas le même que par chez nous. Y a pas à tortiller, la nourriture méditerranéenne est plus light. Ici, ils n’ont même pas vérifié l’étiquette si c’était du coton, pfff. 

    Enfin, j’ai la porte où reculer tout de suite, y a pas un chat, c’est cool. 

    1ere fois que j’ouvre le toit depuis que je l’ai réparé, il va nickel.

    J’attends un peu, à l’emplacement chauffeur, sans moufter. Heureusement, après la bobine de 25t posée, alors que je sangle, une armée de sbires arrivent et me demandent si j’ai 5’ à leur consacrer après. Aie, qu’est ce que j’ai fait encore. Ils m’observent tous, j’avance pas vite, sangler avec la buée sur les lunettes de protection, on voit plus grand chose.

    Alors il s’agit d’un audit à la sécurité, avec des responsables en formation. Alors ils doivent m’interroger sur nos conditions d’accès à l’usine, si on est bien informés sur les risques, bla bla bla. Non, pas de problème particulier, j’ai presque envie de dire que y a pas besoin d’en rajouter. En gros, ils sont en recherche de nouveaux risques potentiels, faut bien mettre à jour des documents uniques, à un moment on ne peut pas inventer des risques qui n’existent pas. Bon j’ai pas raconté mon anecdote du bleu. 

    Je me sauve à 11h30, enfin par la case sortie, avec un dernier contrôle du sanglage avant récup des papiers. 5 sangles imposées pour une bobine, c’est largement assez je pense.

    J’ai encore plus de mal en enlever le bleu, dans l’Est, on doit avoir les épaules plus larges aussi. Enfin, ce bleu me servira quand même, je n’ai pas encore les moyens de me payer un contrat Gold 1300000kms.

    Je calcule l’itinéraire pour St Nazaire, dans tous les sens, on trouve un peu moins de milles que ce soit par Lyon, ou St Etienne, ou le Puy, ou Toulouse. Le Puy, j’aimerais bien mais si ça neige à la Chavade. J’appelle Pascale si des fois elle voulait compléter. Peut être un truc sur Sète.  Elle appelle pour l’offre, mais il va être midi, et c’est affiché pour demain. Elle n’arrive pas à savoir, mais me suggère de passer par là.

    C’est parti via la Crau, l’A54 et Nîmes. 

    Je m’arrête à Fabrègues, au plus près de la sortie Sète. Je percute après que je suis après la route de l’A75, des fois que j’aurais pu passer via Millau, Rodez, Figeac Brive... tant pis.

    Je casse la graine, il va être 14h. Le mercredi aprèm, c’est Max qui prend le relais, je le relance, il attend encore l’info du client. 14h25, c’est niet, y a pas le lot. Paumé une demi heure pour rien. Il regarde plus loin, sur Narbonne, Carcassonne, Toulouse, mais y a rien, même pas un sachet de boulons du Brico Dépôt de Béziers à monter aux chantiers navals STX. 

    Bon ben j’avance, je sors à Narbonne pour un bout de RN113. On perd peu de temps.

    Je trouve du gazole à Carcassonne, au Leclerc, une vraie pompe PL. J’arrive à caser 30’ sans bouger ni gêner, en allant au magasin acheter 2 3 mamailles à manger. Y a la queue aux caisses, pas de soucis on ne voit pas passer les dernières minutes.. Et là ça bouchonne aussi à la sortie de Carcassonne. Je garde quand même la RN jusque Castelnaudary.

    Ça bouchonne encore un peu à Toulouse, mais on a vu pire. Après pas le choix, c’est A62 obligatoire. Ça trace. Les 9h vont tomber pile sur Bordeaux, je sors avant, à la Brède et me trouve une place dans une ZI. Pas trop mal posé, juste dommage que je suis juste sous les 2 lampions qui ne fonctionnent pas. Il est 21h20, ça pleut bien.