FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2018 Partager sur Facebook
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  • Gueugnon, dans la ville aussi
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    on déroule de la sangle cette semaine
    Rochepot Burg
    Der Französische BAG
  • Jeudi 8 Février 2018
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    4h40, je quitte le parking de ce client historique où jadis nous connûmes  quelques heures de gloire sur presque 2 générations. Que ce soit pour livrer les diverses et nombreuses usines Philips des Pays-Bas, de Eindhoven à Leewarden du temps de papa,  et plus récemment, divers ateliers en Ruhr, Thuringe et voir en Brandenburg.

    Donc aujourd'hui ne pas se planter, je dois prendre l’A36 vers le sud. Il n'a encore pas gelé des masses, 0 degrés mini. 

    C'est dingue comme avec une bobine de 23t800 on peut se croire léger ce n'est pas tirant du tout.

    Je quitte comme d'habitude cette autoroute à Dole, pour prendre la N73 le plus légalement et honnêtement du monde vu que j'ai chargé en Franche-Comté.

    Pour fêter cet exploit, je m'arrête chez le José pour prendre la douche et les tartines qui suivent. Je découvre la nouvelle salle des sanitaires, il a fait ça bien. Je valide les 45 minutes, même si j'aurais pu sans doute arriver en 4h30, car là-bas pour vider, ce n'est pas certain que j'arrive à valider 30 minutes juste pour une bobine.

    Je paume bien 10 minutes un quart d'heure au bouchon de Saint-Marcel à l'entrée de Châlon, mauvaise heure oblige.

    J'arrive à Gueugnon vers 9h30 après le tour complet du village pour rentrer à l'usine comme d'habitude. Je rentre de suite et vais au  hall indiqué, il n'y a personne donc c'est vide en même pas 20 minutes. On doit ressortir à l'autre extrémité de l'usine inversement à l'entrée, à part que je constate que le portier de l'entrée ne m'a pas rendu ma carte d'identité. Retour sur mes pas, et je vois une voiture Securitas qui se met en route dont le conducteur me regarde, il me montre la carte d'identité, il partait pour me la ramener. 

    Pesée de l'autre côté à la sortie et signature de la CMR et c'est parti. Pour pas trop loin d'ici, à Autun. C'est à l'usine de câble au nord de la ville. 

    Juste avant je vois des bâtiments avec des semis BLI,  qu'est-ce que c'est que ? Ah mais oui suis-je bête c'est l'usine Dim, enfin l'usine…

    Il est 11h30 au câble, il y a un un peu de monde, surtout  des JP et 2 3 Malgogne.

    Après passage au bureau, un des JP me propose de m'emmener sur la plate-forme de chargement. Il connaît bien les Vosges pour en être originaire ,des coins de Rambervillers, il est maintenant en Auvergne, quelle idée.

    On se met en place il faut tirer les bâches et il me demande si j'ai déjà fait du câble. Je réponds que oui, un petit peu, j'ai roulé pour la Sceta. Ah la Sceta ! me répond t-il, je connais j'y ai rouler aussi. Justement j'ai le souvenir d’un transporteur de Rambervillers dont je lui parle. C’est là qu'il roulait! Je percute que j'ai déjà dû le rencontrer en voyant sa plaque “Barbu”. Dans cette petite boîte ils avaient des Daf dont un 2800 et un 3600 ans SC aux couleurs Sceta, encore dans les années 90.

    Même s'il a quelques années de plus que moi, je le trouve bien jeune par rapport à la personne que je pense qui était grisonnante, en fait après il me dit que son père roulait avec lui dans cette boîte et qu'il était aussi surnommé “barbu”. Tout s'explique. Bon on se voyait peu, eux tournaient quasi qu’en national, et moi qu’en inter, cause carte rouge que je n'avais pas.

    Pour ma part j'ai quitté la Sceta en 1999, lui peu de temps après quand la marque c'est dissolue dans Bourgey Montreuil, pour aller chez des transporteurs spécialiste dans le câble comme Drouin puis Chatton, domaine qu'il connaissait vu qu’en Sceta,on transportait du câble pour les PTT, monopole oblige, toute une époque. Chez ces transporteurs il avait la grue mais depuis la reprise par JP c'est fini, il regrette.

    Pendant ce temps le cariste prépare des chevrons, les cloue et part manger, nous faisons de même. La pause dure une demi-heure ensuite il faut rester dans les cabines le temps du chargement des tourets. On ne peut sangler qu'une fois tout fini. 9 sangles là dessus, les papiers, puis un café avec mon ex collègue vosgien, le temps de se remémorer les prénoms de nos affréteurs de l’époque à Sceta Nancy. Le monde est petit quand même.

    Me voici chargé avec 27 tonnes encore une fois, c'est de l'acharnement, pour 68 Piscineland. Retour par Nolay, La Rochepot et Beaune. Sur le contournement sud, la police, c'est pour moi. Il y a contrôle Dréal.

    En pleine émission Drouelle, ça a le don de me rendre chafouin. Surtout que c'est le 2eme contrôle cette semaine, on n'a plus l'habitude. En donnant les papiers je demande au contrôleur s'il n'y a plus d'étrangers ou si y a des consignes du ministre. Il me répond en rigolant, non non ne vous inquiétez pas,c’est moi, je vous avais pris pour un étranger! Faut vraiment que je lave mon camion un jour. 

    Contrôle des feux, des pneus, papier, et de la carte.

    J'assiste au rapport de lecture de ma carte dans la camionnette. C'est très confortable, il y a le webasto. Il y a bien quelques 9h10 ou 9h03 par-ci par-là et quelques pointes de vitesse mais RAS. Il est bien sympa, on discute du transport en général et des divers protagonistes qu'il contrôle. Notamment le cabotage des Turcs et leurs semis, avec lesquels ils font recette. On parle même des derniers 143 italiens qu'on pouvait voir en France il n'y a pas si longtemps, connaisseur le type. Maintenant il se marre quand il voit un Italien pure souche au volant d'un camion italien, enfin si on peut se marrer.

    Bref je boucle 45 minutes de pause.

    J'enquille l’A36 aussitôt, il y a 27t, flûte.

    Je ne sais pas où aller, pas trop envie de sortir à Baume-les-Dames pour aller à Clerval, avec ce poids ça fait désordre, alors j'opte plutôt pour le Technoland de Etupes sur le parking de l’agence Gefco, du moins ce qu'il en reste.