FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mai 2016 Partager sur Facebook
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  • périf à septante!
    validé!
    Tancarbridge
  • Lundi 9 Mai 2016
  •  

    22h11, je valide ce début de journée, ce devait être 22h, mais après avoir tourné en rond depuis 20h45, heure de fin de la géniale émission européenne Vox Pop sur Arte (je voyage qualitativement comme je peux), je suis à la bourre, c’est toujours comme ça.

    En remplissant le frigo tiroir de produits frais, et son voisin du sec et fruits ainsi que d’une thermos, j’ai eu l’impression qu’un fruit a roulé par terre, mais je ne vois rien, ni sous le siège.

    4’ plus tard, le tracteur est attelé, après un essai de traction, je vérifie dans le tiroir « sec » que la thermos est bien calée. Et là, bizarre, ce tiroir se referme, mais pas comme d’habitude, ça coince un peu... Je comprends vite, c’est bien une fameuse tomate de tout à l’heure qui s’est glissée entre le frigo et le tiroir.... Bon....on a la pulpe, j’ai du jambon dans le frigo, du fromage, je pourrais presque faire une pizza, mais c’est pas l’heure. Il est juste l’ heure de nettoyer les ravages de la catastrophe, des pépins partout... quoique la tomate c’est encore pas le pire, ça colle pas de trop...Et puis l’affaire est réglée, elle aurait pu se trouver entre le tunnel moteur et le siège et y pourrir tranquillement..

    Résultat, je quitte mon bled  il est déjà 22h22, un peu plus je validais une 15’, mais non, le moteur tournait, alors en marteau.

    Pas un chat sur les routes ce soir, hormis quelques belges qu’on croise déjà à Remiremont, il est 22h40. 40’ pour faire Luxembourg ou Longwy Remiremont, ils avancent bien...

    A Nancy, on chope un bon convoi de camions de cirque dans un festival de lumières qui arrivent de Lunéville. Ah non, c’est pas le cirque, c’est des 67, lignards ainequatriens.

    C’est bien ça, tout le monde quitte la voie Luxembourgeoise pour la plus en poupe Parisienne.

    C’est comme ça. C’est animé, ça colle aux fesses, alors, on lève le pied, et ça double. Je suis justement parti suffisamment tôt pour ne pas faire la coucourse. 

    Je passe Vitry assez lentement, les ronds points tout ça, car j’ai une palette gerbée assez lourde qui me fait flipper depuis mercredi soir. Bon, elle n’avait déjà pas bougé dans le Bussang vendredi matin.

    Ça fait un bail que je ne suis pas parti un dimanche soir. Ressassons un peu...les dernières occasions, c’était souvent sur des tours Vigo, c’était pour rouler juste 4h30, couper 9h, et puis rouler encore 2 journées de 9h. Bref, des cadences infernales, qui ne manquent pas du tout. Non je déconne là.

    Je stoppe au relais de Sancy, il est 2h30.

    Personne sur le parking, hormis les gros trous qui finalement me réveillent déjà avant de commencer la sieste.

    40’ de sieste sur le siège les pieds sur le tableau de bord, puis un café ainsi qu’un bon casse dalle, rôti de porc moutarde froid, miam miam, j’en bave encore en écrivant ces lignes. Mais au moins, je n’en ai pas bavé pour la suite. Lors de mes tout 1er départ le dimanche soir, aux vacances scolaires de 1993, mon père me donnaient quelques conseils, comme casser la croûte dans la nuit, ça retape comme il disait.

    Après avoir jeté un oeil au chargement, je quitte le relais du Provinois toujours fermé à 3h20. Depuis ce parking, on voit la lueur de la région parisienne dans le ciel.

    Depuis que je vais un peu en Normandie, en 3 mois, c’est la 1ere fois que j’y vais par le plus court, le périf. On est vite sur l’A13, ça gagne un temps fou.

    Il fait jour quand j’arrive dans la ZI de St Etienne du Rouvray à proximité du centre de contrôle dégotté vendredi. Il est 6h10, on voit qu’on n’est pas dans les Vosges, le centre n’est pas encore ouvert. Il est immense, avec bien 5 travées.

    Je me pose à quelques 200m sur un gros parking pour faire la sieste. Il y a plein de garages poids lourds, Todd, Daf, et un centre de formation Promotrans.

    Réveil à 7h20. Le parking où je suis est blindé de voitures avec homme seul à bord. Qu’est ce que c’est que ça encore, à peine si je peux sortir du parking. Je déjeune quand même tranquille en guettant au loin l’hypothétique arrivée de quelqu’un au centre de contrôle.

    Je pige que tous automobilistes masculins ne me veulent aucun mal, mais attendent pour entrer au centre de formation.

    7h55, ça se décante, mon parking se vide, et le contrôle est enfin ouvert. J’y vais et suis bien seul. Je tombe sur une des 2 personnes qui me dit me faire signe quand je pourrai avancer. Il revient avec un talkie walkie, et prend mes docs véhicules. 

    8h15, on attaque enfin le sérieux. 

    Les contrôles me font toujours flipper. Toute l’année, j’ai beau regarder, sentir la température régulièrement toutes les roues de l’ensemble, pour voir si une roue est plus chaude ou froide que les autres, afin de prévenir un éventuel souci d’étrier entre autre, quand on appuie sur le frein sur le banc avec les yeux rivés sur la courbe de l’écran, j’espère toujours que ça va pas merder. Surtout aujourd’hui, loin de chez mes garagistes habituels. Mais faut dire que je suis marqué par une histoire ancienne à ce sujet

    .

    Les 5 essieux passés tous au vert d’après les écrans, il y a la suite logique, les plaques, les feux, contrôle général. Un truc que je n’avais jamais eu par chez moi, c’est le contrôleur qui s’installe au volant pour regonfler les bouteilles et faire mumuse avec les commandes de réglages des 4 rétros.

    Comme remarques, sur la semi, il y a une aile fendue ainsi que défaut de fixation de plaque d’immat, elle sertie dans un support plastique, à l’allemande, il faudrait juste ajouter 2 rivets, car c’est verbalisable. 

    9h, contrôle validé et payé, je repars déjà. Le gars me disait que c’était hyper calme, en effet, il n’y avait toujours pas un chat.

    Une 1/2h pour rejoindre la ZP à Gd Couronne, un transitaire que je n’ai encore jamais fait, je n’ai pas trop de retard, au départ, c’était rv à 9h, mais j’avais prévenu que j’y serais jamais à cause du contretemps de vendredi, ils ne m’attendaient qu’à 10h30. Du coup, ça ronchonne, mais j’ai un quai de suite. Impec, d’autant plus qu’aucune palette de papier gerbée n’a bougé. Ces 3 palettes étaient sanglées, mais pour faire joli vu que ça s’écrasait.

    Pascale m’appelle pour voir si je pourrais recharger sur Rouen à 13h30. Non, ce sera pas possible, je suis parti à 22h11, et il y a encore St Vigor(le havre) à vider après. On laisse tomber pour recharger aujourd’hui et c’est bien comme ça.

    10h05, A13 cap à l’ouest, traversée de la Seine via Tancarville, et j’arrive à 11h10 à St Vigor d’Ymonville, juste à côté du PLIP (Gefco). Je trouve de suite le transitaire car l’adresse est claire, avec un n° de port. Y a du peuple, le temps de trouver le bon bureau, c’est celui qui est rempli de monde, bien 10 gars devant... ça n’avance pas, la saisie est très longue. Mais ça va, il y a le sourire, et malgré que c’est beaucoup des habitués, personne ne passent devant. Une personne supplémentaire arrive au bureau et ça s’accélère un peu. 

    A midi, j’ai ma liste de déchargement. Plus qu’à se mettre à quai quand on juge son tour venu, là encore dans un bon esprit, pas de mec qui se croit chez lui en te passant devant. Et ça va pas mal, car le bureau est tellement long, que ça ne va que plus vite pour l’opération de déchargement.

    12h45, je me pose dans une rue un peu plus loin, et valide la fin de cette journée de 8h42.

    Je termine de faire la fête à ce rôti attaqué cette nuit et m’écroule dans la couchette pour l’après midi. Juste un coup de sonnerie du gsm pour la suite demain qui se passera tout d’abord sur Caen vers 9h.