| Carnet de bord de Mai 2016 | Partager sur Facebook |
17h de coupure, c’est pas mal, mais qui ne compteront qu’en 9, c’est la loi.
J’aurais même pu faire 18h, j’étais bien dans ma zi, mais comme il y a bientôt grève, il faut bien tenter de trouver des raisons justifiant des cadences infernales.
J’avais regarder les bornes pour rejoindre Caen. Il y en a 6 de plus via le Tancarville que par le Normandie qui coûte bien le double.
Démarrage donc à 6h50, par le Tancarville donc.
A13 à Beuzeville. Est ce que « faire le beuze» vient de là, ça m’étonnerait.
J’arrive à l’usine mécanique de Caen à 8h05. Le portier toujours sympathique appelle le magasin concerné, pas de surprise, la réponse est créneau 9h. Mais ça va le faire, ajoute t’il confiant. Je repars donc confiant aussi au camion, en attendant qu’il vienne me faire signe. J’ai un complément ensuite à Mortagne au perche.
Je veux bien attendre, mais à 9h moins 5, toujours rien. Ça le fait pas de trop je trouve.
Je vais au poste, il me dit qu’il devrait pas tarder à recevoir un coup de fil du mag d’éxpé concerné.. 9h15, il les appelle, ce sera pas pour tout de suite, il y a plein de taxis(urgences) qui doivent venir charger du Villaverde. Et c’est prioritaire, on peut risquer d’attendre encore. Bref, j’ai compris... Je le signale quand même à Pascale. Ça porte ses fruits, car pas 10’ après, le gardien vient me chercher. Je rentre dans l’usine. Le gars des éxpé me dit être désolé, mais les taxis sont vraiment prio sous peine que des usines calent.
Je me mets en place à côté d’un galicien Transchao. Je sais pas si c’est de la même fratrie que Antoine et Manu. J’étais passé à côté de leur dépôt l’an passé alors que j’étais remonté tout par la N120 depuis Ourense. Ils sont voisins de leurs collègues Morgantane, juste avant d’entrer en Castille et Leon. C’était quand pour moi, travailler pouvait être synonyme de balades, découvertes.... et tout en faisant bien plus de bornes.
En chargeant, par le côté, je constate une anormalité au jumelage gauche...c’est bien à plat, même décollé. Pfiou, j’y crois pas, 2h que j’attends, et je vois découvre ça...je sais pas depuis combien de temps je roule comme ça. Je vois pas l’origine de la crevaison. Bon ben on finit de charger quand même. Je sors de l’usine, inutile de demander si je peux changer ma roue dedans. Il est 10h45, et il se met à pleuvoir naturellement. En rendant ma carte d’identité au poste, je préviens que je vais changer ma roue. Pas de souci.
Seul soucis, il commence à tomber des cordes. Purée. Là j’ai la flemme. Le centre routier est à 2 pas, je regarde sur ggl si y a un centre pneu pl, oui, euromaster juste à 200m. Bon, aller, j’y vais, le mal est fait, mais des fois qu’il le réparerait de suite. J’ai un compte aussi dans ce groupe.
Le mécano regarde de suite les flancs, il est « marbré ». Il me propose de mettre ma roue de secours, oui je veux bien, mais je lui demande si des fois il n’aurait pas un pneu de la même marque (Conti) d’occas ou qui traîne. Non, pas dans cette dimension. Alors il me propose à son tour de me refiler un Michelin qu’il dégotte. C’est pas un rechapé, gratuit, impec, je prends. C’est vrai que ce sera aussi rapide que de faire mumuse avec le porte roue de secours de la Schmitz.
Pendant les travaux, j’appelle à Chavelot pour qu’il me trouve un Conti bon à retailler, pas de soucis, il aura. Ça va, comme ça je pourrai optimiser le jumelage jusqu’au bout, je l’ai fait retaillé y a pas 2 semaines.
Un peu avant midi, je file vers le sud, toujours en basse Normandie. En tous cas, je consomme en Normandie, hier, le contrôle, aujourd’hui du pneu.
J’y ai du boulot ici, alors faut bien mettre un peu d’argent dans la machine ! J’au rais même bien voulu réaliser un dernier achat, devinez quoi... Mais pas trouver, même sur le RD entre Sées et Mortagne. Tant pis.
J’arrive dans la cour du transporteur que j’ai comme adresse pour charger. Il est 13h20, je ne trouve personne dans les bureaux, tel une bonne société « Française ». Pas grave, je bouffe une bricole, oui, « bouffe », terme adapté car il manquait l’ingrédient qui m’est indispensable à ne serait ce qu’un casse croûte.
13h35, le bureau est rempli et bosse dur ; J’ai un quai, ça charge vite, c’est du light, des pots ou jardinières en plastique pour la Suisse. Bon c’est pas moi qui y vais, je laisserai ça avant le frontière.
14h, je remonte sur la N12 toute proche. Paris est fléché 155kms. Ça va être tendu pour passer avant l’épais..
Nonancourt, c’est le bouchon comme d’hab, ça n’arrange pas les affaires.
Au bout de la N12, on déboule sur l’A86, il est pile 15h56. Je jette un oeil sur ce qui me sert de gps, mon gsm, et là, je constate que c’est déjà bien rouge partout. Purée...
Bon, ben N118, qui commence déjà par un bon grumeau. Puis la 104 qui commence par la même chose mais sur la continuité. J’en ai marre, journée de merde. Et les 4h30 sonnent déjà. J’arrive en 4h32 à la Total de Fleury, garé sur la sortie. J’ai que 30’ à faire. Je me permets et ose quand même abandonner le camion pour une urgence et pour acheter une bricole pour le goûter. Je n’ai que des pommes, et j’en ai marre, j’ai envie de « bouffer un truc ». Ce sera une tablette de crunch. Je reviens au camion, pas de gyro derrière ni d’accrocs apparents.
Il faut déjà repartir, enfin c’est pas comme si je me sentais super bien, garé comme ça.
Mais je repars lentement, alors la séparation avec ce lieu n’est pas trop brutale.
A la radio, chez les belges, y a Jacques Philippe Vendroux, le Mr sport de Inter, bof, il est pas trop marrant ce mec, un peu nul même. Sans parler qu’il s’obstine toujours à défendre des causes perdues, genre président de fifa ou eufa, je sais plus. Oui, et on sait que c’est le neveu du Général. Heureusement, Meurice qui interviewe Sarko nous fait bien poiler.
Le bout d’A6, qui traîne comme d’hab, puis enfin, après Corbeil, ça repart un peu.
18h45, je quitte l’A5b vers la D619, ce qui fait 2h45 – 30’ de pause, soit 2h pour traverser la capitale sur 60 kms. C’est sympa la Normandie, mais faudrait la bouger de place sur la carte.
Stuttgart, Köln, la Ruhr en entière sont du gâteau à traverser à côté de cette région centre du monde. Désolé, il y a des journées qui n’aident pas à passer au chapitre suivant.
Quand je vois des transporteurs, dont des Vosgiens, qui ont et font fortune sur la Normandie et la RP, chapeau.
Bon, la N4, c’est plus bucolique, calmons nous.
Je sais pas où je vais dormir.
J’ai 9h au niveau de Perthes, mais ça a l’air blindé, et faudrait se garer le long du champ, alors bof. Mon autre camion a déjà donné en gazole ici.
Alors je fonce, et vise Pagny.
Objectif atteint à 21h50, le temps de trouver une espèce de place, je finis à 10h02.
Je file à la douche, peut être ça détendra.