| Carnet de bord de Octobre 2016 | Partager sur Facebook |
Hormis le balai de camions Veynat au portail, bien dormi. Je suis à jour dans les 11h pour cette semaine.
8h15, la grue se pointe au portail, je la suis dans la foulée. C’est bien, ils ont de l’avance.
Ne manque le chef de mission, la personne que j’ai appelé lundi. 9h c’est 9h...
Le grutier, aux cheveux blancs est bien sympa. On fait le point, il a un palonnier comme demandé sur le plan des clim. C’est pas un problème, ça passera en largeur. Mais pour choper la machine contre le tablier, je vais devoir ouvrir le toit par l’avant.
9h passé, on est en place, il lève la 1ere machine, elle est très déséquilibrée au niveau du poids, alors faut jouer des suspension pour faire décoller en douceur. C’est cool le grutier a une télécommande, c’est plus simple pour communiquer.
J’avance car il ne préfère pas la sortir par le haut, il y a pas mal de vent.
Plus qu’à s’activer pour dégrapher le devant et ouvrir à l’envers le toit. Ça va tout bien.
La grue revient, on repasse les élingues et il bouge la machine des quelques mètres, on renlève les élingues, et je rebascule le toit à l’avant. Je m’embête pas, je marche sur la machine car je j’en baverais trop avec la cane depuis l’extérieur.
Rebelote, j’avance doucement guidé par le grutier lui même. Impec.
Bon, pour regrapher le devant, c’est moins simple, surtout les 2 oeillets de chaque angle, faut toujours l’enquiller au tourne vis, en bout de l’échelle avec toujours la trouille de les retrouver « accrochées comme une paire de cerises » en haut, comme disait Charles Vanel dans le Salaire de la peur.
Bon j’exagère, c’est pas surhumain quand même.
Tout refermé, remballé, j’ai vu qu’il y a une douche d’indiquée, je vais jeter un oeil, c’est vieillot, mais propret. Aller hop, un coup sous la flotte. On apprécie après de la gymnastique. Et y a le temps, mon retour, n’est prévu à 13h30.
Bonne douche et « pour pas cher » comme dirais Guy Bedos allias Simon Messina dans un Eléphant ça trompe énormément..
Go le département plus au sud, le 17 à Surgères.
J’y arrive à 12h. C’est encore une laiterie, je peux rentrer mais y a pas un chat jusque 13h. Coup de balai dans la semi et je casse une croute.
13h, un frigo Belgo Slovaque arrive, et au bureau du quai, ça arrive aussi. C’est vous le bâché ? Oui, c’est moi c’est moi Mr !! Ah c’est pas ici que vous chargez, c’est avenue de la gare, en face... Exact, j’avais bien cette adresse, mais j’ai vu cette usine..
Bon je ressors et vais vers la gare, et là c’est une ancienne usine, et il y a le dépôt de palettes. Pas un chat, 13h25 un autre camion bâché arrive. A 30, on voit quelqu’un qui nous calcule, et est bien au courant de nos chargements, mais nous dit que le cariste va arriver, que je peux déjà me mettre sur la bascule. Bon...
14h, rien. On discute bien, avec le collègue. C’est un Georgelin du 35, il charge du partiel pour la RP. Moi je charge pour le 35... 14h30, je fais les 100 pas autour de ce vieux dépôt. A 35 une bagnole arrive et 10’ après le type qui est rentré dans le dépôt en ressort en tenue de boulot, casque, charlotte... Bien poli, bien bonjour, me dit en souriant : « alors on se promène ? ». Je réponds que c’est pour passer les nerfs, que je devais charger à 13h30, mais c’est pas grave. Ah oui, mais on avait réunion me répond il... Les réunions c’est un truc qui marche ça.
Le collègue Georgelin est pressé, il a une autre ramasse avant 16h30 à 1h d’ici, je lui suggère de passer devant moi, je m’en fous, avec ma vie de complètman, j’ai pas trop la pression. Mais c’est le cariste qui refuse, soit disant que je suis prioritaire. Bon, n’importe quoi. J’insiste pas. Désolé pour le camarade, il pense que son boss va lui dire de repartir.
Direction le quai, enfin une rampe monte et baisse. Un autre gars est là pour rentrer les palettes au tir pal. Il est pas trop débrouille.
C’est très très long. D’autant plus qu’ils vérifient chacun leur tour qu’il n’y ai pas une petite bestiole ou araignée qui est posée sur les sacs de protéine de lait, car où je vide ils sont pointilleux d’après le cariste. Et toujours le petit mot drôle de ce dernier, « ah une bébête ! »
Je m’en fous, je ne m’énerve plus, c’est la semaine qui veut ça. Je guide le type avec le tir pal pour pas qu’il casse les traverses des palettes soit parcequ’il avance de trop ou pas assez, et presque comme ça jusque la trentième palette....
15h45 je suis quand même chargé, retour en bascule. Mon copain du 35 est encore finalement, il sera bon pour planter jusque demain matin à son dernier lot à prendre.
Je me barre de là un peu avant 16h. Direction Marans, la route est justement au niveau de la gare. Une route conseillée par mon copain vendéen Cyril toujours. Ça coupe et ça roule bien, et sans autoroute. Et Marans c’est joli, c’est le Marais Poitevin. Avant Ste hermine, je stoppe à une boulangerie, toujours d’après les conseils de Cyril, facile à garer, belle place, j’y prends une baguette au sel de Guérande et des brioches vendéennes. Mais ça fait un peu Tricatel, surtout qu’on voit l’usine à la sortie du bled. Enfin, ça peut pas être pire que les Corteza de cerdo que je ramenais d’Espagne, j’avais pas les félicitations de ma chérie d’ailleurs...
Après je garde la 137, c’est interdit, mais c’est une route européenne, dixit Mouthmouth85.
A Montaigu, j’enquille l’autoroute. Nantes passe pas trop mal, il est presque 19h.
J’arrive sur Rennes vers 20h. Un petit sms pour demander si on peut se garer près de chez les allemands de Liffré à un ancien habitué des lieux, Swedish34. Pas de souci, j’ai l’itinéraire au poil, et un Mac Do pas loin forcément !!
J’arrive dans cette zi en 4h25, devant la base discount, y a de la lumière, impec.
A moi la baguette au sel de Guérande.
Demain encore 30 bornes pour la destination, Fougères.