FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2016 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Barbezieux
    3h....
    N89
    enfin la douche
    Peyrehorade
  • Mardi 13 Septembre 2016
  •  

    5h05, c’est parti. Petit dej au camion avec la confiote de quetsches préparée par ma chérie.

     J’ai laissé 2€ hier soir au CR pour la douche et c’est déjà largement de trop. 

    Direction Angoulême. Le radar du feu rouge à Roumazières s’est déclenché alors que je me suis arrêté sagement. Ça m’est déjà arrivé, et j’ai jamais eu de suite.

    Gazole au CT Barbezieux, toujours bon marché. Un bail que je m’étais pas arrêté ici. Ça doit remonter à mon dernier tour Vigo, carrément dans une autre vie quoi.

    Ils ont rallongé d’un sacré morceau la boutique. Toujours un stock de bavettes de marques turques qui n’ont pas trop l’air de se vendre. Par contre, nouveauté, ils vendent des coffres inox Bawer, de marque italienne à un prix assez compétitif si je compare au prix que j’avais payé les miens à mon carrossier.

    Bordeaux, il est 8h00, à cette heure on pourrait le mettre au singulier, Bordel....

    Lormont est du bon côté mais faut déjà y arriver. Même sorti de l’autoroute ça bouchonne encore bien jusque la ZP. J’arrive péniblement à 8h45 chez le gros négociant de bois. 2 camions avant la barrière. Les 2 ont l’air de vider.

    Le type du bureau me dit qu’il viendra me chercher. Je matte les papiers sur le guichet. Il y a un breton et un polonais. Ce dernier arrive de Magdeburg avec du 13,50 aussi. Purée le voyage.

    Je fais comme le breton, dessangle et remballe le bazar. Le polonais, non, il attend.

    Ça m’inquiète car la suite va être tendue. Je dois charger à 50 bornes d’ici, de l’autre côté de Libourne pour le 40 en foulée. 

    10h, je rentre, pas longtemps après le polonais. Il est encore en train de déssangler, cool quoi... J’ouvre, lève tout, et plus qu’à attendre. Le polonais enfin prêt, le cariste l’attaque. Pas trop pressé non plus...Pourtant l’engin est plus adapté que le fen d’hier. J’ai le temps de faire le gros ménage, les carreaux...Il fait une chaleur suffoquante.

    11h, c’est mon tour... ça mets le temps qu’il faut...le bazar refermé à 11h45, les papiers récupérés, je cour au camion car il se met tout à coup à tomber de cordes.

    Je file à l’est, vers la N89 et A89. ça glisse bien maintenant, faut y aller mollo. Mais le soleil se repointe une fois Libourne, et le thermomètre repart de plus belle vers des sommets.

    J’arrive dans une cartonnerie à St Seurin /l’Isle à 12h45.

    Du monde bien sûr, mais ça charge du temps de midi. Enfin, c’est changement d’équipe surtout.. J’ai malgré tout un quai de prévu dés qu’il se libèrera.

    Je repasse un coup de balai dans la semi et casse une graine. Les tomates sorties du frigo ça fait rudement grand bien.

    Bon ça va pas vite....Le qui se libère à 14h...

    Quand on bouge un peu comme ça, ça redonne espoir. Faut donner les clés du camion au bureau pour attaquer le chargement. Je ne laisse pas ouvert et oublie de me decrocher la télécommande des portes pour pouvoir retourner en cabine.

    Le chargement n’en finit pas d’être long. Et ça m’énerve, j’aurais accès à ma cabine je pourrais prendre mes affaires pour aller à la douche dispo pour se rafraîchir et se calmer au passage au lieu de faire les 100 pas par cette lourde chaleur. Je pourrais demander ma clé, mais non, je me dis que ça va enfin être bientôt chargé.

    15h20, enfin je suis délivré et peut partir, air conditionné au taquet. Quelle boutique encore. Heureusement que c’est urgent..

    .

    J’appelle Pascale pour voir si vers 19h ça ira encore pour vider à Labatut. Elle n’en sait pas plus que moi, elle prévient ceux qui nous affrètent ce lot. En même temps, elle m’annonce déjà mon taf de jeudi quand je serai remonté, chouette, je vais sans doute fréquenter à nouveau la N4 ! Enfin il y a du boulot visiblement en ce moment, et c’est très bien.

    Après peu d’hésitations, je repars sur Bordeaux. J’avais pensé coupé à travers par Langon, mais bon...

    Bordeaux passe à peu près bien, ouf. 

    A63 et plus loin dans les Landes, le ciel devient méchant, et il se met à pleuvoir assez costaud. Faut même ralentir un peu.

    Pour rejoindre mon patelin, je pensais pas Dax ou bien plus bas par St Geours. Dax est interdit alors va par St Geours et Peyrehorade. Zéro interdiction, incroyable (sauf direction Bayonne).

    Il fait un temps pourri, mais cette dernière ville est bien chouette, même si il y a une usine Monsanto. 18h15, un n° en 05 s’affiche, c’est celui qui nous affrète, il veut savoir vers quelle heure j’y arrive. Je réponds, dans la demi heure même pas. Il les prévient, et si jamais ils ne veulent pas me vider ce soir, ce sera 8h demain. Ma foi ils feront comme ils veulent. J’ai mon retour pour le 68 à prendre demain, ça ne remet pas tout en cause.

    Le bled avant mon client, Cauneille, il y a un resto que je repère pour revenir ici, que je vide ou non. J’y aperçois un merco MP4 blanc avec une bâche nous faisant la réclame d’une célèbre marque de piscine de l’est de la France. Serait ce notre tonton ?

    Je saurai ça plus tard. Je file au client à 5 kms de là. Je vois réception mais faut pas se garer devant, je me gare comme il faut sur un beau parking au dessus. Un espagnol qui me suivait se gare devant lui. Ma bonté me perdra. 

     A la réception, un autre espagnol est à quai, il décharge des boites de conserve vide. On peut pas accéder au quai, et le cariste ne calcule pas nous autres (moi et l’espagnol qui m’a zibé) qui sont dans la salle malgré la vitre et les signes qu’on lui fait... Il vide mécaniquement et froidement le camion de boîte. J’aperçois des palettes de carton au fond du quai, c’est bon, c’est ici. 

    Les 2 espagnols n’ont pas l’air dérangés par l’horloge qui tourne, ils viennent de la même usine en Rioja. La camion vide de ses boîtes, je retrouve espoir, et bien non, il le recharge de palettes vides. Et pas 2 3 piles, mais complet. J’en peux plus de cette journée. 

    Presque 20h, le cariste qui a fini, vient enfin au bureau fait les papiers de l’espagnol, dont son collègue qui s’était garé devant me laisse passé devant au guichet, c’est normal non ?

    Je dis au cariste que je livre du carton, j’en suis à espérer qu’il va m’envoyer bouler (because mon amplitude). Et bien non, pas du tout,  cariste toujours aussi froid me répond que c’est pas ici mais l’autre entrée, au expé. 

    Ben oui, on livre aux expé, c’est logique non ??

    Super. Purée, j’en peu plus de cette journée de con.

    Je file voir, et là, pas de soucis, on me vide.... je vais devenir fou, j’ai attendu 1 h10 pour rien du tout...

    A quai à 20h05 ça vide tranquille. Il y a une douche, j’hésite à la prendre de suite. Je demande au guichet, pas de problème, je pourrai revenir après quand j’aurai sorti et le camion dehors.

    20h55, j’y suis, et valide enfin la fin de journée. Je sors un ticket pour raconter mes misères, qu’est ce que je vais bien pouvoir raconter ? « bourgeois, patrons, la gauche, la droite, même le bon dieu... »  non, les gendarmes connaissent la chanson, je vais faire plus court en marquant « Michel Rocard », ça passera avec ça !

     Bon je suis bien devant l’usine. Mais le stock de pain est critique, il va falloir se restreindre. 

    A la prochaine FCO, je demanderai si dans ce cas là on peut rouler jusqu’au prochain point gluten. J’imagine Pierre70 en moniteur nous répondre : « mais oui bien sûr, c’est toléré !... » 

     En tous cas j’apprécie bien la douche. 

    Par contre, je ne saurai pas si c’était bien Pierre qui était au gastro là bas.