Carnet de bord de Avril 2018 | Partager sur Facebook |
Après une douche courageusement prise encore au bungalow, je décolle à 4h20. Le caissier était bien causant, comme souvent la nuit. J’ai appris quelque chose, j’avais pris un café, et un truc à bouffer, une gaufre liégeoise - pas le temps de pain beurrer et la Belgique me manque- qu’il me propose une promo en caisse, le Twix à 1€. Non, pas intéressé. Je lui demande si c’est parce que la date approche ces promos que l’on nous bombarde souvent à ces caisses d’autoroute ? Non, il m’a expliqué qu’ils ont un challenge du meilleur vendeur, et qu’ils arrivent à toucher 40€ de prime à la fin..Bref.
Je vais tranquille sur l’A5, tranquille car la jauge tutoie la réserve. Je passe par Langres pour aller à la Access, qui est encore fermée, alors service via automat, 3x 129€, les 20’ sont largement validées.
Traversée de Langres, le long des fortif, c’est chouette et route sur Besançon à travers, via Champlitte, Gray…la Haute Saône quoi. Une super route, y a moyen de tracer ; Y a vraiment de grands axes de transit à camions dans le 70 qui passent nickel même à charge, comme la route des Vosgiens. Justement, on la croise à Bonboillon. Pas de doute, au loin je vois un Rouillon croiser au rond point. Besançon passe tout bien, à 7h45, pas de bouchon au bout de la 73, et feu sur le ht Doubs. Là pareil, de belles routes, je ne connaissais pas de Valdahon à Morteau, y a de la 2x2. Je reconnais aux Fins, on y passait en venant de Montbéliard pour aller en Italie depuis Montbéliard ou Mulhouse via Suisse. Pas la meilleure route, mais c’est fun. Et aux Fins justement y avait un transporteur, Nicolle, qui roulait essentiellement pour Gefco Mulhouse entre autre Sochaux et Vesoul sur l’Italie, il était on ne peut plus sur la route. Une bien belle boîte, des Man, surtout des Scania (du gros), et quelques FH16 610 pour finir. Avec des Kaiser rehaussables carrossées Darbon, le tout en bleu forcément. Les gars ne devaient pas trop se plaindre. Ah si, une fois un m’a dit qu’ils étaient obligés de freiner dans la montée du gd St Bernard avec les 164, 5t d’emballages ou pièces de Fiat oblige. Le patron a réduit et pris sa retraite y a bientôt 10 ans je pense. On voit toujours son dépôt ici. Quand on pense à tout ça, comment ne pas se dire que c’était mieux avant, et surtout à la Gefco.
Le temps de se remémorer tout ça, j’ai traversé Morteau et arrive à mon bled perché au dessus, Montlebon. C’est grand soleil ici, que c’est beau. Y a une justice quand même dans ce métier, on pardonne pour la grisâtre Normandie d’hier.
C’est une grosse menuiserie, qui fait dans la charpente. Déjà un camion vide, un allemand pure souche, de Lübeck qui amène du bois de Finlande comme moi, mais avec une semi LKW Walter attelée à Lübeck. Ça va assez vite, j’en repars vers 10h.
J’ai comme programme toujours cet impératif de lundi matin, et faudra pas se louper car ils sont chiant là bas m’a dit texto Pascale, mais d’abord faut encore bosser un petit peu, Mulhouse alors y a une petite foulée. En voyant la pj du mail, je tilte tout de suite, je reconnais le sigle d’une maison de Devecey, et le nom de l’expéditeur à Besançon ne m’est pas inconnu. Bref, je vais vivre ma vie de Pierre 70 quelques instants ce vendredi. Mon côté purement intéressé me pousse à composer son n°, pour savoir si ça charge du temps de midi, car je vais y arriver guère avant 11h30, ça ne décroche pas. Bon je fonce. Je suis en bascule à la maison Tillet à 11h25, et assez vite en place. Faudra juste que j’ouvre les 2 côtés pour qu’ils puissent tourner les palettes de feuillard, car le client ne vide qu’à quai. Tout ça effectué, puis sanglé, il est midi 30. Parfait, et tout ça sans le moindre coup de piston d’une connaissance. Donc nous sommes dans une bonne boîte. Ma connaissance m’ a rappelé alors que j’étais en bascule. Je rappelle Pierre, il est juste devant, il vient de remonter sur l’A36. Il m’explique la procédure au déchargement de ce client dans le 68. Et finalement on se donne rdv à l’aire d’Ecot où il s’arrêtera casse une graine avant de monter à Seppois. Impec, une courte entrevue mais très sympathique, on a survolé un sujet majeur comme le pain. Donc à refaire dans un fournil par exemple. Je casse une graine vite fait à mon tour et file à Rixheim, pour vider la tôle chez le transporteur. Un peu chiant, d’abord aller au siège, puis à un dépôt de l’autre côté de la nationale et revenir ensuite. Enfin dans mon cas, c’est pas trop gênant, je recharge un petit partiel à leur quai du siège. On vide d’abord le feuillard donc en face, et c’est au vieux dépôt de la SMAT, avec toujours ses contours à l’équerre où il est préférable de lever la semi au taquet si on en veut pas raboter son pare choc ou sa bavette arrière. Ça n’a pas changé ici, juste un peu vieilli. J’y ai un peu traîné du temps de mon père qui roulait beaucoup pour cette boutique qui nous envoyait partout, Benelux, Espagne. Mon 1er tour permis en poche, un Madrid, c’était affrété par la SMAT. Ça a bien fermé y a 15 voir bientôt 20 ans cette maison.
Ici, les 2 caristes ont l’air pressé, ils lèvent les yeux au ciel quand ils voient mes sangles à enlever. L’avantage, il est 15h35, c’est plié à 16h, l’heure où ils se barrent visiblement.
Je reviens en face, me met à quai directement et prend quelques colis de produits finis issus de la matière 1ére bisontine. Ça va vite aussi. Je me sauve à 16h30, passe au gazole à la proche Access et passe à quai à Mulhouse pour prendre le lot de lundi matin. Des cahiers, c’est dingue ça.
Dans tous les cas, j’embarque mon paquetage dans la voiture à 18h. les chaines, non pas cette fois encore vu la destination, n’allons pas trop vite !