| Carnet de bord de Avril 2016 | Partager sur Facebook |
Décollage à 7h20, Nantua via Montréal la Cluse, donc par la RN. Juste avant Nantua, le long du lac, vision du siècle dernier, je vois arriver un joli Streamline en porteur ridelles immatriculé en Italie. Je suis tellement surpris que je ne réagis pas assez vite pour l’immortaliser. Zut.
Direction Bellegarde par la RN, c’est mon papa qui serait fier de moi. Puis la route sinueuse à gauche pour remonter à Champfromier. Dingue d’avoir mis une usine là haut, mais c’est très bien comme ça quand même. Une usine où qu’elle soit, c’est précieux de nos jours.
Il est 8h, et y a déjà du monde à cette usine. C’est carrément à un autre endroit pour vider les emballages par rapport à mardi. Les 2 quais sont occupés. Dont un Slovaque qui doit arriver de Trnava.
Ils laissent rapidement place. A quai, on utilise toujours un tirepal adapté aux emballages, mais aussi malade que celui des expé. Là, il faut tirer un fil rouge pour le faire descendre.
9h, c’est vide, hier, ça s’annonçait calme pour remonter chez nous.
Je téléphone, Pascale me dit qu’elle vient justement de m’envoyer le mail du retour.
Y a 2 lots, et c’est pas encore complet. Mais grande nouvelle quand même, les 2 destinataires sont outre rhin. Bon, d’après les codes postaux, c’est assez éloigné de Frankfurt sur l’Oder, ce serait plutôt assez proche de Weil et Freiburg sur le Rhin. Ma foi, c’est comme ça, et ça me fait marrer et suis content quand même !
Le 1er chargement, c’est à Vieu d’Izenave. Je n’ c’est à Vieu d’Izenave. Je n’avais encore jamais entendu parler de cette ville. Ça se trouve tout près d’où je suis parti ce matin, vers mon gasthaus.
Donc re-RN, Nantua, Montréal. Et là, joie à nouveau encore, qu’est ce que j’aperçois garé, le Streamline italien de tout à l’heure. Là, je ne loupe pas la photo. Je me demande ce qu’il fabrique par ici, surtout qu’il n’a pas pu arriver par le Mt Blanc, euro1 ou 0 oblige..
Avant mon resto, à gauche, et quelques kms et hameaux plus loin, j’arrive au bon bled.
Il faut prendre à gauche, rien d’inquiétant, mais la suivante à droite, ça rétréci nettement. Au fond, je vois bien une petite boîte et un fen. Donc je m’engage. Ça tourne assez sportivement, en mordant dans le talus. Je descends voir si ça raccroche pas sous le tracteur ou ailleurs.
J’arrive à la boîte, visiblement c’est du bois. Au bureau, la dame me dit m’envoyer le cariste.
Il arrive, je suis à cheval sur la route. Il dit que c’est bon, qu’il y a pas besoin de bouger. J’ouvre les 2 côtés. C’est bien du bois, des genres de plaques. Je sors donc tout l’attirail, les gommes, les sangles(x3), les équerres, tout content de moi.
Tout ce qu’il y a plus de normal, le sympathique cariste me demande à quoi servent les gommes, je lui explique que l’allemagne-ci, l’allemagne-ça, en faisant le vieil habitué, et surtout en employant le temps présent !! Comme une renaissance.
Et que dire en remplissant la CMR, j’en tremble. 2 mois que c’était pas arrivé. C’était sans précédent en bientôt 23 ans de route !
Bon, j’arrête d’en faire une tonne, sinon, on va finir par sortir les mouchoirs ! Surtout que ne sera sans doute un one shot, en plus d’être short .
Je repars de là à 10h40, après que le cariste m’indique que je peux repartir dans ce sens, que c’est moins merdique.
La suite, c’est dans le 38, à Charvieu. J’hésite à couper à travers pour rejoindre Ambérieu, mais bof, il y a un col, appelé le Cendrier. Je suis pour tant d’un naturel curieux, mais non, j’opte pour redescendre à Maillat et faire le tour par le Cerdon. 3e fois que j’y passe cette semaine. C’est moins lassant que la RN4 une fois par semaine, ou même une fois par mois !
Je rejoins Charvieu via St Vulbas, et Loyettes. Pont de Chéruy, par contre, ,j’ai beau être curieux, j’aurais pu éviter. Enfin à la sortie de ce bled, ma zi est bien indiquée. Elle porte mon nom, c’est la classe.
J ‘arrive à la boîte qui fabrique des sièges autos pour bébé à 12h20.
C’est immense, on fait le tour pour stationner à la queue leu leu vers le bureaux des expé. Enfin j’exagère, il y a juste un porte conteneur marseillais devant. C’est pour ça que j’exagère quoi.
Ça reprend à 13h. Le chauffeur marseillais est bien sympa, on discute camion, de nos petites misères sur nos camions suédois respectifs. Il a un beau R480 de 7 ans très propre. Mais a refait le dessous du moteur à 800000kms. Comme quoi, il n’y a pas de bons ou de mauvais camions.
Il me paye le café, alors là, c’est vraiment sympa.
A l’heure h, ça reprend au bureau, le copain du 13 a son quai, moi, ils me feront signe. Jen profite pour manger un morceau, mais vite fait car 10’ après j’ai le quai aussi.
Il faut pointer les cartons qui arrivent sur palette et dépotés dans la semi. C’est tout léger. Le jeune qui s’y colle est d’origine arménienne et parle tout juste le français. Il me comprend quand je lui dis qu’il ne faut pas trop coincer le bois devant que je risque de vider en 1er. Avec mes 3 pal, je fais un petit mur, et il mais des colis assez gros en 1er.
C’est assez vite chargé. Il a tellement bourré en hauteur, que ça ne prend que 4m au lieu de 6m annoncé.
Je connais une patronne d’un bon copain stéphanois à qui ça plairait bien ce genre de fret. Et que dire de mon copain qui serait ravi de commencer encore plus bas en sud allemagne avec du vrac... J’ai les coordonnées de l’affréteur, Juju, si tu nous écoutes ;)
Je repars tout en appelant pour signaler le surplus de place restant. Mais c’est la dèche, y a rien qui traîne sur les bdf pour combler ça.
Alors je remonte doucement, par les RN, mais en évitant Pont de Chéruy en passant plus bas.
Un peu de go à Pont d’Ain, quoique 600l quand même, pour pouvoir rentrer et être tranquille le début de semaine.
Je passe un coup de fil à papa pour lui demander si un colis est arrivé, oui, le silencieux du F12 est bien là, cool, on va pouvoir avancer ce week end.
Un coup d’autobahn à Bourg, et sinon tout RN83. Tranquille cette route, une anti N4 quoi. Je croise Ptitdud entre Mouchard et Besançon. Le pauvre, il n’arrive pas à rentrer. Enfin, le pauvre, il n’a pas si l’air malheureux de devoir aller manger ce soir à Villemotier. Bref, ça nous fait le qso à la CB, un genre de mini réunion tupperware sur les différents pains de chez Bol. De plus, je suis rassuré, il n’y a pas que moi qui fait une fixation sur le pain !
Je reprends l’A36 à Besançon où ça bouchonne bien au nord au niveau de Valentin.
Pause après 4h25 à Ecot. C’est déjà blindé, des français, tout de même un peu, mais surtout du vul PL qui s’activent à installer les paraboles.
Qu’est ce qu’il faut marcher juste pour aller faire pipi à cette aire. Mais bon comme récompense, on peut aller admirer par milliers, le dernier modèle de chez Peugeot qu’est la 204. Ou bien si on n’est pas bagnole, on peut trouver du nougat de Montélimar.
Plus qu’une heure pour rallier Mulhouse. Sur cette dernière ligne droite, je constate que la conso a nettement redescendu, je suis resté sous la barre des 30 toute la semaine, en grande partie sur RN, certes pas qu’avec du lourd. Mais il y a un net changement par rapport aux semaines précédentes où ça ne passait plus sous les 32. Le réglage soupape qui a fait effet peut être? ou bien si j’étais mauvaise langue, je dirais que j’ai moins pratiqué la N4 où je suis toujours au taquet tant moralement que sur la pédale. La N83, niet, c’est tranquille, alors qu’il y a bien plus de ronds points ou de petites grimpettes. A voir, même si c’est certain que la partie état d’esprit du chauffeur joue énorme sur la conso....Cette semaine, j’ai eu l’impression de me balader tout le temps, et j’aime bien ça.
J’arrive à Mulhouse vers 21h30, il tombe des cordes. Ça va être cool pour rejoindre la bagnole avec le paquetage. Alors je prends le temps de réunir tout, de nettoyer le frigo.
En ouvrant la voiture, j’espère que sa batterie ne va me faire une « Volvotite », sinon, bonsoir la galère avec ce temps : décrocher le tracteur, négocier avec le gardien pour rentrer le tracteur sur le parking push, mettre le coup de pinces, ramener le tracteur sur le parking mille pattes, réatteler.....
Mais non, la fidèle V40 démarre au quart de tour, ne me rétrécissant ainsi pas le week end.
Rétréci ou pas, passez tous un bon week end !