Carnet de bord de Septembre 2017 | Partager sur Facebook |
Dure nuit, les moustiques s’en sont mêlés. Sûrement dû au fait du bon éclairage de la rue. Enfin, ce serait un comble qu’à côté de Areva, il n’y ait pas la lumière. Ils nous coûtent assez cher comme ça ces gens là.
Démarrage quand même à 6h50 pour embarquer sur la 73. Pas sûr si Pascale me propose un Poissy à livrer demain, que j’accepterai, ou alors faudra que je me trouve du matos à inhalation en route.
En attendant, la vue avec le lever du soleil est superbe depuis cette route, je suis certain que c’est le Mt Blanc qui ressort franchement sur la droite. Y a pas de raison, on le voit de partout et de plus loin que ça, comme depuis les Vosges.
Je garde la natio à Dôle, c’est pas souvent, je ne suis pas pressé, c’est vendredi, et je n’ai que 6t. Et surtout, je ne suis pas à l’article de la mort.
Je prends quand même l’A36 à Besançon et m’arrête à Marchaux pour un lavage intégral, ça retape quand même.
J’arrive à Mulhouse vers 11h, direct à l’usine, vu que je rechargerai à Gefco cet aprèm.
C’est chez Carlos, ça vide toujours bien. Y a juste le coup de balai qui est un peu long et chargé en poussière, vu les vieilleries que je trimballais.
Je vois André vite fait à midi, une partie se charge au dépôt JDW, le grand entrepôt logistique d’un peu tout, et le reste à l’affrètement. 2 clients nord.
Je vais déjà tout de suite au « JD », ils bossent en équipe. Entre temps, je discute 15 20 ‘ avec Stéphane, un copain d’une boîte qui tourne en régio. Un bail que je l’ai pas vu. Les dernières nouvelles : tout le monde cherche des chauffeurs.
Je vais à l’autre bâtiment, qui était surtout dédié aux usines lointaines, Amérique du sud, Russie, Iran, tout ça c’est parti à Illzach dans d’autre entrepôts. Ici, c’est pour l’usine Mulhousienne, et des camions font les navettes, du coup on charge des emballes ici de certains, au lieu du 4C1. Faut pas chercher à comprendre.
Là c’est le branle bas de combat, des camions partout, et sur le quai plein de monde, ça change d’équipe quoi, mais j’ai quand même un quai.
Je reluque les emballages que je dois prendre, du hénin Beaumont, ah oui, c’est les grands trucs là, j’en ramène des fois. Ça va mieux par le côté, on lève un côté et basta ça rentre. Réhausser à quai, c’est toujours galère, genre les portes rabatues,, ça coince un peu, ça pince la bavette. On essaye un conteneur, je sais plus trop la hauteur, 2,85 ou 90. ça touche direct, ils font donc 2,90m, comme la semi en position normale. Donc je ressors du quai de 1m, libère les portes, décroche la bâche, lève tout à 3,05 pour le temps du chargement. Y a de la marge quand même, cette fois. Le cariste n’a pas l’air trop à l’aise, il en met 2, ça passe, faut avoir les yeux partout mais ça passe. Juste la semi qui descend bien, vu le fen utilisé un peu surestimé pour la tâche. Et je ne monte pas la suspension au taquet vu que je suis réhaussé. Bref, c’est chiant. Le 3éme, ça colle pas, comme la semi plonge, il relève les fourches sans incliner vers lui, et là la hauteur ne colle plus du tout, alors le haut du conteneur se coince dans un arceau et ne veut plus se décoincer, il se fout en travers, et une patte arrière se prend dans l’arceau suivant. J’ai beau avoir eu hurlé en voyant que ça n’allait pas passer, le mal est fait. Ça arrache les colliers qui tiennent la bâche qui ne se déchire pas.
Il pose tout, m’ayant entendu certainement, 2 3 chauffeurs des quais voisins viennent voir, le chef de quai aussi. Vous pouvez pas lever plus haut ? Y a 15cms de marge....
La semi fait une tronche pas possible, le toit s’est un peu ouvert, les rails sont vrillés. Ça file les jetons, je me vois l’emmener direct chez le carrossier ce soir.
Bon je dégage du quai, pour essayer de refermer le toit et de voir.
En bougeant un peu, les rails se remettent à peu près normalement. On a un un mauvais souvenir avec ça, mon collègue avait vrillé la sienne y a quelques années, mais là elle était vraiment morte..
Mais là, le toit ne veut vraiment pas plus se refermé, les 2 arceaux bloquent tout. Je suis furax, envie d’envoyer tout chier. Quelle idée de charger ci ces p.... d’emballages alors qu’on pourrait les charger directement dans l’usine.
Je trouve dans ma caisse un tournevis torx, et fini de démonter les dernières fixations de la bâche en mode acrobate sur les planches alu mais ça n’y fait rien. En fait, faudrait encore enlever les galets des arceaux pour qu’ils puissent de dégager du rail. C’est bon, je trouve la bonne clé à laine, ouf, et dégage le truc au pied de biche, ouf, ça ferme, difficilement, mais ça ferme. Purée, et il fait une c haleur à crever sous cette bâche. Bon la tension est un peu redescendue, je vais revoir mon champion du monde, et je lui dis qu’on continue mais par le côté, épicétou.
Oui oui, pas de problème. Je lui dis aussi que je vais faire un constat. Oui oui, mon chef m’
a dit de te demander si il fallait. Y a intérêt.
La suite se déroule quand même mieux, par le côté oblige. Le cariste me demande si j’ai une prime qui va sauter sur ma paie à cause du constat... C’est un chauffeur d’une grande boîte voisine de Illzach qui lui a dit que chez eux ça se passait comme ça..
En attendant, ça me dégoutte quand même, on peut arriver au mauvais fonctionnement d'une semi de 7 ans qui allait toute bien jusque là en juste quelques secondes.
L’heure tourne, à 15h30 on remplit le constat.. Le chef de quai m’avoue que c’est le 2éme cette semaine,mais pas le même cariste..
Je repasse à l’affrètement, prendre la suite, du Valenciennes, et raconte mes misères à Pascale, en précisant que le toit ne s’ouvrira pas jusque nouvel ordre.(on peut être sûr qu’un transfert de bobines inter site genre entre Mulhouse et Vigo va s’opérer.. !)
Peu importe, mais je me paie une moricette jambon fromage au distri, j’ai encore pas mangé avec tout ça, ça fera le goûter en même temps.
16 h30 je me barre, direction la maison, via Bussang, car 5t sur les 4 derniers mètres. En Vosgie, choc thermique, 12 degrés. 18 h, garé au bled. La météo est vraiment propice pour une grosse fiesta ce soir, ce sera au lit, après une bonne inhalation !