Carnet de bord de Juillet 2018 | Partager sur Facebook |
C’est pas compliqué, c’est quasi la même heure de décollage que lundi dernier, 3h20, et toujours de Cornimont. Et surtout avec mon camion bleu, couleur dans l’air du temps. Y a 20 ans j'étais en blanc et vert. De quelle couleur serais je dans 4 ans?
Ici, c’est redevenu calme, parce que hier soir, pas trop évident de dormir avec les bagnoles qui klaxonnaient très tard. C’est comme ça quand le peuple communie tout ensemble. Et on se doit d’être encore plus fort quand il s’agit d’emprunter la N4, mettre ses aigreurs de côté quelques instants. Ça va, je la quitte déjà à Vitry, c'est parfait.
J'arrive sans trop de pénibilité à la 1ere aire après le péage de Reims, en 4h10. Sieste de 40’ sans trop de difficulté également. Je boucle quasi une heure le temps de descendre le café de la thermos.
À peine 2h plus tard, j’arrive à l’usine de la régie nationale “ Georges Besse” de Douai pour y livrer les 2 remorques d'atelier. Ça va, ici si on ne se pointe avec des livraisons de pièces et pour des emballages, ça va plutôt bien. On a affaire à des gens de la maintenance, ils vont bien, en gros ils passent à l’action directe. Ils m’ont juste fait peur avec leurs rallonges de fourche, ça a bien failli transpercer la bâche de l’autre côté. Le fen était un vrai char, brut à manœuvrer.
À peine 1h plus tard, cap à l’ouest, vers le Touquet, Hesdin.ca roule à peu près, même le ring biscornu de Arras. Juste vers Hesdin où une bagnole roule peut être à 70, - jusque là tout va bien, il faut se préparer en tant que quadra, à cette nouvelle mode pour la 2ème moitié de notre carrière - , mais il trouve encore le moyen de piler pas possible à un radar. Le type, bras par la fenêtre, genre qui fait pas exprès du tout.
Heureusement j'arrive à mon bled de Aubin St Vaast via des chemins de champs, et ça repose. C’est un transporteur pour un grand équipementier de la région, je vide assez vite, disons dans un temps optimal de 25’, 30 le temps des papiers, et incluant le repas. J'avais pris place au quai après un Marcotran, qui avait une plaque au pare-brise indiquant “ Camionero espanol”. Il est des détails non négligeables à préciser.
Je dois recharger à 30 bornes d’ici, en revenant, un peu au sud, via une petite RD, pas ennuyé par les 65 liners, vu qu’on n’y roule guère plus vite. Et c'est très joli. Il fait presque quelques gouttes, j'ai l'impression que ça va achever de salir l’ensemble, on voit de la terre sur la chaussée. J'arrive péniblement vers 14h15 à l’usine dans la jolie ville de Frévent. Entrée étroite, mais atypique. C'est vite mon tour, un petit complét au transpalette, peu embêtant au vu du poids, 1t5 de barquettes alimentaires vides, pour le 25. Je décide de repartir en piquant au nord sur St Pol sur Ternoise, que de continuer direct sur la petite RD qui mène à Arras. Une fois la grosse RD St Pol Arras, rebelote, des motivés qui roulent à 65, lunettes de soleil, bras par la fenêtre. Je pense que ça en amuse. Enfin bref, au moins quand on prend l’autoroute, on a l'impression de faire un achat utile. Ce que je fait à l’A1 au niveau de Arras, et termine avec 9h45 à l'aire juste avant Marquion. C’est pas trop généreux en lampions ici, heureusement qu’il fait encore jours tard et tôt. Il est 16h25, on va dire qu’on valide 11.