FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2016 Partager sur Facebook
  • Photos
  • es ist früh!
    See im Schwarzwald
    B31, ich liebe
    en haut d'Arbois
    le bon plan du lundi soir
  • Lundi 18 Avril 2016
  •  

    Lever tôt, parti tôt, pour partir d’ici Mulhouse à 5h45. L’affrètement étant déjà allumé, je suis allé m’offrir un café au distri. Ce sera toujours moins cher que dans un rasthof allemand où ça peut parfois coûter 3€.

    Ça pleut bien, comme une bonne partie du week end d’ailleurs, où le jardinage est de nouveau passé en stand by.

    Cap à l’est ce matin, après un franchissement de frontière à quelques kms d’ici.

    Une fois sur l’A5, direction Basel, l’obu ne fonctionne pas, mais tout est normal, ce tronçon est gratuit jusque la frontière suisse à Weil. Seul tronçon dans ce cas de toute l’Allemagne.

    Toute suite, on se sent plongé dans une certaine ambiance, il pleut, ça circule fort, les grosses caisses, des convois exceptionnels, la radio FM allemande qui distille ces hits eighties entre les récurrents flash d’info route. L ‘Allemagne quoi. Je retrouve mes 20 ans !

    A Weil, comme tous les matins, ça bouche comme il faut. Mais comme on est en Allemagne, à cette frontière suisse, c’est organisé, les sorties qui se trouvent éventuellement jusqu’où remonte les files de camions sont accessibles, grâce à des feux qui retiennent ces 2 files soit de transit ou vide soit de l’export selon la place sur la frontière. Donc dans mon cas, je peux doubler tout ça, puis prendre l’A96 qui file sur Lörrach. Quand on est de l’autre côté à St Louis, y a pas de feux, et c’est un bazar sans nom dès l’aurore, puisque tout se retrouve mélangé, le vide, le transit ou le sous douane. Bref.

    Je m’en fous, je roule un peu vers l’est, en longeant le Rhin, donc la Suisse après Lörrach, sur une route fédérale. Tranquille à 70. Je profite.

    Mon bled, Weilheim se trouve au dessus de Waldshut, après une bonne grimpette, c’est la forêt Noire qu’on attaque sur la B500.

    J’arrive chez le client de bois vers 7h25. On m’avait dit 8h sur le mail, mais en Allemagne, 8h, c’est assez rare, 7h, c’est plus courant, quasi général. Ici, ça ne déroge pas, je me mets en place de suite, sous un hall, impec.

    J’ouvre les 2 côtés en appréhendant, mais ça va, les cartons n’ont pas débordé sur le lot de bois.

    C’est rapidement vide, comme souvent en Allemagne. Le cariste me demande si je veux le coup de tampon, je veux bien, et il me demande aussi si je veux un café, j’accepte très volontiers aussi. Mais il me demande si j’ai une tasse, kein problem. Il indique aussi les toilettes, bref, des fois, les Allemands sont sympas. Sinon, j’en n’aurais pas fait pendant toutes ces années.

    Je repars à 7h55. Le 2e étant au nord de Freiburg, il y a 2 routes, soit revenir sur les pas, via Ottmarsheim, soit couper via la Schwarzwald en gardant cette B500, c’est beaucoup plus court. Je fais ce dernier choix, même si il y a risque de neige, comme ça tombait faiblement ce matin dans Oderen.

    Ça neigeotte, mais pas de problème, ça roule, il fait moche, mais c’est super chouette, il y a 2 lacs. 

    Une fois la B31, ça roule mieux, c’est un grand axe qui roule peinard, y a du peuple, des grands rouleurs, genre qui vont en Autriche ou plus loin, ça roule à 70, 75, mais personne n’est excité, c’est pas la N4 quoi ! Et au niveau paysage non plus. 

    Putain, qu’est ce que je suis bien, parce que je suis dépaysé mais surtout content de passer par là.

    J’arrive au 2e, c’est chez Schenker il est 9h35, tout content de moi, je devais y être avant 11h.

    Mais au bureau, non, ils me font remarquer que je suis en retard, que j’avais rendez vous à 8h. Etant procédurier, je montre mon mail. Pas de problème, j’attends qu’on vienne me chercher. Même pas 20’ après on me fait signe de reculer à quai dans le hall. Y a de la main d’oeuvre pour attaquer le vrac, j’apporte ma contribution en approchant les palettes vides.

    10h30, je repars, mais appelle juste avant Mulhouse, Pascale va m’envoyer le mail, c’est un chargement de clôtures et divers articles en bois dans la vallée qui va au tunnel de Ste Marie, après Sélestat. Bon c’est pas top, c’est 3 clients à vider sur 2 jours entre 01 et 69. On va pas faire exploser le compteur. Du coup, pour me consoler, et puis y a le temps, je stoppe dans un supermarché à Riegel avant de repasser la frontière. Achats pas forcément indispensables, mais quelques saveurs du pays commençaient à me manquer ainsi qu’à la famille, genre Weisskraut salat, Wurstsalat, Currywurst, Ritter Sport et un peu de Weizen pour la partie liquide.

    J’arrive à l’usine de bois juste avant midi, mais la barrière est fermée, ça reprend à 13h15. Déjà un camion est en attente. Je casse une graine, et un autre camion, un beau Fh du 70 se gare à côté.

    J’attaque une sieste, réveil calé à 13h06. Mais j’entends d’autres camions arriver, puis redémarrer. Je sors en sursaut, zut, la barrière est ouverte, il pas 13h. Bon ben 2 m’ont passé devant. Mais je ne leur en veux pas. Le voisin du 70 vient derrière moi au bureau, il ne m’a pas passé devant, lui !

    Bon ben faut attendre notre tour. Il me demande si je me gare à la Bresse parfois, il avait déjà vu mon camion. Bien sympa.

    Le cariste m’appelle, pas 10’ après. C’était du rapide les 2 pressés, là. 

    J’ouvre un côté, fait le point sur l’ordre et c’est parti. Cariste bien, sympa, sert bien la marchandise. Il faut balancer une sangle de temps en temps.

    A 14h, c’est fini, optimisé, il reste 2m. J’appelle Pascale, elle n’a plus rien, mais va regarder sur les bdf. C’est dommage, j’aurais le temps demain de faire un client supplémentaire pour occuper. 

    Ma foi je commence à descendre.

    Pas pressé, mais autoroute jusque Besançon quand même, qui serait chiant à traverser à l’heure qu’il sera.

    Bon ben direction Lons, ça bouchonne quand même.

    Mouchard, c’est un peu tôt pour s’arrêter.

    Je commence à Gex, faut passer par Champagnole. Champagnole, comment on y va ? Par Salins les bains, je vois un pont à 3,30 sur le michelin. Poligny, ça parait long, alors vas y par le milieu par Arbois. Cette ville est déjà sportive à traverser, la montée qui suit également, c’est fort joli, les 10t suffisent bien. Et surtout, je ne crois personne, c’est aussi bien. Une fois en haut, la route s’améliore, on est comme sur un plateau. Et on chope la N5.

    Il y a un resto routier après Champagnole, mais c’est fermé. Pas grave, je trouve un genre de grand place de village près d’une salle polyvalente dans un hameau plus loin juste avant St Laurent en Grandvaux. C’est lundi, il est 18h45, ce qui valide une 13h d’amplitude. Et comme tous lundi, j’ai l’embarras du choix dans le frigo.