FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2018 Partager sur Facebook
  • Photos
  • une cuisine vogica, ça ne vaut pas une ikea
    Marius doit se retourner dans sa tombe
    Crèvecoeur-le-Grand
    échauffement des bras
    pour l'épreuve du cric
  • Lundi 19 Février 2018
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    Départ sur les chapeaux de roues, apres un weekend aussi. Je me retrouve à partir avec un T de démo, qu’on m’a proposé. J’avais rien demandé, mais après tout, pourquoi pas, ça fera toujours une semaine de repos pour le FH, ses pneus, ses batteries….

    Mais les déménagements, même au minima, je zappe toujours des trucs, et rien eu le temps de faire ce dimanche, juste hier soir en catastrophe. Déjà en voulant poser une housse de matelas, j’ai jugé utile de passer un coup d'aspirateur, à 20h30….Si ce camion n’a que 10000 bornes, la couchette a déjà pris en cornes de pieds et divers poils pabiens…

    Bref. Décollage ce matin à 3h25 pour atteler. Déjà je prends le temps, quand on n'a pas l'habitude du gabarit c'est déjà toute une histoire pour se placer sous la semi, empattement différent, tout ça. J'ai peur de casser quelque chose, je descends bien trois fois vérifier,et maudis déjà cet emmanchement quadruple.

    Et là, je constate un oubli: les gants. J'ai pourtant penser à beaucoup de choses, le casque, les lunettes, le bleu de travail, la blouse, le mètre, la jerrican,des outils, les tongues, même le blouson Volvo. J'ai la flemme de retourner à la maison, je prends du sopalin pour remonter les béquilles. On achètera des gants plus loin. Je mesure aussi la hauteur de la semi je trouve 4,16m, les pneus de 70 font prendre 10 bons centimètres, ça va encore. Après je ne dois pas être bien réveillé, je galère à trouver le bouton d'essai de traction, alors qu'il est sous mes yeux. Puis c'est le témoin d' ABS de la semi qui s'allume, chose qu’il n’y a jamais avec mon tracteur. Arrêt pour enlever et remettre le cordon, rien n'y fait. On continue.

    Une fois en route, pas trop de dépaysement les vitesses sont similaires au camion de tous les jours. Et là j'ai trois ou quatre tonnes, c’est pas là que le 520 va dire ce qu’il a dans le ventre.

    Il y a juste un détail vraiment perturbant c'est la position de conduite, on est très loin du cousin germain enfin suédois plutôt. C'est perturbant au point qu'on ne voit pas le tableau de bord dans sa totalité, il faudrait soit avancer le siège ou/et le monter au taquet. 

    Voilà que j'enquille la N4 avec un Renault, y avait bien longtemps. Il y a devant un convoi de plateaux alsaciens, tous avec les lumières rouges verticales sur les déflecteurs, c'est pénible à cause de l'éblouissement. Je m'autorise de laisser couler grâce à l’opti Roll dans les premières cuvettes de la Meuse, et tout ce petit monde est vite derrière. Même un dépassement c’est quelque chose avec un camion qu’on ne connait pas.

    Premier point positif, Je trouve que la boîte est presque plus rapide que sur le Volvo, justement cette roue libre s'active plus rapidement encore. Je connais quelqu'un qui en a poussé un à 140, je comprends maintenant.

    Je ne m'ennuie pas à découvrir l'ordinateur de bord qui est lui aussi bien complet et n'a rien à envier au suédois. On l'a vite en main, un sacré progrès par rapport aux Magnum, où l’odb devait dater des versions E-Tech. Enfin, au niveau austérité, le Magnum en général en tenait une bonne dose.

    Tellement je suis motivé à rouler, je trace sans m'occuper des quelques stations-service comme Saint-Martin sur le pré pour les gants, et pousse jusque après Reims au début de la N31, ça fait 4 heures de volant.

    Je mets en pratique l'exercice de l'élargissement du couchage après avancement des sièges, ça c'est pas un truc génial par contre. Mais l'opacité du rideau centrale m’a l’air efficace et me permet de faire une bonne petite sieste.

    Je n'ai pas emmener tout mes ustensiles de cuisine,  mais quand même une thermos pour ce matin.

    Je continue à découvrir la cabine, les rangements. Comme me l'a dit mon beau-frère samedi  (qui a eu peur que j'en avais acheté un….) il est vrai que ça manque de rangement à portée de main depuis le poste de conduite. On ne sait pas où ranger le CMR, l'agenda ou même un portefeuille. Magnum sors de ce corps. 

    Chez Volvo, sur FH depuis 1993, le rangement ou tiroir maintenant, sous la planche de bord fait tout, enfin le poste de conduite fait tout sur les camions suédois.

    Une petite heure plus tard j’enquille la N31, en oubliant vite de manipuler le GPS intégré, je n'ai vraiment pas l'habitude de ces bêtes là. Ce doit être pire qu'un téléphone pour provoquer un accident. Vu mon programme, une carte suffit pour constater l'ordre logique à adopter pour mes 2 livraisons 60 avec le rechargement à Ressons-sur-Matz. Ce sera d'abord Méru, Pascale me confirme qu'il peut vider par le côté. J'y vais quand même par Beauvais. Pas trop envie de m'embêter par Creil Bruyères-sur-Oise et tout le cirque.

    J'y arrive vers 11h20 et repart 20 minutes plus tard. Après une ouverture et fermeture du rideau à mains nues, je sors la jerrican pour un lavage de mains en règle, il faut vraiment que je trouve des gants.

    Le deuxième fournisseur hérité vendredi est à 70 bornes au nord.

    Une bonne heure plus tard, c'est Grandvilliers, je l'ai déjà fait l'an passé.

    Pareil, ça vide en meme pas 15 minutes. Et c'est à quai, j’use un peu moins d'eau à la jerrican. Il reste encore 70 bornes pour aller à Resson à travers. C'est avant 15h, mais je n'ai pas configurer l'ordinateur, grave erreur, sur la période de conduite continue. Et j’ai zappé que ça tournait, Il faudrait que je fasse 30 minutes de pause, et être à Ressons avant 15h. 

    Je vois un itm à la sortie du bled, je vais voir pour trouver des gants et acheter deux trois merdouilles pour manger. Je trouve mon bonheur et de quoi m'empoisonner. Il y a le frigo dans ce camion de démo. J'attaque déjà une salade composée achetée à l'instant pour boucler les 30 minutes et file au rechargement. Il y a de bien jolis bleds Picards, comme Crévecoeur le Grd.

    J'arrive à la boîte à ferraille à Ressons à 15h10. Les types soupirent, mais vont me charger. C'est pourtant pas du simple, il y a 2 portes, du pont en fosse, et du côté. Les bobines ne sont pas trop épaisses, il faudra bien sangler pour qu'elles ne basculent pas. Mais on m'invite à speeder, à charger le reste par le côté, car ils veulent se barrer, je roule donc à 2 à l'heure entre les deux portes pour éviter tout incident. Après 5 palettes par le côté il faut encore speeder pour sortir car les types du bureau s'en vont à 16h. C'est un peu chiant la pression comme ça. D'autant plus que je viens de remarquer un bruit de fuite d'air sur la semi, c'est une crevaison lente, super…

    Je sors de la boutique à 16h15 et me pose juste plus loin dans la rue pour achever de sangler et changer cette sacrée roue. Comme ça je testerai même le cric de démonstration. Tout ça en commençant de valider une 11 naturellement.