FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2017 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Parking TIR Vesoul
    à quai
    90/25
    Dompierre sur Besbre centre
  • Lundi 20 Mars 2017
  •  

    5h, c’est tôt. Mais si je veux voir Vesoul,et à 6h30, c’est mieux de mettre en route à ce moment là. Je suis toujours autant léger que vendredi soir (dans la semi, le bonhomme c’est moins sûr), alors ça trace. J’arrive au magasin nord de l’usine de pièces de rechange à 6h20. Tous les quais sont occupés, j’ai un bip pour patienter le créneau de 6h30. Patienter, oui, ça ne bipe qu’à 6h50. Je ne suis pas regardant, je n’ai pas la pression, mais j’aimerais bien savoir comment ça ferait si je serais arrivé qu’à 6h50... 

    Vide à 7h20, la suite, pas sous pression du tout vu que c’est 10h à Sochaux. Mais trop de pression quand même pour caser 3h.

    Alors je trouve déjà une saine occupation, le pain. Ici, c’est fastoche, on se gare soit à la Gefco, soit au parking de la douane. A la Gefco, je vois qu’ils ont pondu des barrières, ça va pas le faire si je justifie mon squattage juste pour aller au Pétrin d’Elodie. Alors je me tourne vers le parking douanier. Blindé comme tous le temps, surtout en sortie de week end. Toutes les nationalités sont représentées. Avant y a avait un resto, la Rocade, fermé pour avoir laissé place à un cabinet d’assurance. Il reste aux chauffeurs, un bloc cabinet/douche automatique, on est en 2017 quoi.

    Ma formalité accomplie, je quitte mes collègues Ottomans et d’ailleurs pour le pays de Montbéliard. 

    J’y suis largement en avance. Je découvre qu’ils ont fait une réception centralisée pour 3 ou 4 magasins du montage. C’est affiché d’entrée, qu’il ne faut pas se présenter plus de 20’ avant son horaire prévu. Je retourne au camion et bouquine et achève un peu le ménage pas fini le week end. Puis j’attaque de saine lecture, de récits d’un gars qui peut encore faire succéder un tour de catalogne à un tour de Lombardie tout ça en 2017. C’est tellement captivant que je suis presque en retard à 10h au guichet de la réception. Tout va bien, j’ai le quai de suite, à 20 c’est plié. Coup de fil à Pascale, je remonte à Mulhouse, une ballade m’attend dans les 87, 86, 41....

    1h plus tard, les factures déposées, on se remet à quai pour préparer la suivante, pour mettre le 41 devant, car je rechargerai dans le 36. Puis à l’usine, au 4C1 pour du 87 et 86. 

    C’est la bonne équipe, ça s’annonce bien. 

    Sauf qu’en chargeant, le 86 qui doit faire 8m, il n’y en a en réalité qu’un seul mètre..

    Il est midi trente, je me permets d’appeler Pascale sur son portable pour savoir si j’attends ici avant de partir. Non, il n’y a rien qui va par là sur le quai, alors je peux partir et elle cherchera en route. 

    Je ne vais pas bien loin, je stoppe déjà à la porte (de sortie) d’Alsace pour casser la graine, 30’ pas plus.

    A peine reparti, ça sonne déjà, pour voir si je ne suis pas trop loin car quelque chose sur Delle. Ça ira ; 10’ après, j’ai la confirmation, c’est à Fesche l’Eglise. Juste après Delle en direction d’Etupes. J’ai pour adresse un transporteur suisse installé là. Mais en arrivant, chez un transporteur bien français, situé à la sortie du bled, à la limite du doubs. Transporteur spécialiste de la RP. Rue étroite, mais au fond, belle cour, beaux hangars anciens, ça semble désert ; Une porte est ouverte, et je trouve le bureau sur un quai et tombe sur un gars. Il est au courant. On charge en fait de la camelote qui arrive de suisse, et ce transporteur fait office de passage à quai pour le suisse. On recule dans le hangar pour se mettre à quai. Cette maison de transport d’ici, c’est vrai, je les vois encore pas mal sur Mulhouse, chez PSA et Gefco, et sur la N4. Par contre, je ne savais pas que le boss était redevenu tout seul à rouler, c’est ce que me dit le monsieur qui me charge. Je situe que c’est le T520 vert que je vois des fois, et oui, il n’y a plus que lui, je n’avais pas percuté qu’on ne voyait plus d’autres camions. Avant ils étaient 11, tout du Volvo rouge avec des bâches vertes plusieurs tons me raconte le monsieur bien sympa. Lui même est un ancien chauffeur qui vient s’occuper du quai pour les suisses.

    Le boss fait toujours du RP. En tous cas il reste de belles installations, quai, avec un pont palan, atelier, rouleaux, la vraie et belle entreprise de transport. Ils arrivaient à rentrer 8 camions à l’abri.

     C’est admirable des boîtes qui évoluent ou résistent tranquillement et surtout honnêtement, ça peut encore exister mais là, respect aussi pour celui qui fait le choix de réduire, pour rouler seul. J’avais connu un vosgien pareil, qui avait une belle entreprise, pareil axée sur la RP, qui l’a vendue pour rouler seul, comme nous en affrètement permanent en Gefco, pendant 10 15 ans pour arriver à la retraite. On imagine que les mecs apprécient de rouler. 

    Il n’y a pas que la croissance à tout va dans la vie

    Je repars de là encore enchanté par cette petite conversation avec 7t de pièces d’acier pour le 86 vers Loudun. C’est marrant, juste dans le bled d’après, à Badevel, on passe aussi à côté des installations d’un transporteur qui faisait aussi du Waterair et du Gefco qui lui, a vendu à la boîte de Pierre. 

    Le transport c’est des fois des belles histoires.

    Je retrouve l’A36 à Sochaux et le garde jusque Dôle comme d’hab. Le gazole commence à sonner avec insistance, alors direction le Cora à Choisey. Il y un vieux Magnum en CR qui juste devant, il y a 2pistes, mais qu’une pompe. Un autre porteur arrive, c’est la même maison, une boîte de podium et d’événementiel. Ça débite pas vite, je me dis que je vais peut être pouvoir faire mes 30’ aux pompes. Ça tombe bien, le gars du CR me demande si le porteur pourrait passer devant moi car il veut payer tout en même temps pour ses 2 camions. 

    Pas de souci, aller y les gars. Bon finalement, c’est pas 30 que je fais mais quasiment 45’. Pas le super plan carburant ici, c’est long. Je vois, pas loin la boulangerie à Pierre, Marie Machin, sandwicherie, tarterie et tout le tintouin. Mais je ne vois pas où il se gare.

    Je prends la 73 le plus honnêtement du monde vu que j’ai chargé un bout en franche comté.

    Bon faut que j’arrête à 20h, mais peu importe, à mon avis je ne bouclerai pas tout demain, surtout que le rechargement dans le 36 n’est pas complet.

    Digoin, c’est un peu trop tôt, 2 Chaises ça fera trop loin. Pierrefitte sur Loire, bof, je viens de remettre 400l. Alors je tente de sortir à Dompierre sur Besbre centre. Je trouve mon bonheur au centre, une belle place juste après le pont de la Besbre, à côté d’une aire de camping car. Bon c’est marqué interdit, mais un camion est déjà là. Ma foi on verra, on va vite être fixé, la gendarmerie est à 2 pas. En tous cas, c’est le grand calme ici, rien à voir avec les années 90 où c’est infernal de traverser ce bled, comme la Rochefoucault que racontait Pierre.

    Il est 19h50, 8h50 au compteur du tourne volant.