| Carnet de bord de Octobre 2016 | Partager sur Facebook |
h40, un café avalé avec un pain au choco dégeu acheté à la caisse de nuit, quelle vie trépidante, je repars. Pas même un pétu dans la bâche, on est pourtant plus qu’à 2 mois de Noël. En parlant de vie trépidante, hier soir, j’ai craqué mon slip, j’ai mangé au Mac Do, ça doit être le 1er de l’année. Après une journée de...faut continuer dans la lignée...
ça roule mais malgré l’heure, y a vachement plus de peuple qu’aux alentours d’une préfecture auvergnate aux heures de pointe.
Alors, faut suivre l’A6 machin, car l’A6 trucmuche est fermé. Ou non, c’était l’inverse, je sais déjà plus. Enfin y a fallut passer par le périf ouest. Là encore, la moyenne n’est pas top, les 2, 3 ou 4 voies de la chaussée sont squattées par des bagnoles qui avancent à 65 au mieux. J’espère que ces braves gens n’ont pas de chats, car ils vont devoir attendre pour les nourrir.
Puis A1 et A86 par la N410, merci Gaylord, je n’avais eu à faire à ce genre de problématique, je suis un débutant. Ce serait bien de faire un échangeur quand même !
Enfin, une bonne heure plus haut après le départ, je suis sur l’A16, et là y a plus un chat justement. Par contre y a quelques cuvettes et ça m’arrange bien, pour rattraper les allures périfiiennes.
J’arrive à la base dans la ZI nord de Amiens à 5h10, soit 2h30 pur effectuer les 194kms depuis le 91. j’aurais bien mis presque le double si j’étais parti hier soir.
A la gardienne, j’annonce de suite la couleur, je suis en retard. Pas de réflexion aucune, elle me donne juste un bip. Ouf.
C’est top, je peux me poser dans la couchette. Les yeux se ferment à peine, que le bip retenti. J’ai déjà le quai même pas 15’ après mon arrivée. Cool.
Bon faut donner les clés et on n’a pas accès aux quais. Ma foi.
Je fais quelques aller retours à l’extérieur pour voir si ça bouge, niet. Je veux prendre un café, mais aucune pièce ne passe. Ben oui, j’ai une pièce italienne et une espagnole. Bref, la faute aux étrangers quoi ! Au bout d’un moment, je m’aperçois que c’est pour tout le monde pareil avec les pièces.
Au bout d’une heure, je n’en peux plus trop d’attendre dans cette salle où tout le monde tire la tronche moi le 1er. Aller je retourne au camion et chope la clé qui est planquée, ça lui fera prendre l’air. Ça va, elle est pas rouillée, je l’avais bien emballée. Je constate que le quai n’est pas encore mis..
Je mets le chauffage et la radio. 7h, enfin ça bouge, je reste encore sur mon siège, y a pas le feu.
Je retourne à la réception, il n’y a plus qu’un gus, un peu plus souriant, et des sièges disponibles pour patienter. Je sais que je suis retard, mais c’est quand même bien pénible. Enfin, ils n’ont « replanifié » à demain la livraison, eux.
8h, enfin je retrouve mon trousseau de clés avec les papiers signés. Et ben. Pas de réserves, tout va bien.
En refermant les portes, je constate qu’il y a des croquettes un peu tout les long du plancher ; Ils ont dû accrocher un sac en les sortant. Je rezieute bien mon récépissé, non, y a pas de réserve. Je me sauve, rocade nord de Amiens. Ça glisse un peu on dirait, il fait 10 pourtant, mais c’est vraiment humide.
Je dois recharger qu’en début d’am à Nesles. Alors route de Roye. Sur cette 2x2, il y aune voiture au fossé, je ne rêve pas, ça glisse bien.
Plus qu’à s’arrêter au centre des treuqueures à Roye. Au programme, plein d’adblue, balayage de la semi, décrassage de ma pomme à la douche n°10, et petit dej. Avant tout ça, je bigophone pour faire le débriefing de la livraison et demander confirmation que le rechargement n’est bien prêt que début am. C’est bien ça.
Donc je peux m’embarquer à valider une 3h ici même.
Les croquettes, il y en avait un sacré paquet, 3 pelles. Mes 3 chats verraient ça, ils deviendraient fous, du friskies en plus. J’aurais pu les ramener, mais bof, c’est plein de poussières là.
Après la douche, il est déjà 10h bien sonné, je ne sais que faire. Trop tard pour petit-déjeuner, trop tôt pour déjeuner. Je ne tarde pas à mettre tout le monde d’accord, au bar je vois affiché breakfast ou texan, des assiettes. Je choisi la 2eme formule, saucisses oeuf aux plat pommes de terre, avec un grand crème. Impec, j’apprécie, quand je repense à mon pauvre pain au chocolat sous cellophane dégeu de cette nuit.
Ici, c’est bien vieillot, mais on ne peut pas enlever que ce doit être une des dernières infrastructures pour les routiers ouvertes 7/7 en france.
12h25, les 3h débordent déjà, j’ai pas trop faim, alors je vais doucement au bled de Nesles, c’est pas loin. C’est la même boîte que où je vais souvent à Vieux Thann, Villieu, Romans....
Y a personne à l’heure là, un LV finit de sangles ses emballages vides, normal. Un autre camion arrive, habitué sans doute, se met en place, et ouvre, il est bien sympa et me dit qu’ils arrivent vers 13h20.
J’en vois un : je charge pour Vieux Thann, réponse : gros soupir, c’est pas moi qui m’occupe de ça. Mais il est pas encore là. Le chauffeur me fera signe.
Finalement ça traîne pas de trop, c’est des emballages vides. On charge au tir pal. 14h, basta, et il reste quelques mètres. Je sonne à Mulhouse, réponse, phrase qui revient hélas souvent les jours ci dans le milieu du transport : Non, y a pas de boulot. De toute façon c’était prévu complet.
Bon je descends. A travers, ham, puis Tergnier. Le soleil s’est enfin pointé, et ça rend les bleds traversés sublimes. Y a du benneux en betteraves qui tournent à fond les gamelles sur les départementales. Y a justement une sucrerie à ham. Ces routes vont assez bien jusque Tergnier, puis on est vite sur la N44 au dessus de Laon. J’ai commencé la semaine sur la N4, alors pourquoi ne pas la finir également dessus. C’est pas surhumain, y a des choses plus graves dans la vie. Surtout que je trouve de la place à la Total de St Dizier. Il est 17h20, et quand on aime on ne compte pas, alors il faut en garder un morceau pour demain.