| Carnet de bord de Décembre 2016 | Partager sur Facebook |
Lever à 6h30, le parking s’est décanté un peu. Direction la douche en accès libre. Aussi vieillot que le reste, mais spacieuse, pression et eau chaude ok, juste ce que demande un routier.
Puis l’heure du breakfast sonne. Bien mangé, beaucoup surtout. Les réserves en gaz sont remises à niveau pour affronter l’hiver qui commence aujourd’hui.
Mise en route à 7h50, la voie est libre, ils calculent bien les mecs qui garent.
Reprise de la A45 jusque la M42 direction le sud et 2eme sortie Solihull, c’est le sud est de Birmingham.
La zi n’est pas loin de la sortie, au 2eme rond point à droite. Effectivement, je n’aurais pas pu garer par là. En arrivant chez le client, il y a déjà un camion à la barrière, un polonais. Il sonne, ça ne répond pas. Il me demande d’essayer, niet. Il y a un gus dans la guitoune du gardien qui ne nous calcule mais alors pas du tout, un papy. On trouve une autre sonnette, à droite...ben oui c’est logique..et ça ouvre.
Je vois qu’il a les mêmes papiers que moi. On se gare et on va au bureau.
Il a chargé vendredi à Masevaux et devait livrer hier d’après ses papiers. Mais dur de rentrer en communication, ni anglais ni allemand.
La fille me dit de déjà me mettre en place et ouvrir. Ça ne gène pas du tout le collègue polonais. Il se met juste derrière. Je vois le cariste et lui demande si il faut ouvrir les 2 côtés. Oui... Defesage du câble tir et ouverture. Je lève tranquille la carrosserie, point par point, je commence par l’arrière droit, qu’il y ai le moins possible de pression dans les flexibles.
La cariste attaque. Il est bien sympa, mais il est compliqué, il veut vider successivement les caisses par les 2 côtés...alors faut que je rabaisse, remonte, rabaisse....Et je ne manque pas d’étayer le rail avec une planche, j’ai trop peur de la panne. Il y a un type de la sécurité qui rôde, heureusement il fait encore un peu nuit, il ne voit pas mes mises en sécurité de fortune..sans parler de la petite fuite de la réparation de l’autre soir. J’ai mis un cul de bouteille au sol.
Une fois vide, c’est le soulagement, je rabaisse tout à 2,90. Je recharge ici même des emballages vides pliés sur 5, pas de souci de hauteur dixit le cariste. C’est coll, ce genre de boulot me rappelle le Ryton du passé, rechargement sur place, un vrai boulot de tourne volant !
Mais avant, il vide le polonais. Je bavarde un peu avec, il est sympa. Il redescend à vide sur Douvres pour y laisser le camion le temps de fêtes et rentre au pays avec un des ces collègues.
Je comprends aussi qu’il a commencé ce périple par la Hongrie pour atterrir ici. On se demande ce que peuvent gagner ces boites (une grosse là), ne serait ce que le trajet jusque Douvres. Enfin bref, c’est le transport de 2016. Il a une Wielton, le système de réhaussage est pas mal, et simple, c’est un vérin manuel au 4 coins de la semi. Par contre, les portes ont l’air d’être du carton pâte, il en bave pour les refermer.
Une fois qu’il est vide, on se salue bien, et le cariste s’occupe à nouveau de mon cas. Enfin de manière hachurée, il y a toujours un petit qui camion qui se pointe pour une ou 2 palettes.. On y arrive quand même, je balance une sangle devant et une derrière et je me barre à 11h25.
Pour un petit bout de M42 puis M40 direction the south.
Ça trace, c’est bien ici, ils ne connaissent pas les interdictions de doubler pl. Et c'est bien le dernier pays encore comme ça. Heureusement car toutes les berlines qui roulent à genre 70 ça enerve un peu. Faudrait leur dire que 60, c’est des miles, pas des kilomètres heure !
J’ai un peu plus de poids qu’au départ, peut être 10t. On passe à Banbury, c’est où on sortait pour rejoindre Ryton par une petite route quand on montait via M25 sud et M40. Il fallait 15 20’ de plus que par la M1.
La M40 est assez ennuyante, mais ça file, c’est mieux car faudrait bien que je recharge demain avant 15h sur Mulhouse.
J’arrive sur la M25 en un peu plus d’1h30. ça bouchonne bien mais dans l’autre sens vers heathrow, normal quoi.
La M25 sud, est presque moins ennuyante que la M40, ça monte et ça descend un peu.
Une fois la M20, c’est bon, on tient le bon bout, et les paysages du Kent commencent à être sympa.
Je ne sais pas comment va passer le channel. Je m’autorise un arrêt au dernier service à Folkestone, me gare aux pompes pour aller me chercher du pain. Enfin du pain... ici, on ne cause pas Tradition ou Campagne, mais plutôt White soft ou Medium. C’est ce dernier pain de mie que je choisis, c’est ce qui devrait coller au mieux avec le munster. Ah si Saint Pierre70, le saint patron des routiers mangeurs de pain verrait tout ça. Enfin, il a déjà dû le voir.
Pour tenter de liquider les Livres qui me restaient de mon dernier wd écossais en 2013, j’achète aussi des paquets de chips au vinaigre, ça c’est pour ma chérie, elle aime bien.
Après ces 5’ de perdues, pas plus, car l’avantage ici, c’est qu’on n’a pas Pierre Paul Jacques qui t’envoient aux clopes ou aux alcools, j’arrive presque aussitôt au bout de la file sur la sortie pour aller au Shuttle à 15h10, ça semble similaire à hier. Mais ça avance bien par moment, on se retrouve vite dans les lignes. 1h pour arriver à l’enregistrement, ça peut aller. J’ai à peine eu le temps de manger. Et au sujet du munster et le mie, je confirme, ça colle bien..J'écoute aussi pour les dernières fois Inter en GO, puisque ça va arrêter d'emettre sous cette forme au 1er janvier, triste nouvelle, ça va être chiant tpour ceux qui font de l'inter justement. C'est là vraiment qu'on voit que le pdg de la maison ronde aime la moquette au point de la fumer..Bon ici, sur les côtes du Kent, on capte très bien en fm.
Après l’enregistrement, les passeports puis la sécurité, j’ai droit au tour de scanner. Je m’en fous, je ne suis plus à 5’ près, c’est mort pour demain. Dans la salle d’attente, il y a l’image d’une radio d’une semi avec des bovins à l’intérieur.
Après ces 10’ de perdues, je retrouve vite une dernière ligne libre avant embarquement, c’est bien blindé. Alors que je me voyais passer encore plus d’1h, et bien non, ça avance pour embarquer même pas 20’ après, comme quoi.
A 17h30, le camion est posé, bus, navette, bus et 18h20 c’est le lâché de fauves sur les autoroutes françaises. Comme quoi, ça n’a pas trop mal été.
J’enquille l’A26 au taquet, il me reste 4h30 pile pour boucler à 22h50. Les ¾ des camarades filent tout droit direction Dunkerque et la Belgique sans doute.
L’ A26, ça roule, il y a de bonnes cuvettes, bien pratique pour améliorer la moyenne. J’ai la patate, et le camion aussi on dirait. Faut dire que quand on n’est pas planté, genre devant le Mr Bricolage de Montbrison les bonbon à 14h jusqu’au lendemain (un peu rancunier, je suis..), c’est toujours mieux pour le moral.
En 2h55 je paye la note de l’autoroute au péage à Reims. Je la quitte pour retrouver la N44 et N4, devenues pour moi un instant des routes corridors internationaux.
J’arrive au parking de Perthes à 22h40, c’est bien blindé, je rêve moi. Mais non, une petite place m’attendait à la sortie. Le bol !