| Carnet de bord de Avril 2016 | Partager sur Facebook |
6h, c’est reparti pour achever de longer le joli lac d’Annecy. Mais il fait nuit.
On est vite à Ugine, où je ne suis venu qu’une fois, y a bien 20 ans, puisque c’était en R420 en retour de Ruhr, dans l’énorme acierie.
Après Ugine, Albertville et mon dernier bled à livrer, St hélène sur Isère. La ZI est bien indiquée, je tombe sur la boîte tout de suite.
Ça bosse, mais l’horaire de réception ne commence qu’à 8h. Juste posé en face de vergers de pommiers à perte de vue, dommage qu’il fait moche.
J’ai l’heure pour plancher sur l’itinéraire retour, Turin -> Mulhouse, le plus économique pour Pascale. Les alpes, où que l’on passe pour les traverser, ça coûte. J’ai retrouvé mon dernier passage de suisse de l’hiver, ça coûte 265 francs suisses pour le transit Chiasso Basel. Certes, on gagne 120 bornes par rapport au Mt Blanc d’après mes recherches. Mais il ne faut oublier le prix du T2 encore, 30€.
Alors que le tunnel du Mt blanc ou Fréjus revient à plus ou moins 200€ en abonnement. Finalement, en calculant bien, hormis l’autoroute française, l’écart est très faible en termes de coût. La Suisse c’est ne plus guère valable que pour faire Alsace -> Milan et le Veneto, et surtout depuis la parité du francs suisse euro. Alors si là dessus on rajoute le prix d’une bonne prune helvète, c’est même plus la peine de comparer, et j’en sais quelque chose...
Ou sinon, entre les 2 cas là, il y a le Grd St Bernard, via Suisse encore, mais pareil, la taxe suisse moins élevée que par Chiasso certes , a pris une bonne claque aussi, et le tunnel suisso italien en aller simple, achève de plomber la note. Et en presque lourd, évitons les tronçons à 10%
8h10, ça vide, au tire pal. Une bonne 1/2 h après, reparti sur la RN jusque Aiton.
On croise du français en pagaille qui rentre, du 56, 59, 15, 57, 25, 88....l’Italie, dernier eldorado du transport français à l’international.
Je rentre dans le tunnel du Fréjus vers 10h. Je savais même pas qu’ils étaient en train du doubler.
Arrêt douche à l’autoporto de Suse. Mais pas que, aussi café, et, deviner quoi, pas pour du tabac ou de la grappa, mais pour du pain.
A la douche, ça cause français, mais pas vu de président du FMI (branche route...) sortir en peignoir façon Sofitel !
Une petite heure après, j’arrive chez l’expéditeur à San Mauro Torinese, au nord de la capitale Piémontaise. C’était prévu entre 14 et 16h, mais visiblement ça ne pose pas de problèmes, ils m’attaquent. C’est des prospectus publicitaires, donc ça aurait pu être concevable d’attendre.
Ça charge tranquille par le côté. Tranquille est le bon mot. C’est au compte goutte, y a le temps de poser quelques sangles au fur et à mesure, mais pas des masses, vu que je ne remonte pas la Suisse ; Juste sur les palettes gerbées qui paraissent bancales.
Vu que c’est lent, je commence à manger tout en surveillant. Alors le pain acheté tout à l’heure à Suse, c’est pas ça, à peine cuit, ça fait des miettes partout. On n’a plus les pieds sur terre quand on s’habitue à ces petites traditions achetées fraîches quotidiennement en boulangeries sélectionnées... je sais pas comment ils font, ceux qui font toujours de l’inter, cette problématique doit être un enfer !!
Sur la FM italienne, sur Nostalgia, comme chez sa cousine transalpine, ça diffuse en boucle des titres du Prince de la pop qui a quitté la scène avant hier.
A 13h10, le cariste me dit qu’il va manger jusque 14h. Je me disais bien...
Mais à 13h40, plein de camions arrivent, alors mon cariste reprend plus tôt, du coup, et la cadence s’accélère un peu pour ma commande. Ça rigole un peu, ça discute. J’ai pas le temps de m’occuper de mon dessert, enfin j’ai plus grand chose en fait..
14h30, c’est fini, j’avance au bureau, ça prend encore un 1/4h. Je repars après avoir presque passé 3h ici. Mais tout va bien on n‘a pas l’impression. Selon les régions ou ambiances, les attentes n’ont pas toujours la même notion du temps...
Au nord de Turin, ça tombe bien, il y a la direction Aoste. Si j’avais décidé de prendre la suisse, il y aurait fallut se diriger sur Milan. Un vendredi après midi, ça doit être sympa...
Jusque Ivrea, on est bien seul, on croise juste quelques jolis et valeureux Scania Streamline ou bien Iveco Fiat. Je suis sûr que dans 10 ans, ces camions rouleront toujours et encore.
Après, on rechope des brouettes de français qui rentrent.
Pause à Aoste, à l’autoport, qui est surtout un mega centre commercial.
J’ y vais faire un tour tel un mouton. Quelques courses, je cherche les panetones, mais je ne trouve pas. Ça doit surtout se vendre au moment des fêtes. Je voulais en ramener un, car le dernier que j’avais acheté, alors que j’étais descendu la semaine de Noël pour un aller retour urgent, a été mangé par notre chien. Il l’a attrapé tranquille dans le placard, et l’a bouffé en entier, presque intelligemment, sans trop abîmer l’emballage... J’étais furax, alors la petite famille en a bien rigolé... Alors aujourd’hui, le chien attend après son panetone...
Pas trouvé, alors je me suis acheté quelques binouses Moretti et Peroni, au moins, le chien n’y touchera pas...Aussi je me paye une glace, un cono trois parfum. Obligé de la terminer avant de repartir tellement ça dégouline... Ben quoi, j’avais pas pris de dessert.
Grimpette sur Courmayeur, y a pas à tortiller, ça grimpe bien, par rapport à la Suisse, ça monte pratiquement tout en 12e avec les 20t.
Peu de monde en haut, pas d’attente au feu du tunnel.
J’arrive en France juste pour la chanson de Fromet sur Inter, il chambre comme souvent les biobio, et c’est bon.
La descente du Fayet est l’idéale pour mettre à profit le VEB du Volvo, ça ronfle, j’aime bien.
Et jusque Cluses, un filet de gaz de temps en temps, l’Iroll fait le reste.
Geneve passe tout bien, je garde l’A40 puis l’A404 jusque Oyonnax. A40 qui est énervante pour ses barrières de péages, sans doute on ne doit pas encore la payer suffisamment chère pour avoir droit à de vraies files télépéages, qui pourrait éventuellement avoir des passages 30km/h. Alors en plus comme c’est le genre d’autoroute à camping cars ou motards...
Je finis paisiblement après quelque dizaines de kms sur départementales dans la petite zone de Orgelet, plan parking que j’ai déjà testé d’autre fois.
Il est 20h40, tutti bene.