| Carnet de bord de Octobre 2016 | Partager sur Facebook |
Bonne zi, bonne nuit. 6h15 je repars en contournant Beauvais qui est interdit par la zi et retrouve la B31 au sud. Il fait un brouillard pas possible, ça roule pas violement. A un moment on dépasse plus le 50. Des voitures doublent un peu, c’est un porteur camion école devant qui ne décroche pas de cette allure, au mieux 60, brouillard ou pas. De Gournay en Bray à Darnetal, ça plombe un peu la moyenne. Je le double enfin dans un boulevard dans Darnetal. Il est 7h30, c’est méga stau sur Rouen maintenant. Je couperais bien par les quais, ce serait vachement plus court mais c’est interdit, ils font chier. Dans la zi avant St Etienne du Rouvray je prends sur la droite, une direction de Sotteville et Ptit Quevilly qui n’est pas interdite, ce sera toujours un peu plus court que le grand tour. A part que ça n’avance pas fort non plus. Même en évitant Paris via la 31, on a le binz ici, j’aime pas venir en Normandie pour ça, ça ne roule pas !
Une fois le pont Flaubert passé, ça va un peu mieux, mais ça tortille. Je vais être juste à l’heure. A Duclair, avant d’arriver, je sonne le contact que j’ai, pas de souci, il m’indique qu’il faut que j’aille déjà à l’entrée principale m’inscrire et prendre un badge et rentrer par une autre porte, je verrai la grue.
9h05, j’y suis. Ils me demandent si j’ai la petite machine, et non, c’est la grande. Ils voudraient la petite en 1er. Pffff. Bon j’appelle le collègue. Ouf, il est pas loin derrière, il sort de Rouen. Bon ben on attend... je lui explique en même temps le topo de l’inscription. Ça rigole pas ici, c’est une usine pharmaceutique. J’ouvre tout, et dessangle en attendant. Il y a d toute sortes de personnes, les monteurs, des gars de la boîte de manutention, des chefs divers, des Mr Sécurité..... Ouf, mon toit s’ouvre nickel de l’extérieur, des fois il est capricieux. Et je me voyais pas monter sur la machine, ça aurait été inconscient voyons.
Le copain arrive une heure après, il a bien marché.
Je l’aide à ouvrir et dessangler. Les manutentionnaires préparent leurs élingues. Un des chefs est surpris par l’entraide entre nous, chauffeurs. A un moment si on veut avancer... On va pas passer la journée ici. Surtout que le toit de sa Fruehauf d’un an est lui carrément capricieux à ouvrir depuis l’extérieur. Il veut monter sur la machine pour pousser le toit, un gars de la sécurité lui interdit...Bon je prends ma canne, et on tire de chaque côté le toit et là ça ouvre. Ils présentent les élingues, trop courtes... pfffff, aller rebelote, ils redescendent le palonnier...Alors eux, va falloir qu’ils y mettent du leur...
On va boire un café avec le collègue, y a rien d’autre à faire. Il a un Scania 450 de démo cette semaine. Il est déçu par l’aménagement intérieur, sans parler de la couchette qu’il faut rélargir et donc ravancer les sièges. D’ habitude il a un Range, il fera le point en fin de semaine.
Ils décollent enfin la machine et il avance. 11h30 il est vide, je prends la place. Mais, bien sûr, toute la team est encore après la 1ere machine. L’avantage, les élingues iront du 1er coup cette fois-ci. Bon je suis enfin vide à 12h25, j’en ai marre. Je referme et me barre de là. J’ai mal aux panards d’avoir piétiner tout le matin.
Direction le nord 76, vers Dieppe, à gauche Longueil. Je rattrape la route de Brotonne à Yvetot. Puis Tôtes. Ça roule pas, il faut encore 1h15 pour faire 60 bornes. Ça me gonfle. Bon j’ai tourné un peu pour trouver le client, sinon ce serait pas drôle. C’est une boîte de recyclage de textile et de pvc. Le 1er cariste que je vois me dit de me poser sur la bascule et d’attendre.
Oui j’attends bien... je casse la graine, j’ai trop faim. Une Merco arrive, ça doit être le boss, il me dit que le bon cariste va revenir, il était parti faire une course à Dieppe. Zen. Il me dit que ça chargera à quai. Le cariste revient bien 20’ après...
A quai, une vieille rampe mobile, ça charge des balles de coton. C’est très long, il met sur toute la hauteur, ça passe juste, alors c’est très long, malgré que le cariste soit très sympa.
16h15 c’est chargé, les papiers, longs aussi, ils notent à la main la liste de toutes les balles, il y en a 112. Le boss qui s’occupe de ça voit que je suis vosgien et me parle des Vosges, qu’il avait plein de clients sur Gérardmer, Le Thillot .... Bref, c’était avant quoi. Je repars de là à 16h40, voilà, j’y ai passé encore 3h. Je n’en peux plus de ces journées de crotte. Me voilà parti pour le 85, vers Ste hermine. Je sonne Pascale car de là bas elle m’avait prévu du 85 pour le 35 en foulée, alors faut s’assurer des horaires encore. Pas de soucis, je peux vider tranquille dans le matin, je peux ne recharger qu’à 13h30.
Dieppe puis Rouen, où ça bouchonne encore après le pont Flaubert, je n’accroche vraiment pas de venir par ici, géant, joli quand il fait beau comme là, mais c’est tout. Sans parler de mon kamarade Juju42 qui m’envoie des photos du Sauerland dans le brouillard en direct, il me fout un de ces cafards, ça me manque trop ces ambiances. Si lui est coincé dans l’ouest allemand, moi je suis coincé dans l’ouest de l’hexagone, et pas du tout à ma place.
Je descends tout droit par la 138 via Bernay, Brionne, Gacé, les ronds points ça n’arrête pas, je ne connais pratiquement pas cette route. Avant Sées, dans la forêt je roule sur une aile quasiment complète de semi, un gars a dû éclater, je stoppe un peu plus loin pour faire un tour de l’ensemble à la torche, pas de casse apparemment, même si on voit que le carter a été frotté un peu, encore eu chaud. Plus loin je croise un camion en warning qui roule au pas, il doit rechercher ses pièces manquantes.
Autobahn 28 pour contourner Alençon et je stoppe au 2 éme routier sur la natio direction le Mans, à Oisseau.
Il n’est que 20h30, mais ce soir je suis naze, epicétou ! Une bonne douche se fait attendre...