Carnet de bord de Juillet 2017 | Partager sur Facebook |
J’ai bien dormi, entre un cabinet d’assurance et un cabinet d’expert comptable. Par contre pas de cabinet tout court.
Je décolle à 6h, et paf, ça grille une lampe de feux de croisement en les allumant. Pas grave pour faire 3’ de route à peine et rentrer à la plateforme. Pas d’accueil, un téléphone, j’ai un quai de suite, impec. Je regarde quand même l’ampoule avant de repartir, même qui fait jour. C’est presque un plaisir de remplacer une lampe sur ces camions. Ce qui prend le plus de temps c’est de déterrer la boîte de lampes de rechange qui est toujours au fond d’un coffre.
Je peux repartir tout en ordre direction le 49 via Loudun. Je connais la route, enfin pas plus que ça, c’est parce que j’y ai perdu un point y a quelques mois, c’est tout.
Tout comme aux endroits que je connais un peu plus d’ailleurs, comme l’A13, avec son radar à 70 au niveau de Chambourcy.. Mais là c’est encore plus énervant quand on vient de piétiner 2h.
ICI ça ne piétine pas, alors on se tient tranquille à 80 85. Et surtout c’est joli ICI.
J’arrive à Brissac Quincé, un peu avant Angers vers 8h30, une plateforme de papier en adapei je pense. Je l’ai fait une fois en début d’année.
Une fois à quai, je vois que j’ai un gabarit de la semi qui est grillé. Rebelote, la boîte de lampes pour attraper la dernière 4w. Là par contre on se salit bien les mains en décalottant la loupiotte de la banane de la Schmitz, c’est plein de terre.
Je m’offre un café au distri, je peux, j’ai quand même évité 2 fois d’appeler un dépanneur en même pas 2h. Je serais un bon chauffeur quand même.
Je repars à 9h, mais là message à l’odb, « problème de feux position sur la remorque, contacter l’atelier »... L’atelier c’est moi, alors je regarde à nouveau. Ah, en effet, le gabarit ne fonctionne toujours pas, mais je n’avais pas ce message tout à l’heure. Je vais voir derrière. Plus qu’une ampoule de position sur 3 fonctionne dans le feux complet gauche.
Je sors de la boîte car petite cour et prend la route de Angers pour me garer au plus tôt.
Je regarde déjà les ampoules du feux gauche, les teste. Apparemment elles fonctionnent. Mais on constate qu’il y a 2 alim pour les diverses ampoules, une sécurité en cas de problème, pas mal. Alors je percute que ça doit plutôt venir du gabarit que j’ai changé tout à l’ heure. En effet, en enlevant la petite ampoule, on voit que la languette de la douille est un peu de travers et a dû chuinter. Je remets ça mieux et vais directement regarder les fusibles dans le tracteur.
Faut enlever la table et déclipser la garniture, on a toujours l’impression de casser quelque chose en tirant là dessus.. je ne trouve pas de fusible avec le dessin d’une remorque. Un coup d’oeil sur le bouquin pareil, ils n’en parlent pas dans les fusibles. J’essaies tout simplement d’allumer les feux, et tout marche, en fait, c’est comme un disjoncteur qui se réenclenche tout seul.. Presque passé 20’, mais je repars moins bête.
Direction Cholet, par autoroute, tout est interdit, dommage, c’est toujours chouette le pays du Layon.
Je vais recharger à Trémentines pas loin de Cholet. C’est chez le géant du recyclage, où ils ont des 16.750. On charge des palettes de BB de billes de plastique. C’est cool, le cariste, qui est sympa, me signale qu’il n’y a que la moitié dispo. On lui a dit d’étaler mais il me demande si on sert ou pas. Ma foi je lui dit qu’il peut laisser 4 ou 5m s’il il veut. Pas de souci. Je sangle les palettes seules sur la largeur. Et j’appelle Pascale pour signaler ma place disponible.
Elle jette un oeil, pas grand chose ici même, alors je roule et à voir plus loin. Et puis elle aime autant que je vide tôt demain, c’est dans le 74. J’ai bien fait de ne pas dire au gars de me tout serrer sur 6m, ça aurait été pénible de rouler avec 12t comme ça.
Je repars à peine 1h plus tard, direction Poitiers via Bressuire Parthenay.
Y a une boulangerie accessible à un rond point de Parthenay, mais dommage, j’en ai encore, c’est toujours comme ça. Je tape dedans juste un peu après, avec de la paupiette made by my chérie, c’est bien bon. Je fais un peu moins que 45’ car il reste des heures à rouler.
Qu’est ce qu’il fait bon rouler sur de chouettes routes, avec de chouettes bleds sans trop de colles aux fesses. Et rien que des noms de bleds qui sont charmants comme St Sauveur de Givre en Mai, quand même plus mignon que Béton Bazoches ou Courtacon.
Pause 30’ à l’aire des Monts de Guéret. 30’ ça suffit, car les places en épis ne sont pas bien larges, je ne dormirais pas tranquille ici. A la radio, l’aprème, je ne loupe pas Onfray et son université populaire sur le cosmos ils nous cause de tout, nature, bouffe, religion, mais sans polémique, il fait bon l’écouter comme chaque été.
Il me reste 2h45 à rouler, quand je pense que hier en recevant mon programme, je me voyais déjà sur Maillat ce soir. J’ai vu grand, je ne me souvenais pas que la France ça pouvait être grand. On perd vite, on est vite conditionné quand on piétine pendant des semaines.
Qu’est que ça serait le jour où je remettrais les roues en Allemagne ou Espagne et je ferais 800 bornes jour.
Si je n’atteindrai pas le Relax à Maillat ce soir, je n’y perds pas au change puisque je me pose au Tom Bar à Digoin. Il est 19h30. Miam miam, comme c'est qui en a qui dise !