| Carnet de bord de Décembre 2016 | Partager sur Facebook |
Mise en RN7 à 6h55, jusque Piolenc.
Puis direction Carpentras par Orange sud. Le lever de soleil, ça vaut le déplacement. On a envie de se dire, je Ventoux et je reste ici ! Par contre, au niveau température, c’est presque les Vosges, -3, bien la peine de faire des bornes vers le sud comme ça.
J’arrive au client à Carpentras, une grosse usine de plâtre on dirait, un peu avant 8h. Faut que je m’adresse à la maintenance. Ils sont contents, ils attendaient bien ma palette de pièces d’acier. Ça fait plaisir.
Ré-enquillement de l’A7 à Cavaillon pour une dernière ligne droite. Puis l’autoroute du littoral jusque la 1ere sortie. J’arrive à la boîte de manut qui est tout près du port. Il y a un méga portail bouclé, mais ça s’ouvre. C’est bien là, je rentre en marche arrière. J’ai le temps d’ouvrir, remballer les sangles, le cariste ne vient pas tout de suite. Comme ça le temps de prendre quelques photos du matos de levage.
10h30, c’est vide. Pas de nouvelle de l’Alsace. Je ne recharge que demain sur Orange normalement. Alors j’appelle. Rien pour occuper jusque demain. Ou bien ça ne vaut pas le coup. Mais Pascale regarde encore, j’aimerais bien m’occuper un peu. Elle me suggère que je me ballade un peu.
J’attends un peu, et repars doucement vers le nord. Je bipe Mr Christophe13, que je vais certainement passer voir. Il me rappelle aussitôt, le pauvre est cloué au pieu, il avait déjà un oeil pris d’une conjonctivite hier, voilà que le 2eme a suivi.. ça doit faire mal tout ça. Je lui souhaite du courage et un prompt rétablissement. A peine raccroché, ça re-sonne, Pascale a trouvé un fret de Marseille pour le 30. Purée de viens de sortir. Je ressors à Vitrolles et vais au CR pour attendre l’adresse. Je vais au pain à la Total Croissanterie pour occuper. Il est 11h passé quand je reçois l’adresse. C’est chez un gros concessionnaire à la Valentine, à l’est. Je connais pas du tout.
Je rappelle Chouchou, juste pour savoir si il y a une particularité.. Non, rien de spécial, juste suivre Aubagne et si ce n’est qu’il ne faudra peut être pas rentrer en marche avant à la concession. Il m’a vu à l’oeuvre dans la cour de Sun Express...
J’ai envie de faire quand même une vanne qui le ferait rire, il connaît Marseille les yeux bandés... En attendant, c’est le Saint Christophe Phocéen.
Donc c’est parti direction Aubagne, il y a de sacrés travaux, mais ça roulotte. Je sors à la Valentine, et vais vers ma rue sur ggle. J’ai dû me gourer, car après avoir tourner à gauche pour rejoindre la bonne rue qui est parallèle, je tombe sur un pont à 3,4m...un type bien sympa me guide pour reculer, stoppe les voitures. Ça klaxonne un peu, mais ça se passe bien. Merci cher monsieur. Retour sur mes pas, et je vois une autre route plus adaptée. Bon j’arrive dans la petite zi du n° de la rue, il est presque 11h45. Je ne vois pas de grosse concession...Je fais un tour complet, et aperçois des conteneurs pliés. Je vais voir, c’est bien là, ils sont au courant, mais ce sera qu’à 13h30, ben oui. Il y a un camion italien à l’intérieur. En fait c’est un dépôt de pièces de rechange.
Plus qu’à casser une graine.
13h30, les gars reviennent et je peux reculer dans la cour, à cul contre l’autre camion qui est déjà dedans. En fait, ils transvasent, c’est un complet de pneus. La semi est italienne, tracteur hongrois. Je serre la louche au chauffeur qui n’est ni italien ni hongrois mais moldave. On arrive à causer un peu. Il bosse 3 mois sans rentrer, et le 4eme complet à la maison, payé d’après ce que je comprends. 2000€/mois. Je sors mon atlas européen pour voir de quel bled il est en MD, c’est tout près de la Roumanie. Je lui demande où se trouve son dispo en Italie, c’est en Roumanie en fait même si la boite qui l’embauche est italienne. Vous suivez ?
Et ne parlons pas des pneus auvergnat qui arrivent d’Italie, bravo..
C’est chargé à 15h, câble posé, je peux repartir avec ma semi en forme de Bibendum direction Redessan, entre Arles et Nîmes. J’ai appelé pascale pour s’assurer que je vide ce soir, car demain rv à 8 h à Orange pour recharger. Pas de souci, ils m’attendent vers 17h. Faut déjà 45’ pour sortir de Marseille puis j’y vais par Fos et la Crau.
J’hésite pour rejoindre mon bled. J’y vais au plus court par Bellegarde, à partir de là, la route qui blanche sur la carte n’est pas bien large, mais pas de souci. Je continue tout droit en coupant la route Beaucaire Nîmes. C’est interdit sauf desserte locale, ma rue n’est pas très loin, c’est route de St Gervasy. Ça passe à peu près tranquille à part les guirlandes qui touchent, mais après la route se scinde dans un sens unique et ma rue s’éloigne... Je peux la retrouver plus loin après le bourg mais avec intersection à l’équerre qui ne passera jamais.. je file tout droit, warning, et gglise le n° du client, qui est inexistant, j’avais déjà remarqué ça tout à l’ heure en chargeant à Marseille, ils ont des adresses un peu partout mais pas dans ce bled. Je sonne Pascale pour l’avertir de mon retard et si elle a un n° qui traîne.
Je n’ai plus qu’à continuer tout droit, je dois être à 200 de l’adresse, mais dans un chemin parallèle. Plus j’avance, plus le chemin rétréci, plus les branches s’élargissent, et plus je me dis que c’est mort pour reculer...
J’arrive au bout, à une ultime intersection, en face, un champ, à gauche un pont où je ne pourrai jamais tourner, ne reste plus qu’à tourner à droite, ce qui m’éloignera encore plus géographiquement. 2 pépères arrivent en Kangoo avec une remorque de foin. Celui au volant me demande pourquoi je suis là.. et qu’il voudrait tourner vers d’où je viens.. Bref, il va pas trop m’aider...il veut tout de même bien s’engager sur le pont pour que je puisse tourner à droite, mais il a fallut négocier. Ça tourne, en mordant bien à gauche. Les essieux droits frôlent à peine le fossé. Heureusement qu’il ne pleut pas..
Le chemin est bien dégagé parmi les champs et au fond je retrouve enfin du bitume à une intersection. Pas le choix, faut tourner à gauche, ça passe, il y a moyen de bien mordre en face, et je ne veux pas revenir sur mon bled par ce côté. Je tombe sur le bled d’après, Meynes. 1 ere rencontre, une Kangoo encore mais de la police municipale. Gyrophare et tout.. Qu’est que vous faites là, c’est interdit. Je lui dis que je veux rejoindre St Gervasy. Le policier veut d’abord me verbaliser, surtout quand il sait d’où je viens. Bon on négocie, et il se décide quand même à plutôt m’indiquer le bon itinéraire. Et il m’escorte en prime pour traverser son village. Merci Agent Cruchot. Ensuite je devrai suivre Nîmes.
J’arrive péniblement à St Gervasy, en touchant encore des guirlandes. Pascale m’avait rappelé avec des n° de tel qu’elle a dégoté, il n’y a déjà plus personne chez ceux qui nous affrètent... Les n° ne sont toujours pas bons, mais pas grave, je tiens le bon bout, et arrive par le bon à Redessan. Il y a bien une boîte, mais qui ne s’appelle pas du tout comme sur les instructions, mais il y a des pneus partout. Il est presque 18h, ils s’impatientaient mais ils vont me vider. Dans le local où ils vont stocker ça il n’y a pas la lumière. Un me demande si je peux mettre les feux de recul.. Oui, le moteur tournant pendant une heure, vitesse enclenchée... Bon, ils arrivent quand même à mette de la lumière, et attaquent à 3. je file un coup de main en faisant rouler les pneus depuis la semi. ça va tout seul, les 900 pneus sont sorti une bonne heure après. Ouf, quelle histoire, moi qui avait peur de m’ennuyer ce matin..
En signant les papiers, ils me rassurent, je ne suis pas le 1er à avoir eu des mésaventures, ils faut venir par Nîmes Marguerites et basta. Et ils l’ont pourtant dit à ceux qui affrètent de donner la consigne, c’est peu de chose quand même.
Bon je peux filer sur Orange, et en traversant encore Redessan, dans ce sens, pas de souci.
Puis Beaucaire, Aramon et la traversée d’Avignon. A l’heure qu’il est, c’est supportable.
Dans la zi où je recharge, il y a le père Lagaffe qui est en stand by à l’usine de laine de verre. Pas de resto dans le coin, alors je dételle, il monte et on se dégotte un petite pizzeria à 2,5kms de là. ça fait du bien de rigoler un peu.