FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mai 2016 Partager sur Facebook
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  • Boncourt grenze
    bricolage encore
    j'ai eu roulé beaucoup pour ce client
    un peu de fret industriel
    Nancy richtung Paris, stau
  • Lundi 30 Mai 2016
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    Je quitte le foyer à mes heures habituelles, où tout le monde roupille encore. Seulement, ce lundi, je n’ai plus notre compagnon à 4 pattes pour se poser à côté de la table alors que je déjeune. Je l’aurai enquiquiné sur une décennie de départs nocturnes. 

    Bref, ça sent déjà le vide. Et on va le ressentir pendant un moment.

    En tous cas, j’espère que tu m’observes encore de là où tu es mon bon gros père chien.. Et t’inquiètes, tes copains les chats (bien plus faux culs et mal polis) n’oublient pas de monter sur la table dès qu’on tourne le dos !

       

    5h55, je mets en route. Le tracteur n’a pas bougé depuis vendredi, rien fait. Si, un coup d’aspirateur. Je ré atèle sous la flotte, ça donne bien. J’ai même l’impression que la semi a été lavée des terres picardes de vendredi.

    Ce matin pour faire dans la continuité de la précédente, je commence par une  enseigne de bricolage. C’est à Delle. D’après mes recherches, c’est juste avant la frontière Suisse(la nouvelle, qui date de 2008). Je descends via Remiremont, Luxeuil.

    7h45 j’arrive dans la cour du marchand de matériaux de marque pas trop discount. C’est bien tout contre la frontière suisse. J’ai failli aller tout droit, faire la douane chez Gefco ou BLI (ah ben non ils existent plus..) pour aller vider du feuillard de la Ruhr à Courgenay près de Porrentruy.  Ah non, on est en 2016.. Qu’est ce que j’ai plus y passer par là entre 2002 et 2008 ou 9, bien 2 fois par semaine. Là pour le coup, ce boulot ne manque pas du tout, il fallait souvent passer 4h mini à hagen ou Bochum pour charger. 

    Aujourd’hui, pas de douane, quelqu’un comme le directeur du magasin vient me voir tout de suite et me situe l’emplacement. Ouverture de 2 côtés et c’est vide et refermé à 8h25, café offert inclus. Sympathique, cette ancienne.

    Je suis pratiquement à Delle, et Delle, ça fait environ 4 mois que je n’y suis pas venu, alors que j’y pouvais y venir aussi 2 fois par semaine, puisque ici je chargeais le plus gros de mon taf sur l’allemagne, Magdeburg, et plein d’autres destinations. Aller, je fais ma journée « gendarme en ballade », je vais aller dire bonjour.

    Ils veulent m’offrir le café, comme ils le faisaient couramment. Mais je refuse. Je traîne pas, mais on me confirme au passage une info que j’avais entendu, ils vont changer de transporteur en juillet. Alors pour ma pomme, un jour ou l’autre, ces petits trafics aller retour en or se seraient arrêtés. Ça m’aidera un peu à faire le deuil. C’est comme ça, dans la vie, on ne possède rien à vie,  surtout pas son boulot...

    Je ne m’éternise pas et file via le Sundgau pour aller charger à Illzach, des machines pour le  havre, comme selon les instructions que j’ai eu vendredi.

    Il y a 6 camions prévus, 4 aujourd’hui dont mon collègue.

    J’arrive à 10h, recule de suite à l’intérieur,  ouvre toit et côté. J’ai 2 grosses machines et quelques accessoires. Ça doit être une machine pour mettre du vrac en sac. C’est pas très lourd, mais faut quand même sangler un minimum en faisant gaffe de pas abîmer les machines ni les sangles.

    Un peu avant midi, le 2 ème camion arrive, puis juste derrière, mon collègue. Il me file un bon coup de main pour achever l’arrimage qui se termine à 12h15. Le suivant prend ma place, et mon collègue pense qu’il devrait pouvoir caser une 3h. Donc, je m’en vais, et du coup je ne lui filerai pas de coup de main à mon tour. Mais inutile qu’on arrive là bas demain à 3 ou 4 en même temps.   

    Je vais à la Access toute proche, mais surprise elle est fermée ! Bizarre.

    Pas grave, je peux encore largement bouger. 

    Je file via Bussang, j’ai 7t, donc ça roule tout seul, mais pas trop quand même en cause les trombes de flotte. Arrêt achat pain à Ramonchanp sur N66, mais avec un pâté lorrain en guise de repas, très bon.

    J’ai cru apercevoir un camion dédié au transport de piscines et de chariot embarqué sur une aire entre Charmes et Nancy. Mais bon, je me trompe peut être, on est assez loin de Damazan.

    Après un bon bouchon de 15’ à Nancy vers Velaine en haye, je sais déjà que je peux abandonner mon idée de passer paris ce soir. D’autant pus que j’ai mon programme pour la suite, c’est plutôt cool et sympa à la fois, donc inutile de faire 10h10.

    Je stoppe à Pagny à la Access pour faire le GO, pas de soucis de rationnement. Puis je valide une pause de 45.

    La N4 est pénible en temps normal, entre les mecs très pressés et ceux qui le sont pas du tout, mais ce phénomène est accentué avec ce temps exécrable. J’attends avec impatience de voir avec les fortes chaleurs si tout le monde est encore plus à cran..

    Folie ce soir, puisque je stoppe à Sancy au relais du même nom, il est 19h15 avec 8h35.

    Ils ont changé l’organisation du parking, puisqu’ils font 2 rangs en épis face à face. Je recule bien. 

    En stoppant le moteur et faisant le bilan du jour, j’entends une énorme fuite d’air. Merde, c’est moi ? J’ai roulé sur une pavasse et crevé un pneu ?  Je fais le tour, mais pas évident avec les méga flaques d’eau. Jusqu’à que je pige que oui c’est bien moi, c’est juste la bavette qui s’est rabattue sur la purge de la bouteille d’air de la semi à cause de l’accotement du parking et fait fuir. Zut, j’arrive pas à atteindre la manette pour monter la semi avec ces foutues flaques. Je mets en route, mais plus d’air, et ça veut pas gonfler....

    Donc je prends mon  courage à 2 mains, enfin à 2 jambes, et fait un méga tour pour arriver derrière le camion tout en faisant attention aux éventuelles mines et peux choper la manette de lève et ouf, ça lève. Ça aurait pu tourner en panne con ce truc, si la semi n’avait pas voulu remonter..