Carnet de bord de Novembre 2016 | Partager sur Facebook |
Parce que je le vaut bien et que surtout je n'ai pas le choix, je mets en route à 7H45, j'ai toute la place pour moi sur le dépôt pour pouvoir sortir avec mon plateau ex tautliner Schmitz et néanmoins vide.
J'ai au moins 2 kms à faire à vide pour me rendre sur mon lieu de chargement, c'est la sciérie au bord de la 21 à Négrondes devant "La Fringale" pour ceux qui connaissent.
Il fait bien moche ce matin mais il ne flotte pas encore, c'est tant mieux pour ma frange et mon gel Vivel fixation béton ne va pas couler, on est beau gosse ou on ne l'est pas... Le doute m'habite encore et non pas le contraire.
Je serre la pince à tout le monde dans la boutique, ça va on n'est pas chez PSA à Mulhouse, ici ils sont 6 patron compris. 8H00 c'est Jean François le boss qui attaque à me charger, rien de compliqué 14 paquets de chevrons verts (pas sec).
9 sangles et un GPR plus tard, (merde on dit lettre de voiture ou CMR maintenant, désolé pour les jeunes), je prends la route direction Mées dans les Landes juste en dessous de Dax.
Pour l'itinéraire je ne sais pas trop, si je passe par Bordeaux je rajoute des bornes mais je le plies en 4H30 et si je déscends par Bergerac, Marmande et Mont de Marsan c'est plus court ça tire plus et je devrais couper avant d'arriver.
Stop au rackett des sociétés d'autoroute, et puis ce soir je dors dans le camion donc je file par Marmande, en effet ça tire, j'ai un gros doute sur les 27 Tonnes annoncées au chargement, marchand de bois et maquignons même combat!!!
Au bout de 3H45 de route je me pose pour une dernière 30 à Mont de Marsan sur un parking rempli d'hommes qui aiment les hommes, le pire c'est mon envie d'évacuer un surplus reinal!!! J'ai pas trop envie de les aguicher mais en contre partie je n'ai aucunement envie de me pisser dessus. L'incontinence je la connaîtrais sûrement plus tard... Tant pis je me jette à l'eau je ne tiens plus, je crois que je n'ai jamais uriné aussi vite que cette fois ci. Faut être con sérieux!!! De toutes façons je viens de becter une salade pommes de terre hareng faite maison, donc j'ai de quoi repousser l'ennemi...
C'est sous en ciel en larmes que je repars vite pour livrer mes petits bouts de bois, ça coince au niveau du rond point de l'accès à l'usine de Tartas, en effet un Espagnol s'est couché avec son FMA, apparement le gars n'a rien et le camion ne gêne aucunement mais les badots sont bien là pour ralentir ma progression.
Avant d'arriver sur Dax je passe un coup de grelot au destinataire afin de me faire rencarder sur la route la plus directe, soit je rentre un peu dans Dax soit je garde la 4 voies et sors plus loin, on me conseille la seconde solution, merci m'dame vous êtes bien urbaine!!!
14H30 en place pour vider, 14H55 les papiers sont signés les sangles bien roulées au fond du coffre.
Pour la suite, je dois déscendre recharger à Hendaye, sur l'autoport plus exactement. Je vais prendre la route des vrais routards, et puis la zone des Joncaux ça me rapelle un peu chez Vialle, on avait une agence là bas. Et Hendaye c'est quasi l'Espagne, les Bentas, la Bidasoa, pour un petit chauffeur comme moi ça sent le dépaysement!!!
16H20 je suis en place chez les Transports SBTT, je charge des plaques d'ardoise sur palettes. Elles arrivent de Tudela (E), ça ne m'aurait pas déplu d'aller les charger directement là bas, bon ça aurait certainement flingué le terme kilométrique...
En une heure les 24 tonnes d'ardoise sont chargées et sanglées, bref regard sur le tachy, j'ai déjà 5H55 de conduite depuis ce matin et je suis prévu de vider demain matin au plus tard à 8H30 à Donzenac au nord de Brive. Pas le temps de niaiser ce soir et j'oubli vite l'idée de passer le pont pour aller faire quelques courses, je me tire rapido d'ici. Sur le pont de Béhobie la guardia civile veille au grain, ça rigole pas ici et ça ne date pas d'hier. Je me rapelle mes premiers tours en Espagne, on déscendait encore l'Etchegarrat, les "rouges" avaient aligné un Anglais en bas car son telma dégageait de la fumée. J'étais tout jeune chauffeur je me rapelle ça m'avait fait flipper cette histoire...
Bon une fois la nostalgie et la côte de Biriatou passées, il me faut faire parler la poudre. C'est un peu le bronx par ici, c'est en travaux jusqu'à Bayonne et ça joue fort des coudes, un as du volant Lusitanien ne se pose pas de questions avec son antique 124/420 et sa citerne de chez GCA parsemée d'étiquettes qui ne donnent pas envie de tremper le doigt dans la cuve. Il double à tout va dans les travaux, le mec est hyper dangereux, ça plante ça accélère, berf ça me gave. Je me pose 5 mn sur l'aire de Bidart histoire de laisser partir les fous.
Après j'ai un peu la route pour moi tout seul ou presque, je suis plus détendu. J'ai convenu avec mon boss que pour le retour je passe par Bordeaux, faut que je déroule au plus rapide pour être dans les clous pour demain matin.
Maintenant se pose la question d'où me poser ce soir, le centre routier de Bordeaux ne m'attire guère et puis à 20H ce sera blindé, je vise le "Marmitou" à Mussidan, je n'y serais pas de bonne heure, mais après un coup de fil, on me confirme que je peux me remplir l'estomac jusqu'à 22H. C'est parfait ça me fera normalement quasiment 10H de conduite.
21H20 fin des émissions pour aujourd'hui à Mussidan donc à une heure de chez moi. Bon petit repas tranquille et bonne petite nuit en suivant oklm!!!