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Jeudi 24 Novembre 2016

 

Je ne sais pas pour vous mais j'ai l'impression que le boulot s'est garve calmé cette semaine. J'ai passé ma matinée d'hier devant B2P Web et je peux vous dire que par chez nous c'est carrément maigre le taf.

J'avais juste besoin d'un petite zone courte pour me rapprocher un peu de Limoges, rien, que dalle, nada tant pis!!!

Il est donc 11H40 quand je valide mon début de journée aujourd'hui, j'ai pour mission de monter charger à Limoges. Ils sont entrain de vouloir raser l'ancienne gare Montjovis, l'ancienne gare de marchandise de Limoges avec tout son charme et ses quais qui datent du siècle dernier. Le béton aura raison de cette charmante petite gare, je trouve ça con sérieux, surtout que des passionnés ont refais il y a quelques une bonne vieille machine à vapeur et ont tout le mal du monde à la stationner. Même aux Bénédictins elle gêne!!! 

A Montjovis j'y aurais bien vu un petit musée dédié au rail d'antan, et surtout un terrain de jeu pour les fervents gardiens de la machine à vapeur. Mais non il faut bâtir, c'est mille fois plus lucratif... 

Je suis un passionné de rail voilà pourquoi je réagis de la sorte!!!

Enfin bon aujourd'hui je dois charger des rails sur le plateau pour les déscendre à la destruction à Boulazac, banlieue de Périgueux. C'est un vieux de la vieille de la SIRMET qui charge, je le connais bien le Bernard, son fils est transporteur et on a souvent bossé ensemble.

Ca charge au grappin, on est payé à la tonne donc le but c'est d'en mettre le maximum. Il y a des rails d'un peu toutes les longueurs, sachant qu'un rail fait environ 50 kgs/mètre, ça charge surtout au pif.

Une fois chargé je dois allé contrôler mon poids chez SITA en Zone Nord à Limoges, d'après que pour ne pas qu'il y ai de magouille il faut une bascule neutre au départ...

Bon ça fait quand même faire un bon détour mais pas le choix. Une fois chargé je balance 4 sangles, les rails sont bien chargés ça va, je n'ai pas de poteau sur les côtés comme les autres. 

Contrôle bascule, il me manque 6 tonnes, allé je vais en faire rajouter, si mon boss peut prendre un petit billet de plus autant en profiter. Quand je redéscends c'est un Gentie du 15 qui charge, lui n'a que des 12 mètres c'est facile à calculer pour le poids. 

Les gars de la SNCF sont là pour veiller au grain, le chef me dit de compléter et de ne pas remonter contrôler, de peser directement ce soir à Boulazac. Le Bernard le lésine pas sur le rajout, normalement y a ce qu'il faut cette fois ci même au delà.

Les premières côtes assoient le 500, je mise sur du 48/50 en poids, je me traîne comme pas possible. En 1H45 je suis à Boulazac, ce fut laborieux pour finir d'arriver avec le bordel du soir à Périgueux. Passage en bascule et bingo les 44 tonnes sont là, sans oublier d'en rajouter 8. Oups ça c'est fait!!!

Normalement ici c'est à 18H que ça stoppe, devant moi il y a Anthony qui est entrain de finir de vider, l'agent de bascule me fait comprendre que pour moi ce soir c'est marron, fait chier tiens, je suis passé devant le dépôt si j'avais su...

Allo à mon boss quand même pour l'avertir, il passe un coup de fil mais c'est non négociable tant pis. Pendant ce temps j'ai demandé à Anthony d'attendre un peu il pourrait me servir de taxi ce soir.

17H40 je valide la fin de ma GROSSE journée à Boulazac, le camion reste là c'est surveillé comme à Fleury, je monte dans le Daf d'Anthony Gadeau il me déposera au bout de chez moi le long de la nationale... On a bien discuté, il est courageux le jeune homme, il vient de se lancer avec son père. Il a abandonner la route pour aller au bureau mais fait encore quelques bricoles. 15 bahuts à faire tourner, ils en veulent les gars!!!