Carnet de bord de Juin 2016 | Partager sur Facebook |
Encore un week end pas reposant du tout qui vient de se terminer, mais bon j'ai vu des potes dont certains que je n'avais plus vu depuis une bonne vingtaine d'années. Le temps a passé, on a tous mal tourné en fait, on fait tous du transport...
Ce matin c'est démarrage pas trop tôt, il est 7H15 quand je quitte le dépôt pour monter à Dussac, cette semaine je vais rouler à 90 % pour eux, y'a du taf par dessus la tête et pas que du mauvais d'ailleurs.
Je me pointe à 7H45 là bas, c'est encore bien blindé de camions, un coup de rinçage dans la barquette à roulettes, tiens d'ailleurs Mr Toupy 43 faut que je pense à la photo de l'installation de lavage des bennes... Tu vas rire tellement c'est archaïque!!!
Passage en bascule à vide obligatoire une fois pour la journée et je descends me mettre en place au tas de 2/6 (gravier qui fait 2 millimètres d'un côté et 6 de l'autre) pour faire de l'enrobé.
Y a un peu d'attente encore, et faut surtout bien surveiller les petits filous qui à l'insut de leur plein gré peuvent te la faire à l'envers. A 8H15 je m'en vais avec mes 30 tonnes direction le sarladais pour un client de mon boss, non sans avoir oublié d'envoyer les bons chiffres à la station Frédo 24 qui est là. Il charge du sable sous la trémi, c'est un peu Verdun pour y reculer avec les trous. C'est un coup à y laisser un pare choc, c'est con mais un godet de caillou suffirait à les boucher mais comme on dit c'est le cordonnier le plus mal chaussé...
Il me faut un peu plus d'une heure pour m'y rendre via les routes de campagne, il fait beau, je n'ai pas la pression c'est quand même très agréable. A 9H50 c'est benné, je regarde un peu les stocks, ça devrait pouvoir tenir la semaine, y a du taf à Dussac donc celui ci on va le garder pour plus tard. Je reviens sur mes pas donc la truffe au vent et la fleur au fusil, je m'accorde un petit café au 704 à St Rabier histoire de faire une 15.
En repartant j'apelle Laurie à Dussac afin de connaître ma prochaine destination et ce que je dois charger, c'est parfait je descends dans le Lot (46) avec du 4/6, pas besoin de laver c'est cool, j'ai roulé un peu débaché au retour la benne a séché juste à la lever pour faire tomber le résidu de 2/6.
A 11H30 j'ai mon bon de livraison pour aller exactement à Concourrès en dessous Gourdon, ils attendent 450 tonnes de 4/6 et 550 de 6/10 c'est parfait tout ça. A croire que ce département n'a pas refait ses routes depuis le Moyen Age... Laurie m'a glissé gentiement que cette semaine je boufferais quasiment que de ça. C'est bon pour moi je sais que ça casque bien comme tour et les paysages sont d'autant plus très agréable.
Pour s'y rendre il faut passer par Condat, Montignac, Sarlat et Gourdon. Faut juste avoir de la patience car les estivants sont en train de débarquer et eux ont le temps...
Je me pose à Groléjac pour finir ma coupure, j'ai 4H29 il était temps. Petit cassage de croûte les 2 vitres ouvertes c'est fort agréable. Je jette un coup d'oeil sur mon atlas Michelin car je dois vider à l'angle de la RD 12 et de la RD 81, et de plus je vide le tout premier tour, il ne s'agit pas de se gourrer quand même. En regardant mon atlas je vois que j'avais entourré le village de Pinsac (46) à côté de Souillac, et là bas il y a une petite carrière du groupe SDC, je sais qu'à une époque on y chargeait pour remonter à Condat. Ca pourrait être bon tout ça, j'apelle Estelle à Condat qui me confirme que je peux lui remonter un sable et de ne pas hésité à lui dire quand je traîne par là bas. Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, certes c'est un prix retour mais bon le petit crochet en vaut la peine.
Le temps de caler tout ça j'arrive à mon dépôt de Concourrès, ça vide sur un grand parking en bord de route, bien plat sans aucun fil ni branches le top. Je fou le bon dans une bouteille vide, objet indispensable aux benneux lol puis je la plante dans le tas. Je repars donc en direction de Souillac via Gourdon, Le Vigan et je ratrappe la N 20 avant Payrac. Putin cette N20, ça me rapelle mes débuts de légumier pour la Satar avec mon R365 Turboliner. Je la trouvais pénible cette route avec mon avion qui à l'époque quand je l'ai touché avait déjà bien passé le million. Les montées en primeurs de Moissac avec les Merle ou autres Maury Primeurs qui te pliaient les rétros à l'envers quand ils te dépassaient avec leurs 143. Wahouu la nostalgie qui remonte à la surface!!!
Enfin bon revenons à nos cailloux, petit passage en tard à Pinsac et 10 mn plus tard je prends la route de Condat par Souillac, Borrèze, La Cassagne et Coly. Elle n'est pas large du tout et Dussac a un gros chantier sur Souillac donc autant vous dire que je remonte pédale douce bien calé sur le 24, canal de la carrière.
Il faut une heure pour remonter à Condat tranquillement, ça vide sans encombre. J'ai déjà 7H de conduite depuis ce matin et vu l'heure il vaut mieux que je remonte à Dussac avec un peu de bol je vais faire un micro tour à côté sinon je charge pour demain et ça ira bien surtout pour ma quatorzaine. On est que lundi mais faut déjà y penser. La semaine passée j'ai roulé 46 heures!!!
Le temps de la remontée j'ai le temps de caler le boulot des collègues demain sur Bordeaux, ça ne dégueule pas au delà mais ça va quand même on sort nos journées c'est le principal et au pire si je vois que ça merdouille je verrais avec Fabien pour lui sortir un ensemble que je mettrais avec moi à Dussac...
Du coup moi je recharge pour demain, y a pas de bricoles autour tant pis. Il est 16H45 je n'ai plus qu'à me rentrer au dépôt, 17H20 je plie les gaules avec 8H20 de conduite pour aujourd'hui et un petit 400 bornes... Une bonne petite journée pour moi et mon boss!!!