| Carnet de bord de Juin 2016 | Partager sur Facebook |
Ce matin on décolle à 5H30 avec le grand ça suffit amplement pour la journée qu'on à faire, on descends tranquille éparcyl par Périgueux, Les Eyzies et Sarlat, autant dire qu'il est content le Damien de se sortir un peu de Bordeaux. Comme hier plein de carburant pour lui et moi à Leclerc Trélissac et on y case 15 mn de coupure.
On aura mis 2H pour rejoindre le chantier, soit une petite demi heure de plus que depuis Dussac en direct. J'hésite à aller faire le retour de Pinsac de suite, tout bien réfléchis on se le garde pour cet après midi, suffit que le programme change, c'est un coup à se mettre dans le rouge.
Du coup on remonte à Dussac, on se pose à St Agnan pour terminer la coupure au café, on aurait pu rouler un peu plus mais y a pas à s'agacer aujourd'hui, on fera 2 coupures c'est pas grave. Un coup de fil à la carrière en repartant et c'est confirmé pour revenir d'où l'on vient c'est parfait je n'ai plus qu'à annoncer 2 camions à Pinsac.
Au chargement pour moi ça counille un peu, c'est un petit nouveau qui me charge. Il est bien sympa mais il débute le pauvre et pas sur la meilleure des machines. Passage en bascule vas pour 47 tonnes, bon ben plus qu'à descendre essayer d'en vider un peu. Quand ma porte s'est ouverte c'est bien 6 ou 7 tonnes qui sont tombées pfff c'est comme de l'eau ce gravillon...
En effet il en manque 2 tonnes, je redescends donc pour me faire compléter, avec tout ça les minutes se sont écoulées au tachy, presque 10...
Une fois les choses en règle, c'est parti pour le Lot, je commence à connaître le secteur mais ça me va parfaitement bien. Pas de péages à passer, pas de centre ville à se fader c'est tout bon.
Il est 12H30 quand on se libère de notre gravillon, on tire jusqu'à Pinsac pour aller faire la coupure à l'ombre dans la carrière, on y arrive à 13H15 ça reprend à 14H c'est impeccable.
J'ai eu ma chérie au téléphone tout à l'heure, elle n'est pas bien du tout ça me fait chier au plus haut point, elle se tord dans tous les sens. Elle est dans son cinquième mois et c'est pas simple du tout pour elle... Ca me travaille cette histoire.
A 14H15 nous on est chargé, plus qu'à remonter à Condat mais ce matin les aller/retour dans la carrière m'ont fait perdre du temps et ce soir c'est garanti que ça va dépassser les 9H pour 10 mn. Tant pis on avisera le moment venu et de plus sur la route on se fade des tracteurs, des batteuses et autres cyclistes, tout pour faire chier en gros. A 15H25 on est à Condat pour vider, on aura perdu plus de 5 mn de conduite par rapport à d'habitude.
Mais bon y a plus grave pour moi, Sophie m'apelle pour me dire qu'elle descend aux urgences, c'est mes parents qui la déscendent. Putin j'ai les boules sérieux, faut que ça tienne encore 2 mois et demi voir 3 mois encore.
De toutes façons je suis loin et je ne peux rien faire de plus, je remonte à Dussac tambours battants, il y a bien sûr du monde à cette heure ci, je suis dans tous mes états moi.
Une fois mon sable chargé et pesé je fais le point sur les heures, il ne me reste que 20 mn sur les 9H, et il m'en faut grosso merdo 30 pour rentrer. Faut que je reste lucide quand même, ma chérie est bien entourée là où elle se trouve. Du coup pour économiser une 10H je me pose à Thiviers sur la place, Damien viendra me chercher quand il sera rentré. Une fois garré j'ai 8H59, je n'ai plus qu'à attendre le grand qui arrivera d'ici une demi heure.
J'ai le temps de me stresser la vie et de papoter avec ma frangine au pied du camion. Damien est remonté me chercher avec ma caisse, il n'aura qu'à garrer le camion et garder les clés sur lui, demain on fait le même boulot encore.
Je passe chez moi viteuf pour changer de bagnole et je file à l'hosto à Périgueux, elle est en observation et on en sait pas plus, faut attendre. Je renvois mes parents chez eux, heureusement que je les ai mes anciens...
L'infirmière me dit qu'à 20H30 on sera fixé à savoir s'ils la gardent pour la nuit ou pas, elle est sous monitoring et tout le toutim. J'ai dû m'avaler 5 cafés en attendant et à 21H on quitte l'hopital de Périgueux, je rentre chez moi avec ma chérie oufff. Seule ombre au tableau elle doit rester coucher jusqu'à la fin désormais, c'est impératif de chez impératif!!!
Ca va demander de l'organisation à la maison ça, avec le boulot et le reste ça ne va pas être du loisir les semaines qui arrivent...
Mon boss m'a proposé de me laisser à la maison jeudi et vendredi mais ça ne changera rien au problème du coup. Je m'arrangerais avec ma mère pour les repas et moi je gèrerais la maison. Comme dis Philippe va falloir avoir la foi.
Il est 23H45 quand je termine ces quelques lignes ...