PEGASO Troner

Dans les années 90, PEGASO et DAF avaient produit une cabine en commun.

Je ne connais pas le PEGASO, mais je conduisais un DAF.

Comme certains le savent, je prends des cours pour essayer d’avoir l’air d’un cavalier (arrêtez de rire, c’est vexant). Le club a acheté un camion d’occasion pour les sorties. Il m’arrive de le conduire bénévolement, je suis quand même meilleur routier que cavalier.

Je vais donc en profiter pour faire un petit reportage sur cette cabine.

J’ai eu un DAF 95 qui avait la même cabine donc je la connais quand même un peu.

Ce camion date de 1988, on ne peut pas dire qu’il a beaucoup roulé, un peu plus de 700 000 kms au compteur. Il a toujours été très bien entretenu mais il accuse quand même son âge. L’intérieur n’est pas des plus propre, on est quelques uns à le conduire et, comme il ne fait pas beaucoup de grands voyages, on trouve un peu de tout, des seaux, des harnais… Pas vraiment des trucs de routier quoi.

La bête qui promène les bêtes

La première fois que je l’ai conduit, j’ai retrouvé la nostalgie du DAF et aussi tous les défauts de cette cabine qui était la première d’une série qui reste largement au niveau des cabines actuelles. Cette cabine n’a d’ailleurs pas beaucoup évolué dans ses grandes formes.

Les qualités, il faut se souvenir de la cabine des 2800 3300 3600.. Pour se rendre compte de la révolution qu’a représenté cette cabine dans le confort. Un grand pare brise, une cabine spacieuse et lumineuse et une bonne vision de la route. Seul RENAULT et VOLVO avaient des cabines confortables à cette époque.

Deux grands coffres derrière les sièges, celui du chauffeur s’ouvrait de l’intérieur mais pas celui du passager (c’était en option). Pour le mien, j’avais acheté la tringlerie et le problème fur résolu.

Au dessus de la console centrale, il y avait une étagère rétractable, le gars qui avait pondu ça savait il qu’on inventerait l’ordinateur portable un jour ?

Rareté, il y avait des coffres en haut sur la cabine de base.

Au dessus du chauffeur, il y avait le bouton d’allumage du plafonnier passager, c’est peut être tout bête mais bien pratique, il fallait y penser.

Les défauts : en premier un plastique granuleux qui retenait bien la poussière et était difficile à nettoyer en plus, il était gris clair donc bien salissant. Depuis on a changé pour un revêtement lisse et foncé.

J’ai un souvenir particulier du bouton de blocage de différentiel sur le tableau de bord que j’avais actionné par inadvertance en nettoyant, j’ai mis un moment à comprendre ce qui se passait ; L’éclairage des boutons était un peu faible et, en plein jour on ne le voyait pas, un coup à vous mettre un pont en l’air.

La couchette était la plus large du marché mais, le matelas peu épais donnait l’impression qu’on n’avait pas pensé qu’un chauffeur ça dort de temps en temps.

La tringlerie de boite n’était pas vraiment au point et, rentrer la cinquième à froid, relevait de l’exploit. Sur ce camion, en plus, le jeu du à l’usure (700 000 je vous rappelle) rend la tâche encore plus « rock’n roll). Je me suis amusé les premiers kilomètres. Il faut avouer que, 360cv pour emmener 10 chevaux (5 tonnes) on peut se permettre d’oublier une vitesse de temps en temps.