Carnet de bord de Mai 2020 | Partager sur Facebook |
En partant à 7h ce matin, c'est l'heure pointe, le rush des travailleurs direction Barcelonette. Avec le soleil pleine poire qui fait une lumière magique sur les falaises du lac le rendant encore plus impressionant. Rouler par ici sans les touristes c'est cool, c'est comme en Ardèche ou en Lozère, un coup de clignotant à droite, et ça double sans risque et toujours un merci. Passé Barcelonette, il y a plus personne mis à part quelques camions avec lesquels on se croise toujours là ou il ne faut pas. Il reste encore un poil de neige arrivé au col de l'Arche, mais dès la frontière passée, je vois des bagnoles garées, des marcheurs Italiens sont allés prendre le frais, le déconfinement a commencé lundi ici. Malgré tout ça roule encore bien, il y a quand même quelques vélos, ça devait leur demanger.
Il est 10h15 quand je me pointe chez Bibendum à Cunéo. L'usine est balaise, à tel point que le gars des entrées ne sait pas ou m'envoyer avec mes piles de palettes vides. Dans le doute, il m'envoie au magasin général, il manque des références, ça sent le refus, mais finalement, ils trouvent une solution, je vide à un autre dépôt dans l'usine.
Il y a une douche pour les chauffeurs sur le parking, et ça tombe super bien, elle est super propre, l'eau chaude, sauf qu'il y a pas de place pour poser ses affaires, du coup personne n'y va. Il faut laisser la porte legerement ouverte, coincer une chaise et poser ses affaires dessus, au pire, si quelqu'un passe, il verra mon cul !
La suite est à Massalengo, je coupe à travers par Alba, ça fait quand même gagner 30km par rapport à Turin. J'étais pas allé livrer chez ce client depuis un bon moment, et la route après Stradella est de plus en plus pourrie, limite casse gueule. Dans chaque bled, il y a du trafic local, mais personne entre les 2 c'est encore pas open bar niveau déplacements. A l'entrée de Massalengo, il y a encore la protection civile en tenue de cosmonaute, y a des panneaux indicateurs "CLOSTER A", "CLOSTER B", c'est pas bon pour le tourisme, et les informations à la radio sont très pessimistes sur le plan économique.
En 15 minutes j'ai vidé, le Massalengo, ça me laisse pile poil le temps d'arriver à Piacenza juste avant la fermeture à 17h. 2 caisses à vider, là aussi ça a pas trainé. Ensuite j'ai plus qu'à aller me garer au plus près de mon client à Minerbio, sur l'A1 le trafic des camions est toujours aussi dense, mais ça roule, à 19h45 la journée est pliée, j'ai ma dose pour aujourd'hui.