Carnet de bord de Juin 2023 | Partager sur Facebook |
Quand je me reveille à 4h45, une navette est en train de partir. C'est bien, il me reste encore 45 minutes de coupure à faire. Dès qu'ils sont engouffrés dans le tube, je vais porter les papiers au douaniers, qui, pour combler leur ennui sont revenus me faire un contrôle ADR. C'était pas le contrôle le plus poussé de l'année, mais ça doit arranger leurs quotats. Du temps que j'attends, il y a un jeune Sénagalais de chez J Carrion qui vient de me voir en panique, il ne savait pas qu'il fallait payer le tunnel, il aurait dû passer par Nice pour faire Barcelone-Novarra et il a suivi son GPS au plus rapide. Il me dit qu'à coup sûr J Carrion va lui retenir sur la paye qui doit déjà pas être bien épaisse. Je ne saurais jamais la suite bien sûr.
Quand une nouvelle escorte arrive, j'ai 9h08 de coupure. Magnifique, si on regarde bien, j'ai perdu 8 minutes sur le parcours. Il y a que moi pour traverser et les 2 pompiers, tout le long à 70, c'est rare. Je passe la capitale du Piemont juste avant le rush du matin. Pour commencer à Lodi, j'ai pas fait le ouf, et j'ai zappé Milano. Arrêt popodouche à Tortona, c'est pas le top, mais c'est suffisant. En coupant à travers champs par Stradella, je suis bloqué dans un rond point un peu avant Lodi, il y a un chauffeur qui passe un mauvais moment, une partie de son chargement ADR est éparpillé au sol, des IBC, des fûts plastique en 25L, la bâche arrachée. Il y a des flics partout, des chimistes, des nettoyeurs specialisés, des pompiers, plus le litige marchandise, ça va faire des sous.
A 10h30 je suis à Lodi, une éternité que j'avais pas mis un orteil ici, les dossiers d'affretement changent de main, le boulot va et revient parfois. Le truc qui fait plaisir c'est que le gardien s'est souvenu de moi et même le gars de la reception. C'est con, mais c'est toujours agréable. 5 palettes à sortir, ça a pas traîné. Reste plus qu'à faire Dueville, Vicenza pour la grande palette de cuir que je trimballe depuis hier matin. Le temps change brusquement au moment ou je repars de Dueville. Il tombe des seaux d'eau. Sur l'A4 c'est déjà au rouge tout le long entre Padova, Venezia. Il y a une nouvelle autoroute qui vient d'ouvrir un peu au dessus, je teste. Y a pas un chat, impeccable.
Après Pordenone, je coupe à travers direction Udine, ça fait gagner encore des kilomètres, je me pose avec 8h54 dans une ZI ultra tranquille à Valvasone Arzene, je suis à moins de 600km du Slovakiaring, c'est parfait. Cerise sur le gateau, je valide ma 1ere 11 haut la main.