Carnet de bord de Décembre 2021 | Partager sur Facebook |
Après une nuit 4 étoiles, il est temps de se mettre en route. Une grasse matinée comme un dimanche à la maison, je démarre à 8h, pile poil pour l'ouverture de la PUM. Il y a du monde autour de la machine à café, tout va bien, elle fonctionne. Il y a 2 palettes à sortir, ça pinaille pas. Le chauffeur maison me demande ou je vais avec le reste, quand je lui ai dit "Ingré", il m'a souhaité bonne chance. Le trajet jusqu'à Orléans se fait dans un décor d'une tristesse absolue, heureuseument à la radio il y a des bonnes nouvelles, comme par exemple un léger tassement des contaminations. On se contente de peu. Malgré tout, j'arrive sans bouchon à Ingré ZI. Le chauffeur ne m'avait pas menti, l'entrée est vraiment serrée, et une fois dans la cour c'est pire. Un bordel sans nom.
Un chauffeur est là aussi en train de charger son camion, quelques artisans aussi viennent se servir, ils sont bien sûr prioritaires. Comme j'ai compris, ils sont en sous effectifs et tous interims ici. J'ai attendu là, coincé, plus de 2h que le chauffeur finisse de charger pour enfin pouvoir me mettre en place et vider. Le cariste lui n'avait jamais encore vidé de camion en latéral. Il s'en est pas trop mal sorti. A midi, je ressors au prix de savantes manoeuvres au milieu de tuyaux PVC, palettes explosées, et autres débris sans rien accrocher, un miracle.
Depuis hier soir, j'ai mon retour à Chilly Mazarin. Je m'arrête à la première station après Orléans pour la douche. Du fait que je fais parti d'une profession de pestiférés, la douche à la TOTAL d'Orléans est au milieu du parking, mais il faut aller chercher la clé à la caisse quand même. Il y a à peine de l'eau chaude, j'en ai marre. C'est pas comme si dans le coin il y avait pas de camions, le monde entier de la logistique s'est donné RDV dans la quartier, il y a 2 douches. J'ai envie de dire, de A jusqu'à Z allez tous bien faire taper dans le cul, c'est tout ce que vous méritez ! Pays de merde. Enfin bon, c'est comme ça, faut vraiment être motivé pour se tenir propre. A 14h30 je me pointe chez Diapar à Chilly au pied des pistes d'Orly.
Le chargement aura bien pris 2h, entre des soucis informatiques, plus des palettes égarées, je m'en sors pas aujourd'hui. Par chance, je tombe sur Christian que j'avais pas vu depuis un bail. Il charge pour Toulouse, mais il a pas encore fini sa coupure, ils ont la belle vie les légumiers et en plus ça roule en V8 ! Comme on a un peu de savoir vivre on se prend quand même 5 minutes pour un café, mais pas plus, il me faut encore sortir d'ici en pleine heure de pointe c'est rock n roll. Il pleut à chaudes larmes ce soir ce qui n'arrange guère le trafic qui restera pénible jusqu'à Evry bien sûr. Vent de fou, pluie de fou tout le long sur l'A6, bien pénible quand même. Avec tout ce temps perdu aujourd'hui, je suis obligé de jeter l'éponge au nord de Lyon, même si ça m'aurait bien arrangé de passer ce soir au calme, tant pis, c'est pas moi qui fait les lois. Je me gare à Genay, il est presque 23h, pile poil 15h depuis ce matin.