FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2021 Partager sur Facebook
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  • Tu vois, à gauche, c'est l'Ardèche
    Concepteur de loisirs
    Tout neuf le 530
    Georges, le gladiateur des temps modernes
    Il sait parler aux femmes cet homme !
  • Mardi 2 Novembre 2021
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    Quand je mets en route ce matin, l'alarme devenue habituelle ne se met pas en route. C'est bizarre, pourtant, il a fait frais et humide tout le week-end. A 7h30 je bouge, et au bout d'une petit KM, l'alerte revient, ouf, je suis toujours en panne. Et ça tombe bien vu que la pièce qui a été commandée est enfin arrivée à Valence. A 8h pile le camion est sur la fosse, c'est Thierry qui s'occupe de mon cas. Mine de rien ça a pris une bonne heure, café compris. 

    Direction ensuite la sous-prefecture de l'Ardèche, Tournon, je vais livrer les encadrements de fenêtre de votre futur camping car. Aucune alerte sur 15km, ça fait bizarre ! Bien qu'il y ait pas mal de camions, ça passe assez vite, à 11h je me sauve et remonte tranquille par la 86 qui est desertée ce matin. Passage par le dépôt poser 3 palettes. J'ai plus que le groupage de Prato à aller livrer à St Quentin Fallavier, il y a déjà du monde, ça ma laisse le temps de manger et comater.

    Retour sur Jarcieu tranquillement par Cours et Buis sous un ciel mi beau mi moche mi pluie. Les feuilles mortes se ramassent des pelles, c'est très joli ! Vu que mes palettes sont toujours pas là, j'ai de quoi m'occuper à quai. Il y a aussi Remi qui vient de toucher un DAF tout neuf, il a pas de famille, mais au moins il a un camion neuf, c'est déjà beau ! Christophe arrive bien tard avec mes palettes de boissons, si j'avais su j'aurai pû caler 3h de coupure, mais vu qu'on sait jamais rien voilà, j'ai pas aniticipé. Je repars à 19h15 et sur Lyon c'est encore la panique, pourtant c'est les vacances non ? La pluie ce soir est de la partie, et tout est possible avec les dingos qui nous entourent. Une fois sur l'A6 c'est encore pire, avec le trafic c'est bien pénible, et avec le légendaire éclairage du FH c'est vite pénible de rouler à l'aveugle et c'est assez soulagé que je finis par arriver à Marsannay La Côte. Le plus compliqué reste de trouver une place pas trop loin de METRO ou j'ai une ramasse demain, je me gare vers le grand frais, vu que je démarre à 7h20, ça devrait aller.

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  • Des jolies couleurs au plateau de Langres
    Salut Samir !
    ça a changé ici
    Sacré Machine, 20 big bag à l'heure
    Sacré Machine, 20 big bag sans broncher
  • Mercredi 3 Novembre 2021
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    Il a plu toute la nuit, mais ça se calme légèrement au moment d'aller chercher le café chez Madame Blachère, Marie de son prénom. C'est une copine à Monique Ranou. On les voit jamais à la télé, elles ont trop de boulot. Dès que la coupure est bonne, je fais le tour du pâté de maison pour aller chez Metro, un camion s'en va quand j'arrive, c'est parfait, le quai a été conçu par un instruit, je m'y suis repris une dizaine de fois avant d'être bon, ou alors c'est que je suis pas en forme. Dans la semi on fait le plein de bière et de cidre, il y a de quoi roter jusqu'à la fin de sa vie la dedans.

    Pas de temps à perdre, je prends plein nord. Il y a des couleurs magnifiques ce matin sur le plateau de Langres, soleil, pluie mélangées c'est très beau. Mais ça ne dure pas, passé Chaumont il pleut tellement que j'ai l'impression d'être carrement sous l'eau. Un peu avant midi je vais me garer au centre routier à Reims. Je sais pas ce qui s'est passé ici, mais les douches déjà pas dans un état extraordinaires sont toutes eclatées, l'accueil un peu space, bref il a dû y avoir un chagement de propriétaire ou que sais-je !? J'ai pas mené une enquète approfondie vu que j'avais qu'une demi heure devant moi. Le beau temps revient après Reims, et c'est sous un franc soleil fisquet que je me mets à quai à Estrée Deniecourt. 

    Une grosse demi heure pour vider, et je me taille pour recharger des patates pour chips à Pouilly sur Serre dans le 02. Le client m'attend à la bascule juste à la sortie de l'A26. La ferme est en plein centre de Pouilly, c'est très typique, bien entretenu. En me mettant à quai je me rends compte qu'aucun big bag n'est prêt. J'ai eu peur, mais en 1h à 4, ils ont rempli 20 big bag. Il y a de sacrés outils, heureusement que c'est pas rempli à la main. Retour à la bascule, ils ont bien calculé leur coup, juste en dessous des 44t, bien vu. La nuit tombe vite maintenant, ça me fout la deprime. J'ai plus qu'à terminer mes heures et attaquer à redescendre, je grille mes 10h aujourd'hui, ça me fait atterir le long de chez Mauffrey à Chaumont, au calme, c'est parfait !

     

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  • Descente de Rilleux, 9h
    Guilherand Granges
    J'ai presque vu Pierrot
    la maison à 1km à vol d'oiseau
    Coupure à la pépinière de Sonnay
  • Jeudi 4 Novembre 2021
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    Les Mauffrey décollent les une derrière les autres à Chaumont, il est peut être temps que je m'y colle aussi, il est 5h45, j'ai 9h de repos. Le frigo tourne toujours, il ne manque pas de gasoil, tutti va bene comme on dit en Haute Marne. Il pleuvasse toujours ce matin, et malgré la pénurie de conducteurs routiers, l'A31 est remplie de camions dans les 2 sens, je prie tous les bons dieux possible et imaginables pour que s'accroisse cette pénurie. Y a quand même de quoi se poser des questions. On est revenu à des niveaux encore pire qu'avant le Covid, le monde d'après est derrière nous, gros FUCK aux bonnes résolutions de toutes façons. 

    Passé Villefranche, Map indique toujours de gros bouchons sur Lyon, mais comme toujours, passé 9h ça va nettement mieux, çe se resorbe au fur et à mesure que j'avance ça se resorbe un peu, j'ai pas perdu un temps énorme, j'avais à peine passé les 4h de volant arrivé à Roussillon, Aire des International Truckers afin d'y déposer une magnifique pêche et de me payer une bonne douche gratuite et un café expresso de marque Starbucks.

    46 minutes plus loin, je reprends mon périple direction l'Ardèche. Je quitte l'A7 à Valence Sud, transit par St Peray et la côte du Pin, c'est rigolo en passant là, je suis à 1km à vol d'oiseau de la maison, mais pas le temps de traîner, je suis attendu à Boffres. Chargé à bloc la grimpette est bien longue, il faut pas hésiter à laisser passer quand c'est possible, les 07 disent toujours merci ! C'est bien content que j'arrive un peu après midi à l'usine de chips BCBG. Ici 25t de patates ça leur tient 3 jours de production, ça fait un sacré paquet de chips.

    A peine vide, c'est "retour direct Jarcieu". La descente sur St Peray à vide et avec le beau temps est juste un pur bonheur. Par contre ça a dû taper fort sur l'A7, tout est bloqué. C'est pas grave, je remonte par la N86 ou ça roule ma foi pas trop mal. Je jette mon frigo dans la cour, une semi d'arbres est en cours de chargement à Sonnay, ça sera prêt tard et c'est à vider demain matin vers Milan. Donc, pas la peine de se mettre la pression, coupure sur place au calme, il faut bien caler une 11 à un moment donné. 15h30, journée pliée.

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  • Une occasion de reviser ses leçons de demarrage en côte
    Lombardie, et les premières neiges
    3h de pause ici
    Nippon Tree
    Plus que 2 minutes, 120 secondes pour se garer au propre
  • Vendredi 5 Novembre 2021
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    Mine de rien, même si on prend le parti de prendre tout ça à la cool, la RSE et le reste occupent bien l'esprit. J'ai passé le plus clair de ma coupure à mettre bout à bout tous les paramètres du voyage, pour finalement aboutir à la solution : ne pas faire de 11 cette nuit. Le tunnel est fermé jusqu'à 4h45, pas la peine de partir trop tôt non plus. Le reveil m'arrache d'un sommeil peu profond, il est 1h30. Le temps de manger une connerie, je fais chauffer la mécanique, j'attelle la semi et ma journée débute officielement à 1h48. Passage par la kommandantur faire le plein, j'aurai pû aussi le faire hier soir, mais à 1,60 le litre j'évite de prendre trop de risques, et puis ça fait 15 minutes de faites le temps de prendre un café. Enuite je peux envoyer la sauce, c'est pas chargé lourd.

    Cette nuit, Map m'a enduit avec de l'erreur, aucune fermetures annoncées sur Grenoble, mais en fait si, dès St Egreve. Bien qu'à 3h du matin ça roule pas mal dans le centre, ça fait pas gagner du temps. Arrivé au Fréjus, il y a encore des restes de la queue due à la fermeture de cette nuit, je perds encore une petite dizaine de minutes, il gèle fort cette nuit, ça affiche -4. Côté Italien, pas de travaux, ça descend tout shuss jusqu'à Turin que je passe juste avant l'heure de pointe, c'était le but et je peux faire une croix, une emmerde de réglée. Je me pose à la première station de l'A4 à Settimo Torinese avec 4h27, j'ai mérité mon café.

    J'en profite pour étudier mon plan de bataille pour la suite. C'est déjà chargé sur Milan, alors plutôt que d'aller m'y enterrer et vu que je vais entre Como et Milano je fais le grand tour par le nord, ça fait 10km de plus, sans aucun bouchon, trop nickel ! Le client m'attend de pied ferme à Anzano. C'est un peu paumé, mais le coin est vraiment très joli, très chic. Ici, ils font des arbres en nuage, c'est du vrai travail d'artistes, ils ont des clients d'un peu partout en Europe et je veux bien le croire. Je peux enfin caler 3h de coupure ça comptera 11, ouf.

    La semi est vide et balayée depuis un moment quand se terminent les 3h, j'en voyais plus le bout. Dommage qu'il n'y ait pas eu de douche ici, j'avais que ça à faire. Retour sur Milan cette fois-ci, c'est heure creuse, ça bouchonne presque pas. Je stoppe à la première station de l'A4, douche nickel, un pur hasard. Ma commande de 66 palettes est prête quand j'arrive chez le client à Gorlago dans la banlieue de Bergamo. Seul problème, ça charge dans un autre dépôt, il y a deux camions avant moi. Le gars avant moi avec une caisse TTS tardait à sortir du quai une fois fini, le type était en train de poser ses sangles tranquille ! Bon, il a ripé quand je lui ai expliqué la procédure. Pour gagner un peu de temps, le cariste m'approchait les palettes et je les chargeait, je regardais l'heure tourner, il me restait 4 minutes d'amplitude une fois rentré la dernière palette, sorti à l'arrache, garé dans la ZI voisine, et je valide ma fin de journée à 16h48 ! LA LOI !

     

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  • Posé à l'arrache à Vilarboit, 2 minutes un café et ciao
    Y a du choix ce matin
    Soleil et brouillard savoyard
    Le meilleur facteur de St Peray
    Le recacap
  • Samedi 6 Novembre 2021
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    Le reveil sonne à 1h30, c'est dur. Mais c'est samedi, donc, ça veut dire que la maison est au bout de la route. Pour le moment, je casse la croute tranquille, et à 2h je me jette à l'eau, enfin, sur la route. Malgré l'heure matinale, il y a pas mal de monde sur la route, quelques fêtards aussi, on les reconnait facilement, entassés dans des voitures ça roule à fond, ça me rappelle ma jeunesse ou en s'entassait à 6 ou 7 dans la 2cv. Etrangement, passé Milan, l'A4 retrouve son calme. Que faut il en déduire ? Que les mecs de Bergamo font plus la teuf que ceux de Novara ?? J'ai pas d'éléments de réponse en fait !

    Gros coup de pompe et envie de café en route, je m'arrête à l'arrache à la station toute neuve de Villarboit, un truc toujours cool en Italie, tu te gares en paquet de merde au plus près de l'autogrill, tu prends un vrai café au comptoir, ça prends 2 minutes et ça t'évite de finir éparpillé au milieu de l'autoroute. Bien sûr vu l'heure, Turin passe finger in the noise, et tout seul pour arriver au tunnel, chargé à bloc j'ai pris mon pied à apprecier tout le couple du 13L. Volvo, c'est pas pour dire, mais ça arrache tout, même un petit 500.

    Il y a encore un peu la queue à la plateforme, quand j'arrive ça fait que 15 minutes que ça a réouvert. 4h de volant depuis Bergamo quand j'arrive à St Julien, je me paye une petite sieste réparatrice. Reste plus ensuite qu'à se radiner à la maison, Grenoble passe nickel, il y a même pas de bouchon dans la descente avant Valence Sud, et ça c'est vraiment cool ! Croisette juste avant la maison avec le meilleur facteur de St Peray, à savoir mon fiston, faut pas oublier de lui acheter le calendrier, c'est leur prime de fin d'année !!!!

    Bon week-end les amis, on se reparle lundi ok !?

     

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  • le chaos à Valence
    20 minutes pour vider un complet
    Charmant
    OKLM ZI de La Motte
    Ce brave Yann
  • Lundi 8 Novembre 2021
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    Pas d'affolement ce matin, je démarre doucement à 7h30. Bien sûr, vu l'heure c'est cacatastrophe pour sortir de St Peray, tout le monde part au boulot. Je me tape ça une fois de temps en temps, et dans la tas, il y en a c'est tous les jours. C'est pas comme si mon bled était déserté par les transports en commun, on a 2 lignes de bus de 6h à 20h. Mais non, pas assez chic, faut amortir l'Audi. Pour se donner bonne conscience, il y a les commerçants bio le week end. Au final, je mets 40 minutes pour arriver à Malissard, c'est l'exact opposé de la ligne de bus qui part de chez moi, mais 66 palettes de film ça passe pas dans le bus.

    A peine arrivé, il y a un type qui sort du batiment, je pensais m'être gourré d'endroit, mais non, il est venu me dire de me mettre à quai direct. Motivé le garçon. En 20 minutes c'est vidé, je me rejette un peu dans les bouchons du matin, là c'est plus les Ardechois, mais ceux du Vercors. Je ramasse chez Gondrand, et en face chez Skipper, 2 lots pour la Catalogne. C'est prêt, ça traine pas. Seule chose désagréable ce matin, le vent, il est si violent que ça m'a ouvert l'arrière du toit de la semi chez Gondrand.

    La ramasse suivant est à la centrale nucléaire du Cruas au nord de Montélimar. C'est heureusement pas dans la centrale, mais au magasin, à l'extérieur de celle-ci. J'attends mon tour, et recule dans un sas ou il est interdit de pénétrer. La cariste attrape mon colis, à savoir un touret de câble pour Golfech, plus haut que moi, 1200kg le bébé. Elle le pose au cul de la remorque, merci au revoir. Et je fais comment maintenant ?? "Vous le poussez !!" Elle a vu la vièrge, le bois du touret s'effrite au moindre mouvement, et je suis pas capable de pousser 1200kg tout seul. Finalement, elle consent à me trouver 2 palettes vides, dont une en véritable bois de cagette, pour mettre 1200kg dessus... A force avec un transpal j'arrive à la caler au fond derrière les palettes, 2 sangles, des bouts de bois en guise de cales et vogue la galère.

    Pas trop confiant dans mon arrimage j'ai pas fait le fou sur la N86 pour aller vers la ramasse suivante à Guilherand. Là, je prends 10 palettes pour Novelo en Italie, j'ai regardé mon sanglage, rien n'a bougé, ouf, je suis pas si mauvais alors !? Je retourne encore un coup hez Gondrand, mais c'est pas encore 14h et donc fermé, ça me laisse le temps de becter tranquillement dans la zone. Il reste encore 2m, mais je rentre au dépôt. Christophe le Savoyard attend le touret. On vide tout, Totophe passe un coup de balayeuse dans la semi qui a souffert entre la terre des arbres de la semaine passée et les miettes de bois du touret. Je repars à Beaurepaire prendre un lot pour le 33, c'est Yann un ancien chauffeur Duarig qui me charge, toujours sympa le chasseur !

    Y avait un bail que j'avais pas vu le Vosgien qui d'habitude est à Cobham le lundi soir. Il m'a laissé la vieille pochette Chereau qui a longtemps abrité les papiers de son vieux F1220, un colletor de plus. Il est brave mon Samumu. Je récupère mon frigal, et je vais me planquer à Givors pour la nuit. Le parking de l'usine Total est archi plein, je me trouve une place de l'autre côté du Port Pétrolier sur la route de Vernaison, et je cale ma 1re 11 de la semaine, c'est parfait.

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  • Une belle routière
    Poster Novembre 2021
    Il est fier de sa liste !
    Faire du cloche pied passé 45 ans, c'est pas raisonnable
    Bon, ben terminus alors
  • Mardi 9 Novembre 2021
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    Il y a pas mal d'animation dans cette rue, et ça commence assez tôt. A 8h je mets en route pour faire les 500m qui me séparent de l'entrée du Port Pétrolier dont le parking s'est vidé. A l'accueil il y a un citernier qui doit prendre une commande compliquée avec un tas de produits différents, un vrai casse tête, c'est pas pour moi ! Enfin, l'enregistrement a pris une bonne 1/2h. Quant à moi, ils ont compris qu'il fallait pas me demander la lune, c'est un complet de fûts d'additifs, à charger à quai bien sûr, je ne pas un héros.

    Georges arrive quand je fais les papiers, on a juste le temps de prendre un café, il fait le même voyage que moi, on est 3 sur le coup aujourd'hui, livraison St Clair du Rhône foulée. Quand je repars les bouchons de Givors ne sont plus qu'un lointain souvenir, ça roule nickel pour rejoindre St Clair. Il y a un Vialon à quai, accompagné de sa petite chienne, trop belle ! Trop gentille ! J'ai largement le temps d'aller à la douche avant que ça soit mon tour de vider. A 11h30, c'est une affaire réglée, Georges qui me suit comme un cookie sur Google prend ma place à quai. 

    Mon chef m'a envoyé une ramasse sur Bourg Argental, c'est nickel ça ! Donc, je coupe à travers par Maclas, à vide et avec le beau temps c'est parfait. Bien sûr c'est midi, alors il vaut mieux faciliter le passage des locaux, dont certains doivent vraiment crever la dalle tellement ça roule fort, ça doit être la clé de la réussite de Michelin des pilotes pareils. Bien sûr j'arrive en pleine pause repas chez le client. A 13h30 c'est la reprise, pas le temps pour la café, 15 palettes pour Heyrieux et je ramène le tout à Jarcieu pour Papapéli. De mon côté, j'ai une tournée Nord Italie, du Piemont à la Lombardie, ça fera finir la semaine. Du temps que ça charge, Dadass me change un feu à la semi, ça rigole pas, on est pas là pour perdre du temps, mais le gros scoop, c'est que Max m'a préparé un liste de groupage, c'est la première fois de sa vie et il est pas peu fier !

    J'ai pas trop le temps, mais j'avais vraiment un camion cradoc, alors je pose le bazar au lavage pendant que Samu me raconte ses vacances à Nevers. C'est très joli Nevers. Demain j'attaque à Novelo, c'est dans la région de Cunéo. Vu l'heure j'ai le choix de soit me taper la merde à Grenoble, soit Chambéry et attendre l'escorte au tunnel vu que je suis en ADR, je ne me casse pas la tête, je prends la montagne par Die et Gap. On va dire que ça a roulé à peu près bien. Lourd mais pas trop, mais avec tout le poids des IBC à l'avant faut y aller tranquille quand même. J'ai été stoppé dans mon élan après Barcelonette, il y a des travaux et la route est coupée pour la nuit à la Condamine, bien sûr ici, il y a pas de déviation, dodo face aux panneaux, il est 22h15. 

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  • Là, tu fais pas le fier
    ça glissssssse
    Le FH rouge en drift
    Novello
    Stradella Stazione FS
  • Mercredi 10 Novembre 2021
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    Avec la D900 barrée, la nuit a forcement été calme, quelques camions sont passés avant que je décolle à 7h15, mais très peu. Il m'avait bien semblé percevoir dans la nuit un leger rafraichissement, et il s'avère que c'était pas une vue de l'esprit. Quelques flocons voltigent d'ici et de là, mais en face les montagnes sont bien prises. Ce qui m'inquiète le plus c'est que je ne vois aucun camion descendre. Aussitôt après La Condamine la montée devient serieuse, et plus je monte plus il fait froid forcément, après l'Arche je roule dans les traces des camions qui sont passés avant. Chargé bien lourd sur l'avant ça patine pas, mais je suis soulagé une fois en haut. Soulagé, mais pas longtemps, les Italiens ont pas mis le reveil et c'est carrément la patinoire pour arriver au Lac. Piano, piano, piano au loin je vois ceux qui sont passés juste avant que je démarre, arrétés aux premiers lacets, trop dangereux. 

    Un tracteur de la DDE italienne gratte ce qu'il peut dans les lacets, les 2 premiers lacets justement sont vraiment terribles, et le Volvo devant ne doit pas être chargé bien lourd part carrement drift dans la descente, caca culotte. J'ai voulu faire une photo dehors, le camion glissait tout seul frein de parc serré, j'aurai pû faire la photo du mois avec le camion dans le ravin. En y allant molo ça passe, je faisais pas le malin. Après quelques kilomètres de descente ça va un peu mieux, et la pluie remplace la neige après Vinadio. Je passe Cuneo bien après l'heure de pointe, ça roule nickel, et je finis par debarquer chez le premier client à Novello il est déjà 10h30. Moi qui esperait y être pour 8-9h...

    C'est toujours quand t'es pressé et en retard que ça avance pas, il y a un camion à quai avant moi, il a attendu presque encore 45 minutes les papiers avant de pouvoir quitter le quai. Moi j'avais que 10 palettes, ça a été réglé en 10 minutes. Dégouté. J'avais RDV à Dovero à 10h30. D'ici, il y a plus de 200km dont pas mal de pourris, je peux rien faire de mieux. Je fais quand même la pause douche à Tortona parce qu'on est pas des chiens, et à force de routes tordues mais sans bouchons après Stradella, je finis par arriver un peu avant 15h à Dovero, soit 4h de retard. J'ai pas fait semblant là !!! La reception annonce qu'ils me prendront à 17h... Sympa.

    Moi personnellement en temps normal, j'en aurai rien eu à caguer, mais pas aujourd'hui, parce qu'à 17h ma Bibi chérie est sur France Bleu Drôme Ardèche pour une interview, et il est juste HORS de QUESTION que je l'écoute pas à live. A 17h j'ai la radio en live le son à fond dans la main en allant au gardien, puis à la réception, fais ce que tu veux de tes palettes, y a ma femme à la radio ! 20 minutes plus tard, je pouvais enfin me tirer, pour arriver bien trop tard chez le 3e client à 25km de bouchons de là à Offanengo dans une immense usine chimique avec un gigantesque parking privé. Garé à 18h, prêt à faire une méga coupure et écouter ma femme au téléphone qui me livrait ses impressions!!

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  • Partout, des trains en Italie
    Sulzano, deviation adr
    Tranqu'Ile
    Un vétéran
    Feraille primeur
  • Jeudi 11 Novembre 2021
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    Hier soir, c'est mon voisin de parking Croate qui m'a sauvé la vie. Habitué à venir ici, il m'a dit de prendre un ticket, car la matin c'est la guerre pour s'enregistrer... Effectivement c'est la guerre, le parking s'est rempli de camions dès 7h du matin, mais voilà, le Croate et moi, on était les premiers, les autres, écartez-vous. Après, il faut bien tendre l'oreille, on nous appelle par un haut parleur et c'est pas du Dolby Suround. A 8h15, on m'appelle à la bascule, j'ai 2 IBC à sortir, en 10 minutes c'est fait, signature du CMR et hasta la vista.

    Reste le dernier à poser, au nord de Brescia à Pisogne au bord du lac d'Iseo. J'étais déjà venu dans la coin mais de l'autre côté, à Lovere. Dans mes vagues souvenirs, je me suis souvenu d'une route depuis Brescia avec des tunnels longs comme un jour sans pain. Il me semblait aussi que certains tunnels étaient interdits ADR, et c'est confirmé. J'ai paniqué un peu, et puis finalement, même si j'ai pas gagné de temps, le bord du lac est vraiment magnifique, c'est même un des plus grands lacs d'Italie, l'été ça doit pas être de la tarte la déviation ADR. Il y a des embarcations pour ferry et même deux petites Îles au milieu du lac et sans doute quelques privilégiés pour y vivre. C'est cool des fois l'ADR, ça te permets de faire du tourisme. 

    Il est 10h45 quand je finis par arriver chez le client, super sympas dans cette usine, je jette 8 IBC de produits chimiques. Dans la cour il y a deux énormes canards qui attendent après le cariste pour qu'il leur casse des noix, incroyable. C'est cool la vie par ici. C'est pas chez KFC qu'on verrait un truc pareil ! Retour ensuite tout doucement vers la civilisation une fois vide,je passe justement par Lovere, pour arriver par l'autre rive du lac à Bergamo, je recharge dans une fonderie à Comun Nuovo, il y a une déviation PL, mais j'ai rien compris et d'après le gars à la réception, je suis pas le seul. 

    Le cariste reprend à 13h30, j'avais largement le temps pour la douche, mais vu l'état je préférais m'abstenir. Une heure plus tard, les papiers sont faits la semi est archi pleine, y a plus qu'à rouler vers Cran Gevrier, mais voilà, il y a eu un méga carton sur l'A4, Google annonce 1h35 pour passer via la petite autoroute parallèle ou il y a aussi eu un carton. Je fais le grand tour par Paullo, ça roule aussi bien, même si ça rallonge de 25km. Arrêt douche à Villarboit, c'est tout neuf mais cradoc. Vu que ça me fait arriver en plein rush à Turin et qu'il y a pas le feu, je stoppe une heure à Rondissone.

    Quand je passe à Turin, c'est presque tout shuss, il est 19h. Direction La France, les parkings sont tous archi plein vu que c'est interdit de rouler, Susa, Oulx c'est fermé tellement il y a du monde. J'avais de toutes façons pas l'intention de glander par ici, je trace ma route, et je finis par arriver à Annecy à 22h15 avec 9h30 de guidon, muy bien !

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  • Annecy, c'est presque l'hiver
    Le phare d'Alexandrie du pont de Claix
    Philippe Moriaud aurait été capable de ralentir la progression allemande de 1940 a lui tout seul
    Tournon by night
    le grosso modo recap
  • Vendredi 12 Novembre 2021
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    Je veux rien dire, mais ce matin à Annecy c'est l'hiver. Il meule, y a du brouillard, un temps à rester sous la couette. Mais voilà, c'est vendredi, je peux pas me permettre de glander. Par chance il y a pas d'autre camions à vider. Une chance parce que le cariste est sympa mais c'est très long à vider. Au bout d'une heure et demi c'est enfin fini, mais le brouillard ne s'est toujours pas levé.

    J'attaque la première ramasse dans une toute petite ZI à Vizille, des sous traitants d'un gros fabriquant d'articles pour sportifs. C'est prêt quand je me pointe, le reste est à prendre à Bresson à l'usine principale. J'y arrive juste avant la pause de midi, on charge dès la reprise à 13h30.

    Bien sûr il reste un petit mètre à l'arrière et ce serai dommage de ne pas s'en servir. Je ressors de la capitale du Dauphiné juste avant le rush du vendredi soir et je file direct à Jarcieu, quai number one. Je l'ai échappée belle à quai, j'avais pas vérifié le CMR et en fait la palette avait été dégerbée, du coup ça fait plus une mais 2  palettes. Un peu plus et j'étais bon pour la correctionnelle ! Merci Maryan, il est jeune papa, il me surveille comme son enfant ! J'arrive un peu avant 19h à la maison, y a les enfants, je ne m'y attendais pas et ça c'est cool !!! Demain 2e dose !!!

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  • On est pas prêts de le recroiser
    Météo catalane du jour
    Gros chantier à Aiguaviva
    Le 1er que je vois en vrai
    A l'ancienne avec Aurélien
  • Lundi 15 Novembre 2021
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    La 2e dose aura tenue toutes ses promesses, j'ai passé un dimanche malade comme un chien. Mais c'est pas grave puisque c'était dimanche ! Après des heures de recupération et de sommeil, le reveil me sort du plumard à 2h. C'est pas la forme olympique non plus, mais une heure plus tard je suis au volant de mon camion en me demandant si c'est bien une bonne idée de démarrer. Pas le choix je me lance. Bien sûr vu l'heure ça roule nickel, 13 minutes plus tard je suis à 90 sur la voie de droite de l'A7, pour un peu je me serai presque arrété prendre un café à Valence sud, mais ce ne serait pas très sérieux. Il y a un vent de fou ce matin, et des averses. Finalement la forme est à peu près au rendez-vous.

    J'attaque ma première livraison chez un dépanneur agrée autoroute à Perpignan Nord. Je pensais devoir attendre, mais en fait je gène au milieu. Le chef va vite chercher un Fenwick pour vider et que débarasse le plancher. J'attrape un café, j'ai même pas pû faire 15 minutes. Dans la cour, à quai, il y a un très joli FH3, un ancien De Block qui tirait pour Brewell mais maintenant immatriculé LT avec un frigo tout pourri. Le camion est bloqué là, le toit du frigo tout découpé, saisie de drogue apparement. Les pilotes Ukrainiens, on est pas près de le recroiser ce FH3 ! Je me sauve vite fait pendant que le trafic est serieusement en train de se charger sur Perpignan, je coupe 45 au Catalan Village People.

    Il fait bien moche aussi sur la Catalogne Hispanique, je fais mon gasoil comme d'hab à Aiguaviva. La station est en cours de rénovation, le gérant m'a promis une douche nickel. Moi l'ancienne m'allait très bien déjà ! Il est déjà tard quand je contourne Barcelone, ça roule impeccable et je finis par enfin arriver chez CBL un peu avant midi. Le gardien m'annonce le quai, ils sont chauds bouillants aujourd'hui, j'y ai même pas passé une heure, c'est juste incroyable avec un presque complet. 

    Je recharge à quelques kilomètres de là, au Mercabarna. C'était prévu fin d'après-midi, pas grave, je calerai 3h de coupure ça sera toujours ça de prix, j'ai plus de pression de toutes façons, et ça sert à rien ! Finalement, le chargement durera plus que prévu, j'ai même fini l'amplitude avant d'être chargé, résulat des courses, je dors à quai. Aurélien est là aussi, il charge le LYON, du coup on va faire un bocadillo à l'ancienne au bar du Mercabarna, il y avait un bail qu'on s'était pas revus au calme.

     

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  • C'est beau Barcelone la nuit
    J'ai réussi à doubler !
    Le rayon de soleil de journée
    La ligne des Causses a repris du service aujourdhui
    4h27 depuis Narbonne
  • Mardi 16 Novembre 2021
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    3h du matin, le marché est calme, mais pas mort, je décolle tranquillement. Bien qu'il n'y ait pas grand monde sur la route, j'ai trouvé le moyen de me fader tous les feux pour rejoindre l'autopista, et ils sont longs comme un jour sans pain. Mis à part quelques zones de travaux ça roule nickel, tellement nickel qu'il se passe rien, il faut se rendre à l'évidence, je me fais un peu caguer ce matin, et plutôt que d'éparîller les palettes au milieu de l'autoroute, je dors un petit quart d'heure après le Boulou. Mine de rien, 15 minutes ça m'a refait, je suis arrivé finger in the nose à Narbonne ou un bon café chaud et un magnifique pain au raisin me tendait les bras.

    J'ai pas trainé, pile poil 30 minutes. C'est le temps qu'il a fallu pour que l'A9 reprenne vie. Juste après Béziers je croise Tonin qui va en Espagne, moi qui pensais bêtement qu'il ne voulait que faire du Manchester, je suis surpris quand même !!! Je plaisante, bien sûr que ça doit faire du bien une semaine sans aller en GB. Je reste pas trop longtemps sur l'A9 que je quitte à Béziers. Y a du lourd aujourd'hui, j'ai pas battu des records pour grimper l'Escalette. Quoi que j'ai quand même réussi à doubler 2 DAF, ce qui signifie qu'il est encore pas comlètement largué mon 500. Sur le plateau c'est déjà l'hiver, il y a un bon brouillard et le thermomètre a bien du mal à sortir du 3°, heureusement il y a une petite eclaircie au moment de passer le viadu de Millau, et même un peu de soleil en arrivant sur la Lozère. Il aura fallu ramer pratiquement 4h30 depuis Narbonne pour passer Issoire et couper 45.

    Le reste de la journée se fera sous un ciel particulèrement chargé, mais un trafic plutôt tranquille et c'est aussi bien. Aujourd'hui je claque une 10h, ce qui me mène au dernier parking juste avant Bourges. Avec un peu de chance, demain j'arrive en moins de 4h30 au MIN de Rouen, le tout c'est d'y croire. 14h30 je susi garé au calme, bonne nuit !

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  • C'est bien le jour à visiter Orléans
    Mes palettes sur le carreau de Rouen
    Clem feuilles dealer
    Promenade Normande
    2 fois ici aujourd'hui
  • Mercredi 17 Novembre 2021
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    Sur le parking, ça dort à poing fermés. Je me sauve à 1h30 pétantes. Il va pas falloir molir ce matin, je vais avoir besoin des 500cv, d'ici il y a 370km pour le MIN de Rouen. J'ai reveillé toute l'écurie, aucune baisse de motivation ne sera tolérée. Tout est au vert ce matin sur mon itinéraire et c'est une excellente chose, mis à part les frigomens c'est le désert, les parkings de l'A71 dégueulent de camion, c'est autant pitoyable que dangereux. Il y a quand même un petit hic, c'est l'A71 qui est fermée à Olivet. Juste pour faire caguer. Vu l'heure, il y a pas trop de monde, juste quelques messagers nuiteux, dont certains sont vite perdus en warning. Je m'en sors sans me perdre, il faut faire tout un mic mac pour reprendre l'A71 à La Source. Après j'ai quand même eu une hésitation à passer par Chartres, mais pressé comme je suis c'est un coup à perdre des points sur la nationale. Donc, je coupe la poire en 2 par Coignières Trappes pour récuperer l'A12 et enfin l'A13. A l'approche de Rouen le trafic reprend des couleurs, le temps de rentrer au MIN et me mettre en place, il était pile 6h soit 4h30 depuis Bourges. OUF. Sans la déviation à Orléans, ça doit passer crème.

    Le client est là bien sûr, et on attaque direct à vider, il pleuvasse évidement, on est pas à Alméria. Quoiqu'en regardant les noms des fournisseurs on peut se poser la question. Il faudra un peu moins d'une heure pour vider, et le plus long sera le contrôle bien pointilleux, il y avait une sacré liste de produits, j'ai grapillé un café bien sûr, mais surtout quelques clémentine feuille et du raisin blanc en attendant les papiers. Je repars bien content, il est presque 8h.

    Cette fois-ci on est en pleine heure de pointe à Rouen, heureusement pour moi que j'ai pas loupé le reveil. Il y a une bonne dizaine de KM de queue dans l'autre sens. Moi je me taille direction Le Havre, no soucy. Une bonne heure plus tard je suis à Rogerville, je recharge comme souvent dans le coin pour Zelo. Pendant que ça charge je peux même aller me prelasser sous la douche. Que du bonheur. Vu qu'il reste un peu de place, Maxime a la bonne idée de me faire visiter un peu la Normandie, je vais à Fécamp chez un petit transporteur charger des caisses vides neuves mais lourdes pour Venissieux. Le coin est joli, mais pas en camion, y a rien pour se garer, heureusement j'ai les heures, et pour acceder au client j'ai cru même m'être trompé, mais non, c'était bien ça.

    Quand je repars, la semi est archi pleine. Y a plus qu'à descendre. Je reviens par Yvetot, Rouen encore une fois. Bien sûr les heures ont déjà bien tourné depuis ce matin, je peux tenter Morainvillier, dernière staion de l'A13. Mais un ami Parisien m'a dit que c'était vraiment mal famé. Donc, goutant peu aux emmerdements nocturnes, je stoppe un peu avant à Rosny et vu l'heure je peux faire la fine bouche pour me garer sans voisin, c'est parfait ! Demain grasse mat, je décolle pas avant 3h ! 

     

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  • Je l'ai bien mérité mon café
    Chez Renault ils poussent même le vice de faire des cabines en losange
    Hier, marché aux fruits, ce matin, marché à la féraille
    Si ça peut donner conscience du danger ? Pas sûr !
    Thomas en pleine concentration
  • Jeudi 18 Novembre 2021
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    Rien de tel pour bien débuter la journée que d'aller respirer une bonne odeur de pisse humaine à la machine à café de nuit de l'Aire de Rosny. C'est comme ça. A 2h du matin, ça te mets bien forme. Avant de partir je checke vite fait map pour voir les fermeture nocturnes sur Paris, il y en a bien sûr mais elles ne me concernent pas. Il est donc 2h25 quand je démarre, le parking est blindé, mais l'A13 déserte, c'était un peu le but recherché hier. Je contourne Paris capitale de la France sans casse bonbon, ce qui est est assez agréable. Une fois sur l'A6 c'est le brouillard qui m'accompagne cette nuit, il est même parfois comme moi, c'est à dire un peu épais. C'est déjà pas la grande forme et ça fatigue vite. C'est donc assez content que je vois le panneau Aire de la Forêt ou il est plus que temps d'aller tâter un peu de l'oreiller.

    Je l'aime bien cette station, c'est toujours tranquille ici. Je repars en pleine forme, en un peu moins d'une heure, tout a changé, c'est blindé de truckers. J'avais bien calculé de passer Lyon après 9h, mais ce matin, le bouchon joue les prolongations, il y a dû y avoir un carton ou je sais pas quoi mais c'était bien chiant. Personne quand j'arrive à l'usine de feraille à Venissieux, coup de bol. Le temps que je vide, il y a des camions qui attendent jusque dans la rue. Je pense que je l'ai échappé belle. Retour direct Jarcieu ensuite, avec le temps perdu, je coupe 30 minutes à Roussillon, j'en profite pour prendre un bain.

    Comme il y a 15 jours, je laisse mon frigo au dépôt, et je fonce au calme à Sonnay récuperer une semi en débord qui est chargée en arbres pour l'Italie, ça finira bien la semaine. Le remorque devait être prête tard, finalement à 16h c'est réglé, je ramène le bazar au dépôt et je dors au calme au quai 7,5 sous le auvent, c'est la qu'on est le mieux ! Du coup je suis même tombé sur Tonin le parigot, y avait un bail que je l'avais plus vu !

     

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  • L'axe de Bièvres comme on l'aime
    Pas moyen de le suivre avec son F12
    ça vaut le détour
    9h, pile à l'heure !
    J'avais de beaux specimens quand même
  • Vendredi 19 Novembre 2021
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    Un café, un brin de toilette et je pars à la fraîche ce matin, il est 1h45. Si mon calcul est bon, ça me fait arriver pile pour l'ouverture du tunnel à 4h45. Chuis pas fou en plein encore ! Il n'y a pas âme qui vive jusqu'à Rives ou je récupère l'autoroute. Cette fois ci, je ne me fais pas bananer, je fais bien le grand tour par Chambéry, il y a pas lourd dans la semi, je perds de toutes façons bien du temps. Un peu de brouillard quand même histoire de bien se souvenir que décembre approche. C'est plus que calme sur l'A43, et c'est aussi bien. J'ai rien compris au film, je suis arrivé comme une fleur au péage du tunnel qui était ouvert, l'alternat a dû finir plus tôt que prévu et c'est même insepéré. Une fois dans la vallée, je retrouve le brouillard et les premiers travailleurs autour de Turin, le brouillard est épais ici, et c'est bien humidos, prudence !!! Je me gare avec 4h15 juste après Rondissone, et je me jette 30 minutes au lit.

    Café, brioche et ça finit la coupure. Après la sieste je peux être bougon, et la fille de la caisse veut aussi me fourguer une bouteille d'eau en promo et un paquet de chewing gum. Je veux un café, un croissant et du silence, c'est pas compliqué à comprendre ?? Une fois sur l'A4, tout ce que j'ai à surveiller c'est le trafic autour de Milan, les minutes passent et ça rougit très vite. J'hésite pas, je fais le grand tour par Varese, ça roule nickel, je me suis payé le luxe d'arriver à Anzano sans bouchon, un truc de dingue ! Le client avait demandé entre 8h et 10h, je degraffe la taut il est 9h !

    Pendant que ça vidait, je suis allé faire mon curieux et regarder les prix des arbres. Comme c'est black friday ça démarre à 3000 balles, et ça monte pour le plus cher à.... 80.000 euros ! J'avoue, y a du travail. Mais t'imagines, tu plantes un arbre à 80.000 dans le jardin, et juste après il neige, tu te l'attrapes et tu te la mord ! Plus serieusement, ici, c'est vraiment des artistes qui font d'un arbre, une oeuvre d'art.

    Maxime qui n'est pas un lapin de 3 semaines, m'a trouvé un magnifique voyage d'étiquettes en carton pour Bourg de Péage. 2 ramasses dans le secteur, la même boutique qui a deux agences, autant la première à Bosisio, ils étaient super sympa, autant à la seconde à 4km de là, ils étaient plus que désagréables. Enfin, c'est pas grave, à 12h30 c'est fini. Il reste 3m de plancher, mais le pauvre Maxou a rien pour se retourner vu que c'était prévu complet. Alors j'attaque à remonter, je profite que Milan est au vert, le coup de feu ne tardera pas a demarrer mais ça sera sans moi. Je me cale au péage à Rondissone pour une méga sieste de 9h, ça fera bien l'affaire.

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  • Rondissone 0h00
    Des phares réglés par Dalida et Jo Dassin
    7h30 Guilherand, c'est beau !
    Le recapepet
  • Samedi 20 Novembre 2021
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    Pour faire joli, je suis parti à minuit. Pile. Juste pour faire joli. J'aime les comptes ronds, j'ai raté une carrière de petit comptable gris au fond d'un bureau sinistre. Je me suis un peu pris pour Cendrillon aussi avec mon nez en forme de citrouille tellement j'ai la crève. Bien sûr il y a du brouillard, et plus beaucoup de circulation. Comme un con, j'ai pas pensé a regarder les horaires de fermetures du tunnel cette nuit, j'y suis allé à la citrouille, au pif quoi !

    Quand je passe Oulx, je vois le panneau, fermeture du tunnel, 1h30-2h30. A ma pendule il est 1h15, restent 13km avant la plateforme... Chargé pas lourd, tout à la régule, je jette ma carte in-extremis au péage il est 1h28, i love my Volvo. J'ai bien fait de pas prendre le café à Rivoli ! Alors je me ratrape à St Julien. J'ai grave gagné du temps dans cette histoire. Brouillard encore une fois dans la vallée, en forçant je pourrais même arriver à 5h du matin à la maison avec la coupure de45. Mais passé Vinay, je me dis qua ça sert à rien de reveiller toute la baraque, je dors carrement 2h30, thermostat sur 26. De nature joueur, je passe voir chez le client, fabriquant de pognes. C'est ouvert, mais ils sont débordés, pas possible de receptionner aujourd'hui, tant pis on reviendra lundi.

    7h42, je range mon camion à son emplacement à la maison, il fait moche, tellement que ça me donne envie de commencer à installer les guirlandes dehors. Je vous fait plein de mimis et profitez bien !!!

     

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  • Il faut decrocher 3 fois pour mettre une remorque en debord, pfuuuh
    Duo de choc
    Yvan au taquet dès le lundi
    Lyon fluide
    17h, c'est quasi l'heure de manger
  • Lundi 22 Novembre 2021
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    Le week-end aura passé à une vitesse folle, j'ai l'impression d'avoir juste fait 45 minutes de coupure. Comme prévu samedi, c'est à 7h que je donne mes papiers à Bourg de Péage chez le boulanger industriel, il y a déjà un Chantereau avant moi qui doit charger, moi je dois attendre 7h30 que la fille des cartons arrive, finalement quand elle arrive on peut pas vider parce qu'ils ont perdu les clefs du batiment ou je dois vider à 1km de là. Une fois enfin à quai, ça va vite. Bien sûr pas de pogne ou de St Genix en guise de dédomagement pour le temps perdu, les traditions se perdent dans le 26.

    Pas de ramasses aujourd'hui, je coupe à travers champs pour rejoindre Tain et poser la semi chez le pépiniériste à Sonnay. Il y a pas une place énorme la bas, il faut décrocher 3 fois pour remettre une remorque en place et partir avec la pleine. Au moins ça réchauffe, parce qu'il meule vraiment ce matin. J'ai récupéré la Fruehauf à Jérémy, chargée pour Poissy, mais je la laisse sagement au dépôt, j'attends ma remorque.

    Bien sûr je me suis occupé, j'ai mangé des clem, bu des cafés, raconté des blagues, bossé un peu sur le quai avec Emeric pour faire son Tetris. Du coup j'ai fait 3h de coupure, et je suis parti avec un complet de boissons pour Estrée Deniecourt. Comme il est encore tôt, la traversée de Lyon à 14h30 passe nickel et c'est tant mieux. Du coup j'ai oublié de manger, alors je me rattrape une fois sur l'A31 vers Nuits St Georges. La nuit tombe vite, plus je monte et plus les parkings se remplissent. J'ai mis en route mon cerveau pour trouver une planque au calme. Je me gare à 20h45 dans la ZI au sud de Reims, y a de la place et c'est pas loin de l'autoroute, c'est parfait pour ce lundi soir !

     

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  • Livraison de boissons fraiches
    C'est le noooord
    Weteren
    Kolossal chantier à Antwerpen
    Le fin fond de la Flandre, Balen
  • Mardi 23 Novembre 2021
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    Il caille sa race ce matin, c'est tout gelé ce matin, et ça fume pendant que je fais pipi. J'aurai dû faire une photo tellement c'était joli. Le Diesel claque des dents, je décolle à 5h45, on est pas là pour rigoler. Hier soir en me garant, il restait une place libre, elle y est toujours, j'en conclus que c'est un bon plan parking. Traversée de Reims à la régule, je rejoins l'A26 assez rapidement c'est encore pas trop affolé ce matin. Le jour se lève gentiement sur les champs de l'Aisne, c'est très beau. A 7h30 j'arrive dans la zone de la gare TGV à Estrée, c'est justement là que je livre mes boissons. Le big boss est encore pas arrivé, mais je peux commencer à vider, à quai, pendant qu'un affrété vide un peu plus loin mais par côtés. J'ai pas mélangé les lots, le chef a pas mis longtemps à me signer les papiers.

    J'ai deux ramasses en Belgique, mais prévues demain. Autant dire que j'ai grave le temps. Toutefois, si un miracle pouvait se réaliser, je gagnerai pas loin de 24h si je pouvais charger aujourd'hui. Coup d'oeil sur map, les temps de parcours pour la traversée de Lille sont juste délirants, je fais le grand tour par Valenciennes, et ça me laisse même le temps de déjeuner et prendre le bain à La Sentinelle. En même temps, ça remets les pendules à 0 en faisant 30 minutes de coupure. Fait exprès, le jeton dure pas bien longtemps, pas le temps de te prelasser, faut être rapide. Entre temps la situtation s'est un peu améliorée autour de Lille, et c'est tant mieux.

    Après avoir un peu galéré sur les routes de la cambrousse Gantoise je finis par arriver chez le client à Wetteren. Dans mon jeune temps je chargeais énormement d'azalées dans le secteur, là aujourd'hui je vais dans une grosse usine chimique. "Mais c'est prévu demain monsieur" !! Par chance c'est prêt, et puis les déchets ça prend de la place, autant les virer. A 12h30 c'est chargé, impeccable, je tente la seconde ramasse. Comme c'est la même boutique, le chef des expé appelle son collègue à Balen, suspense, c'est prêt aussi !

    Ni une ni deux, je fonce. Mis à part le gros bouchon au Kennedy tunnel, RAS. Il y a des travaux gigantesques, un jour peut-être ça roulera bien ici, mais je serai à la retraite ! J'arrive à l'usine de Balen, un peu avant 15h, très très sympathiques, et comme souvent avec les déchêts tout est prêt, y compris les papiers. Bien sûr ça a merdouillé un peu, ils pensaient que je roulais avec un 25m de long, il y a 6 palettes de trop. Dans ces cas-là, il faut refaire les papiers et c'est jamais cool. Je ressors en pleine heure de sortie du boulot, pour pas aller m'enterrer dans les bouchons, je fais le tour par Maastricht, ça me fait éviter Hasselt et sa rocade pourrie et surtout Liège. Là, j'ai tout passé au taquet, je me susi garé juste après Verviers, le long de l'autoroute, ça fait du bruit, on dormira mieux une autre fois, je suis surtout content d'avoir gagné un temps de fou aujourd'hui !

     

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  • Aral Diekirch, 4h50
    Rodage terminé
    J'ai envie de faire pareil dans mon jardin
    ça a un peu brûlé
    Ciao Thomas !
  • Mercredi 24 Novembre 2021
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    Il faut pas traîner ce matin, et surtout la jouer fine. Dès que la coupure de 9h est terminée, je mets les voiles, il est 3h30. La température ce matin est proche du 0, mais surtout il fait très gras et humide, une fois sorti à St Vith je fais encore moins le malin, il y a déjà quelques bosseurs du matin belges qui foncent vers le Luxembourg, ils connaissent chaque cm de la route, ça double même dans les virages sans visibilité, on a les mêmes en Ardèche. Je visais pour être le premier à la Aral à Diekirch, mission accomplie, à 4h50 je suis sur la piste à gasoil. A 5h pile ils ouvrent, la station se rempli rapidement, pendant que le gasoil coule je me fais un bon café.

    15 minutes plus tard c'est reparti, ça ne bouchonne pas encore sur le Luxembourg, mais ça ne tardera pas, quand je récupère l'autoroute direction Metz, il est à peine 6h et ça fait déjà la queue, c'est infernal ce cortège matinal, c'est très chargé, si on ajoute le brouillard givrant un peu ce matin, il faut une sacrée motivation. Dans mon sens c'est archi nickel, à peine si ça a ralentouillé sur Nancy, j'ai pas perdu une minute, j'ai juste loupé la photo du passage à 700.000km du tracteur. Je me gare à Sandaucourt, mais il fait trop froid pour que je me risque à aller chercher un café.

    J'avais calculé mon coup pour passer par le Mont Blanc, et bien écouté les instruction d'un pro du Mont Blanc, à savoir Yvan ex Asotrans, Monte Bianco specialist. Mais entre temps, mon chef a changé d'idée, j'ai une ramasse à Crissey, Chalon quoi, pour Novarra. La nature est bien faite, j'y arrive pour 11h, pile poil la bonne heure pour être sûr que ça ne traîne pas. Une partie des entrepôts est partie en fumée, c'est assez impressionant toutes ces carcasses de batiments et de camions calcinés. Je pensais garder tout ça et filer direct, mais encore une fois, les mystères de l'exploitation me font passer par la case Jarcieu. Je case donc 30 minutes sous la douche à Mâcon ou il fait un franc soleil !

    Une nouvelle fois, merci MAP, j'ai échappé à un méga bouchon sur l'A46, et ça roule pas trop mal sur le periph, ouf. Je pose en vitesse les palettes de Novarra en échange, j'en récupère 6 pour Settimo Torinese, c'est moins lourd et surtout pas en ADR. Tant mieux, merci chef ! Comme il me reste un peu de temps, je termine mes 10 heures juste avant le péage de Rives, et je peux même caser la 2e 11 de la semaine, pfouh, ça s'est joué à un poil de cul !

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  • café pains au raisins
    Hier piste bleue, aujourd'hui piste jaune
    Douche à Somaglia
    Une journée sur la voie du milieu
    Tout au bout de l'impasse, il y a mon client à Arezzo
  • Jeudi 25 Novembre 2021
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    Il est 3h10 quand je quitte mon parking tout calme. Pour ne rien vous cacher, j'étais assez moyennement motivé. Je me disais interieurement que je pourrais jamais faire Arezzo aujourd'hui, alors à quoi bon courrir ? Dans ces cas-là, faute de dealers dans mon cercle de connaissance et donc sans cocaïne pour me motiver, je fais appel à l'ami Youtube qui à force connait mes goûts musicaux mieux que personne et me sort des mix de fou. Passé Chambéry, je prends quand même le temps d'un café au comptoir, chose rare en France en 2021 la nuit. Des fois c'est ouvert, mais pas toujours à Montmélian, aujourd'hui j'ai eu du bol.

    Vu l'heure malgré tout déjà bien avancée, l'alternat au Tunnel est terminé, mais ça roule déjà pas mal, je pense que la fermeture totale du Mont Blanc cette nuit n'y est pas pour rien, malgré tout, j'arrive sans perdre de temps à la plateforme, j'ai évité les poussifs Mercedes ou  DAF de chez Fertrans.

    Côté Italien, ça clignote à la sortie du tunnel, il neigeouille. Ne stresse pas Phil26, et descend tout au taquet comme dans les slaloms, coupe à gauche, coupe à droite, à fond la caisse. La pluie prend vite le relais, elle ne me lâchera pas jusqu'à Settimo Torinese. J'ai évité le plus gros du trafic de la tengenziale, impeccable. Ce qui est moins drôle, c'est que le dégroupeur n'ouvre qu'à 8h, il est 7h15, je me fais jeter comme un malpropre que je suis, je vais me garer un peu plus loin. Mal m'en a pris, quand je reviens à 8h, d'autres plus gonflés, se sont garés en triple file, je me retrouve derrière comme un con. Le temps que tout ce petite monde rentre et s'inscrive, je passe 1er à quai, le gardien a été réglo vu que j'étais bien le premier, OUF ! 6 palettes à sortir, 10 minutes et je sauve.

    La pluie ne tarde pas à reprendre, j'ai plus qu'à rouler sur Arezzo, avant 15h30, mais surtout il me reste un bon 6h pour 500km, avec Milan et les Apenins au milieu, j'ai calculé, il faut faire du 83 de moyenne. Les bouchons ont disparu ou presque dans mon sens sur la tengenziale de Milan, alors comme je suis fou, je me suis calé, voie du milieu à 90, en mode bandit, vu que c'est 70. D'autres m'ont emboité le pas, c'était rigolo... Déjà, je me suis pas fait gaulé et grapillé quelques minutes précieuses. Stop à la douche trop nickel de Somaglia, juste avant Piacenza. 

    Si j'arrive pas en moins de 4h, c'est mort. C'est ce que je me suis dit sans trop y croire en repartant. Il tombe des seaux d'eaux, et sur l'A1 avec le trafic tout est possible. Mais ça a roulé nickel jusqu'à Bologne, et même dans les Apennins, chose incroyable. La pluie se calme bien une fois en toscane, et ça fait du bien. Je lâche pas pour autant la pression ni la voie de gauche, tant et si bien que je me pointe au portail du client avec 9h45 de volant, c'est pas beau ça !? J'y croyais vraiment pas et j'ai eu grave de la moule comme on dit à La Jonquera. Une heure pour vider quand même, mais je m'en fous complètement, j'ai plus qu'à sortir, me garer et respirer il est 16h45.

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  • J'avais pas la bonne adresse, c'est balot
    Couscous Liner Inter dépôt
    J'ai demandé si je pouvais avoir les légumes avec, mais non
    Argenta centrum
    Y a toujours une pièce de musée quelque part
  • Vendredi 26 Novembre 2021
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    On peut dire qu'une grasse mat en milieu de semaine, ça fait pas de mal. Il est 4h30 quand je mets les voiles, dehors il y a un brouillard à couper au couteau, la route est bien grasse. On va donc y aller molo. En même temps, j'ai plus la pression,j'ai plus qu'à recharger et rentrer. Depuis Arezzo, le plus court pour aller à Argenta entre Ravenna et Ferrara, c'est de couper à travers par l'E45. Cette route est un vaste chantier, et super dangereuse par endroits. C'est sur cette route qu'un viaduc menace de s'effondrer, pas besoin d'être expert, tout part en ruine sur cet axe. De nuit, sans trafic, c'est faisable, pas certain que ça vaille le coup en pleine journée. Sans bouchon, j'ai mis 2h45 pour 192km, c'est pas terrible. Pour une fois, Google avait raison sur les heures d'ouverture, c'est bien 8h30. Pas grave.

    Pour couronner le tout, je n'avais pas la bonne adresse, je charge bien du couscous, mais dans un autre dépôt à 5km de là. Cafouillage aussi dans les numéros de commande, c'est comme ça que j'ai appris que DurDur est derrière moi depuis 72h aussi ! Il a eu moins de bol hier puisqu'il a pas pû vider Arezzo à 20 minutes près. Des fois ça marche, des fois ça marche pas comme disait le célèbre prestigiateur Garcimore. J'ai bien tassé à l'avant, il peut neiger. 

    Je repars avec le couscous sans les légumes, il est déjà 10h30. J'ai hésité à couper à travers pour rejoindre Bologne, puis finalement, en bon chauffeur d'autoroute que je suis, j'ai récupéré l'autostrade à Ferrara. mauvaise pioche puisque qu'un carton s'est produit juste avant que j'arrive à Bologne, au pire endroit à la bifurcation avec l'autoroute du sud. Le soleil refait surface après Modena et ça fait bien plaisir. Je stoppe à la Sarni juste avant Piacenza, coupure douche café et tout !

    Plus l'après-midi avance, plus c'est pénible de rouler sur l'A21. Le vendredi ils sont tous enervés, je me demande même pourquoi il n'y a pas plus d'accidents tellement c'est nawak ! Arrivé à Vilanova d'Asti ou je connais une place bien peinarde, j'ai juste 8h de volant, et j'en ai ma claque. Surtout je me sens pas d'attaque pour me taper les sorties de bureau à Turin, tant pis, je me leverai tôt demain.

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  • 1h20 Vilanova d'Asti, il est temps de se tirer
    Y a le choix !
    Un peu de neige au Fréjus
    7h, Guilherand, encore 5km
  • Samedi 27 Novembre 2021
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    J'ai pas traîné au pieu. C'est samedi, faut pas déconner. 9h01 de coupure pour faire joli et je me tire, il est 1h20. J'ai largement le choix des voies au péage, même s'il y a du brouillard c'est pas grave, l'autoroute est déserte je regrette pas mon choix d'hier soir. J'ai même pas eu l'idée de regarder les heures de l'alternat cette nuit au tunnel, de toutes façons, à chaque fois que je regarde rien ne se passe comme prévu. J'ai hésité à klaxonner à Dur Dur qui dormait au péage à Avigliana, pas sûr que ça l'ait amusé à 2h de matin ! Contrairement à samedi passé ça monte pas au taquet, mon voyage de couscous c'est du grain fin, on en met plus ! 

    Passé le péage d'Oulx, je vois enfin les infos du tunnel, fermeture 3h-4h. Il est 2h40 à ma pendule Seïko à quartz, je suis large à 5 minutes près et par le plus grand des hasards. Je me disais que si je m'étais mis dans les bouchons à Turin hier soir, je l'aurai eu dans le baba à l'heure qu'il est, du coup je suis content pour une fois. Arrivé à la plateforme, il y a la Polizia qui sont en train de mettre tout neuf 2 betaillières, en trainant un peu ils vont même réussir à leur faire perdre le creneau de passage au tunnel, on est vraiment une profession de merde pour passer sa vie à se faire enfiler comme ça.

    Côté Modane, il neige, c'est même bien blanc en haut. Plus bas ça tient pas sur la route, mais quelque chose me dit que ça ne va pas durer, il neige bien fort par moments jusqu'à Montmélian. J'en reprends un peu du côté de St Marcellin, mais pas méchant. Je stoppe 45 à la station avant Romans, au reveil j'ai carrément la flemme d'aller chercher un café. 40 minutes plus tard, je me gare à la maison ou ça dort bien comme il faut, première opération remplir les gamelles des chiens et des oiseaux qui ne se font pas prier !!! Bon week end les amis, je crois que lundi il va falloir chausser des moon boots de sécurité !

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  • Neigeouille à St Vulbas
    Le musée du transfo
    Nico, un éboueur heureux
    Il a neigé yesterday
    Go !!!
  • Lundi 29 Novembre 2021
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    Bonne pioche ce matin, il ne neige pas, c'est tant mieux. Pour être tranquille, je démarre à 5h. J'ai fini de poser les guirlandes dehors, les gamins du quartier sont contents et moi aussi du coup ! Pas encore trop de circulation dehors, et même si ça se charge un peu avant Lyon, ça passe plutôt pas mal, aucun coup de frein. C'était un peu le but recherché ce matin. Du coup je me radine grave en avance à St Vulbas, ici il neige encore un peu, c'est joli. Fallait pas aller bien plus loin, l'A40 est fermée au col de Ceignes. Quand c'était les frères Chapon qui s'occupaient du déneigement là haut ça n'arrivait jamais. J'ai juste à me mettre en place en attendant l'heure d'ouverture, et finir ma nuit surtout.

    C'est pas des lève tôt là ou je livre, mais ils sont bien cool et j'ai pu caler 3h de coupure. La semaine vient à peine de débuter que j'ai déjà ma première 11, moi je dis qu'on a vraiment un boulot facile. Je recharge des poubelles à 2km de là, des IBC vides tous pourris, ça va c'est pas lourd. Retraversée de Lyon les doigts dans le nez, pile poil pour être à l'heure au RDV de 13h30 à Salaise. Je suis le 2e sur le parking. Entre temps, le parking se charge, et les mecs vont s'agglutiner au portail alors que c'est fermé. J'attends au chaud, je suis pas taré. Le tout après étant de pas se faire "voler" son tour. Je suis gentil, mais faut pas abuser de ma bonté.

    45 minutes pour vider, et retour à la maison Duarig. Christophe m'attend quai 7 avec un magnifique groupage complet pour Arezzo. Bien sûr, il y avait même le temps pour le café, il y avait le gars de l'entretien de la machine, on ne s'est encore pas remis de nos émotions après avoir vu le fonctionement interne de la machine, c'est passionant. On a une vie vraiment palpitante. Comme il reste légèrement de la place, Maxime me fait rajouter 2 palettes pour Sedriano, pas de soucy. Le temps de faire les pleins, il est déjà 16h quand je me sauve. Bien sûr c'est mort pour passer Grenoble, je fais le tour par Chambéry. Il y a vraiment pas mal de neige à la Rosatière, c'est joli. Je passe le tunnel nickel et je me gare au péage à Oulx ou il fait déjà bien froid mais sec, il est 19h45. Impeccable.

     

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  • Sympa mais pas large à Sedriano
    Ils ont sorti les noeuds pap à Bareggio
    Loupé la photo du sudiste !
    Laissez moi sortir !!!!
    Enfin un peu de calme
  • Mardi 30 Novembre 2021
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    C'est pas les grandes chaleurs quand je décolle de Oulx ce matin à 5h. Pas de brouillard, pas de neige, au reveil, on peut envoyer. C'est à peine si ça s'anime un peu quand j'arrive sur Turin et j'ai droit au lever du soleil sur l'A4 avec sur ma gauche les crêtes enneigées, c'est vraiment très joli. De loin. J'attaque à livrer un peu avant Milan, à Sedriano. Une toute petite rue industrielle en impasse. Mauvaise pioche ça n'ouvre qu'à 8h30, heureusement je ne gène personne, j'aurai bien eu du mal à reculer pour sortir du guêpier.

    Comme prévu, le client ouvre à 8h30, et c'est bien un peu la misère pour entrer et faire 1/2 tour tellement c'est petit chez lui, mais avec 2 paires d'yeux on y arrive, les 2 palettes de produits chimiques sont vites sorties, j'ai plus qu'à aller me jeter dans ce qu'il reste de bouchons milanais. Je vais pas me plaindre, ça n'a pas trop mal passé. Le soleil est de la partie aujourd'hui, arrêt en vitesse à Somaglia, la douche y est vraiment nickel. Croisette vers Parme avec le king des Pouilles Émeric. Je remets les compteurs à 0 après Bologne.

    La semaine passée, ça a roulé comme sur des roulettes dans les Apennins, aujourd'hui c'est pas du tout la même limonade, il y a un bouchon monstreux dans les deux sens avant la descente sur Prato. Alors j'ai fait le fou, je suis sorti à Barberino. Il y a un trafic de ouf dans l'autre sens, j'ai l'impression que toute l'A1 passe par là, et c'est plus que chaud parfois pour se croiser. Mais dans mon sens ça roule bien, dans l'autre c'est le chaos absolu, il y a en plus des travaux avec un feu de circulation alternée, de quoi devenir fou. Et c'est comme ça que le bouchon remontait jusqu'à Scandicci, c'est vraiment impressionant. Dans l'histoire j'ai pas gagné de temps, mais j'en ai pas perdu non plus, puisque j'ai rattrapé des camions que j'avais vu partir avant moi de la coupure à Bologne.

    Je vide in extremis à Arezzo, Yvan qui a vidé un peu avant moi avait prévenu de mon retard... mais le pauvre Paolo a dû faire des heures supp à cause d'un client que je lui ai livré et qui a mal rempli les papiers, et sur ce trafic, c'est juste fatal, les poubelles c'est très sérieux administrativement parlant. J'ai juste le temps de sortir avant 18h me garer et caler une énorme coupure pour ce soir, ça va faire du bien !