Carnet de bord de Juillet 2025 | Partager sur Facebook |
Comme je le craignais, je suis mal garé. Du moins pour les moins bon en manoeuvre. J'ai bien réussi à ravancer de 10m, c'était déjà mieux, mais j'ai passé la matinée à surveiller et guider les moins bons. Presque 4h à faire le con, heureusement ici ils sont pas trop stressés, en France ça aurait été un scandale, la machine à café est pas loin, ouf. A midi, je peux enfin bouger, j'avais jamais livré ce client, mais c'est rare en Espagne, ils sont super organisés et efficaces. Une demi heure pour vider, ranger et contrôler 19 palettes, chapeau.
Il me reste encore 2 palettes à livrer à l'Hospitalet, derrière l'Hopital. Le client est compliqué à trouver, mais j'arrive quand même juste avant la pause. Problème, le type voit absolument pas de quoi il s'agit, des caillebotis en bois pour une entreprise de nettoyage, c'est bizarre aussi. Sauf qu'à deux batiment d'intervalle, il y a 2 boites avec le même nom, un qui fini par SL, l'autre par Europe. J'étais pas au bon. Le temps de comprendre et d'aller à l'autre, c'est fermé, 13h37, ça fermé à 13h30 jusqu'à 15h30. Je sonne, je pleure, et le type a pitié, on vide en 2 minutes.
Radwane m'a dit, ramène ton cul, c'est prêt. Incroyable mais vrai, c'était pas du mytho, je pars à 15h avec un complet Pusignan, et 2 palettes à prendre à Lansargues quand même. Aucun bouchon pour sortir de Barcelone, à peine 50 minutes en passant la Roca, c'est beau. Pour le coup, j'ai grave le temps je me paye une bonne pause nettoyage café chez Pere Padrosa, au top. Quand je repars, mon GPS buggue, bizarre, il m'annonce quasi 900km pour aller à Lansargues, il a craqué l'autre. Et puis je comprends vite qu'il y a une merde. J'ai eu le temps parce que bien que ce soit la guerre du feu avant Narbonne, il y a quand même méga contrôle au Boulou et méga bouchon. La situation est catastrophique avec le feu, et aussi sur l'A9, je me dis que le mieux c'est sortir à Perpignan Nord et faire le point.
Téléphone d'un côté, Atlas 2023 Michelin de l'autre, je pèse le pour le contre. J'hésite à retourner sur Rivesaltes et Limoux Carcassonne, ou me jeter sur les routes des Corbières. Il y a du rouge certes, mais aussi du vert ou pas d'info. J'attends une grosse heure misant sur la fin de la journée et je me décide, je peux de toutes façons pas perdre 1h30 de volant. Sigean-Lézignan, 40km ça va, c'est pas la mer à boire. Sauf que là, tout le monde s'y est engouffré dans les 2 sens, y compris ceux qui allaient ou venaient de Toulouse. J'ai vite compris que j'étais dans la merde. La traversée de chaque bled est un enfer, en rase campagne, on roule 2 ou 3 minutes et on bouge pas pendant 5, 10, 20 minutes, j'en voyais pas le bout. J'ai croisé Pam dans le bouchon, à mi parcours il avait mis 5h depuis Lézignan. Pas vu ni un flic pour faire la circulation dans les bleds, ni venir en aide aux gens dans les bagnoles et ils étaient nombreux, sans compter ceux qui se sont enfilés dans des routes de montagnes, des chemins improbables. Dans la file, il y en a qui dormaient carrement en attendant que ça bouge, les retros et le reste passent juste juste. Quand j'arrive à Lézignan, j'ai mis 8h pour faire 40km.
Paradoxalement, les heures de conduite proprement dites n'ont pas bougé, je peux rouler à l'aise jusqu'à la ramasse à Lansargues. Juste avant Fabrègues, je vois des morceaux par terre, au loin devant, il y a un camion qui a éclaté à l'arrièer de tracteur, il y a des débris partout, je sais pas comment j'ai évité ça. Au lever du jour je suis à Lansargues, à la base j'avais décidé de charger et dormir sur place, mais fait exprès, il y avait déjà 2 camions, pas de place donc. Au point au j'en suis de toutes façons... Je me sauve, à 6h20 je me gare à Ambrussum, ras le bol, 8h49 depuis Barcelone, soit 4h de plus de volant.